Deux commissariats attaqués dans le nord du Burkina Faso
Deux commissariats situés dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière avec le Mali, ont été les cibles d’attaques dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 février. Ces offensives se sont déroulées à Barabulé et Tongomaël, dans la province du Soum, a rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) le ministre de la sécurité, Simon Compaoré. Aucun bilan n’a été communiqué. Deux sources sécuritaires ont parlé d’une opération « djihadiste ». Une autre, sous couvert de l’anonymat, a expliqué que l’attaque à Barabulé était l’œuvre d’une « dizaine de djihadistes arrivés sur six motos ». Le Monde
Gambie : le chef d’état-major limogé
Le général Ousman Badjie, n’est plus le chef d’état-major des armées gambiennes. Ce pilier du régime de Yahya Jammeh a été limogé par le nouveau président Adama Barrow, a annoncé lundi une source militaire. « Le général Massaneh Kinteh est maintenant le nouveau chef des armées en remplacement du général Ousman Badjie », renseigne la source anonyme. M. Badjie sera muté dans une des représentations gambiennes à l’étranger. Le nouveau patron de l’armée, le général Kinteh était conseiller militaire spécial du président Barrow, avant sa nomination. BBC
Le diplomate de l’ONU Jamal Benomar, bête noire du pouvoir burundais
Le gouvernement de Pierre Nkurunziza s’en prend violemment depuis quelques jours à Jamal Benomar, conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU sur la résolution des conflits, et désigné pour suivre particulièrement le cas du Burundi. Le pouvoir l’accuse d’avoir « induit en erreur » volontairement António Guterres avec un nouveau rapport sur le pays, qui fait part de son inquiétude de voir le président Pierre Nkurunziza vouloir briguer en 4e mandat. Ce n’est pas la première fois que ce diplomate onusien est dans le collimateur du pouvoir burundais, qui l’avait déjà récusé en octobre 2016. RFI
La visite discrète et controversée du président djiboutien en France
Ismaïl Omar Guelleh doit rencontrer son homologue François Hollande ce mardi matin à l’Elysée. Au cours de ces trois jours en France, le chef de l’Etat djiboutien rencontrera également le Medef, le président du Sénat Gérard Larcher puis le ministre français de la Défense ainsi que le secrétaire d’Etat chargé du Développement et de la coopération. Les échanges devraient porter sur la coopération militaire et l’économie, notamment face à la montée en puissance du concurrent chinois. Une rencontre dénoncée par l’opposition en exil et les ONG de défense des droits de l’homme. D’autant qu’il y a peu de chance que soient évoqués les dossiers sensibles. RFI
Algérie: le groupe EI revendique l’attentat-suicide raté à Constantine
Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué, ce lundi 27 février, l’attentat-suicide raté contre un commissariat de police, à Constantine, au nord-ouest de l’Algérie. Deux personnes ont été blessées dont le policier qui a tiré sur le kamikaze. Les autorités algériennes avaient annoncé lundi avoir empêché cette attaque dans la nuit de dimanche à lundi après avoir abattu le terroriste qui tentait de s’introduire dans le commissariat avec une ceinture d’explosifs. La branche algérienne de l’EI est active dans le pays depuis 2014. RFI
Lancement d’une opération pour exhumer des restes humains au Burundi
Le déterrement de restes humains de quatre fosses communes a eu lieu ce 27 février dans la province de Mwaro, au centre du Burundi. La commission ‘Vérité et réconciliation’ (CVR) a promis d’enterrer dignement les corps burundais entassés dans plus de 2500 fosses communes identifiées au Burundi depuis les années 1700 selon un expert. Ce travail nécessite l’intervention de beaucoup d’experts anthropologues. Mais les autorités ont accepté de pouvoir identifier ces morts malgrés les moyens qui manquent. VOA
Sahel. L’armée française au secours du Niger
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a effectué, ce week-end, une tournée au Mali, au Niger et au Tchad. Il annonce un nouveau déploiement de l’armée française dans l’ouest du Niger. Bamako, Gao, Niamey et Faya-Largeau. La dernière tournée de celui que certains observateurs surnomment “le ministre de l’Afrique” aura été au pas de charge. Une tournée “pour remonter le moral des troupes et surtout aussi dire adieu à ce Sahel qu’il aura marqué de son empreinte, à son corps défendant à la limite, puisque ce sont les partisans des guerres asymétriques qui l’ont contraint”, écrit Aujourd’hui au Faso. Courrier International
Algérie : Macron a raison !
La France se prépare à l’acmé de sa vie démocratique : la sacro-sainte présidentielle, alpha et oméga de la Ve République. L’heure des débats, des idées, des programmes. L’heure de dessiner le futur proche, l’heure de penser l’avenir, de concocter les remèdes au chômage, à la pauvreté, le quart d’heure de gloire pour les belles novations politiques. Arrive un jeune candidat, « sans étiquette » selon la presse algérienne, pas même 40 ans, loin, très loin d’avoir vécu les accords d’Évian (il est né 15 ans après sa signature), d’avoir effectué son service militaire lors de la guerre sans nom. D’une tirade réfléchie sur le passé de la France en Algérie, on a soutiré un bout de phrase énoncée par l’impétrant Macron. « La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime contre l’humanité. » Et une certaine France de lui tomber sur le râble, de le sommer de s’excuser sous peine de tribunal pour haute trahison. On exagère à peine. Le Point
L’ONU « salue » le retrait marocain de Guergarat
Le porte-parole du secrétaire général des Nations unies confirme le 27 février le retrait effectif d’ « éléments armés » marocains à Guergarat, constaté par la Minurso. Au cours d’un point presse tenu le 27 février au siège de l’ONU à New York, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies, a rappelé les « inquiétudes » d’Antonio Guterres au sujet de « l’accroissement des tensions [entre le Maroc et le Polisario, NDLR] dans les environs de Guergarat dans la zone tampon au sud du Sahara occidental », en référence à un communiqué du secrétaire général publié le 25 février. Telequel
Maroc : les dessous de l’annulation de la visite de Mohammed VI au Mali
Le Maroc reproche au Mali son prisme algérien. Bamako relativise. Annulée à la dernière minute, la visite que Mohammed VI devait effectuer à Bamako, à partir du mercredi 22 février, est bel et bien la traduction d’un malaise entre les deux pays. En cause : l’activisme algérien de « certains proches » du président Ibrahim Boubacar Keïta qui chercheraient à occulter « le dynamisme du Maroc sur la question de la crise malienne et à ternir l’image de leurs relations fructueuses », confie une source marocaine. Le royaume a déployé beaucoup d’efforts au Mali où Mohammed VI jouit d’une grande popularité (projets économiques, infrastructures sanitaires, formation des imams…). Il espérait que Bamako « lui rende la politesse » en retirant sa reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Jeune Afrique
Soudan: plus de 30.000 réfugiés sud-soudanais depuis début 2017
Plus de 30.000 Sud-Soudanais fuyant la famine dans leur pays ont trouvé refuge au Soudan depuis le début de l’année et des dizaines de milliers d’autres devraient faire de même, a indiqué une agence de l’ONU dimanche. Lundi, le gouvernement du Sud-Soudan, devenu indépendant après avoir fait sécession en 2011, a déclaré l’état de famine dans plusieurs régions du pays. Plus de 100.000 Sud-Soudanais sont touchés, selon des organisations liées à l’ONU. Environ 1 million risquent par ailleurs la famine dans les prochains mois. Dans un communiqué, le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a affirmé s’attendre initialement à l’arrivée au Soudan de quelque 60.000 Sud-Soudanais pour l’ensemble de 2017, mais le « niveau des arrivées a dépassé nos prévisions ». TV5
Les migrants se pressent en Italie, marqués par le cauchemar libyen
Les migrants se pressent toujours plus nombreux cet hiver sur les côtes italiennes, poussés en partie par les efforts des autorités européennes pour fermer la route libyenne mais surtout par des conditions cauchemardesques en Libye. Plus de 2.700 personnes secourues dans la semaine au large de la Libye sont arrivées ces derniers jours en Italie, dont un nouveau-né venu au monde sur un navire de secours de la police norvégienne. Selon un décompte du gouvernement italien lundi, cela porte le total des arrivées à plus de 13.400 cette année, soit une hausse de 50 à 70% par rapport aux deux premiers mois de 2015 et 2016. Même si le fait que les départs de Libye se fassent souvent par vagues rend délicate toute comparaison sur seulement quelques semaines, cette augmentation en plein hiver n’a rien d’anodin. En février 2015, une tempête avait coûté la vie à plus de 330 migrants, dont une vingtaine morts de froid pendant une opération de sauvetage dantesque. TV5
Le Nigeria renoue avec les violences entre nomades et agriculteurs
L’Etat de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria, aura eu quelques années de répit. Mais les violences entre nomades et agriculteurs, sur fond de tensions ethniques et religieuses resurgissent, faisant des centaines de morts ces derniers mois. La semaine passée, au moins 21 personnes ont été tuées et autant de maisons détruites alors que des éleveurs nomades ont envahi cinq villages d’agriculteurs. Les tensions, souvent meurtrières entre les deux communautés, ne sont pas nouvelles : cela fait plus de trente ans que les districts de Kaura, Jemaa et Zangon Kataf, où vivent un grand nombre de chrétiens dans un Etat pratiquant l’islam rigoriste, sont en proie aux violences. Le Monde
Bénin : 80 tonnes de médicaments saisies
Au moins 109 personnes ont été interpellées au Bénin, au bout de trois jours de répression de la vente des médicaments illicites. Environ 80 tonnes de produits pharmaceutiques ont été saisies. L’opération de lutte contre le trafic de faux médicaments et la criminalité pharmaceutique au Bénin est dénommée Pangéa 9. Lancée vendredi dans tous les départements du Bénin, elle a permis en 3 jours, de saisir 80 tonnes 837 de médicaments. Selon une étude du Ministère de la Santé, 85% des Béninois s’approvisionnent en médicaments sur le marché parallèle. BBC