Égypte : Abdel Fattah al-Sissi promulgue une loi qui lui permet de surveiller les médias
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promulgué une loi visant à mettre en place un conseil formé de membres approuvés par lui pour superviser les organes de presse. La loi, adoptée par le Parlement et publiée au journal officiel ce mardi 27 décembre autorise le conseil à enquêter sur le financement des médias, et à verbaliser ou révoquer ceux qui seraient considérés comme des contrevenant aux exigences de « sécurité nationale » du pays. Ce conseil sera composé d’un chef, nommé par le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et de douze membres recommandés par le Parlement et d’autres institutions, mais approuvés eux aussi par le chef de l’État. Selon la nouvelle loi, officialisée ce mardi, le conseil garantit « le droit des citoyens à profiter de médias libres et honnêtes ». Mais elle charge également le conseil de « garantir la conformité des médias avec les exigences de sécurité nationale ». AFP/Jeune Afrique
Retour des jihadistes: l’inquiétude grandit et le débat s’emballe en Tunisie
Manifestation citoyenne, cri d’alarme des forces de sécurité, multiplication des interventions politiques: l’inquiétude grandit et le débat s’emballe en Tunisie face à la perspective d’un retour de milliers de jihadistes, dans un pays déjà durement éprouvé par les attentats. Avec quelque 5.500 ressortissants ayant rejoint les rangs d’organisations jihadistes, selon des chiffres de l’ONU, la Tunisie est l’un des principaux pays au monde touchés par ce fléau, le premier au Maghreb, loin devant le Maroc (environ 1.300). Parmi eux, des centaines sont vraisemblablement morts au combat. Pour les autres, la question de leur retour « se pose avec acuité puisque l’étau se resserre sur le groupe Etat islamique (EI), en Syrie et en Irak, mais aussi en Libye », frontalière de la Tunisie, explique à l’AFP l’expert Hamza Meddeb, chercheur auprès de l’Institut universitaire européen de Florence (Italie). AFP/AfricaTime
Niger: une saignée dans les rangs de Boko Haram
Une trentaine de combattants de Boko Haram de la région de Diffa (sud-est du Niger) ont déposé les armes et se sont rendus aux autorités nigériennes, a annoncé mardi Bazoum Mohamed, le ministre nigérien de l’Intérieur. « Trente-et-un jeunes de Diffa enrôlés il y a quelques années dans les effectifs de Boko Haram ont fait reddition », a déclaré sur les réseaux sociaux, Bazoum Mohamed, en visite à Diffa, ville proche du nord-est du Nigeria, bastion de Boko Haram. C’est la première fois que les autorités nigériennes font état de désertion de ressortissants nigériens des rangs de Boko Haram, qui mène des attaques meurtrières depuis février 2015 contre le Niger. BBC
Boko Haram chassé de la forêt de Sambisa, une victoire symbolique et décisive?
En fin de semaine dernière, l’armée nigériane annonçait avoir repris le contrôle de la forêt de Sambisa, bastion du groupe terroriste Boko Haram dans le pays. C’est une opération d’envergure, qui a débuté il y a près d’un an et qui s’est soldé par la chute du fief du leader de la secte islamique, Abubakar Shekau, une ancienne base de l’armée nigériane. Peu d’informations circulent encore sur le déroulé des opérations mais les conséquences de cette victoire pourraient être décisives dans la lutte contre le groupe terroriste. C’est en tout cas le point du vue du colonel Sani Usman, porte-parole de l’armée nigériane. RFI
Le Nigeria purge la fonction publique de 50.000 « travailleurs fantômes »
13 milliards de nairas ont été économisés sur les salaires payés de février à décembre 2016, tandis que l’audit des retraites a permis de récupérer 1,1 milliard de nairas par mois sur la même période, a-t-il précisé. Le gouvernement nigérian a débarrassé la fonction publique de 50.000 « travailleurs fantômes », ce qui lui a permis d’économiser près de 630 millions d’euros dans le cadre de la lutte contre la corruption, a annoncé mardi la présidence. « La masse salariale du gouvernement fédéral a été débarrassée de 50.000 travailleurs fantômes, permettant d’économiser la somme gigantesque de 200 milliards de nairas (627,8 millions d’euros) » en 2016, a écrit le porte-parole de la présidence, Garba Shehu, dans un communiqué. 13 milliards de nairas ont été économisés sur les salaires payés de février à décembre 2016, tandis que l’audit des retraites a permis de récupérer 1,1 milliard de nairas par mois sur la même période, a-t-il précisé. VOA
Gambie : Barrow invite Jammeh à quitter le pouvoir comme les colons en 1965
Le président élu gambien Adama Barrow a appelé Yahya Jammeh à quitter le pouvoir de manière paisible comme les colons anglais l’ont fait en 1965. Adama Barrow, un homme d’affaires élu en décembre, a déclaré qu’il ne veut pas diriger « un pays qui n’est pas en paix avec lui-même ». Yahya Jammeh avait accepté sa défaite le 2 décembre dernier au lendemain du scrutin mais une semaine plus tard il a remis en cause la victoire de M. Barrow en invoquant des irrégularités dans le décompte des résultats. Il a déposé un recours auprès de la Cour Suprême pour l’annulation des résultats BBC
Soudan: protestations contre la «détention préventive» d’opposants
Au Soudan, les autorités ont libéré une vingtaine d’opposants qui étaient incarcérés depuis novembre 2016 à la suite de manifestations dues à la hausse des prix de l’essence. Parmi les personnes libérées, il y a des responsables de partis politiques, mais l’opposition dénonce la détention de dizaines d’autres. Fayçal Mohammed Saleh, journaliste soudanais, décrit les conditions de ces détenus. RFI
En RCA, attaques et braquages ciblent régulièrement les humanitaires
A Bambari, au centre de la Centrafrique, Médecins sans frontières a de nouveau été braquée il y a deux jours par des hommes armés. Un membre du personnel a été blessé et l’ONG a décidé de suspendre temporairement ses activités. En RCA, les humanitaires sont régulièrement victimes des bandes armées. Cette attaque contre Médecins sans frontières (MSF) n’est pas la première. Alors que la Centrafrique est l’un des pays où les ONG sont le plus présentes au monde, les attaques et braquages sont presque quotidiens. Selon INSO, qui est en charge de la sécurité des ONG, plus de 300 incidents ont eu lieu depuis le début de l’année. La RCA détient ainsi le record du pays où l’action humanitaire est la moins respectée. RFI
Burundi : Adoption D’un Projet De Loi Contraignant Pour Les ONG Internationales
L’assemblée nationale du Burundi a adopté vendredi dernier, un projet de loi imposant aux ONG internationales un contrôle strict de leurs finances et projets. Selon les autorités, ce projet de loi annoncé par le président burundais Pierre Nkurunziza au lendemain de sa réélection contestée en juillet 2015, devrait permettre au gouvernement de mettre fin « au désordre et à la confusion » dans ce domaine. En 2015, le pouvoir accusait de nombreuses ONG internationales de soutenir l’opposition et d’alimenter l’insurrection avec leurs fonds, au lendemain de la réélection de Nkurunziza. Le Griot
En RDC, libération de 19 militants du mouvement d’opposition Lucha
Les autorités congolaises ont libéré mardi 27 décembre 19 militants du mouvement pro-démocratie Lucha. Ils avaient été arrêtés lors de manifestations contre le maintien au pouvoir du président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, au-delà du terme de son mandat, a appris l’AFP de sources concordantes. « La Lucha confirme la libération mardi de 18 camarades arrêtés le 21 décembre à Goma, lors d’un sit-in devant le gouvernorat » de la province du Nord-Kivu (est du pays), a déclaré à l’AFP Ghislain Muhiwa, l’un des responsables de ce mouvement. Le Monde
RDC: l’immunité d’un opposant à Joseph Kabila levée
L’assemblée provinciale du Haut-Katanga, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, a voté mardi la levée d’immunité de Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, dirigeant d’un parti d’opposition accusé d’outrage envers le président Joseph Kabila, a-t-on appris de sources concordantes. Sur les 30 membres de l’assemblée, 22 étaient présents: 12 ont voté pour la levée de l’immunité, 10 contre, a-t-on appris de mêmes sources. La justice avait demandé cette levée d’immunité afin de pouvoir poursuivre le président de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec), accusé d’avoir insulté le chef de l’État dans un enregistrement jamais rendu public et dont M. Kyungu Wa Kumwanza conteste l’existence. TV5
49 personnes jugées à Lubumbashi
Le procès des quarante-neuf personnes interpellées à Lubumbashi lors des manifestations des 19 et 20 décembre dernier s’est ouvert lundi matin au tribunal de grande instance. Ils sont poursuivis pour destruction, rébellion, vol qualifié, mouvement insurrectionnel et association de malfaiteurs. Ils encourent des peines pouvant aller à la perpétuité. Les événements ont eu lieu à l’expiration du second mandat du président Joseph Kabila. BBC
Aucune rencontre entre Sassou Nguesso et Donald Trump
La porte-parole de M. Trump a fait savoir qu’aucune rencontre n’avait pas été programmée, et qu’il n’y en aura pas avant la prestation de serment du nouveau président américain le 20 janvier. Aucun tête-à-tête n’est prévu entre le président élu américain et le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, a fait savoir Hope Hicks, porte-parole de M. Trump. Thierry Moungalla, porte-parole du président congolais, avait pourtant annoncé, dans un communiqué, que la rencontre aurait lieu mardi, 27 décembre 2016. Il avait précisé que le président Sassou Nguesso allait être reçu en sa qualité de « président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye par président élu américain. » VOA