Revue de Presse du 27 septembre 2017

Katumbi envisage de recourir « à la rue » si Kabila reste au pouvoir 
L’opposant congolais Moïse Katumbi estime que si président Kabila n’organise pas des élections au 31 décembre, il y aura une transition sans le chef d’Etat actuel. L’opposant congolais Moïse Katumbi a menacé mardi de faire « appel à la rue » si le président Joseph Kabila ne quitte pas le pouvoir et n’organise pas des élections d’ici au 31 décembre en République démocratique du Congo. « S’il n’y a pas élection, le président Kabila doit partir le 31 décembre. Et nous allons faire appel à la rue parce que la Constitution le permet », a déclaré M. Katumbi à la chaîne de télévision France 24. VOA

Kenya: la manifestation de l’opposition dispersée par la police
La police kényane a dispersé mardi à l’aide de gaz lacrymogènes une manifestation de l’opposition contre la Commission électorale à Nairobi. Les manifestants ont répondu à l’appel du leader de l’opposition Raila Odinga qui annonce le début d’une « campagne pacifique » contre l’institution qui a organisé la présidentielle du 8 août, invalidée en justice. L’opposition réclame une réforme en profondeur de la Commission électorale (IEBC), pointée du doigt dans le jugement de la Cour suprême invalidant le 1er septembre la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta avec 54,27% des voix, contre 44,74% à M. Odinga. La nouvelle élection est prévue le 26 octobre. BBC

Pugilat au Parlement au sujet de la limite d’âge du président en Ouganda
Des députés ougandais en sont venus aux mains mardi dans l’hémicycle, où le parti au pouvoir entend soutenir la suppression de la limite d’âge pour être élu président, qui permettrait au chef de l’Etat Yoweri Museveni de briguer un sixième mandat en 2021. L’empoignade a opposé des députés de la majorité à leurs homologues de l’opposition. Nombre de cris et de coups de poings mal ajustés ont été échangés, des dossiers ont volé, et au moins un député a lancé une chaise qui a manqué la personne qu’il visait. VOA

Nigeria : cinq morts dans un attentat-suicide dans le nord-est
Une femme kamikaze a tué cinq fidèles mardi en se faisant exploser dans une mosquée dans le nord-est du Nigeria, en proie à l’insurrection du groupe jihadiste Boko Haram, ont déclaré des miliciens à l’AFP. L’attentat s’est produit dans une mosquée de la ville de Dikwa, à environ 90 kilomètres de la capitale de l’Etat de Borno, Maiduguri, vers 5 heures du matin (04H00 GMT). “Une femme kamikaze a attaqué la mosquée pendant la prière du matin, tuant cinq fidèles”, a déclaré Ibrahim Liman, responsable local d’une milice engagée aux côtés de l’armée nigériane pour combattre les jihadistes. “C‘était sans aucun doute le travail de Boko Haram qui est bien connu pour (mener) de telles attaques”, a-t-il ajouté, précisant que trois autres fidèles ont été blessés. Africa News

Nigéria: polémique sur un projet de loi relatif aux ONG
Au Nigeria, un projet de loi en passe d’être voté par la chambre basse du parlement suscite la polémique. Le texte vise à tracer les sources de revenus des organisations de la société civile: comment les ONGs recherchent et collectent leurs fonds auprès des donateurs. Les activistes de la société civile et des organisations religieuses dénoncent une tentative de les faire taire ou réduire leur efficacité. Auwal Musa Rafsanjani, directeur exécutif du Centre des questions de droits et démocratique, une plateforme d’ONG nigérianes est opposé à ce texte. BBC

Tunisie : nouveaux pourparlers entre Libyens
Des pourparlers entre les parties rivales libyennes s’ouvrent cette semaine sous l’égide de l’émissaire des Nations Unies Ghassan Salamé. L’émissaire de l’ONU en Libye a récemment présenté une feuille de route aux Nations Unies pour « sortir la Libye du chaos ». Ces discussions arrivent quelques jours après la visite du maréchal libyen Khalifa Haftar en Tunisie. Elles ont pour but de sortir le pays du chaos et organiser de nouvelles élections d’ici à 2018. Depuis la chute de Muammar Kadhafi en 2011, les Libyens sont déchirés entre conflits politiques et tribaux. BBC

Libye: première visite à Rome du maréchal Haftar
Arrivé dans la capitale lundi soir 25 septembre à bord d’un avion de l’aéronautique militaire italienne, le maréchal Haftar repartira ce mercredi matin en Libye après avoir rencontré la ministre de la Défense Roberta Pinotti, ainsi que des dirigeants des services de renseignements. RFI

Angola: investiture du nouveau président João Lourenço
João Lourenço doit être intronisé ce mardi 26 septembre en tant que nouveau président de l’Angola. Il prend la tête du pays après 38 ans de règne de José Eduardo Dos Santos. Général à la retraite, Joao Lourenço avait été désigné comme dauphin. La victoire du parti au pouvoir MPLA aux élections générales d’août a confirmé le passage de relais. Une page se tourne donc même si le pays ne devrait pas s’en trouver bouleversé. RFI

Devant la CPI, le chef d’état-major ivoirien dit avoir conseillé à Gbagbo de démissionner
Au plus fort de la crise post-électorale qui a déchiré la Côte d’Ivoire en 2010-2011, le chef d’état-major de l’armée ivoirienne avait conseillé à l’ex-président Laurent Gbagbo de démissionner, a-t-il déclaré mardi devant la Cour pénale internationale (CPI). En guise de représailles, sa résidence privée avait été attaquée quelques jours plus tard, a affirmé Philippe Mangou au deuxième jour de son témoignage dans le procès de Laurent Gbagbo. VOA

A Lomé, dans le quartier d’Agoé, l’opposition à Faure Gnassingbé s’étend
Faure Gnassingbé, président togolais bien installé sur son siège depuis douze ans, n’a probablement jamais entendu parler d’Abakar M., honorable chauffeur routier de 42 ans et père de deux enfants : « Plus, c’est embêtant, question de moyens. ». Il tire donc le diable par la queue dans le quartier d’Agoé, à la sortie de Lomé. Le chef de l’Etat devrait pourtant s’en méfier. Abakar appartient à cette communauté grandissante à Lomé et dans le nord du pays d’anciens électeurs acquis au pouvoir qui ont brusquement rejoint les rangs de l’opposition, convertis par les discours de Tikpi Atchadam. Le fondateur en 2014 du Parti national panafricain (PNP) peut potentiellement chambouler la scène politique togolaise. Le Monde

Algérie : sans la planche à billets, l’État ne pourra pas payer les salaires, prévient Ahmed Ouyahia
Le recours au financement non conventionnel est la seule issue possible pour sauver l’État de la faillite, a tonné le Premier ministre algérien, lundi matin, devant les sénateurs. « Sans intervention de la Banque centrale d’ici le mois de novembre, l’État ne pourra plus payer les salaires ». Devant les sénateurs algériens, lundi, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a dressé un tableau quasi-apocalyptique de l’économie algérienne. « Le couteau a atteint l’os », a-t-il poursuivi. « Il faut être franc en disant que d’ici novembre, sans financement non conventionnel, toute l’économie algérienne s’arrêtera brutalement ». Après avoir obtenu le quitus de l’assemblée, Ahmed Ouyahia a entamé, lundi 25 septembre, la présentation de son plan d’action devant le Conseil de la nation (Chambre haute). Cette fois-ci, il a choisi les termes les plus alarmistes pour justifier le recours à une mesure extrême comme la planche à billets. Jeune Afrique

Le Tchad exprime son « sentiment d’injustice » après le décret migratoire de Donald Trump
« Sentiment d’injustice », « incompréhension »… Le gouvernement tchadien s’est plaint mardi auprès de l’ambassadrice américaine à N’Djamena, suite à la publication du décret migratoire du président Donald Trump. Celui-ci interdit de façon permanente aux ressortissants tchadiens d’entrer aux États-Unis. « Nous avons fait part à l’ambassadrice du sentiment d’injustice et d’incompréhension parce que cette décision ne reflète pas le niveau de coopération entre nos deux pays », a expliqué à la presse le ministre secrétaire général du gouvernement assurant l’intérim des Affaires étrangères, Abdoulaye Sabre Fadoul. Jeune Afrique

Côte d’Ivoire : la CPI rejette à nouveau la demande de remise en liberté de Laurent Gbagbo
Dans un communiqué, la CPI estime ce mardi 26 septembre que la détention est la seule mesure qui garantisse la participation de l’ancien président à son procès. En juillet dernier, une première décision de la chambre de première instance de la Cour pénale internationale (CPI) avait été cassée en appel. Mais le réexamen de la demande de Laurent Gbagbo n’a rien changé à la sentence finale : la CPI a rejeté la demande de remise en liberté de l’ancien président ivoirien. Dans un communiqué publié mardi 26 septembre, la Cour estime « que la détention demeure la seule mesure qui garantisse la participation de Laurent Gbagbo au procès, et qu’elle est donc raisonnable, appropriée et nécessaire. » « L’existence d’un réseau de partisans qui pourrait l’aider à échapper à la justice » ou qui pourrait exercer des pressions sur des témoins a notamment été étudiée, précise le communiqué. Jeune Afrique

Sénégal: 15 ans après le naufrage du Joola, le dossier au point mort
Il y a 15 ans, le 26 septembre 2002, le Joola sombrait au large du Sénégal. Plus de 2 000 personnes sont mortes dans ce qui reste l’une des plus grandes tragédies du pays alors que le ferry qui assurait la liaison entre Dakar et Ziguinchor pouvait normalement accueillir 550 personnes à bord. Depuis 15 ans, un collectif se bat pour que les responsabilités soient établies, mais pour le moment ce sensible dossier est au point mort. RFI