Revue de Presse du 27 février 2018

Législatives à Djibouti : le gouvernement annonce la victoire du parti au pouvoir
L’Union pour la majorité présidentielle (UMP), a remporté une « large victoire » aux législatives du vendredi 23 février, a annoncé le ministre de l’Intérieur. Les résultats officiels ne sont pas encore connus. Bientôt 72 heures après le scrutin, les résultats des élections législatives qui se sont tenues le vendredi 23 février à Djibouti n’ont pas encore été officiellement publiés. mais, dès la nuit de vendredi à samedi, le ministre de l’Intérieur par intérim, Moumin Ahmed Cheick, a affirmé que le scrutin a été marqué par une « large victoire de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP) », sans en préciser cependant l’ampleur. La Nation, le quotidien du pays, en a même oublié de donner les chiffres dans son édition du lendemain. Jeune Afrique

Un homme politique et défenseur des droits de l’homme djiboutien emprisonné
Une personnalité politique bien connue à Djibouti se retrouve derrière les barreaux. Bolock Mohamed Abdou, membre du parti Frud qui appartient à la majorité, et membre de la Ligue djiboutienne des droits de l’homme, a été arrêté dimanche 25 février par le Service de documentation et de sécurité. Il est accusé de diffamation par le Premier ministre. C’est la quatrième fois que Bolock Mohamed Abdou est arrêté en moins d’un an. La Ligue djiboutienne des droits humains dénonce un acharnement destiné à bâillonner toute voix discordante. RFI

Remaniement gouvernemental en Afrique du Sud: retour du respecté Nhlanhla Nene aux Finances
Le nouveau président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé lundi soir la nomination du respecté Nhlanhla Nene au ministère clé des Finances, poste qu’il a déjà occupé de 2014 à 2015 avant d’être limogé par le chef de l’Etat de l’époque Jacob Zuma. En décembre 2015, le président Zuma s’était brutalement séparé de Nhlanhla Nene et l’avait remplacé par un député inexpérimenté, David van Rooyen, un changement qui avait fait chuter la devise sud-africaine. Cyril Ramaphosa, qui a succédé le 15 février au très controversé Zuma, empêtré dans des scandales de corruption, a aussi décidé de rappeler au gouvernement Pravin Gordhan, un ardent pourfendeur de la lutte anti-corruption qui avait été limogé du ministère des Finances en 2017. TV5

Rwanda: 11 réfugiés congolais tués par la police
Le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) a annoncé lundi que 11 réfugiés congolais avaient été tués par la police rwandaise lors de la dispersion d’une manifestation contre des rationnements de nourriture jeudi. Un précédent bilan, donné le lendemain du drame par les autorités rwandaises, faisait état de cinq morts. Les réfugiés avaient organisé dans les jours précédents la manifestation des sit-in pour protester contre la réduction des rations alimentaires dans ce camp où vivent quelque 17.000 personnes venues de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), certaines il y a plus de vingt ans. BBC

Le Botswana appelle Kabila à quitter le pouvoir
Le gouvernement botswanais exhorte Joseph Kabila à quitter le pouvoir et à ouvrir la voie à l’instauration d’un nouveau régime politique. Le ministère botswanais des affaires étrangères affirme dans un communiqué que le climat s’est politiquement dégradé en RDC « parce que son chef a retardé avec persistance les élections et a perdu le contrôle de la sécurité de son pays ». « Le Botswana exhorte la communauté internationale à mettre davantage de pression » sur la majorité présidentielle congolaise, pour l’emmener à « renoncer au pouvoir » et à « ouvrir la voie à l’instauration d’un nouveau régime politique », est-il écrit dans le communiqué. BBC

Marches des chrétiens en RDC: la majorité dénonce une «manipulation»
En RDC, c’est la bataille des chiffres sur le bilan après la répression des marches de ce dimanche 25 février. La police assure avoir respecté son objectif de « zéro mort » mais les organisateurs, le Comité laïc de coordination, parlent de trois tués. La Monusco avance un bilan de 2 morts au moins, 47 blessés, plus de 100 arrestations. Dans une interview accordée à RFI, Marie-Ange Mushobekwa, ministre congolaise des Droits humains, donne le bilan de deux morts à Kinshasa et à Mbandaka. De son côté, André-Alain Atundu, porte-parole de la majorité présidentielle, dénonce une « manipulation ». RFI

Neuf morts dans des violences intercommunautaires dans l’est de la RDC
Neuf personnes ont été tuées lundi dans une attaque attribuée à des miliciens hutu dans une région de l’est de la République démocratique du Congo, théâtre de fréquentes violences meurtrières à caractère communautaire. « Dans l’attaque de Bwalanda par des Maï-Maï Nyatura (miliciens hutu), quatre civils ont trouvé la mort (…). Cinq miliciens ont été tués lors de la riposte » menée par l’armée congolaise, a déclaré à l’AFP Jeannot Makasi, responsable administratif local. Située dans le territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu, la localité de Bwalanda est peuplée de ressortissants hutu, nande et hunde. Ces trois communautés s’affrontent régulièrement pour le contrôle des terres. VOA

L’avenir du lac Tchad au cœur d’une conférence internationale au Nigeria
Une conférence pour le lac Tchad s’ouvre ce lundi 26 février à Abuja au Nigeria pour trois jours. Ce lac, bordé par quatre pays, le Tchad, le Niger, le Nigeria et le Cameroun, est au centre de multiples enjeux, à la fois environnementaux, économiques, politiques et sécuritaires, puisque c’est également devenu une base de repli des terroristes de Boko Haram. L’objectif est donc de lancer un projet de préservation de la région. La conférence internationale sur le bassin du lac Tchad a démarré ce lundi 26 février avec un discours d’ouverture du vice-président nigérian Osinbajo. Pendant trois jours, experts scientifiques, politiques et investisseurs du monde entier tenteront de mettre en route un plan de « sauvetage » de cet espace menacé par la sécheresse et l’insécurité. RFI

Liberia : l’agenda secret de George Weah à Paris
Lors de son passage à Paris, la semaine dernière, le nouveau président du Liberia a répondu à l’invitation de son homologue français pour une rencontre très médiatisée à l’Élysée. George Weah a aussi profité de son passage en France pour retrouver quelques-uns de ses fidèles. En visite officielle à Paris du 20 au 23 février à l’invitation d’Emmanuel Macron, George Weah a d’abord posé ses valises au Plaza Athénée. L’État français a réglé la facture, avant que le président libérien ne prenne ses quartiers au Peninsula, cette fois aux frais du PSG, son ancien club de football. Jeune Afrique

Coup d’État manqué au Burkina : les enjeux d’un procès qui divise
La justice burkinabè doit juger à partir de ce mardi 84 personnes poursuivies pour leur implication présumée dans le coup d’État manqué du 16 septembre 2015. Si le procès divise l’opinion, il devra toutefois éclaircir l’avenir politique des dignitaires de la famille politique de l’ex-président Blaise Compaoré. Ce mardi 27 février s’ouvre le procès de 84 accusés, dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, soupçonnés d’être les cerveaux du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, qui avait fait 14 morts et 251 blessés, selon un bilan officiel. L’audience, qui doit débuter à 9 heures (locales et GMT), se découlera à la Chambre de jugement du tribunal militaire. Jeune Afrique

Cameroun : Paul Biya et les 65 millions de dollars de séjours à l’étranger
Une enquête révèle le goût prononcé du président camerounais, Paul Biya, pour les déplacements à l’étranger. Au total, il aurait passé quatre ans et demi hors du pays depuis son arrivée au pouvoir en 1982, pour un montant de 65 millions de dollars. C’est un travail de fourmi qu’ont réalisé les journalistes d’investigation de l’organisation OCCRP, avec l’appui de Transparency International. D’après leur enquête, relayée par RFI, le président camerounais Paul Biya a passé près de quatre ans et demi hors de son pays depuis son accession au pouvoir en 1982. Des séjours essentiellement en Suisse, mais aussi en France et aux États-Unis. Montant estimé de ces déplacements : 65 millions de dollars. France 24

Journée « ville morte » à Conakry: un manifestant tué
Un jeune homme a été tué et d’autres personnes blessées à la fin d’une journée « ville morte » organisée lundi à Conakry par l’opposition guinéenne, qui a accusé la gendarmerie d’être responsable de ces violences. Trois semaines après des élections locales dont les résultats sont contestés et après deux semaines de grève des enseignants, le climat social s’est encore alourdi lundi avec un appel à la grève générale lancée par le puissant syndicat UGTG. « La ville était vraiment morte. Aucune activité économique. Aucun marché n’a ouvert. Aucune boutique. Aucun taxi n’a roulé. Tout le monde a observé le mot d’ordre », a déclaré dans la soirée le chef du principal parti de l’opposition, l’UFDG, l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo. TV5

Maroc : le roi Mohammed VI opéré « avec succès » à Paris
Le souverain chérifien âgé de 54 ans « a présenté le samedi 20 janvier 2018 un trouble du rythme cardiaque ». Ses médecins avaient conclu à un « flutter auriculaire sur coeur sain » et il a subi l’opération « avec succès », a précisé le communiqué de l’équipe médicale. « L’ablation par radiofréquence de cette arythmie, réalisée ce jour à la clinique Ambroise Paré à Paris a permis de normaliser le rythme cardiaque », selon ce communiqué diffusé par l’agence marocaine MAP. Mohammed VI « reprendra ses activités normales sans restriction aucune » à l’issue d’une période de repos « prescrite par ses médecins traitants », selon le communiqué. Le Point

Justice: l’accord de pêche UE-Maroc n’est pas applicable au Sahara occidental
L’accord de pêche conclu entre l’UE et le Maroc n’est pas applicable aux eaux adjacentes de la région disputée du Sahara occidental, car il ne respecte pas le droit à l’autodétermination, a estimé mardi la Cour de justice de l’UE (CJUE). Selon la justice européenne, l’inclusion du territoire dans le champ d’application de l’accord de pêche « enfreindrait plusieurs règles du droit international, notamment le principe d’autodétermination », explique la Cour dans un communiqué accompagnant la décision. Elle avait été saisie par un tribunal britannique à qui il reviendra de trancher le dossier, en conformité avec le jugement de la CJUE.  RFI