Soudan du Sud: l’ONU demande des sanctions contre le président et le chef des rebelles
Un groupe d’experts de l’ONU a recommandé au Conseil de sécurité de sanctionner le président du Soudan du Sud, le chef des rebelles et deux responsables militaires ainsi que d’imposer un embargo sur les armes qui alimentent la guerre civile dans le pays. Une liste de quatre noms a été soumise au Conseil dans une annexe au rapport des experts: ceux de Salva Kiir et Riek Machar, ainsi que du chef d’état-major Paul Malong et du chef des services de sécurité intérieure Akol Koor, tous accusés de graves exactions selon des diplomates. Il revient maintenant au Comité de sanctions de donner suite à ces recommandations. Les sanctions consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager. TV5
Libye: un nouveau gouvernement d’union proposé avant 10 jours
Un nouveau gouvernement d’union nationale en Libye sera proposé dans un délai de dix jours après son rejet lundi par le Parlement reconnu en raison du nombre trop important de ministres, a annoncé mardi un responsable. « A la demande du Parlement, (le Premier ministre désigné) Fayez el-Sarraj proposera une formation plus restreinte du gouvernement d’union nationale », a déclaré à l’AFP Fathi Ben-Issa, conseiller de ce gouvernement. Le Parlement basé à Tobrouk (est) a refusé lundi d’accorder sa confiance à ce gouvernement composé de 32 ministres censés représenter les différentes régions du pays plongé dans le chaos depuis la fin de la révolte qui mit fin au régime de Mouammar Kadhafi fin 2011. TV5
Corruption : Transparency International dresse un tableau inquiétant pour l’Afrique
« Deux tiers des 168 pays évalués par l’indice 2015 obtiennent une note inférieure à 50 », relève le rapport publié mercredi 27 janvier par l’ONG, dont le baromètre de corruption perçue évolue sur une échelle de 1 à 100, progressant selon la vertu du pays. L’Afrique n’échappe pas à la tendance : quand ils ne dégringolent pas, la plupart des États du continent stagnent au classement. « L’indice de cette année dresse un tableau inquiétant », résume la branche subsaharienne de l’ONG. D’autant que la corruption est venue exacerber les causes des fléaux, comme Ebola ou le terrorisme, qui ont touché le continent au cours de l’année passée. Pire encore, selon l’ONG, la corruption mettrait à mal les mesures visant à lutter contre ces crises. Jeune Afrique
» Al-Shebab reprend du terrain »
Des habitants dans une région du sud de la Somalie affirment que le groupe islamiste a repris une position abandonnée par les troupes kenyanes. Un député local a déclaré à la BBC que la ville de Badhaadhe a été reprise par les insurgés. Selon des témoins, les soldats kenyans se sont également retirés de la base d’el-Adde, qui a été attaquée par les militants Shebab il y a deux semaines. L’armée kenyane a expliqué que les retraits de ces soldats étaient un mouvement normal de ses troupes normales. De son côté, al-Shebab a déclaré qu’il avait tué plus d’une centaine de militaires kenyans de la force de l’Union africaine. Ce chiffre n’a pas été confirmé par le gouvernement kenyan. BBC
Aqmi dit avoir enlevé une Suissesse
L’agence privée mauritanienne Al-Akhbar rapporte avoir reçu une vidéo de « l’Emirat du Sahara », une branche d’ Al Quaida au Maghreb islamique. Al Quaida au Maghreb islamique y revendique l’enlèvement de la Suissesse Béatrice Stockly à Tombouctou, dans le nord du Mali, dans la nuit du 7 au 8 janvier. D’après l’agence Al-Akhbar, en échange de la libération de Mme Stockly, le groupe djihadiste exige la remise en liberté de certains de ses combattants en prison au Mali et de l’un de ses dirigeants, Abou Tourab, détenu à la Cour pénale internationale. Abou Tourab est le nom de guerre de Ahmad Al Faqi Al Mahdi, un des chefs du groupe jihadiste malien Ansar Dine, lié à Aqmi. BBC
Muhammadu Buhari en visite au Kenya
M. Buhari et son homologue kenyan Uhuru Kenyatta seront à Eldoret dans le nord-ouest du pays, pour l’accueil des corps de soldats kenyans tués le 15 janvier dernier lors d’une attaque revendiquée par Al Shabab à El-Adde en Somalie . La sécurité et le commerce figurent dans l’agenda de cette visite. Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn et le président somalien Cheikh Hasan Mahmud sont également annoncés. Les présidents Nigérians et kenyans s’entretiendront ensuite sur le commerce et la sécurité. BBC
Maroc : début d’un procès « controversé »
Il avait été reporté la dernière fois. Ils risquent 5 ans de prison pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et de financement étrangers illégaux. Selon Amnesty, ces personnes avaient participé à un programme étranger de formation des citoyens marocains à l’utilisation des smarttphones. Dans une déclaration à la BBC, un des avocats de la défense, Me Hicham Kreibshi, a indiqué que les accusations contre ses clients sont politiquement motivées. Selon lui, l’Etat veut réduire au silence to plaidoyer pour la réforme au moment où il projette une « fausse image d’ouverture au reste du monde ». BBC
Le Burundi toujours au centre des discussions avant le sommet de l’UA
Le week-end prochain doit se tenir à Addis Abeba le 26e sommet de l’Union africaine avec pour thème les droits de l’homme. En prélude, tous les ministres africains des Affaires étrangères sont attendus ce mercredi matin dans la capitale éthiopienne pour un Conseil exécutif de l’UA, dont le sujet majeur sera le Burundi, enlisé dans une profonde crise depuis huit mois. Des « violations massives » des droits de l’homme au Burundi, indiquait le dernier rapport des Nations unies la semaine dernière. Les droits de l’homme, éternelle problématique du continent et d’une Union africaine qui peine à s’organiser. Le protocole censé lancer la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples n’a pour l’heure été ratifié que par 24 Etats. Soit à peine la moitié. RFI
Burundi. Conjurer les démons du génocide
“L’instauration d’un dialogue national peut-elle mettre un terme à la violence au Burundi ?” s’interrogeaient les participants d’une conférence internationale qui se déroulait à Bujumbura en mai 1994, quelques jours après le génocide rwandais. La question se pose toujours aujourd’hui. Alors que le Burundi semble chaque jour faire un pas de plus en direction du gouffre, le souvenir du génocide rwandais pèse sur l’avenir de ce petit pays pauvre d’Afrique centrale. De nombreux observateurs se demandent si l’ouverture, plusieurs fois reportée, d’un dialogue avec l’opposition pourrait permettre de rompre le cycle de violence qu’a provoqué la décision du président Pierre Nkurunziza de se présenter à un troisième mandat, en violation de la Constitution. Si une redite des événements de 1994 paraît improbable, elle n’est pas entièrement exclue. Courrier International
Aqmi diffuse une vidéo de l’otage suisse enlevée au Mali
Al-Qaïda au Maghreb islamique diffuse pour la première fois des images de l’otage suisse, enlevée dans la nuit du 7 au 8 janvier 2016 à Tombouctou, au Mali. Béatrice Stockly apparaît couverte d’un grand voile noir, qui ne laisse apparaître que son visage. Elle parle en français. Les ravisseurs expriment aussi leurs revendications : la libération de tous les membres d’Aqmi détenus à Bamako et le retour Ahmad al-Mahdi, alias Abou Tourab. RFI
Libye : « le conflit entre Toubous et Touaregs risque d’embraser le Sahara »
Alors qu’un nouveau gouvernement d’union nationale encore très fragile vient de voir le jour en Libye, le pays reste déchiré par les affrontements entre tribus et milices armées en compétition pour le partage du territoire et de ses richesses. La situation est particulièrement explosive dans les zones du sud du pays, véritable no man’s land frontalier du Niger, du Tchad et de l’Algérie, aux confins du Sahel. A la présence de mouvements terroristes repliés dans cette région s’ajoute une bataille sanglante opposant Touaregs et Toubous dans l’indifférence générale. Monde Afrique
Au Burkina Faso, le temps de l’insécurité
Une semaine après les attentats meurtriers de Ouagadougou, revendiqués par le groupe Al-Mourabitoune, affilié à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), le Burkina Faso a découvert, non sans surprise, qu’il en était fini du temps des illusions. L’illusion inoculée pendant le long règne de Blaise Compaoré (1987-2014) que ce pays enclavé d’Afrique de l’Ouest était, derrière des frontières poreuses mal protégées par une armée désorganisée, à l’abri des assauts kamikazes de petits commandos djihadistes semant la terreur à l’improviste dans la région. « L’exception sécuritaire burkinabée était une anormalité, avec ou sans Compaoré », résume un diplomate étranger. Elle a pris fin dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 janvier. Trois assaillants, trois visages juvéniles sur les photos publiées par AQMI, ont alors mitraillé le bar-restaurant Cappuccino, choisi pour sa clientèle étrangère, situé sur l’une des avenues principales de la ville. Du Cappuccino, où périrent vingt-six des trente victimes (plus les trois djihadistes finalement tués par les forces de sécurité burkinabées et françaises à quelques mètres de là), il ne reste qu’une façade éventrée, noircie par le feu. Le Monde
Une bombe artisanale tue plusieurs policiers sur une route côtière du Kenya
Au moins cinq policiers ont été tués par une bombe artisanale attribuée aux Shebab, sur une route côtière du Kenya proche de la Somalie, ont annoncé mercredi 27 janvier des sources policières. Mardi, « il y a eu un incident, au cours duquel un camion de la police a heurté un engin explosif artisanal » dans la région kényane côtière de Lamu, a confirmé le chef de la police kényane, Joseph Boinnet, sans donner de bilan. Selon un haut gradé de la police ayant requis l’anonymat, cinq policiers ont été tués dans l’explosion, aux alentours de Baure, à une soixantaine de km de la frontière somalienne. Les trois principaux quotidiens kényans donnaient mercredi tous un bilan différent : le Daily Nation faisait état de cinq policiers tués, le Standard en recensait six et le Star sept. VOA
Macky Sall: « Aucun pays au monde, même le Sénégal, n’est à l’abri d’un attentat »
Si la silhouette est massive, il arrive que, derrière les lunettes sans monture, le regard s’éclaire d’une lueur ironique. A 54 ans, Macky Sall, tombeur d’Abdoulaye Wade et président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) aime à dire qu’il doit à sa formation de géologue de garder les pieds sur terre. Il en aura bien besoin. Pour faire face au cancer djihadiste. Pour sortir de l’ornière de la pauvreté un pays jeune chichement doté en ressources naturelles. Pour réussir une réforme constitutionnelle à contre-courant des manoeuvres si fréquentes sur le continent. L’Express
Les militaires de sept pays africains se réunissent à Lomé pour discuter des abus sexuels lors des missions de maintien de la paix
Des officiers des Forces armées du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Niger et du Togo prennent part du 26 au 28 janvier à Lomé, à un atelier de sensibilisation sur les exploitations et les abus sexuels dans le contexte des Opérations de maintien de la paix (OMP). Cette rencontre co-organisée par le Centre d’entrainement aux opérations de maintien de la paix de Lomé et l’ONU avec l’appui financier du PNUD à l’endroit des Forces armées togolaises (FAT) et celles de la sous-région, permettra à terme de créer un mécanisme de prévention, de prise en charge des victimes et de prendre des dispositions adéquates devant décourager toutes velléités dans les différentes opérations de maintien de la paix. Présidant l’ouverture des travaux, le chef d’Etat-major adjoint des FAT, le Col. Komlan Adjitowou a indiqué que « deux faits récents, survenus au sein d’une mission de paix sur le continent africain, éclairent d’un nouveau jour la gravité avec laquelle la communauté internationale entend aborder, désormais, la problématique des violences sexuelles exercées à l’encontre des populations dans le contexte du maintien de la paix ». Xinhua
Côte d’Ivoire : une relation tumultueuse entre le président déchu et la France
Entre Laurent Gbagbo et la France, ce fut une décennie d’incompréhension et de défiance. Le divorce s’est conclu par une guerre ouverte dans les rues d’Abidjan. L’ancien président ivoirien est attendu, jeudi 28 janvier, dans le box des accusés de la Cour pénale internationale (CPI) pour l’ouverture de son procès pour crimes contre l’humanité. Un sort auquel Paris n’est pas étranger. Le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo n’a pas été extrait par l’armée française de la résidence présidentielle où il s’était retranché avec les siens, mais c’est tout comme. Ce sont les blindés et les hélicoptères français de l’opération « Licorne » qui ont ouvert la voie aux fantassins de l’ex-rébellion ayant rallié Alassane Ouattara, le vainqueur de l’élection présidentielle qui s’était tenue quatre mois plus tôt. Pour Laurent Gbagbo, cela ne fait pas l’ombre d’un doute : depuis le coup d’état raté du 19 septembre 2002 mué en rébellion, Paris n’a cessé de comploter contre lui pour préserver ses intérêts et placer un affidé. Le Monde
«Salafistes», un documentaire choc qui fait débat au FIPA
Le documentaire choc « Salafistes » ambitionne de montrer une réalité jusqu’ici invisible de l’islamisme radical. Pour cela, le réalisateur français François Margolin et le journaliste mauritanien Lemine Ould Salem relatent les discours salafistes sans filtres et filment la charia en action, de l’amputation jusqu’à l’exécution. Les limites adoptées par la majorité des médias occidentaux sont consciemment dépassées. Présenté en avant-première et dans des conditions imprévues (restriction d’accès aux plus de 18 ans et floutage d’une scène) au Festival international de programmes audiovisuels (Fipa) à Biarritz, avant la sortie en salle le 27 janvier et suivi d’une programmation prévue sur Canal +, ce « chocumentaire » anime le débat autour des questions essentielles face aux dangers d’un islamisme radical : Où se trouvent les limites de l’information ? Doit-on tout diffuser pour documenter l’Histoire ? Entretien avec les auteurs. RFI