Revue de Presse du 27 septembre 2018

Une attaque fait 15 morts dans le nord du Mali
Au moins 15 personnes ont été tuées mardi dans un campement de Touareg dans le nord du Mali vers la frontière nigérienne. L’attaque s’est produite à Tinipchi, un campement habité par des Touareg de la communauté des Ibogholitanes. Des hommes lourdement armés ont débarqué dans cette localité située à l’Ouest de Ménaka vers la frontière nigérienne et ont tué tous les hommes qu’ils y ont trouvés avant de repartir. Selon des sources, des femmes et des enfants ont été épargnés. En attendant l’arrivée d’un détachement de l’armée pour apaiser la situation, la piste d’affrontements inter communautaires est privilégiée. BBC

Burkina: huit soldats tués par une nouvelle explosion d’un engin artisanal
Huit soldats burkinabè ont été tués mercredi par une nouvelle explosion d’une mine artisanale dans le Nord, deux jours après la mort de trois gendarmes et l’enlèvement de deux expatriés et leur chauffeur « Je viens d’apprendre que huit soldats burkinabè ont trouvé la mort après que leur véhicule a sauté sur une mine artisanale déposée par les ennemis de notre peuple » a déclaré le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. « Le véhicule de tête d’un convoi militaire, au départ de Baraboulé pour Djibo, a sauté sur un engin explosif artisanal (IED) » a expliqué à l’AFP une source sécuritaire. L’explosion s’est produite « au sortir d’un pont » dans cette région du nord du Burkina Faso. Ce pays sahélien pauvre frontalier du Mali instable et du Niger est confronté depuis trois ans à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières. TV5

Le Burkina cède des pans entiers de son territoire aux jihadistes
Le Burkina, longtemps préservé, est entré dans un cycle de violence jihadiste qui s’accélère avec des attaques incessantes et des zones d’insécurité de plus en plus grandes. Le Burkina « est en train de perdre le Nord, dans les deux sens du terme », estimait une source occidentale dès le mois d’août. Elle pourrait désormais ajouter l’Est. Attaques, enlèvements, explosions… Il ne se passe plus une semaine sans que les jihadistes ne fassent parler la poudre. Mercredi, 8 soldats ont perdu la vie en sautant sur un engin explosif artisanal (IED) dans le nord près de Djibo. Dimanche, trois gendarmes avaient été tués après le rapt d’un Indien, un Sud-Africain et d’un Burkinabè travaillant dans les mines d’or. Une double attaque dans des villages avait fait 9 morts dans l’Est le 15 septembre et la nouvelle explosion d’un IED en coûté la vie à deux soldats le 5. Le mois d’août avait déjà été sanglant avec 13 personnes tuées par l’explosion de deux IED ainsi que la mort d’un douanier dans une attaque. TV5

Cameroun anglophone: un commando attaque la prison de Wum et libère 117 détenus
Le 25 septembre au soir, dans la ville de Wum, localité du Nord-Ouest anglophone au Cameroun, un commando a attaqué la prison de la ville et libéré 117 détenus. La plupart d’entre eux sont toujours en fuite. Au Cameroun, des hommes armés ont pris d’assaut la prison de Wum, dans le Nord-Ouest anglophone, autour de 19h, mardi 25 septembre. Selon des sources sécuritaires, ils se sont servis d’une échelle pour accéder à l’intérieur du centre pénitentiaire, en passant par le mur arrière opposé au mirador. Surpris par la violence de l’attaque, les gardes, en petit nombre, n’ont pu opposer de résistance. Une fois à l’intérieur du pénitencier, les assaillants ont procédé à des tirs de sommation et ont défoncé les portes des cellules. Au total, 117 détenus ont été libérés et ont aussitôt disparu dans la nature. Les assaillants ont aussi emporté deux armes et une caisse de munitions.  RFI

Ce qu’ont dit les présidents africains à l’Assemblée générale de l’ONU
Sécurité, démocratie, développement, multilatéralisme ou encore plaidoyers pro domo : tour d’horizon des déclarations des présidents africains à la tribune de la 73ème Assemblée générale de l’ONU, les 25 et 26 septembre à New York. « L’évolution positive qu’a connu l’Afrique au cours de l’année écoulée mérite l’attention [de la communauté internationale], a lancé le président rwandais, Paul Kagame, rappelant les avancées enregistrées par l’Union africaine en une année : la réduction de 12 % du budget de l’institution, la hausse de la contribution financières des États africains à ce budget et aux opérations d’appui à la paix, mais aussi l’accord sur la Zone de libre-échange africaine. Jeune Afrique

RDC: le discours du président Kabila à l’ONU n’a pas convaincu l’opposition
En République démocratique du Congo, les réactions au discours du président Joseph Kabila, mardi devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, se multiplient. Un discours au cours duquel le chef de l’Etat de RDC a insisté sur la souveraineté de son pays, qui veut organiser seul les élections prévues le 23 décembre prochain. Pour Moïse Katumbi, l’un des principaux ténors de l’opposition congolaise, exclu de la course à la présidentielle et qui vit en exil, il s’agit d’un discours « nul ». Il estime que Kabila n’a plus la légitimité pour prendre de telles décisions : « Quand il parle d’ingérence, on ne voit pas de quelle ingérence, parce que M. Kabila veut tricher. Il veut organiser les élections à sa façon. » RFI

RDC: 4 activistes pro-démocratie condamnés, 7 autres en détention au secret
Quatre militants pro-démocratie ont été condamnés à « douze mois de prison » pour offense au président congolais Joseph Kabila et « sept autres sont détenus au secret » en République démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi auprès de leurs avocats. Les quatre activistes condamnés et un autre acquitté avaient été arrêtés fin décembre alors qu’ils mobilisaient pour une marche à l’appel d’un collectif catholique le 31 décembre demandant au président Kabila de quitter le pouvoir. « Le tribunal de paix a condamné mardi quatre activistes du mouvement Filimbi – Carbone Beni, Mino Bopomi, Grâce Thiunza et Cédric Kalonji – à douze mois de prison ferme pour offense au chef de l’État », a déclaré à l’AFP Me Jacquemain Shabani, leur avocat. « Palmer Kabeya a, quant à lui, été acquitté faute de preuves », a ajouté l’avocat. TV5

Reprise de la campagne anti-Ebola en RDC
Les agents de santé impliqués dans la lutte contre Ebola dans la ville de Béni, dans l’est de la République démocratique du Congo ont repris leurs activités. Les opérations de sensibilisation ont été suspendues pour deux jours en raison d’une attaque des rebelles le week-end dernier. L’attaque qui a fait au moins 18 morts dont 14 civils aurait été menée par le groupe ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF). L’OMS a déclaré que les efforts pour contrôler Ebola devaient reprendre parce que le virus s’étend aux zones frontalières et que l’Ouganda est confronté à une menace imminente. BBC

Congo : Sassou-Nguesso accusé d’avoir reçu des pots-de-vin d’un trader belge
Selon un tribunal fédéral suisse, Pascal Collard, un trader de nationalité belge aurait versé de l’argent liquide au président congolais Denis Sassou-Nguesso pour décrocher des contrats pétroliers. Ce que démentent des autorités congolaises. Encore un coup de semonce sur la tête de Sassou-Nguesso et ses proches. Le chef de l‘État congolais est de nouveau mêlé à une affaire de corruption. C’est le trader belge Pascal Collard condamné le 28 août dernier par un tribunal fédéral suisse à une peine de 18 mois de prison avec sursis pour corruption liée à ces accords pétroliers, qui accuse Denis Sassou-Nguesso d’avoir reçu des pots-de-vin. D’après un tribunal fédéral de Suisse, Collard a déclaré que les dirigeants de Gunvor étaient au courant des paiements et les ont approuvés pour remporter les transactions entre 2009 et 2011. Ainsi qu’il est notifié dans la déposition approuvée par le tribunal fédéral. Africa News

Assemblée générale de l’ONU: quel financement pour le maintien de la paix?
Dans un contexte de réduction budgétaire, il a été question, mardi 25 septembre 2018 en marge de l’Asssemblée générale annuelle des Nations unies, de revoir les mandats des opérations de maintien de la paix autour d’objectifs plus réalistes. Revoir aussi le rôle que pourraient jouer les opérations africaines pour venir en soutien ou remplacer les missions onusiennes sur le continent africain. Mais le problème reste le financement. RFI

L’impitoyable destinée des adolescentes en zones de crise humanitaire
Vulnérables mais résilientes, les adolescentes méritent une attention particulière dans les zones de crise humanitaire car elles endurent des souffrances liées à leur condition de fille, selon l’enquête « Girls in Crisis », présentée, lundi, à l’ONU. « Aujourd’hui, 130 millions de filles ne sont pas allées à l’école dans le monde », a regretté la Première ministre britannique, Theresa May, aux côtés du président français, Emmanuel Macron, et du Premier ministre canadien, Justin Trudeau, lors d’une conférence « Girls in Crisis », organisée en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, mardi 25 septembre. France 24

A Madagascar, polémique autour de l’interdiction d’un sondage sur la présidentielle
Le gouvernement de Madagascar a suscité mercredi la polémique en obtenant le retrait d’un sondage sur les intentions de vote des électeurs en vue du scrutin présidentiel de la fin de l’année, au nom de la protection de « l’ordre public ». Commandité par la fondation allemande Friedrich Ebert (FES), l’enquête d’opinion sur les intentions de vote des électeurs malgache pour le scrutin des 7 novembre et 19 décembre devait paraître dans l’édition du jour de la revue bimestrielle d’information et d’analyse Politika. Juste avant que les premiers exemplaires ne soient mis en vente, la publication et le sondeur ont annoncé en avoir retiré le sondage et annulé une conférence qui devait en présenter les résultats, sous la pression des autorités. TV5

Les ONG inquiètent de la faible augmentation de l’aide française au développement
Emmanuel Macron avait promis que l’aide au développement atteindrait 0,55 % du PIB d’ici 2022. Soit une augmentation de plus de 5 milliards d’euros sur cinq ans. Mais plusieurs ONG ont peur que cet objectif ne soit pas respecté car le budget de l’aide n’augmentera que de 130 millions d’euros en 2019. Dans son discours prononcé mardi à l’Assemblée générale des Nations unies, Emmanuel Macron a affirmé à propos du budget de l’aide au développement qu’il avait « décidé de l’augmenter d’un milliard d’euros dès 2019 ». Un chiffre que contestent les ONG. Dans ce milliard annoncé, le président français a en fait comptabilisé des autorisations d’engagement, soit des fonds qui seront déboursés sur plusieurs années. Il est d’ailleurs bien spécifié dans le projet de loi de finances que le budget de l’aide publique au développement n’augmenterait l’an prochain que de 400 millions d’euros. Et encore, l’augmentation réelle ne sera que de 130 millions car, précise-t-on chez Oxfam, des revenus déjà prévus l’an passé ont été recomptabilisés. RFI