La fermeture des frontières en Afrique suite à la COVID a interrompu les flux migratoires régionaux normaux, mettant les migrants dans d’autant plus de danger. Alors même que de nombreux migrants se sont retrouvés coincés dans des situations dangereuses suite à ces fermetures, d’autres se sont trouvés forcés d’emprunter des routes migratoires plus périlleuses. Par ailleurs, après avoir été placés en détention ou expulsés de force d’Algérie, d’Afrique de l’Est et du Moyen-Orient, de nombreux migrants se sont retrouvés bloqués à l’étranger. Selon les experts, les restrictions de voyages liées à la pandémie risquent d’augmenter le risque de trafic pour les migrants une fois la pandémie terminée. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Les Nigériens ont voté, dimanche 27 décembre, dans le calme à une élection présidentielle qui doit marquer la première transition démocratique entre deux présidents élus dans leur pays habitué des coups d’État et miné par des attaques jihadistes. « Quel que soit le vainqueur, la victoire appartiendra au peuple nigérien. C’est un jour spécial pour le Niger qui va connaitre pour la première fois de son histoire une alternance démocratique », a souligné le président sortant Mahamadou Issoufou, après avoir voté à l’hôtel de ville de Niamey. Il s’apprête à quitter le pouvoir pacifiquement après ses deux mandats constitutionnels. Quelque 7,4 millions d’électeurs sur 23 millions d’habitants étaient appelés aux urnes de 8 h à 19 h locales. « Passer le pouvoir en 2021 à un successeur démocratiquement élu (…) sera ma plus belle réalisation, ce sera une première dans l’histoire de notre pays », a souligné le président Issoufou dont le retrait a été unanimement salué sur la scène internationale, alors que de nombreux chefs d’État africains s’accrochent au pouvoir. France24 avec AFP
Dans la nuit de samedi à dimanche, des coups de feu ont résonné dans Bangui. Presque la norme ces dernières nuits, et cela n’a pas empêché la capitale centrafricaine de se réveiller dans le calme ce 27 décembre, jour d’élections générales. Très tôt, les électeurs se sont rendus en groupe vers les bureaux de vote, pour choisir leur président et leurs députés. Un scrutin dont les résultats provisoires sont attendus le 4 janvier et les scores définitifs le 21 janvier pour le premier tour. Au lycée Boganda, un des plus gros centres électoraux de la capitale, André, matinal, s’amuse de son doigt teinté de bleu à l’encre indélébile. Né sous la colonisation, le septuagénaire, qui a connu tous les régimes depuis l’indépendance, estime de son « devoir de Centrafricain » de glisser un bulletin dans l’urne. Il n’est pas le seul. Ici les files d’attente se sont vite allongées, d’autant que si le bureau a ouvert à l’heure, le matériel de vote, lui, a été livré à la dernière minute. Le Monde
Plus d’une centaine de soldats centrafricains, ont dû traverser la frontière cette semaine pour se refugier au Cameroun, selon plusieurs sources contactées par la BBC. Les soldats étaient environ 117 à se rendre au Cameroun voisin, munis de leurs équipements militaires, avant d’être désarmés et d’être pris en charge par l’armée locale, a confirmé une source au sein de l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés. Ils sont entrés dans le pays, le mercredi 23 décembre, à partir de Garoua-Boulaï, ville de l’Est du Cameroun et frontalière de la République centrafricaine, à en croire le délégué local du ministère de la Communication, Jean-Claude Assale. En dehors des soldats, environ 1.600 de civils centrafricains ont également traversé la frontière dans le même sens, craignant des une répétition des violences de ces dernières années, selon un porte-parole du HCR Cameroun. BBC
Le principal opposant malien, Soumaïla Cissé, qui avait été retenu en otage pendant six mois par des jihadistes, est décédé vendredi du coronavirus en France à l’âge de 71 ans, a-t-on appris auprès de sa famille et de son parti. « Soumaïla Cissé, leader de l’opposition malienne, est décédé ce jour en France où il avait été transféré pour des soins du Covid-19 », a annoncé à l’AFP un membre de sa famille. « Je confirme la terrible nouvelle. Il est mort. Son épouse qui est en France me l’a confirmé », a déclaré à l’AFP un responsable de son parti, l’Union pour la République et la démocratie (URD). Figure de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé avait été enlevé le 25 mars alors qu’il faisait campagne pour les élections législatives dans la région de Tombouctou (Nord-Ouest). AFP
Après une attaque entre Dinangourou et Mondoro contre un convoi militaire, près de la frontière burkinabè, l’armée malienne a annoncé, samedi 26 décembre, avoir tué une dizaine de jihadistes présumés, sans subir de perte. L’attaque a eu lieu jeudi après-midi, a indiqué l’armée sur Twitter. « Le détachement accroché (par les assaillants) a bénéficié d’un appui de feu de l’aviation », a-t-elle dit, sans plus de détail. Le bilan s’établit « côté ennemi (à) une dizaine de terroristes tués », sans perte en vie humaine pour les militaires maliens, selon la même source. France24 avec AFP
Sur les sept personnes arrêtées la semaine dernière par la sécurité d’État, cinq sont poursuivies. Les autorités de transition ne se sont pas exprimées sur ce sujet, mais RFI a pu recouper un certain nombre d’informations inédites. Deux personnes ont été libérées, cinq autres transférées à la gendarmerie. Sékou Traoré, chef de cabinet de la présidence avec rang de ministre, ainsi que Souhahebou Coulibaly, directeur de l’agence d’État Agefau, ont bel et bien pu rentrer chez eux libres. Sékou Traoré a même repris son travail au palais présidentiel. Mais les cinq autres personnes interpellées ont été transférées vendredi soir au Camp 1 de la gendarmerie de Bamako après avoir été détenues plusieurs jours en dehors de toute procédure légale. Leur cas a donc été judiciarisé. RFI
Le bilan de l’attaque menée dans l’ouest de l’Éthiopie par des hommes armés est monté à 207 morts, selon un communiqué, consulté samedi 26 décembre par l’AFP, de la Commission éthiopienne des droits de l’Homme (EHRC), qui faisait auparavant état de 100 victimes. Cet organisme indépendant, rattaché au gouvernement, avait annoncé que des résidents de Metekel, une zone de la région du Benishangul-Gumuz, avaient été attaqués par balles mercredi avant l’aube, dans leur sommeil. Cette attaque est la dernière en date d’une série meurtrière ces derniers mois dans cette zone, où vivent notamment des habitants des ethnies oromo, amhara – les deux plus nombreuses du pays – et shinasha. Selon des dirigeants locaux, ces attaques sont menées par des membres de l’ethnie gumuz et motivées par des facteurs ethniques. France24 avec AFP
Elles avaient mis le feu aux poudres entre le gouvernement et la région rebelle du Tigré. Repoussées pour cause d’épidémie de coronavirus, les élections législatives et régionales en Éthiopie auront finalement lieu le 5 juin 2021, a annoncé, vendredi 25 décembre, la Commission électorale éthiopienne (Nebe). Le report du vote, décidé par le gouvernement à cause de la crise sanitaire, avait contribué à accroître les tensions entre le gouvernement du Premier ministre, Abiy Ahmed, et la région dissidente du Tigré (Nord), contre laquelle une opération militaire a été lancée le 4 novembre. Vendredi, la Nebe a publié sur son compte Facebook un calendrier – sans aucun commentaire – des élections, qui fixe au 5 juin la date du scrutin. Ce calendrier précise notamment que les électeurs pourront s’inscrire sur les listes électorales du 1er au 30 mars 2021. France24 avec AFP
C’est une affaire qui fait la Une des journaux soudanais : un homme est mort sous la torture lors d’un interrogatoire mené par les Forces de soutien rapide, une milice paramilitaire intégrée à l’armée soudanaise sous le règne d’Omar el-Béchir. Ces unités, issues des milices Janjawid, ont été maintes fois accusées de crimes de guerre au Darfour. Cette fois, le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement affirme lui-même que ces miliciens sont directement responsables de la mort de Bahaa el-Din Nouri. Les circonstances de sa disparition avaient déclenché une vague d’indignation à Khartoum.
Les autorités soudanaises ont annoncé le déploiement d’un important contingent militaire dans le sud du Darfour après des affrontements tribaux pour une source d’eau qui ont fait 15 morts, selon l’agence officielle Suna. « Le gouverneur de l’Etat du Darfour-Sud, Musa Mahdi, a annoncé ce dimanche, le déploiement en grand nombre de forces militaires afin d’arrêter les personnes impliquées dans les affrontements et de collecter les armes », a rapporté l’agence. « L’ère des conférences de réconciliation est terminée et l’ère de l’application de la loi est arrivée », a déclaré le ministre, cité par Suna. Selon un dirigeant local, toujours d’après l’agence, des altercations verbales ont dégénéré en affrontements à l’arme à feu entre membres des tribus Massalit et Falata, dans la localité de Gereida, et se sont soldées par la mort de deux membres Falata. Belga
La Turquie répondra à toute attaque de l’homme fort de l’est de la Libye, le maréchal Khalifa Haftar, contre ses forces présentes dans ce pays en guerre, a déclaré le ministre turc de la défense, Hulusi Akar, lors d’une visite à Tripoli, samedi 26 décembre. « Le criminel de guerre, le meurtrier qu’est Haftar et ses forces doivent savoir qu’ils seront considérés comme des cibles légitimes en cas d’attaque contre les forces turques », qui soutiennent le gouvernement d’union nationale (GNA) dans le conflit en Libye, a dit M. Akar. « S’ils franchissent ce pas, ils ne pourront trouver aucun endroit pour fuir. […] Tout le monde devrait revenir à la raison », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse, deux jours après des déclarations belliqueuses du maréchal à l’encontre d’Ankara. Le soutien militaire turc a permis aux forces pro-GNA de repousser en juin 2020 une offensive des pro-Haftar lancée en avril 2019 pour s’emparer de la capitale libyenne, Tripoli. Le GNA, qui siège à Tripoli et est reconnu par l’ONU, contrôle l’ensemble du nord-ouest du pays depuis. Le Monde avec AFP
L’Afrique du Sud est devenue le premier pays africain à dépasser le million de contaminations dimanche soir, après l’annonce des derniers chiffres par son ministre de la Santé. En pleine deuxième vague de pandémie et alors qu’une variante plus transmissible du coronavirus est responsable d’une grande majorité des nouveaux cas, le pays le plus touché du continent africain a officiellement comptabilisé 1 004 413 cas positifs et 26 735 morts. Dimanche à 19 heures GMT, l’Afrique comptait 2 658 646 cas et 62 649 décès, selon un comptage réalisé par l’AFP à partir de bilans fournis par les autorités de santé. La semaine dernière, l’Afrique du Sud enregistrait en moyenne 11 700 nouvelles contaminations par jour, soit une hausse de 39 % par rapport à la semaine précédente. Pendant trois jours consécutifs – mercredi, jeudi et vendredi – le nombre de cas a dépassé les 14 000 par jour, soit un record absolu dans le pays. Samedi et dimanche, ce nombre a faibli, passant sous la barre du millier. Le Point
Une nouvelle variante du coronavirus, différente de celle signalée en Afrique du Sud, mais qui « partage certaines mutations avec celle découverte au Royaume-Uni » a été identifiée au Nigeria par le Pr Christian Happi, sans qu’un lien puisse être établi avec l’accélération des contaminations, prévient-il. Après cette annonce discrète, faite cette semaine par le Centre d’excellence africain de recherche génomique et des maladies infectieuses (Acegid), basé à Ede, dans le sud-ouest du Nigeria, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), dépendant de l’Union africaine, a organisé une réunion en urgence. Lors d’une visioconférence depuis Addis Abeba, John Nkengasong, directeur du CDC, a annoncé que des échantillons supplémentaires allaient être testés pour avoir une idée du taux de propagation de cette nouvelle variante au Nigeria. AFP
Le groupe djihadiste Boko Haram a mené des raids meurtriers sur trois villages du nord-est du Nigeria, faisant au moins 10 morts, dont quatre agents de sécurité, ont rapporté dimanche des sources locales et sécuritaires à l’AFP, après plusieurs jours de violences dans cette région. Les combattants sont arrivés dans les villages de Shafa, Azare et Tashan Alade samedi soir à bord de six camions, mettant le feu aux habitations et aux batiments publics, et tirant sporadiquement sur les habitants. « Ils ont tué 10 personnes, et ont brûlé des maisons, des commerces et des églises », a expliqué Sani Mohammed, le chef d’une milice qui combat le groupe djihadiste. Ils sont allés de village en village, et « quand ils sont arrivés à Azare, où ils ont brûlé un commissariat, ont tué deux policiers, un paramilitaire et un milicien », a souligné un autre milicien, Bulu James. Belga
Les militants du parti Les Transformateurs ont tenté de braver la décision des autorités de N’Djamena interdisant la marche pacifique programmée par leur formation. Ils ont été violemment réprimés par la police jeudi après-midi. Dès l’annonce mardi de la marche pacifique du parti « Les Transformateurs », la police anti-émeute s’est mobilisée. Des véhicules canon à eau et une cinquantaine des Toyota bourrées d’éléments de la police munis de gaz lacrymogènes et d’armes à feu ont circulé nuit et jour dans le quartier abritant le quartier général du parti. L’important dispositif a été mis en place pour empêcher les militants de la formation politique d’organiser leur marche, bien que le ministre de la sécurité publique Mahamat Tahir Orozi ait évoqué la situation sanitaire actuelle marquée par le Covid-19 pour interdire cette manifestation. VOA
Il y a un an, Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo, était arrêté puis incarcéré à la prison centrale de Libreville pour détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux. Avec lui, tombaient aussi plus d’une dizaine d’anciens ministres, des députés et autres hauts cadres de l’État. Saisi par l’avocat de Laccruche Alihanga, le groupe de travail de l’ONU contre la détention arbitraire demande sa libération et celle de ses proches. RFI