Revue de Presse du 27 septembre 2016

Gabon : le président Ali Bongo a prêté serment pour un deuxième mandat de sept ans à la tête du pays
«Je jure de consacrer toutes mes forces au bien du peuple gabonais, en vue d’assurer son bien-être et de le préserver de tout dommage, de respecter et de défendre la Constitution et l’Etat de droit», a déclaré le chef de l’Etat, main gauche sur la Constitution et main droite levée vers le drapeau du Gabon. RFI

Macky Sall félicite Ali Bongo
Le président sénégalais a envoyé un message de félicitations à Ali Bongo Ondimba, à la suite de la confirmation de la réélection du chef de l’Etat gabonais par la Cour constitutionnelle. Macky Sall est le premier chef d’Etat à avoir félicité Ali Bongo Ondimba après la proclamation des résultats définitifs du scrutin présidentiel du 27 août par la Cour constitutionnelle. Le président sénégalais déclare adresser au nom du peuple sénégalais et à son nom propre de « chaleureuses félicitations » et de « meilleurs vœux de réussite ». Les autres réactions à la réélection d’Ali Bongo Ondimba sont timides pour le moment. BBC

Gabon: l’ultime trahison de la communauté internationale
Au Gabon, la cour constitutionnelle a donc tranché : rejetant les recours pour fraude déposés par l’opposition, elle a confirmé la victoire du président sortant Ali Bongo, avec 50,66 % des voix, contre 42,24% pour son adversaire Jean Ping. La décision a été annoncée dans la nuit de vendredi à samedi. C’est commode, les décisions en pleine nuit: ça évite les débordements. Même dans une ville quadrillée par les forces de l’ordre, alors qu’un leader de l’opposition et plusieurs activistes venaient d’être arrêtés. Au lendemain du scrutin du 27 août, les premières contestations s’étaient soldées par une répression violente. Cette fois-ci, ceux qui ne sont pas satisfaits du verdict de la cour, ont été peu encouragés à l’exprimer, face au déploiement policier. Mais les autres ? Les 50% qui auraient soutenu Ali ? Pas un applaudissement, pas une seule marche pour exprimer leur joie ? Personne n’est surpris de la modestie des vainqueurs. Car personne n’est dupe. Dimanche, Jean-Marc Ayrault, ministre français des Affaires étrangères reconnaissait que «l’examen des recours n’a pas permis de lever tous les doutes». Tout en demandant à l’opposition de «récuser l’action violente». On mesure toute la subtilité de cette critique audacieuse. Liberation

Un ballet diplomatique en RDC
Un intense ballet diplomatique se déroule depuis samedi 24 septembre, à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Des délégués d’organisations internationales tentent de remettre en selle le « dialogue politique », qui semble au point mort, une semaine après les sanglantes manifestations organisées pour le départ de Joseph Kabila. Le facilitateur du forum politique, Edem Kodjo, a reçu des diplomates occidentaux, lundi 26 septembre, au matin. Durant le weekend, les mêmes diplomates se sont entretenus avec l’opposant Etienne Tshisekedi, puis avec Henri Mova Sakanyi, le secrétaire général du PPRD, le parti au pouvoir. BBC

Le président de la RDC Joseph Kabila reçu par le pape François
Le pape François a reçu lundi matin au Vatican Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo (RDC), pour une audience préparée avant les violences meurtrières ayant secoué son pays il y a une semaine. « Une attention particulière a été prêtée aux sérieux défis posés par la situation politique actuelle et les récents affrontements qui se sont produits dans la capitale », a précisé un communiqué du Vatican. « L’importance de la collaboration entre les différents acteurs politiques et les représentants de la société civile ainsi que les communautés religieuses, a été souligné, pour promouvoir le bien commun, à travers un dialogue respectueux et inclusif pour la stabilité et la paix dans le pays », ajoute le texte. Radio Okapi

Violences à Kinshasa : la RDC danse sur un volcan
L’explosion de violence qui a fait plusieurs dizaines de morts à Kinshasa les 19 et 20 septembre fait craindre de nouveaux jours sombres pour la République démocratique du Congo, minée par une crise politique profonde liée au report de la présidentielle devant se tenir cette année. L’intensité de ces violences « et la situation toujours très tendue [dans le pays sonnent comme] un avertissement [douloureux de l’imminence probable d’une] crise de grande envergure », a estimé jeudi, le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU. Tout est parti d’affrontements en marge d’une manifestation organisée par un « Rassemblement » d’opposition à trois mois de la fin du mandat du président Joseph Kabila pour lui signifier son « préavis » et exiger son départ, le 20 décembre. TV5

Dialogue national en RDC: encore d’épineuses questions à trancher
Le dialogue national se poursuit en RDC. Le facilitateur de l’Union africaine a soumis aux parties en présence un projet d’accord global censé sanctionner la fin des discussions dans les tout prochains jours. Un accord qui compte douze chapitres et 15 pages. Le débat risque d’être houleux, notamment sur certaines questions comme celles du rôle du président actuel, de la durée de la transition ou de la date de la présidentielle. Quelle durée pour la transition et quel rôle le président Kabila devra-t-il jouer pendant cette période de transition ? L’opposition au dialogue, l’Eglise catholique, tout comme la communauté internationale souhaitent un délai le plus court possible pour cette transition. RFI

RD Congo : chaque participant au dialogue national touche 283 dollars par jour
À la demande de toutes les parties, le nombre des participants au « dialogue politique national » est passé de 200 à 280 dès la première séance plénière, le 5 septembre. Le per diem promis à ces délégués y serait-il pour quelque chose ? Le salaire moyen d’un fonctionnaire étant inférieur à 100 dollars, la somme journalière de 283 dollars est forcément incitative pour certains… Les pourparlers, ouverts le 1er septembre à Kinshasa, pourraient rapporter plus de 4 200 dollars à chaque participant. Jeune Afrique

Côte d’Ivoire: ce que l’on sait du projet de nouvelle Constitution
Mercredi 28 septembre, le projet de nouvelle Constitution ivoirienne sera soumis, et probablement validé, par le Conseil des ministres. Ensuite, le 5 octobre, ce texte fondateur de la troisième République devrait passer devant l’Assemblée nationale avant d’être soumis à référendum fin octobre. Mais qu’y a-t-il exactement dans ce texte ? Quel impact cette nouvelle Constitution aura sur la vie politique du pays ? Eléments de réponses. RFI

Les Cabindais toujours en quête de leur autonomie et de leur identité
Les cabindais nourrissent encore le rêve d’être indépendants de l’Angola sur les plans politique, administratif, économique, culturel et social ; plus de 40 ans après l’annexion de leur territoire à l’Angola. « Nous [Cabindais] aspirons à la liberté, à la dignité, à la démocratie, et à notre identité cabindaise. », déclare à VOA Afrique André Patrick Tchissambou, Secrétaire général du Front de Libération de l’Enclave du Cabinda (FLEC). Pour cela, il demande au gouvernement de Luanda de se conformer à la déclaration des Nations Unies relative aux droits des peuples autochtones à l’autodétermination, « c’est-à-dire le droit d’un peuple de disposer de lui-même, de s’organiser administrativement, politiquement, culturellement, économiquement et socialement sur son territoire « , explique-t-il à VOA Afrique. VOA

Élections législatives au Maroc : un face à face serré entre le PJD et le PAM
La campagne électorale marocaine pour les élections législatives a été officiellement lancée. Ce vote s’annonce comme un duel entre les islamistes du PJD au pouvoir depuis 2011 et le Parti authenticité et moderniste d’inspiration libérale. Près de 10 000 personnes se sont réunies dimanche 25 septembre à Rabat pour le premier meeting du parti de la Justice et du développement (PJD), marquant ainsi le véritable début de la campagne pour les élections législatives marocaines du 7 octobre. France 24

En Tanzanie, le rêve du « bulldozer »
John Pombe Magufuli n’a pas peur de ses ambitions. Hier encore relativement obscur, élu président de la Tanzanie contre toute attente en octobre 2015, il avait commencé par sauver d’une défaite historique le Chama Cha Mapinduzi (CCM, « Parti de la révolution »), au pouvoir – quoi que sous un nom différent – depuis l’indépendance, en 1964. L’opposition, rejointe par des transfuges du CCM, avait cru son heure venue. Après une campagne placée sous le signe de la performance physique (qui d’autre est capable de faire des pompes sur la scène des meetings sans lâcher son micro ?), John Magufuli avait arraché la victoire. Le Monde

Trafic de bois de rose : ultime avertissement pour Madagascar
Le couperet était prêt à tomber avant que les autorités malgaches ne parviennent à arracher un ultime répit de trois mois. Vendredi 23 septembre, le comité permanent de la Convention sur le commerce international d’espèces de faune et de flore menacées d’extinction (Cites), réuni à Johannesburg, a accordé au gouvernement jusqu’à la fin de l’année pour apporter des gages tangibles de son action contre le trafic de bois de rose. Faute de quoi, il pourrait décider une suspension totale du commerce des espèces protégées de la Grande Ile. Concrètement, cela signifie que le pays aura interdiction d’exporter une centaine d’espèces parmi lesquelles figurent crocodiles, pythons, caméléons, orchidées et quelques lémuriens, autant d’icônes de ce point chaud de la biodiversité planétaire. Le Monde