Revue de Presse du 27 mars 2018

Goma: 6 blessés lors de la répression d’une manifestation de la LUCHA
Des militants du mouvement Lutte pour le changement (LUCHA) ont manifesté lundi 26 mars devant les installations de la MONUSCO à Goma (Nord-Kivu), avant d’être dispersés par la Police nationale congolaise (PNC). Cinq manifestants et un policier ont été blessés. Les militants de la Lutte pour le changement étaient venus déposer leur mémorandum, demandant au Conseil de sécurité de voter une nouvelle résolution pour sa mission en RDC, garantissant la tenue des élections libres et apaisées dans ce pays. L’un d’eux, Gislain Muhiwa, explique la motivation de leur manifestation : « Que la MONUSCO soit dotée des moyens nécessaires pour protéger la population civile. Le deuxième point : on voulait demander la certification du processus électoral. Le troisième point sur lequel on voulait que le mandat de la MONUSCO se consacre vraiment, il s’agit de la promotion des Droits de l’Homme.» Mais, la PNC n’a pas toléré la présence de ces jeunes manifestants. Face aux bombes lacrymogènes, ces jeunes ont forcé leur entrée dans les installations de la MONUSCO pour se sauver. Radio Okapi

Niger: 23 arrestations après des heurts entre policiers et manifestants
La police nigérienne a arrêté 23 personnes dont quatre figures de la société civile, après une manifestation interdite qui a dégénéré dimanche en violences avec la police, a annoncé lundi à l’AFP le ministre nigérien de l’Intérieur. « Il y a 23 arrestations, dont Moussa Tchangari, Nouhou Arzika, Me Lirwana Abdourahamane et Ali Idrissa », quatre principales figures de la société civile, a précisé à l’AFP le ministre nigérien de l’Intérieur Bazoum Mohamed. La manifestation de dimanche « a été interdite pour des raisons de sécurité » mais ses organisateurs « ont passé outre », a expliqué le ministre, soulignant qu' »ils (les manifestants) ont incité et provoqué des troubles à l’ordre public (…) ils sont en rébellion pour avoir jugé l’arrêté d’interdiction des autorités illégal ». Dimanche soir, la police a ordonné la fermeture du groupe privé de radio-télévision Labari, appartenant à Ali Idrissa, selon ses responsables. AFP

Soudan du Sud : Washington prend de nouvelles sanctions contre le gouvernement
Pour intensifier leur pression sur les dirigeants sud-soudanais dans la recherche d’une sortie de la guerre civile qui frappe le pays, les Etats-Unis viennent de prendre de nouvelles sanctions contre le pays. Cette fois-ci, ce sont les compagnies pétrolières et des départements d’Etats, soupçonnés de financer le conflit, qui sont pointés du doigt. Une décision critiquée par Juba qui l’a qualifié de  »contre-productive ». Les Etats-Unis ne relâchent pas leur pression mise sur le gouvernement du Soudan du Sud. Après l’embargo sur les armes prononcé en février dernier qui semble ne pas produire beaucoup d’effet, l’Administration du président Donald Trump a choisi de cibler le secteur pétrolier pour faire plier le Soudan du Sud. La Tribune

Vers la restauration de la monarchie au Burundi ?
Au moment où l’article 1 du projet constitutionnel réaffirme que le Burundi est une République, l’article 4 prévoit que la restauration de la monarchie doit faire l’objet d’un référendum. Une disposition différemment interprétée par la classe politique burundaise. «Rien n’empêcherait que le Burundi redevienne une monarchie, si le peuple le décide», affirme Térence Ntahiraja porte-parole du ministère de l’Intérieur. En démocratie, poursuit-il, les dirigeants doivent respecter le verdict populaire. M. Ntahiraja fait savoir que la démocratie implique toujours une ouverture : « Si un parti politique ou un individu parvient à asseoir ses idées monarchiques, rien ne l’empêcherait de gouverner. Personne ne peut être discriminé sur base de ses convictions politiques. » Iwacu

Le Soudan et le Qatar signent un accord de 4 milliards de dollars pour développer le port maritime de Suakin
Le Soudan et le Qatar ont signé lundi un accord de 4 milliards de dollars pour le développement de l’ancienne ville portuaire ottomane de Suakin, dans le nord-est du Soudan. Le coût de la première phase du projet s’élève à 500 millions de dollars. « L’accord a été signé conformément aux instructions des dirigeants des deux pays sur la nécessité de renforcer la coopération dans les domaines des transports et des communications », a déclaré aux journalistes le ministre soudanais des Transports, Makkawi Awad. « Nous cherchons à établir un jumelage entre les ports de Suakin au Soudan et de Hamad au Qatar », a-t-il dit. Le coût de la première phase du projet s’élève à 500 millions de dollars et sera achevé d’ici 2020. Red Action

L’opposition togolaise n’accepte pas que Faure Gnassingbé se représente
L’opposition togolaise, engagée dans des pourparlers avec le pouvoir, a annoncé lundi qu’elle n’accepterait « jamais que Faure Gnassingbé se représente » pour un quatrième mandat, lors de l’élection présidentielle prévue en 2020. Après plus de six mois de manifestations populaires pour demander la démission du président togolais, au pouvoir depuis 2005, opposition et parti au pouvoir ont commencé des négociations difficiles sous l’égide du président ghanéen Nana Akufo-Addo. Mais après plus d’un mois de pourparlers et seulement trois jours de rencontres, les discussions semblent bloquées sur un principal point de discorde: la non-rétroactivité de la limitation du nombre de mandats présidentiels. VOA

Egypte: Al Sissi presque assuré de sa victoire au scrutin présidentiel
Les élections présidentielles égyptiennes se sont ouvertes lundi avec en toile de fond la victoire quasi-assurée d’Abdel Fattah Al Sissi, l’actuel président égyptien qui est arrivé au pouvoir après le coup d’Etat de 2013 contre l’ancien président islamiste Mohamed Morsi. Pour les observateurs, l’enjeu de ces élections n’est pas la victoire d’Abdel Fattah Al Sissi. Le candidat sortant a mis toutes les chances de son coté afin d’être assuré de sa réélection. Une situation qui a phagocyté la concurrence au point que le seul enjeu de ce scrutin réside dans la participation. L’unique adversaire d’Al Sissi lors de ces élections est Moussa Mostafa Moussa, un soutien notoire de M. Sissi qui dit s’être présenté pour éviter au président de se retrouver seul en lice. Sahel Intelligence

Présidentielle en Sierra Leone, le deuxième tour aura bien lieu
La Haute cour a refusé de suspendre le processus électoral. Initialement programmé mardi 27 mars, le second round présidentiel oppose deux candidats au coude à coude. Attendu mardi 27 mars, le deuxième tour des élections présidentielles, législatives et locales aura bien lieu. La Haute cour de Sierra Leone a rejeté, lundi 26 mars, le report demandé par un membre du parti au pouvoir qui accusait le premier tour de l’élection présidentielle d’être entaché de fraudes. La Croix

Cameroun: Les violences séparatistes n’ont pas impacté les élections sénatoriales
Les élections sénatoriales au Cameroun se sont déroulées dimanche sur fond de tensions, et ce principalement dans les régions anglophones du pays (Sud-Ouest) où des séparatistes ont tenté en vain d’entraver le bon déroulement du scrutin. Un bilan provisoire établi par les autorités camerounaises fait état de la mort d’au moins deux assaillants qui tentaient d’empêcher les électeurs de voter. Sur la seule journée de dimanche, au mois quatre attaques ont été recensées. Elles ont toutes été menées dans le Sud-Ouest du pays et ont été attribuées à des combattants sécessionnistes. Sahel Intelligence

En Mauritanie, la lutte contre l’esclavage étouffée
Esclaves sexuelles, ouvriers, domestiques ou agriculteurs… Amnesty International alerte sur une pratique toujours en cours depuis l’abolition en 1980. La Mauritanie est l’un des derniers pays au monde où l’esclavage est encore un phénomène de masse : 1% de la population y serait asservie, selon The Global Slavery Index. Parmi ces 43 000 personnes, des esclaves sexuelles, victimes de mariages précoces ; des esclaves urbains, domestiques maltraités et non payés ou ouvriers dans le secteur de la construction ; en zones rurales, des familles entières réduites au travail forcé pour cultiver les terres de leurs maîtres. Libération

Afrique du Sud: l’ex-président Zuma au tribunal pour corruption le 6 avril
L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a rendez-vous dès la semaine prochaine devant la justice pour y répondre d’accusations de corruption dans une ancienne affaire de vente d’armes, moins de deux mois seulement après sa démission. Zuma doit comparaître le 6 avril devant la Haute cour de Durban, dans la province du KwaZulu Natal (nord-est), a confirmé lundi un porte-parole de l’unité de la police chargée de l’enquête. « Nous pouvons confirmer que les convocations ont été envoyées à l’ancien président (…) une audience est prévue le 6 avril », a déclaré à l’AFP Hangwani Mulaudzi. … Zuma, qui risque de lourdes peines de prison, a toujours catégoriquement nié les accusations portées contre lui. RTBF

Odinga envisage une plainte contre Facebook
Le leader de l’opposition kényane, Raila Odinga, declare qu’il envisage une action en justice contre le réseau social Facebook. Il a accusé Facebook d’avoir coopéré avec des groupes comme Cambridge Analytica en faveur de son rival Uhuru Kenyatta. Les patrons de Cambridge Analytica se sont vantés du contrôle qu’ils ont exercé au Kenya, sans savoir qu’ils étaient filmés. Ce qui a créé un scandale dans le pays. Le groupe est accusé d’avoir exploité les données de millions d’utilisateurs de Facebook en faveur du président Kenyatta en 2013 et en 2017. M. Odinga a décrit les méthodes utilisées comme « diaboliques ». Il a ajouté qu’il envisage de traîner en justice Facebook et Cambridge Analytica en dehors du Kenya. BBC