Revue de Presse du 28 décembre 2018

Dix gendarmes tués dans une attaque dans le nord-ouest du Burkina Faso
Dix gendarmes burkinabè ont été tués, jeudi 27 décembre, dans une embuscade à Toeni, localité située au nord-ouest de Ouagadougou. Une patrouille de la brigade territoriale de gendarmerie de Toeni et une colonne de renfort venue de Dédougou, en partance pour le village de Loroni, situé à 25 km de Toeni, sont tombés dans une embuscade, selon un communiqué du ministère de la Sécurité. Le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières. Mercredi, un policier a été tué dans l’attaque du commissariat de district de police de Solan, dans le nord du pays, frontalier du Mali. D’abord concentrées dans le nord du pays, ces attaques se sont ensuite étendues à d’autres régions dont celle de l’Est, frontalière du Togo et du Bénin. Les attaques, attribuées aux groupes jihadistes Ansaroul Islam et au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), ainsi qu’à d’autres groupuscules, ont fait plus de 255 morts depuis 2015. France24

Attentat au Maroc : les salafistes marocains condamnent le crime terroriste
Le principal groupe politique salafiste du royaume a condamné le meurtre des deux randonneuses scandinaves au pied du Mont Toubkal et a rediffusé ses principales revendications. C’est par voie de communiqué que la Coordination commune pour la défense des détenus islamistes (CCDDI) a condamné le 27 décembre le récent double assassinat à caractère terroriste commis à Imlil, dans la région de Marrakech. La CCDDI, née afin de porter la voix des prisonniers salafistes marocains – souvent arrêtés dans le cadre de la principale loi antiterroriste n°03-03, promulguée au lendemain des attentats de mai 2003 –, est au fil du temps devenue l’un des principaux groupes du salafisme militant marocain. La Coordination est notamment active à Rabat, Salé, Fès, Tanger et Tétouan. Jeune Afrique

Élections tendues en RDC: « La porte reste ouverte à des fraudes »
Les élections prévues dimanche en République démocratique du Congo ont été reportées au mois de mars dans deux zones de conflit. Kinshasa a demandé ce matin le départ du représentant de l’Union européenne sur place, tandis qu’une partie de l’opposition lance un appel à la grève générale. Notre correspondante à Kinshasa, Patricia Huon, était au téléphone de Pierre-Yves Meugens dans le Plus de Matin Première. Après plusieurs rebondissements et de multiples reports dans deux zones de conflit, il convient de se demander si des élections auront bel et bien lieu ou pas dans le reste du pays. Pour Patricia Huon, il est clair que ces élections devaient bien avoir lieu en 2018: « La société civile, l’Église, l’opposition, tout le monde y tenait. Selon plusieurs diplomates à qui j’ai parlé, même le président Joseph Kabila voulait maintenir cet engagement. C’est sans doute ce qui a fait que la Commission électorale n’a repoussé le scrutin que d’une semaine alors qu’elle n’était pas prête », explique-t-elle. On ne connaît d’ailleurs toujours pas les raisons concrètes de ce retard, d’autant que cette Commission disposait de deux années pour se préparer au scrutin. Et aujourd’hui, même si des problèmes sont encore là, les élections sont toujours promises pour dimanche. RTBF

Ville morte décrétée par Lamuka : les activités paralysées à Beni, Butembo et Oicha
Les activités sont paralysées ce vendredi 28 décembre dans les grandes villes de la province du Nord-Kivu, notamment à Beni, Butembo et Oicha. Les habitants de ces villes répondaient ainsi à l’appel d’une journée « ville morte » décrétée par la société civile de la région mais aussi la plateforme politique Lamuka pour protester contre le report des élections dans les circonscriptions de Beni territoire, Beni Ville et Butembo (Nord-Kivu) ainsi que celle de Yumbi dans le Maï-Ndombe. Dans la ville de Beni, toutes les activités sont paralysées. Boutiques, magasins, petits commerces sont fermés et la circulation est difficile. Des groupes des jeunes ont érigé des barricades sur le boulevard Nyamwisi, l’artère principale de la ville et sur le boulevard Ruwenzori dans la commune du même nom ainsi que sur les avenues dans plusieurs quartiers de Beni. Certains jeunes ont même passé la nuit dehors après les manifestations de jeudi 27 décembre. Dans la ville commerciale de Butembo, toutes les activités sont également au point mort. Les barricades sont également constatées sur la grand-route entre la commune Kimemi et Mususa ainsi que différentes rues de la ville, rapportent des sources locales. Radio Okapi

RD Congo : l’ambassadeur de l’Union européenne à Kinshasa expulsé
À trois jours des élections générales du 30 décembre en République démocratique du Congo, les relations entre Kinshasa et Bruxelles se tendent un peu plus. Dernier bras de fer en date, l’annonce ce jeudi 27 décembre par le ministre congolais des Affaires étrangères de l’expulsion de l’ambassadeur de l’Union européenne dans le pays, Bart Ouvry. C’était au cours d’un entretien avec des diplomates occidentaux. « Le gouvernement invite instamment le Conseil européen à procéder impérativement dans les 48 heures au rappel de son chef de mission en République démocratique du Congo », a indiqué le chef de la diplomatie congolaise, Léonard She Okitundu. « Cette mesure, d’une part, sanctionne le comportement répréhensible de l’intéressé et, d’autre part, s’inscrit dans le cadre de la réciprocité prépensionnée », a justifié le ministre des Affaires étrangères. Le Point

Denis Mukwege : « Construisons une paix durable! »
Par ces mots, le chirurgien qui répare les femmes victimes de viols appelle chaque congolais à s’approprier le prix Nobel. Des milliers d’habitants de Bukavu ont fêté ce jeudi 28 décembre le retour de l’enfant prodigue. C’est dans une grande effervescence que différentes forces sociales de Bukavu ont accueilli le prix Nobel de la Paix Denis Mukwege de retour dans son pays la RDC. Un accueil chaleureux lui a été réservé à l’aéroport de Kavumu. Des milliers d’habitants de Bukavu ont effectué le déplacement pour honorer leur héros. Jean Crysostome Kijana, président national de la nouvelle dynamique de la société civile voit ce retour du prix Nobel « comme un message fort contre tous ceux qui sèment la terreur et utilisent les viols comme une arme de guerre. » Deutsche Welle

Soudan : Le prix du pain triple, des manifestations éclatent et font 19 morts en huit jours
Les manifestations contre la hausse du prix du pain , sévèrement réprimées par les forces de sécurité ont fait 18 morts en seulement huit jours , selon un nouveau bilan officiel publié ce jeudi. Dix-neuf personnes, dont deux membres des forces de sécurité, ont péri lors des manifestations contre la hausse du prix du pain qui secouent le Soudan depuis le 19 décembre. Les autorités locales avaient dans un premier temps fait état d’un bilan de 8 morts parmi les manifestants. D’après Amnesty International, 37 manifestants ont été « abattus par les forces de sécurité » depuis le début du mouvement. L’un des partis de la coalition au pouvoir a évoqué le chiffre de 17 morts tandis qu’une formation d’opposition affirmait que 22 protestataires ont été tués. Koaci

Cameroun : Le Chef Du Parti MRC, Kamto Interdit De Quitter Le Pays
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) a annoncé mercredi dans un communiqué, que son leader, Maurice Kamto, candidat malheureux à la dernière presidentielle au Cameroun, est «de fait» placé «en interdiction de sortie du territoire» national. Maurice Kamto est victime de «la restriction illégale de sa liberté de déplacements», à travers «la réitération de manœuvres arbitraires, illégales et sauvages, visant à le priver davantage de sa liberté de mouvements et de communication», selon son porte-parole, Olivier Bibou Nissack. Au cœur de cette dénonciation, le MRC explique que les multiples tentatives de renouvellement des passeports, aussi bien ordinaire que diplomatique de l’intéressé, se heurtent, «en parfaite illégalité», au mutisme des services compétents de la Sûreté nationale malgré les multiples relances de sa demande. Le Griot

Madagascar : l’ex-chef de l’État Rajoelina remporte la présidentielle
Andry Rajoelina, à la tête du pays entre 2009 et 2014, a obtenu plus de 55% des voix lors du second tour de l’élection présidentielle. Un résultat contesté par son opposant Marc Ravalomanana. L’ex-président Andry Rajoelina, 44 ans, a remporté l’élection présidentielle à Madagascar battant son rival Marc Ravalomanana, 69 ans, lors du second tour organisé le mercredi 19 décembre, selon les résultats provisoires annoncés ce jeudi par la commission électorale. Les candidats, ayant tous deux exercé les fonctions présidentielles, ont respectivement recueilli 55,66 % et 44,34 % des suffrages. La participation a été de 48%. Commentant sa victoire devant la presse au siège de la commission électorale, Andry Rajoelina a estimé que «le peuple malgache a pu s’exprimer en toute liberté». Il a appelé de ses voeux «une alternance démocratique» et appelé à l’union de «tout le peuple malgache». Le Figaro

Gabon: le parti d’Ali Bongo rafle la mise aux élections législatives
Au Gabon, la Cour constitutionnelle a officiellement proclamé dans la nuit de jeudi à vendredi les résultats des élections législatives du 6 et 27 octobre dernier. C’est le parti au pouvoir qui a remporté ces élections. L’opposition qui était partie en rang dispersé a été laminée. Les jours qui suivent vont être marqués par une redistribution des cartes au gouvernement et à l’Assemblée nationale. Il n’y a pas de surprise. Les résultats publiés par la Cour constitutionnelle confirment l’écrasante victoire du Parti démocratique gabonais, le parti d’Ali Bongo qui dirige le Gabon depuis ciSnquante ans. En revanche, c’est une grande désillusion pour la frange de l’opposition qui a participé à ce scrutin. Elle obtient moins de 20 élus sur 143. Jean Ping, l’ancien challenger d’Ali Bongo lors de la présidentielle de 2016, a appelé au boycott de ces élections. RFI

Togo : Après législatives, UNIR et C14 toujours à la Une
Aux lendemains des élections législatives qui se sont tenues au Togo Search Togo et malgré un fait accompli qui semblent éclipser l’un des acteurs de la crise politique dans le pays, les dernières sorties et les déclarations provenant du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), et celles des leaders de la coalition des 14 (C14) partis de l’opposition semblent focaliser le débat autour de ces deux entités rivales. En réaction à l’appel lancé par la C14 Search C14 le 26 décembre dernier à toutes les forces vives de la nation togolaise à se lever comme un seul homme dans toutes les localités du pays et à prendre part le 12 janvier 2019 à des marches de protestation dans le pays, le parti UNIR Search UNIR n’a pas tardé pour donner une suite à ses adversaires politiques. Koaci

Sénégal: L’opposition marche pour une ‘élection transparente’ cet après-midi
Les partis de l’opposition regroupés au sein du Front de résistance nationale (FRN) organisent ce vendredi, dans l’après-midi, une marche pour exiger la tenue d’une élection ‘juste transparente et démocratique’, le 24 février prochain. Cette marche autorisée par le Préfet de Dakar va débuter à partir de 15 h au rond-point Casino, sur l’avenue Bourguiba, pour s’achever aux abords du siège de la RTS, Radiodiffusion télévision du Sénégal (publique). La manifestation se tient au lendemain de la fin des dépôts des dossiers de candidature à la présidentielle de février au Conseil constitutionnel qui a déjà commencé le travail de vérification des candidatures. Dans un courrier, des candidats membres du Front de résistance nationale, attirent l’attention du Conseil sur leur ‘méconnaissance de la procédure de vérification’ des dossiers de candidatures et sur le fait qu’ils ne disposent pas du fichier électoral devant servir de base à ladite vérification. ‘Nous attirons votre attention d’une part, sur notre méconnaissance de la procédure de vérification retenue par votre institution et, d’autre part, sur le fait qu’aucun des candidats de l’opposition ne dispose du fichier électoral devant servir de base à ladite vérification’, écrivent-ils dans ce courrier. Agence de Presse Sénégalaise

Burundi: Acquittement en appel pour trois militants de la société civile
Trois militants de la société civile burundaise, condamnés en première instance à 10 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », ont été acquittés en appel, a-t-on appris jeudi auprès de leur organisation et d’une source judiciaire. Emmanuel Nshimirimana, représentant dans la province de Muramvya (ouest) de Paroles et actions pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem), une organisation militant notamment pour la bonne gouvernance, et deux de ses collaborateurs locaux, Aimé Constant Gatore et Marius Nizigiyimana, avaient été condamnés en mars 2018. Selon Parcem, la justice leur reprochait d’avoir voulu organiser un atelier national sur la violation des droits de l’homme uniquement sur la base de témoignages de militants de partis d’opposition, en omettant ceux qui appartiennent au parti au pouvoir. VOA

Éthiopie, une commission de réconciliation pour « pacifier les relations entre ethnies »
Le Parlement éthiopien a adopté mardi 25 décembre 2018 une loi instituant une « commission de réconciliation ». Chargée de mettre un terme aux violences intercommunautaires, elle devra aussi documenter les violations de droits humains commises dans le passé. Une mesure symbolique, pas forcément à la hauteur des défis à relever selon certains experts. « L’objectif est de maintenir la paix, la justice, l’unité nationale, le consensus et la réconciliation entre les peuples éthiopiens. » Tel est le programme, très ambitieux, de la commission de réconciliation fraîchement créée par le Parlement éthiopien, pour pacifier ce pays constitué d’environ 80 ethnies différentes.Selon la radio Fana, proche du pouvoir, la commission devra notamment « enquêter afin d’identifier les raisons des disputes et des violations des droits humains en prenant en compte le contexte social et économique des victimes et des agresseurs ». La Croix

Mauritanie : forte mobilisation en faveur d’un troisième mandat pour Aziz
De nombreux cadres et militants de wilayas ont plaidé en faveur d’un troisième mandat pour le président Mohamed Ould Abdelaziz, interdit par la Constitution. La Mauritanie est à nouveau agitée par une campagne en faveur d’un troisième mandat pour le président Mohamed Ould Abdelaziz, interdit par la Constitution. Le 27 décembre, les cadres et les militants de la wilaya de l’Adrar se sont réunis au palais des congrès de Nouakchott pour lui demander de se présenter malgré tout, puisqu’il est « le meilleur choix pour la présidentielle de 2019 parce qu’étant le seul garant de la paix et de la stabilité du pays ». Les wilayas du Trarza et de l’Assaba avaient fait de même durant la semaine précédente. Tout indique que le mouvement se prolongera dans les jours qui viennent. En effet, le Premier ministre Mohamed Salem Ould Béchir a invité les députés des wilayas du Hodh El Gharbi et du Hodh El Chargui à réunir leurs troupes dans le même but. Ce faisant, il emboîte le pas à son prédécesseur Yahya Ould Hademine qui faisait une vigoureuse campagne pour le troisième mandat lorsqu’il était Premier ministre. Jeune Afrique

Afrique : l’Afrocoin, première monnaie virtuelle du continent
Après le bitcoin, on parle de l’Afrocoin, la première monnaie virtuelle d’Afrique, qui vient à fédérer le continent. L’Afrocoin veut profiter du développement de la monétique et du paiement mobile en Afrique. Elle est régie par une fondation basée à Genève, en Suisse. La crypto-monnaie qui porte son nom est le seul objet de cette ONG. L’Afrocoin a pour vocation de faciliter les échanges en Afrique, un continent qui compte plus de quarante monnaies pour cinquante-quatre pays, et où 65% des habitants ne possèdent pas de comptes en banque. L’atout de l’Afrocoin, c’est le développement de la téléphonie mobile et des services annexes. Plus d’un milliard de cartes SIM sont en circulation sur le continent et plus de six cent cinquante millions d’Africains sont abonnés à un opérateur mobile. Les Africains utilisent de plus en plus des applications de paiement par téléphone mobile. L’Afro permettrait à terme de payer les achats via les applis, les cartes, les terminaux. Ainsi, quelque sept cent cinquante milliards d’Afros ont été émis en juin 2018. Un montant qui ne doit rien au hasard. Adiac-Congo