Revue de Presse du 27 juillet 2018

Ouganda: feu vert de la justice à Musevini pour un 6e mandat
La justice ougandaise a ouvert la voie jeudi au président Yoweri Museveni, 73 ans, pour se présenter à un sixième mandat lors de élections prévues en 2021. Au pouvoir depuis 31 ans, le chef de l’Etat ougandais a promulgué en janvier une loi supprimant la limite d’âge fixée à 75 ans pour être candidat à la présidence, provoquant la colère de l’opposition qui dénonçait « une présidence à vie ». Siégeant dans la ville reculée de Mbale, à environ 225 km à l’est de Kampala, une majorité de juges constitutionnels s’est prononcée en faveur de l’abrogation de la loi fixant la limite d’âge à 75 ans. La loi promulguée par M. Museveni réintroduisait également une limite au nombre de mandats présidentiels, supprimée en 2005. La Libre

L’opposition dénonce la perspective d’une « présidence à vie » de Museveni en Ouganda
Le président ougandais Yoweri Museveni s’achemine vers une « présidence à vie », a dénoncé vendredi un avocat représentant l’opposition, après que la justice ougandaise a supprimé la limite d’âge fixée à 75 ans pour être candidat à la tête de l’Etat. Au pouvoir depuis 31 ans, le dirigeant ougandais, âgé de 73 ans, a promulgué en janvier une loi supprimant la limite d’âge fixée à 75 ans pour être candidat à la présidence, provoquant la colère de l’opposition. Une coalition de partis d’opposition avait ensuite saisi la justice. Mais les juges ont validé jeudi la loi, permettant à M. Museveni de briguer un sixième mandant en 2021. VOA

Lutte contre l’insécurité, priorité des candidats à la présidentielle au Mali.
Le candidat Hamadoun Touré et maître Moussa Sidibé, porte-parole de Adama Kané dévoilent leurs projets de société au micro de Alou Diawara. BBC

600 migrants franchissent la clôture frontalière de Ceuta (vidéo)
Plus de 600 migrants africains sont parvenus jeudi à entrer dans l’enclave espagnole de Ceuta au Maroc après un « assaut » de la double clôture particulièrement violent selon les autorités, lançant de la chaux vive et des excréments contre les policiers. VOA

Congo : le gouvernement reconnaît la mort de 13 jeunes dans un commissariat
Les treize jeunes gens tués dans la nuit du 22 au 23 juillet sont bien morts dans un commissariat de Brazzaville. Le gouvernement, qui avait d’abord affirmé le contraire, l’a reconnu jeudi. Ils sont morts au commissariat. Raymond-Zéphirin Mboulou, le ministre de l’Intérieur l’a finalement reconnu jeudi, devant l’Assemblée nationale, alors que le porte-parole du gouvernement avait affirmé le contraire deux jours auparavant. « Une vingtaine de jeunes avaient été interpellés dont seize ont été placés en garde à vue au commissariat de Chacona (dans le quartier de Mpila). Dans la nuit du 22 au 23 juillet, treize d’entre eux y ont trouvé la mort », a déclaré Raymond-Zéphirin Mboulou, répondant à la question d’un député à l’Assemblée nationale. Jeune Afrique

Migrants : la paralysie du Sarost 5, symptôme des tractations politiques entre l’Europe et le Maghreb
Aux larges des côtes tunisiennes, la fatigue se fait sentir à bord du Sarost 5, à bord duquel 40 migrants rescapés et 13 membres d’équipage attendent depuis deux semaines un hypothétique débarquement. Une situation qui révèle les bouleversements dramatiques que vivent les sauveteurs en Méditerranée. Paralysé. Voilà maintenant près de deux semaines que le bateau Sarost 5 est bloqué au large du port de Zarzis, dans le sud-est de la Tunisie. A bord, 40 migrants rescapés – dont deux femmes enceintes et plusieurs personnes souffrants de la galle – et 13 membres d’équipage. Ni la France, ni l’Italie, ni Malte n’ont accepté de l’accueillir. Quant-à la Tunisie, elle a d’abord donné son accord avant de se rétracter. Jeune Afrique

Libye: Al-Sarraj au Tchad pour renforcer la coopération sécuritaire
C’est pour améliorer la situation sécuritaire à la frontière libyenne avec le Tchad et afin de lutter contre le trafic illégal de toutes sortes que les responsables libyens et tchadiens se sont rencontrés mercredi 25 juillet à Ndjamena. La délégation libyenne était conduite par le Premier ministre du gouvernement d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj qui a rencontré le président tchadien Idriss Deby. La coordination sécuritaire entre les deux pays était au cœur de cette rencontre. RFI

Kinshasa revient sur sa décision de restreindre les visas aux Français et aux Belges
La République démocratique du Congo est revenue jeudi soir sur sa décision de ne plus accorder aux Français et aux Belges que des visas humanitaires ou pour soins médicaux au nom de la réciprocité, décision rendue publique quelques heures plus tôt. « Tenant compte du dialogue en cours notamment sur le traitement de dossiers de visas, les instructions relatives au principe de réciprocité sont retirées », selon un nouveau message du ministre en charge des Congolais de l’étranger, Emmanuel Ilunga, aux ambassadeurs congolais. VOA

Sénégal: Khalifa Sall annonce sa candidature à la présidentielle
Khalifa Sall sera bien candidat à la présidentielle de février prochain au Sénégal. L’annonce qui n’a surpris personne a été faite jeudi 26 juillet par le biais d’une déclaration rédigée depuis sa cellule de la prison de Reubess à Dakar. Juste avant, le maire de la capitale incarcéré depuis mars 2017 et dont le procès en appel pour détournement de fonds se poursuit avait décidé de boycotter la salle d’audience à la suite de ses avocats. RFI

Madagascar: Démissions en cascade des cadres HVM : Débandade au sein du parti au pouvoir
Au bord de l’implosion. C’est la situation actuelle du parti « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara ». Depuis quelques mois, le parti au pouvoir est frappé par des démissions en cascade. Après le député d’Atsimondrano, Harijaona Randriarimalala alias Jaona Elite, qui a quitté mi-juin le groupe parlementaire HVM, ce fut au tour de l’ancien ministre de l’Education nationale, Paul Rabary d’officialiser sa démission lors d’une conférence de presse qu’il a tenue mercredi dernier à Antaninarenina, après avoir porté le « kravaty manga » pendant quatre ans et demi. Selon les informations qui ont fait le tour des réseaux sociaux hier, le député d’Antalaha Laisoa Jean-Pierre aurait également quitté le navire. Ici, le conditionnel est de rigueur car jusqu’au moment où nous mettons cet article sous presse, nous n’avons pas pu obtenir confirmation auprès du principal concerné. Midi Madagascar

En pleine tourmente, le Premier ministre tunisien est attaqué de toutes parts
Démissionnera, démissionnera pas ? Jusqu’ici, le Premier ministre tunisien Youssef Chahed fait le gros dos mais la question rebondit depuis des mois dans la sphère politique nationale. En poste depuis près de deux ans (en août prochain), le chef du gouvernement essuie des attaques multiples et de plus en plus frontales. La dernière charge en date est même le fait du président de la République lui-même. Béji Caïd Essebsi, 91 ans, a glissé une petite phrase qui en dit long sur l’état de ses relations avec Youssef Chahed. “Quand on n’a pas de soutien politique, on démissionne ou on demande le renouvellement de la confiance à l’Assemblée”, a-t-il estimé lors d’un entretien le 15 juillet, tout en se gardant de le nommer. Une formule qui semble confirmer que les échanges entre le palais de Carthage (siège de la présidence) et la place de la Kasbah (siège du gouvernement) sont devenus très grinçants. La Libre

Cameroun : la garde rapprochée de Paul Biya
Il s’est déclaré candidat à sa propre succession le 13 juillet, par un tweet. Le chef de l’État camerounais à jusqu’au 7 octobre, date du scrutin présidentiel, pour mobiliser son camp et ses compatriotes autour de sa septième candidature – sa première élection remontant à 1984. Qui seront ses lieutenants pendant la campagne ? Jeune Afrique

Aux Comores, la campagne référendaire sans embûche du président Azali
La région de « Mboudé vote oui ». Sur la grand place de leur village du nord-ouest des Comores, les hôtes de la caravane du président ont affiché la couleur. Lundi, ils soutiendront comme un seul homme sa réforme contestée de la Constitution. A la tête de l’archipel pauvre de l’océan Indien depuis son élection en 2016, Azali Assoumani a convoqué les électeurs le 30 juillet pour leur faire approuver un texte qui lui permettrait, entre autres, de rempiler pour dix ans de plus. Les adversaires politiques de l’ancien putschiste l’accusent depuis des mois de dérive autoritaire et ont choisi de boycotter le scrutin, qu’ils jugent « illégal ». Leur décision a ouvert au chef de l’Etat un boulevard politique sur lequel il n’a pas manqué de s’engouffrer. TV5