Huit soldats tchadiens tués au Nigéria
Huit soldats tchadiens ont été tués ce weekend lors de violents combats contre des djihadistes de Boko Haram sur cinq îles nigérianes du lac Tchad. Le porte-parole de l’état-major tchadien l’a annoncé lundi à N’Djamena. Selon le le colonel Azem Agouna, les forces tchadiennes « ont attaqué les éléments de Boko Haram sur cinq îles du côté du Nigeria les 24 et 25 juin et les ont chassés ». Le bilan de l’opération fait état de 8 morts et 18 blessés du côté des forces de défense tchadiennes. BBC
Nigeria: 9 morts dans un triple attentat-suicide dans le nord-est
Neuf personnes ont été tuées dimanche soir dans un triple attentat-suicide à Maiduguri, berceau du groupe jihadiste Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria, a annoncé lundi à l’AFP un porte-parole de la police. Vers 22H30 locales (21H30 GMT), « un homme kamikaze a réussi à pénétrer dans les bâtiments de l’Université de Maiduguri et a déclenché sa ceinture d’explosifs », a affirmé Victor Isuku, porte-parole de la police de l’Etat du Borno. L’attentat a fait trois blessés parmi le personnel de sécurité de l’établissement, dont un agent (une femme) est décédé durant son évacuation vers l’hôpital universitaire de Maiduguri, a-t-il précisé. TV5
Dans le nord-est du Nigeria, la colère sourde des chasseurs, en première ligne contre Boko Haram
La guerre les empêche d’aller chasser en brousse ? Alors les chasseurs font la guerre. Dans le nord-est du Nigeria, épicentre de Boko Haram, ils sont plus de 15 000 à délaisser les lions, les antilopes, les crocodiles ou les éléphants pour traquer les djihadistes. Dans les zones reculées de cette région grande comme deux fois la Belgique, ces chasseurs traditionnels guident parfois des militaires tétanisés à l’idée de pénétrer dans les forêts, les maquis et les savanes. Le plus souvent, ils opèrent seuls, échappant à tout contrôle. C’est le cas de Hassan Zubeyru, un robuste gaillard de 32 ans, rentré il y a quelques semaines de Damuturu, à 130 km à l’ouest de Maiduguri, où il est tombé sur bien plus fort que lui. « Ils sont entraînés, bien armés et ils construisent en brousse des blindages pour leurs motos. Nous, on ne peut rien faire face à ça. Comme l’armée n’est pas venue, on s’est repliés », dit-il, agacé par cet échec. Le Monde
RDC : 10 nouvelles fosses communes découvertes
Les autorités judiciaires congolaises ont annoncé lundi la découverte de dix nouvelles fosses communes. Ces charniers ont été trouvés dans la province du Kasaï, selon le Général Joseph Ponde, procureur général de l’armée. Ces nouvelles fosses communes s’ajoutent aux 42 charniers déjà identifiées par les Nations Unies. BBC
RDC: Moïse Katumbi répond à la polémique sur sa nationalité
Sur RFI, mercredi dernier, le ministre congolais de la Justice a affirmé que Moïse Katumbi détenait une nationalité italienne. Alexis Thambwe Mwamba en concluait que l’opposant ne pouvait pas, en l’état, se présenter et qu’il devait prendre les mesures nécessaires pour recouvrer totalement sa nationalité congolaise. Lundi 26 juin, son porte-parole, Olivier Kamitatu, a affirmé que l’opposant ne détenait qu’une nationalité congolaise et qu’on cherchait à fabriquer de faux documents pour le disqualifier. RFI
Congo-B: les Etats-Unis demandent la libération d’un binational en prison depuis 1 an
Le département d’Etat américain demande à la République du Congo de libérer Marcel Pika, un prisonnier congolais qui possède également la nationalité américaine. Cet ancien militaire, âgé de 70 ans, est détenu -sans procès- à Brazzaville depuis plus d’un an. Aucune charge ne pèse contre lui. Le département d’État se dit «profondément préoccupé» par la détention de Marcel Pika, qui est diabétique. RFI
Lutte contre le terrorisme au Sahel : le coup de pression du président Déby
Le président tchadien, Idriss Déby Itno, menace de retirer une partie de ses troupes engagées dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et de ne pas participer à la force conjointe du G5 Sahel sans un soutien financier à son pays. À sept jours du sommet des chefs d’État du « G5 Sahel » (Mauritanie, Burkina, Tchad, Niger et Mali) qui se retrouveront à Bamako, au Mali, dimanche 2 juillet, le président tchadien, Idriss Déby Itno, a posé dimanche 25 juin ses conditions au déploiement d’une force conjointe au Sahel et au maintien de ses troupes déjà déployées au Niger, au Nigeria, au Cameroun, au Mali et à la frontière libyenne dans le cadre de la lutte antiterroriste. France 24
L’otage Johan Gustafsson libéré au Mali
Enlevé par le groupe Al-Qaïda au Mali depuis 2011, Johan Gustafsson a été libéré. Le citoyen suédois avait été kidnappé à Tombouctou, dans le nord du Mali avec un Sud-africain et un Néerlandais. Ce dernier a été libéré par les forces spéciales françaises en 2015. BBC
Niger: une cinquantaine de migrants abandonnés dans le désert portés disparus
Au Niger, le même scénario dramatique qu’il y a une dizaine de jours dans vient de se reproduire. Dans le désert, un groupe de migrants a été abandonné par ses passeurs. 52 sont portés disparus. 23 autres ont été sauvés dans le nord-est du pays. C’est un groupe de plusieurs dizaines de migrants clandestins à bord de trois véhicules tout terrain, des pick-up, qui ont été localisés tout près du puits de l’Espoir. Un puits situé entre la ville garnison de Dirkou et l’oasis de Séguédine, plus précisément, à environ cinq kilomètres de la frontière libyenne. RFI
Procès de Teodorin Obiang: les accusations du mercenaire Simon Mann
Coup de théâtre et coup de colère au procès Obiang à Paris lundi 26 juin. Alors que le mercenaire Simon Mann est venu témoigner pour raconter le coup d’Etat manqué en 2004 contre le régime Obiang, il a donné les identités des commanditaires et la défense de Teodorin Obiang a alors produit un courriel laissant entendre que les parties civiles étaient proches des commanditaires de putsch. RFI
L’ONU regrette l’absence de poursuite pour « crimes contre l’humanité » au Kasaï
Le Bureau de l’ONU aux droits de l’homme en République démocratique du Congo (BCNUDH) a regretté la décision d’un tribunal militaire du Kasaï de ne pas poursuivre pour crime contre l’humanité sept militaires congolais poursuivis pour le meurtre de civils dans cette région du centre du pays. « Nous regrettons la décision » de la justice militaire de ne pas poursuivre pour « crimes contre l’humanité » sept militaires jugés dans l’affaire d’une vidéo supposée avoir été tournée dans le village de Mwanza Lomba (au Kasaï-oriental) montrant ce qui apparait comme une scène de massacre de civils armés de bâtons par des militaires, a déclaré à l’AFP José-Maria Aranaz, directeur du BCNUDH. « Juger ces crimes est une manière de prévenir d’autres violations de droits de l’homme et l’usage excessif de la force par les forces armées », a-t-il ajouté. VOA
Les morsures de serpent, un fléau que l’Afrique semble ignorer
L’Organisation Mondiale de la Santé vient de porter les morsures de serpent au premier niveau de la liste des maladies tropicales négligées. Très attendue par les acteurs de terrain, cette décision va permettre d’améliorer le traitement des envenimations en favorisant l’accès aux antivenins et leur emploi dans les centres de santé même les plus reculés d’Afrique subsaharienne. Il faut prendre conscience de l’ampleur du problème: plus d’un million de morsures de serpent surviennent chaque année en Afrique subsaharienne et l’on estime que les envenimations entraîneraient annuellement 25.000 à 30.000 décès et autant d’invalidités permanentes. Slate
L’UE et la France accusées d’ingérence dans l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables
Dans une lettre non datée, l’organisation africaine de la société civile, qui comprend près de 200 associations africaines, a exprimé sa « profonde inquiétude concernant les efforts de l’Union Européenne et de la France pour détourner l’Initiative africaine pour les énergie renouvelables ». « C’est un projet mis en place par et pour les Africains » avait déclaré le ministre égyptien de l’Environnement Khaled Fahmy, en décembre 2015, une semaine après le lancement de l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (Arei). À en croire la lettre de l’organisation africaine de la société civile, signée par 183 associations venant de 36 pays du continent, le projet serait en passe d’être confisqué par les Européens. Jeune Afrique
Programme de développement dans le Rif : Mohammed VI recadre le gouvernement
Le roi Mohammed VI a fait part dimanche soir de « sa préoccupation » pour le retard qu’accuse le programme de développement dédié à la ville d’Al-Hoceïma, dans la région du Rif, agitée depuis des mois par un mouvement de contestation. Le roi du Maroc, Mohammed VI, a tancé ses ministres dimanche soir lors d’une réunion qu’il a présidée à Casablanca. Objet de « sa déception, son mécontentement et sa préoccupation » ? Le retard qu’accuse le programme de développement dédié à la ville d’Al-Hoceïma. Cette ville du nord du Maroc, dans la région du Rif, est agitée depuis presque huit mois par un mouvement de contestation qui revendique le développement de cette région historiquement frondeuse qu’il juge « marginalisée ». France 24
Djibouti, la minuscule cité-Etat du Golfe d’Aden, et ses sept armées
Il y a quarante ans, jour pour jour, Djibouti était la dernière colonie française en Afrique à accéder à l’indépendance. Aujourd’hui, grâce à sa situation stratégique face au détroit du Bab-el Mandeb, à l’entrée d’une des grandes routes commerciales du globe, cette minuscule cité-Etat voit les grandes puissances du moment venir la solliciter pour positionner leurs troupes sur son sol pour combattre les jihadistes ou les pirates, ou les deux. L’arrivée de la Chine sur la scène complique la donne. RFI
Et demain, l’Indafrique ?
Pour les élites, comme pour la jeunesse africaine, sortir de l’épuisant tête-à-tête avec l’Occident signifie porter son regard sur les autres continents et civilisations du monde. La Chine de plus en plus impliquée dans la vie quotidienne des Africains. L’Amérique latine et le Brésil, sources d’inspiration à plusieurs égards. Et l’Inde ? La presse a bien fait de relayer les attaques brutales contre des ressortissants africains ces dernières années dans les métropoles indiennes. Ce racisme-là n’est pas nouveau. C’est un phénomène qui s’explique en partie par le colonialisme britannique et sa stratégie qui a consisté, au sein de l’Empire, à mettre le statut des Indiens, souvent serviteurs sous contrat, à un niveau au-dessus des Africains asservis. Le Monde