Revue de Presse du 27 janvier 2017

Kenya: Al-Shebab revendique l’attaque d’une base militaire
Le groupe Al Shebab a revendique l’attaque d’une base militaire kenyane qui héberge des soldats de l’Union africaine et fait état d’un lourd bilane. Ce que dément l’armée kényane. C’est la base militaire de Kolbiyow, tenue par des soldats kényans opérant dans le cadre de la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom), qui a été attaquée. Un kamikaze s’est fait exploser au volant d’une voiture piégée en vue d’ouvrir une brèche pour pénétrer dans le camp. Des combattants Shebab ont ensuite attaqué ce dernier depuis plusieurs directions. BBC

Gambie : le président Adama Barrow rentre enfin à Banjul, accueilli par une foule en liesse
« En attendant Barrow », la Gambie vivait depuis samedi 21 janvier et le départ de son dictateur, Yahya Jammeh, en exil pour la Guinée équatoriale, au rythme de ce feuilleton qui semblait ne jamais vouloir prendre fin. Il s’est achevé jeudi 26 janvier après-midi lorsque le nouveau président gambien, Adama Barrow, est enfin revenu du Sénégal où il s’était réfugié deux semaines plus tôt. Son retour a offert à Banjul, la capitale, la plus joyeuse pagaille que l’on puisse imaginer. L’aéroport a été envahi, sous le regard médusé de forces de l’ordre totalement dépassées, par une foule qui ne voulait rien rater de cet événement. Puis, le nouveau chef de l’Etat a traversé la ville dans une hystérie populaire dont aucun Gambien n’avait le souvenir. Le Monde

Gambie : un ancien ministre de Yahya Jammeh arrêté en Suisse pour soupçons de crimes contre l’humanité
La Suisse a interpellé jeudi l’ex-ministre de l’Intérieur gambien Ousman Sonko. Proche de l’ex-président Yahya Jammeh, il est soupçonné de crimes contre l’humanité. Ousman Sonko, ministre de l’Intérieur de Gambie pendant dix ans avant d’être limogé en septembre dernier, a été interpellé dans la petite ville de Lyss, située près de Berne , où il a déposé une demande d’asile en novembre dernier. Ousman Sonko avait déjà tenté d’obtenir l’asile en Suède, quelques jours après son limogeage, en septembre. « L’enquête à son encontre a été ouverte en conformité avec l’article 264a du Code pénal, qui porte sur les crimes contre l’humanité », a expliqué le procureur du canton de Berne, Christof Scheurer. « Il sera entendu prochainement », a indiqué le porte-parole du procureur du canton de Berne, Amaël Gschwind. Jeune Afrique

Commission de l’UA: qui sont les candidats à la succession de Nkosazana Dlamini-Zuma
Cinq candidats sont en lice pour succéder à Nkosazana Dlamini-Zuma à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Qui sont-ils? Qui sont leurs soutiens? Que pensent-ils du retour du Maroc à l’UA ? Éléments de réponse. Addis-Abeba, la capitale éthiopienne accueille du 30 au 31 janvier le 28e sommet des chefs d’États de l’Union africaine (UA). Une réunion durant laquelle ils éliront l’homme ou la femme qui succédera à la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma à la tête de la Commission de l’Union africaine (secrétariat de l’UA). Ce poste stratégique au sein de l’Union africaine est convoité par cinq candidats: le Sénégalais Abdoulaye Bathily, la Kenyane Amina Mohamed, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, l’Équatoguinéen Agapito Mba Mokuy et le Botswanais Pelonomi Venson-Moitoi. Focus sur ces cinq personnalités qui pourraient influer sur le traitement du dossier du Sahara. TelQuel

Après de années de silence, l’UA se réunit sur la crise libyenne à Brazzaville
Brazzaville accueille vendredi 27 janvier un sommet de chefs d’Etat consacré à la crise qui déchire la Libye. Le chef d’Etat Denis Sassou-Nguesso a convoqué cette réunion en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye composé de cinq pays : l’Afrique du Sud, l’Ethiopie, le Niger, la Mauritanie et le Congo-Brazzaville. En 2011, le comité composé de cinq pays africains avait tenté sans succès une médiation auprès du général Khadafi. Depuis, il était en sommeil. RFI

Pollution au Nigeria : pas de poursuites au Royaume-Uni contre Shell
Le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell a obtenu ce jeudi 26 janvier de la Haute Cour de Londres l’arrêt des poursuites au Royaume-Uni concernant des accusations de pollution au Nigeria. La Haute Cour a rejeté deux recours collectifs engagés à Londres par plus de 40 000 Nigérians des communautés Ogale et Bille. Ceux-ci tiennent Shell et sa filiale nigériane SPDC pour responsables des fuites d’oléoducs ayant détruit leurs terres et pollué leurs étangs. Selon l’AFP, la Cour a estimé que Royal Dutch Shell n’était pas légalement responsable d’une éventuelle pollution au Nigeria causée par SPDC, et ne pouvait donc pas faire l’objet de poursuites devant les tribunaux britanniques. Jeune Afrique

Burundi: multiplication des arrestations au sein de l’armée
Les arrestations se sont multipliées au sein de l’armée burundaise depuis mardi 24 janvier. Dernières en date, un major et un lieutenant d’un camp militaire de la province de Muyinga. En cause : des tirs entendus près du camp militaire de Mukoni dans l’est du pays. Tout est parti d’une affaire qui semblait banale au départ, mais qui a pris depuis des proportions inquiétantes. Des tirs ont été entendus dans la nuit de lundi à mardi près du camp militaire de Mukoni dans la province de Muyinga, dans l’est du pays. RFI

Soudan: l’opposant historique Sadek al-Mahdi de retour après trois ans d’exil
Après près de trois ans d’exil volontaire au Caire, Sadek al-Mahdi est de retour à Khartoum. L’ancien Premier ministre soudanais et chef du parti de l’opposition avait quitté le Soudan en 2014 après une courte période de prison. Il a refusé ensuite l’appel au dialogue national lancé par le président Omar el-Béchir. Son parti Oumma lui a préparé un grand accueil à l’aéroport et les attentes sont grandes vis-à-vis de ce retour. RFI

Mutinerie en Côte d’Ivoire: les religieux ont joué un rôle crucial à Bouaké
Dans le nord de la Côte d’Ivoire, Bouaké se remet toujours de la vague de mutinerie qui a secoué la ville avant de se propager au reste du pays. Il y règne désormais un calme relatif après cette crise qui a rappelé les heures sombres du pays. L’occasion de rappeler le rôle crucial des religieux dans l’apaisement. Lunettes noires, boubou bleu et collier de barbe, le grand imam de Bouaké, Badjawari Touré, est assis dans sa cour, entouré des sages musulmans de la ville. Avec l’archevêque, il s’est investi dès le début pour raisonner les mutins et a même servi d’intermédiaire au président Ouattara. RFI

En Côte d’Ivoire, des primes aux soldats sèment la discorde
Quinze jours de mutineries à répétition au sein de l’armée ont montré que la success story de la Côte d’Ivoire – 9 % de croissance par an en moyenne depuis 2012 – cachait de profondes vulnérabilités. Ce que montre aussi le mouvement de grève des fonctionnaires, commencé le 9 janvier en raison d’une réforme des retraites contestée et d’arriérés de salaires. Le 22 janvier au soir, les syndicats ont appelé à la reprise du travail et à de nouvelles négociations. Liés, les deux sujets ont pour toile de fond la mauvaise redistribution de la richesse. Le 6 janvier, à Bouaké, des militaires de rang se soulèvent, tirent en l’air et prennent le contrôle de la ville. La colère s’étend dans d’autres localités du pays, dont Abidjan, son centre des affaires. La plupart des mutins sont d’anciens rebelles intégrés dans l’armée et favorables au président Alassane Ouattara. Ils réclament le paiement de primes promises il y a des années et une augmentation de salaire. Rapidement, le président promet de prendre en compte ces revendications et la colère retombe. Une semaine plus tard, après des discussions tendues, chaque soldat reçoit la promesse de se voir verser une prime de 12 millions de francs CFA (18 300 €). La somme, qu’avancent de nombreuses sources, n’est pas confirmée par le gouvernement. Mais elle fait des jaloux. La Croix

Le Nigeria contraint de démentir des rumeurs sur la « mort » du président Buhari
Le gouvernement nigérian a été contraint jeudi de démentir des rumeurs sur la « mort » supposée du président Muhammadu Buhari, qui enflamment la Toile et le pays depuis plusieurs jours, affirmant au contraire que le chef de l’Etat est en « pleine forme ». « Encore une fois, je le répète, le président est en pleine forme, à Londres, où il passe 10 jours de vacances », a déclaré Lai Mohammed, ministre de l’Information, dans un communiqué. Le président, âgé de 74 ans, se trouve à Londres, officiellement pour ses congés annuels et où il subi également à « des examens médicaux de routine ». Mais des rumeurs ont commencé à se propager au Nigeria après la publication, le 20 janvier, d’un article annonçant sa mort sur un site pirate du tabloïd anglais Metro UK. VOA

Gambie : les forces ouest-africaines en rempart
Le temps pris par Adama Barrow pour retourner en Gambie devenait long, même pour la Cédéao. La Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest trouvait un risque à laisser le pays trop longtemps sans un appareil exécutif. Adama Barrow voulait des garanties pour sa sécurité avant de rejoindre le palais présidentiel. Aujourd’hui, la CEDEAO assure que la capitale Banjul est libre de toute menace et que le reste du pays est passé à la loupe des forces ouest-africaines. C’est en tout cas ce qu’explique Marcel Alain de Souza, le président de la Commission de la CEDEAO joint par Fréjus Quenum. Deutsche Welle

Afrique: 28ème Sommet de l’UA – Qui succèdera à Idriss Déby Itno à la présidence tournante de l’Union africaine ?
C’est une élection parmi les plus importantes du continent africain que les cinq candidats en lice préparent sans tambour ni trompette. Fin janvier 2017, les chefs d’Etat africains éliront à Addis-Abeba (Ethiopie) l’homme ou la femme qui succédera à la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA). Depuis plusieurs mois, cette élection, qui devait se tenir en juillet à Kigali et a été reportée, donne lieu à des négociations feutrées dans les palais présidentiels ou les coulisses de sommets internationaux. Elle se prête à des alliances inédites et à des ruptures tout aussi inattendues, à des déclarations enflammées et à des coups bas. Et pour cause, en jeu, la direction de l’organe le plus stratégique de l’organisation panafricaine. allAfrica

Sindika Dokolo : « Les prochains oligarques seront africains »
Art contemporain, José Eduardo dos Santos et sa fille, Joseph Kabila et Moïse Katumbi, Sonangol… Loin d’esquiver les questions délicates, le collectionneur Sindika Dokolo répond sans tabou à Jeune Afrique. Dix-sept mai 2016, à l’hôtel du Cap-Eden-Roc. Ce soir-là, en marge du Festival de Cannes, le joaillier des stars De Grisogono présente un diamant hors norme : le « 404 », évalué à 16 millions d’euros. Cette pierre est la plus importante jamais extraite du sous-sol angolais. L’heureux propriétaire ne se cache pas : il s’agit du Congolais Sindika Dokolo, codétenteur de la maison suisse avec l’État angolais. Son épouse, Isabel dos Santos, la femme la plus riche d’Afrique et la fille du président José Eduardo dos Santos, est aussi de la partie. Parmi les invités, Kim Kardashian et des top-modèles. Jeune Afrique

Les policiers zambiens ne doivent pas épouser un étranger
En Zambie, il est désormais interdit aux policiers de se marier avec un étranger pour des raisons de « sécurité ». Cet ordre de l’inspecteur général Kakoma Kanganja est tombé le 11 janvier sous la forme d’une circulaire sans équivoque. « Soyez informés que le haut-commandement de la police a décidé qu’aucun policier ne doit épouser un étranger », indique le document, largement diffusé par les médias zambiens. Les craintes de la hiérarchie sécuritaire zambienne face à d’éventuelles fuites d’informations sensibles sur l’oreiller ne sont pas nouvelles. BBC