Opportunité perdue au Zimbabwe
La violence qui a suivi les élections au Zimbabwe et les différends en cours sur leur crédibilité ont compromis l’objectif d’établir une légitimité pour le gouvernement post Mugabe. Malgré une période relativement pacifique avant les élections du 30 juillet au Zimbabwe, la première sans la participation de Robert Mugabe au scrutin, la période postélectorale a été entachée par des violences meurtrières et des allégations d’actes répréhensibles. La commission électorale a annoncé que le président sortant, Emmerson Mnangagwa, avait recueilli 50,8 pourcent des suffrages, tout juste assez pour éviter un second tour. Le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de l’opposition a contesté ces résultats, citant une série d’irrégularités, notamment de la fraude électorale. Le 24 août, la Cour constitutionnelle a validé le résultat des élections, notant que la demande du MDC n’avait pas pu prouver qu’il y avait eu une fraude électorale. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Mali: mort de Mohamed Ag Almouner, un des chefs du groupe EI au grand Sahara
L’armée française a annoncé lundi 27 août la mort de Mohamed Ag Almouner, l’un des chefs du groupe Etat islamique au grand Sahara, et de deux civils. Ils ont été tués dans une frappe aérienne, au cours d’une opération de la force Barkhane dans la région de Ménaka, au nord Mali, ce dimanche. Mohamed Ag Almouner a été tué dimanche 26 août, suite à une frappe aérienne sur la position du groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS), d’après l’armée française. Ce sont les commandos français qui l’ont retrouvé mort avec un élément de sa garde rapprochée, ainsi que deux civils, une femme et un adolescent. RFI
RDC: reprise surprise du procès des assassins présumés des experts de l’ONU
Le procès des assassins présumés des experts de l’ONU a rouvert de façon inattendue en RDC, lundi 27 août. RFI avait enquêté sur cette affaire et dévoilé que la mission de l’américain Michael Sharp et la Suédoise Zaida Catalan a été organisée et facilitée par des agents de l’Etat, ANR, armée. L’un d’eux avait été arrêté, entre autres, sous pression de l’ONU, mais il n’était pas hier sur le banc des accusés. José Tshibuabua n’était pas à l’audience de ce lundi, il n’est même pas sur la liste des accusés établie par le greffe. Pourtant il avait été officiellement inculpé en décembre dernier pour complicité dans l’assassinat des experts. Selon l’ANR, au moment des faits, il était un simple informateur des services. Mais agent de l’Etat, il l’est devenu après la mort de Michael Sharp et de Zaida Catalan. RFI
L’ONU offre son aide logistique pour les scrutins de décembre en RDC
Plusieurs membres du Conseil de sécurité, dont les Etats-Unis, la France ou les Pays-Bas, ont affirmé lundi la disponibilité de l’ONU à fournir une aide logistique pour les élections prévues en décembre en République démocratique du Congo, refusée par le gouvernement. « Est-ce qu’il y aura suffisamment de machines à voter? Ou est-ce que les autorités vont prolonger le vote sur des jours ou semaines supplémentaires? Est-ce qu’il est possible de recharger les machines de vote dont les batteries tiennent 12 heures? Est-ce que les machines ont été dûment testées? », a égrené l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley. Lors d’une réunion de suivi du processus électoral, la diplomate, hostile depuis plus d’un an au recours inédit en RDC à des machines électroniques pour voter, a aussi demandé si des bulletins de vote papier ont été prévus au cas où ces machines ne fonctionneraient pas. VOA
RDC: Bemba et les cinq exclus poursuivent le combat devant la justice
La marche vers des élections apaisées et inclusives traverse une étape-test en République démocratique du Congo où l’ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba, trois ex-Premiers ministres – dont deux héritiers politiques de Patrice Lumumba – et la seule femme candidate se tournent vers la justice pour protester contre leur exclusion. Quatre des six recalés ont saisi lundi la Cour Constitutionnelle après l’invalidation de leur dossier vendredi par la commission électorale: l’ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba et trois ex-chefs du gouvernement, Samy Badibanga, Adolphe Muzito et le patriarche Antoine Gizenga. La commission électorale a retenu au total 19 candidatures sur 25. Les deux autres recalés, deux inconnus, ont aussi annoncé leur intention de saisir la Cour dans le délai légal de 48 heures (jours ouvrables) qui expire mardi soir. La publication de la liste définitive des candidats est prévue le 19 septembre, à trois mois des élections annoncées le 23 décembre. Slate
Passeport « falsifié » de Moïse Katumbi : la justice belge ouvre une information judiciaire
Une information judiciaire visant Moïse Katumbi vient d’être ouverte en Belgique, suite à son interpellation en juin à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem en raison d’un passeport jugé « falsifié » par la police belge. « Je vous confirme que le Parquet vient d’ouvrir une information judiciaire pour « faux en écriture publique » à l’encontre de Moïse Katumbi », affirme à Jeune Afrique Gilles Blondeau, substitut du procureur du Roi au Parquet de Halle-Vilvoorde. En cause : « Une partie de son passeport a été estimée comme faux. » Jeune Afrique
Ebola en RDC : le bilan monte à 75 morts
Le bilan de l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo est monté à 75 morts, a indiqué lundi le ministère de la Santé. « Au total, 111 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région », indique le dernier bulletin du ministère sur la situation épidémiologique, arrêté au dimanche 26 août. Le bilan était de 55 morts il y a une semaine. Le ministère de la Santé compte 47 décès parmi les 83 cas confirmés par des tests en laboratoire, plus 28 décès probablement dus au virus Ebola, la plupart enregistrés avant la déclaration de l’épidémie le 1er août. VOA
Le Maroc choqué par le calvaire d’une adolescente
Le témoignage d’une adolescente marocaine disant avoir été kidnappée et violée au Maroc par un groupe d’hommes suscite une importante mobilisation sur les réseaux sociaux. Une pétition a été lancée pour venir en aide à Khadija. Le hashtag #noussommestouskhadija, accompagné d’un dessin de femme nue, tatouée, le visage barré d’un « SOS », est devenu viral ces derniers jours après la publication de son témoignage dans des médias marocains. Sur la vidéo publiée le 21 août, la fille âgée de 17 ans affirme avoir été enlevée par des garçons, il y a trois mois, devant le domicile de sa tante à Fqih ben Saleh, dans le centre du Maroc. BBC
Libye: deux milices liées au gouvernement d’union s’affrontent à Tripoli
Des affrontements entre milices ont commencé à Tripoli dans la nuit de dimanche 26 à lundi 27 août et se sont poursuivis par intermittence toute la journée. Ils auraient fait au moins cinq morts et trente-trois blessés selon un bilan provisoire du ministère de la Santé. Dans un communiqué, la mission de l’ONU en Libye a appelé « toutes les parties à cesser immédiatement toute action militaire », se disant « préoccupée par l’utilisation d’armes lourdes sans discrimination dans les zones résidentielles densément peuplées, mettant en danger la vie de civils ». RFI
Bobi Wine, l’idole de la jeunesse ougandaise qui fait trembler Kampala
Sous la pression des artistes du monde entier qui avaient signé une pétition réclamant la libération du chanteur et député ougandais Bobi Wine, détenu depuis le 14 août et inculpé pour trahison, un tribunal du nord de l’Ouganda vient de le libérer sous caution ce lundi. Idole de la jeunesse ougandaise qu’il a fait danser sur les rythmes entraînants de ses chansons engagées, le chanteur s’est imposé, depuis son élection au Parlement il y a un an, comme une figure majeure de l’opposition. Détracteur virulent du président Yoweri Museveni, il milite pour le départ à la retraite de ce dernier au pouvoir depuis 40 ans. Bobi Wine est devenu l’ennemi à abattre du régime vieillissant et aux abois, plus soucieux de se perpétuer au pouvoir et d’exploiter les richesses du pays que de s’occuper du chômage, de la pauvreté et de la corruption. Portrait de l’artiste qui fait trembler Kampala. RFI
Kenya: Donald Trump reçoit Uhuru Kenyatta à la Maison Blanche
Uhuru Kenyatta s’est entretenu avec Donald Trump lundi 27 août. C’était la deuxième fois que le président américain recevait un chef d’Etat africain. Objectif : renforcer la coopération entre les deux pays, en matière sécuritaire, mais surtout commerciale.[…] Dans un communiqué commun, les deux chefs d’Etat s’engagent à poursuivre leur coopération en matière de sécurité et à renforcer leur relation commerciale. En accueillant son homologue kenyan, le président américain avait fait part de ses ambitions. « Nous allons conclure de bons accords pour nos deux pays. Nous travaillons sur un projet majeur d’autoroutes qui semble bien avancer. C’est un projet très important pour votre pays », avait déclaré le 45e président des Etats-Unis. RFI
Algérie : la série de limogeages touche de nouveau l’armée
Le général major Abderrazak Cherif, chef de la 4e région militaire, et Ahcène Tafer, le commandant des forces terrestres, ont été démis de leurs fonctions le 27 août. Une série de limogeages qui ouvre la voie à des spéculations quant aux rôles respectifs du chef de l’État et de son vice-ministre de la Défense, Gaïd Salah. Nouvelles mises à l’écart au sein de l’institution militaire. Le général major Abderrazak Cherif, chef de la 4e région militaire, a été relevé de ses fonctions et admis à la retraite. Citant la présidence de la République, la chaîne privée Ennahar TV indique le 27 août que Abderrazak Cherif a été remplacé par son adjoint Hassan Alaïmia. Commandant des forces terrestres depuis août 2004, le général major Ahcène Tafer a également été remplacé à son poste par le général major Saïd Chengriha, qui occupait le poste de commandant de la 3e région militaire également depuis 2004. Jeune Afrique
L’Afrique du Sud relance le débat de la réforme foncière
Le débat sur la réforme agraire en Afrique du sud déchaîne les passions dans la nation arc-en-ciel et même au-delà puisque la Maison Blanche a aussi mis son grain de sel, via un tweet incendiaire de Donald Trump. Le gouvernement de Cyril Ramaphosa veut rependre un vieux cheval de bataille de l’ANC : réparer l’injustice de la privation des terres. Le voisin namibien veut aussi relancer sa propre réforme. Réforme partout difficile. Aujourd’hui encore, près d’un quart de siècle après la fin de l’apartheid, les fermiers blancs détiennent encore la grande majorité des terres cultivables. RFI