Revue de Presse du 28 décembre 2017

Migrations: l’Italie va déployer 470 militaires au Niger
Le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni, a annoncé jeudi le déploiement de 470 militaires au Niger, à la demande de Niamey, afin de « renforcer le contrôle du territoire » de ce pays par lequel transitent de nombreux migrants. « Nous allons au Niger à la suite d’une demande du gouvernement local, reçue début décembre, concernant une contribution italienne pour faire ce que nous faisons normalement dans ces pays, comme par exemple en Libye: renforcer les instruments de contrôle du territoire et des frontières et renforcer les forces de police locales », a déclaré M. Gentiloni lors d’une conférence de presse bilan de l’année. Le Niger représente « le principal pays de transit » pour des dizaines de milliers de migrants qui arrivent en Libye et tentent ensuite de gagner les côtes italiennes et l’Europe, a-t-il rappelé. « Si nous apportons notre contribution au renforcement de ce pays, nous faisons quelque chose de sacro-saint pour les intérêts nationaux », a ajouté M. Gentiloni, rappelant également la prolifération de groupes jihadistes dans le Sahel. TV5

L’écrivain camerounais Patrice Nganang libre
L’écrivain camerounais Patrice Nganang est libre depuis mercredi matin. Il a été arrêté le 6 décembre au Cameroun pour des menaces sur les réseaux sociaux à propos de la crise en zone anglophone. D’après son avocat, Me Emmanuel Simh, le tribunal de première instance de Yaoundé a ordonné sa relaxe. Selon le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, il lui était reproché notamment des menaces contre le président Biya dans un post sur Facebook. BBC

Congo-Brazza: l’accord de paix dans le Pool suscite toujours des interrogations
Le gouvernement congolais et le pasteur Ntumi, qui ont conclu le 23 décembre un accord de cessez-le-feu pour ramener la paix dans le Pool, l’ont présenté comme un « beau cadeau de Noël ». Mais, l’opposition et la société civile congolaises continuent à s’interroger sur les conditions et autres paramètres qui ont abouti à sa signature. Elles exigent plus d’explications aux deux parties signataires. « Cette fois-ci nous allons tenir le bon bout de l’accord de paix. Moi je le crois et, en tout cas, le révérend-pasteur qui nous a délégués le croit aussi », s’était exprimé Jean-Gustave Ntondo, représentant du pasteur Ntumi, lors de la signature de l’accord avec un représentant du gouvernement. Il s’était montré optimiste quant à son application. RFI

RDC: une Algérienne, nouvelle cheffe de la Monusco
Leila Zerrougui, une Algérienne ayant déjà occupé plusieurs fonctions importantes à l’ONU, a été nommée par le patron des Nations unies Antonio Guterres cheffe de la mission de paix en République démocratique du Congo (Monusco), a annoncé mercredi un communiqué de l’organisation. Egalement représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU, Leila Zerrougui doit prendre ses fonctions en janvier en remplacement de Maman Sidikou (Niger), arrivé au terme de son mandat, a-t-on précisé de même source. La nouvelle cheffe de l’ONU en RDC a plus de 30 ans d’expérience en droit international et en protection des civils, à des postes souvent de direction, précise le communiqué. TV5

Les premiers résultats au Liberia attendus en fin d’après-midi
Le Liberia devrait connaître jeudi en fin d’après-midi les premiers résultats de la présidentielle qui oppose le favori, la légende du foot et sénateur George Weah, au vice-président sortant, Joseph Boakai, pour une première alternance démocratique en plus de 70 ans. « Un point sur le résultat du second tour à 17H45 » (GMT et locales), a indiqué sur Facebook et Twitter la Commission électorale nationale, sans donner plus de détails. A Monrovia, des policiers casqués et armés ont été postés aux abords du siège de la Commission électorale nationale (NEC), qui a annoncé qu’elle livrerait les premiers chiffres dans la journée, sans avoir fixé d’horaire, ont constaté des journalistes de l’AFP. VOA

Burkina: avant-projet de constitution limitant le nombre de mandats présidentiels
L’avant-projet de la nouvelle constitution burkinabé promise par le président Roch Marc Christian Kaboré lors de la campagne pour son élection, doit donner naissance à un « régime semi-présidentiel » avec une limitation à deux du nombre de mandats. Dans le texte présenté mercredi, « le président reste la figure marquante du régime mais il ne peut plus prétendre à plus de deux mandats continus ou discontinus » a déclaré le rapporteur général de la commission constitutionnelle, le Pr Luc Marius Ibriga, qui a parlé d’un « régime semi présidentiel ». « Si vous avez été président pendant dix ans, que ce soit de façon continue ou discontinue, vous ne pourrez briguer la magistrature suprême », a-t-il insisté, soulignant que les députés seront eux limités à trois mandats, soit « quinze ans maximum ». Slate

Dans le nord de la Centrafrique, un désert scolaire pour une « génération perdue »
Tu veux jouer avec nous? »: faute de professeur, Moussa, gamin de Birao, dans le nord de la Centrafrique, passe ses journées sur le terrain de football, au lieu d’aller à l’école. Ses parents l’ont déposé ce matin avant d’aller aux champs à son école de Garba, l’une des trois primaires de la capitale de la région de la Vakaga, qui compte 422 élèves inscrits. Mais aucun personnel qualifié pour leur apprendre à lire ou compter. Trois colonnes se forment pourtant bientôt devant le bâtiment et les deux tiers des élèves s’apprêtent à entrer en classe. Moussa reste à jouer au football. « C’est moi qui fais les cours », explique Adam Deko, 43 ans, professeur de fortune d’une région sans éducation. Il n’a aucun diplôme, et a arrêté l’école en classe de 3e. Slate

Tchad: quinze morts dans des affrontements entre orpailleurs dans le Tibesti
Des affrontements entre orpailleurs ont fait une quinzaine de morts le 25 décembre à Iri Bourgouri, aux confins des frontières du Tchad et de la Libye. Dans cette localité, se côtoient des orpailleurs venus des différentes régions du pays et aussi des pays voisins. « Une première bagarre entre un autochtone et un allogène a fait d’abord un mort, a indiqué une source sécuritaire à l’AFP. Il s’en est suivi un affrontement généralisé qui a entraîné une quinzaine de morts et plusieurs blessés », à Iri Bourgouri. Dans le massif du Tibesti, à l’extrême nord du Tchad, ce genre de conflits est récurrent depuis plusieurs années. RFI

Manifestations au Togo: des milliers de personnes à nouveau dans les rues de Lomé
L’opposition togolaise ne faiblit pas. Mercredi 27 décembre 2017, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale togolaise, à Lomé, pour demander une limitation du nombre de mandats présidentiels et la démission du président Faure Gnassingbé. Voilà maintenant trois mois, que le pays vit une véritable crise politique. Date depuis laquelle, une coalition de 14 partis d’opposition se mobilise en organisant des manifestations populaires quasi hebdomadaires pour protester contre le président, héritier d’une famille au pouvoir depuis 50 ans. « La mobilisation continue. Car les populations savent que sans la mobilisation, elles ne peuvent rien obtenir », a expliqué à l’AFP Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance Nationale pour le changement (ANC), parti historique de l’opposition. Jeune Afrique

Zimbabwe : le chef militaire responsable de l’éviction de Mugabe devient vice-président
Une semaine après avoir démissionné de l’armée, le militaire auteur du coup de force anti-Mugabe, Constantino Chiwenga, 61 ans, est devenu jeudi 28 décembre vice-président du Zimbabwe. L’ancien chef de l’armée qui a dirigé le coup de force ayant mis fin en novembre à trente-sept ans de règne du président Robert Mugabe a officiellement accédé, jeudi 28 décembre, à l’une des deux vice-présidences du Zimbabwe. Le général à la retraite Constantino Chiwenga, 61 ans, a prêté serment lors d’une cérémonie à la présidence à Harare, jurant « d’observer, faire respecter et défendre la Constitution », a constaté un journaliste de l’AFP. « Je remplirai mes devoirs avec toute mon énergie et dans toute la mesure de mes compétences et aptitudes », a ajouté l’ancien militaire vêtu d’un costume noir. France 24

Mali: trois soldats tués dans une explosition de mine dans le centre
Trois soldats maliens ont été tués jeudi dans une explosion de mine dans le centre du pays, a annoncé l’armée malienne. « Dans leur traque des terroristes, les FAMA (Forces armées maliennes) ont été victimes d’une explosion de mine. Cet incident s’est produit ce jeudi 28 décembre 2017 dans le secteur de Bulkessy (Mopti) à la frontière avec le Burkina-Faso », a indiqué l’armée malienne sur son site officiel. La région de Mopti est située dans le centre du Mali. « Le bilan est de trois morts et des blessés », selon la même source qui ne donne pas d’autre précision. L’armée malienne avait le 21 décembre annoncé avoir tué cinq jihadistes et perdu un militaire en repoussant une attaque près de Niono, dans le centre du pays. TV5

Maroc : Jérada, chronique d’une colère annoncée
Depuis cinq jours, les habitants manifestent dans les rues, suite à la mort de deux mineurs. Un drame qui n’a fait que révéler la grogne qui couvait dans cette région pauvre et en retard sur le développement. Récit des événements. Ils s’appelaient Houcine et Jedouane, deux frères âgés respectivement de 23 et 30 ans. Vendredi 22 décembre, ils ont trouvé la mort dans une mine désaffectée de Jérada dans le nord-est du Maroc. La mine est fermée depuis 1998, mais les habitants de la région continuent d’y extraire du charbon d’une façon clandestine et artisanale, sans aucune mesure de sécurité, risquant ainsi leur vie. « Ce jour-là, l’eau est remontée dans le puits. Ils étaient trois en tout. Un a pu sortir du trou et sauver sa peau. Mais les deux autres y sont restés prisonniers. Il n’y avait personne pour les secourir. Alors, ils sont morts noyés. Leurs corps n’ont pu être retirés que le lendemain », explique Bousmaha Bahloul, représentant de la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH). Jeune Afrique

Les Nigérians exaspérés par les pénuries de carburant
Au Nigeria, la crise dure depuis déjà quelques semaines. Cette pénurie de carburants aurait pu être évitée, si la compagnie nationale de pétrole (NNPC) avait investi dans la réhabilitation de ses raffineries afin d’exploiter le pétrole produit dans le pays, estiment les experts. Selon Benjamin Augé, chercheur associé au programme Afrique subsaharienne à l’Institut français des relations internationales (Ifri), le Nigeria dispose de suffisamment de capacités installées et de raffineries déjà existantes pour pouvoir approvisionner la totalité du son marché intérieur multiplié par deux. RFI