Revue de Presse du 27 décembre 2018

Nigeria : 13 soldats tués dans une embuscade de Boko Haram dans le nord- est
L’armée nigériane a annoncé la mort de 13 soldats et un policier lors d’une embuscade tendue par Boko Haram, dans le nord est du Nigeria , apprend-on. Les soldats nigérians étaient en mission d’escorte lorsqu ‘ils sont tombés dans une embuscade de Boko Haram à l’extérieur de la ville de Damaturu, dans l’État de Yobe, dans le nord est du pays. «Malheureusement, treize de nos hommes et un agent de police (…) ont payé de leur vie en tentant de s’enfuir de l’embuscade», a indiqué le porte-parole de l’armée pour la région du Nord-Est, le colonel Onyema Nwachukwu, dans un communiqué. Koaci

Tunisie: les violences se poursuivent à Kasserine après la mort d’un journaliste
Une nouvelle poussée de fièvre a agité la ville de Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunise, suite à la mort d’un journaliste dans la nuit du 24 au 25 décembre. Plusieurs villes de l’intérieur du pays ont connu des violences ces derniers jours, signe d’une pression sociale étouffante dans les régions reculées du pays. Kasserine, Foussana, Tebourba et Jebiniana ont connu des heures difficiles après la mort d’Abdel Razzaq Zorgui, journaliste trentenaire qui couvrait depuis plusieurs semaines une protestation de chômeurs. Malgré le message vidéo dans lequel il annonçait son immolation par le feu pour, disait-il, « déclencher seul une révolution », la police doute désormais que le père de famille ait lui-même allumé l’incendie qui lui a été fatal. Un suspect serait entre les mains des autorités. RFI

RDC: manifestations à Goma contre le report des élections à Beni et Butembo
Les habitants du quartier Majengo dans la ville de Goma ont manifesté ce jeudi 27 matin contre la décision de la CENI de reporter partiellement les élections à Butembo, Beni territoire et Beni ville. Les manifestants ont mis des barricades sur la chaussée perturbant ainsi la circulation. Plusieurs commerces de Majengo sont restés fermés ce matin. De nombreux jeunes gens qui ont pris d’assaut les abords de la route principale du quartier toisaient les éléments de la police déployés à cet endroit aux environs de 7 heures locales, alors que les manifestations de colères sont observées depuis 5 heures du matin, heure locale. La tension était encore perceptible en milieu de matinée dans ce quartier qui accueille plusieurs habitants originaires de Beni et de Butembo. Radio Okapi

Mini-sommet régional sur la RDC sans Kinshasa à Brazzaville
Un mini-sommet des chefs d’État sur la sécurité en Afrique centrale et australe s’est ouvert mercredi à Brazzaville, essentiellement consacré à la situation en République démocratique du Congo mais en l’absence de représentant de Kinshasa. « Les chefs d’État sont réunis pour passer en revue la situation sur la paix et la sécurité dans la sous-région. Mais ils vont débattre essentiellement du processus électoral en RDC », a déclaré le secrétaire général des affaires étrangères de la République du Congo-Brazzaville, Cyprien Sylvestre Mamina. « La RDC n’est pas représentée pour l’heure, mais il n’est pas exclu qu’une délégation venant de ce pays vienne en retard au mini-sommet », a-t-il ajouté. Un bras du fleuve Congo sépare les deux capitales. VOA

RDC : la CENCO et l’ECC demandent à la CENI de faciliter l’accès aux observateurs et témoins dans les bureaux de vote
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo ont demandé dans un communiqué publié mercredi 26 décembre à la CENI de faciliter l’accès aux observateurs et aux témoins dans les bureaux de vote et dans les centres locaux de compilation des résultats (CLCR). Les deux structures demandent également à la CENI de ne publier que les résultats issus du comptage manuel, reçus des CLCR et dont les procès-verbaux devront être affichés devant les différents bureaux de vote. « Nous demandons à la CENI de tout mettre en œuvre pour que la date du 30 décembre 2018 soit impérativement respectée afin de finir en toute beauté l’année 2018 et, de commencer l’année 2019 avec l’espoir des jours meilleurs. Les diverses réactions enregistrées suite aux différents reports des élections donnent à penser que le Peuple congolais ne tolérera pas un nouveau report des élections », indique le communiqué. Les églises catholiques et protestante demandent aussi aux leaders politiques, particulièrement aux candidats présidents de la République de lancer un appel pressant et public à leurs partisans en les invitant à la non-violence. Radio Okapi

Égypte : l’ex-président Moubarak témoigne au tribunal face à l’accusé Morsi
L’ex-président égyptien Hosni Moubarak, renversé à la faveur d’un soulèvement populaire dans le cadre du printemps arabe, a été entendu comme témoin mercredi à un procès où comparait l’ex-président Mohamed Morsi. Deux anciens présidents égyptiens face à face au tribunal. L’ancien raïs Hosni Moubarak a témoigné pour la première fois, mercredi 26 décembre, contre Mohamed Morsi, ex-chef de l’État, issu des Frères musulmans, emprisonné depuis son renversement en 2013. Agé de 90 ans, Hosni Moubarak a témoigné pendant une heure trente au tribunal de la prison de haute sécurité du sud du Caire, où Mohamed Morsi est en détention. Portant un costume sombre et s’aidant d’une canne, l’ancien raïs a été accompagné dans la salle d’audience par ses deux fils. Mohamed Morsi, comme toutes les autres figures des Frères musulmans qui passent en jugement, a comparu en tenue de prisonnier et il a pris place dans une cage de verre et de métal. France24

Kenya: vaste chasse à l’homme pour retrouver Silvia Romano, l’Italienne enlevée
Au Kenya, la traque continue pour retrouver Silvia Romano. Cette Italienne de 23 ans, bénévole pour une organisation humanitaire, a été enlevée fin novembre à Chakama, dans le sud-est du pays par un commando d’hommes armés. Les islamistes shebabs sont suspectés. L’otage et ses ravisseurs sont toujours introuvables mais les enquêteurs affirment qu’elle est toujours vivante. Cinq semaines après le rapt, les autorités kenyanes restent optimistes. Elles affirment que Silvia Romano « est toujours en vie et toujours détenue au Kenya ». Plus de 100 personnes auraient été arrêtées dans le cadre de l’enquête. Parmi elles, un suspect essentiel. Il faisait partie d’un trio d’hommes activement recherché car soupçonné d’être impliqué dans le rapt. Les deux autres sont toujours en fuite. RFI

Cameroun : Sécurité renforcée à Bangourain après l’attaque des sécessionnistes
Quatre jours après l’attaque des séparatistes anglophones contre la localité de Bangourain, la région de l’Ouest est-elle menacée ? Les autorités camerounaises tentent de rassurer les paisibles habitants de Bangourain sur leur sécurité. Dimanche 23 décembre 2018, peu après 2h locales (1hTU), les habitants des quartiers Choufpah et Menkefun de Bangourain ont subi une attaque des séparatistes anglophones. Les séparatistes armés, pris en tenailles dans leurs principaux bastions du Nord-ouest et du Sud-ouest par les forces de défense et de sécurité ont ouvert un front vers la localité de Bangourain dans l’ouest du pays. La localité est frontalière au Nord-ouest. Le bilan officiel fait état d’un mort, un blessé grave et plusieurs dizaines de maisons incendiées. Koaci

Togo: l’opposition passe à l’offensive après les élections législatives
Quelques jours après la proclamation des résultats provisoires des élections législatives du 20 décembre, la coalition des 14 partis de l’opposition qui n’a pas participé au scrutin est sortie de son silence pour annoncer une nouvelle phase de sa mobilisation. En dressant le bilan de son appel à ne pas participer au scrutin du 20 décembre, la coalition des 14 partis de l’opposition estime que le résultat provisoire des élections législatives (le parti au pouvoir obtient 59 sièges sur les 91 en jeu) est un plébiscite pour l’alternance. En effet, d’après l’opposition, ce résultat enlève toute légitimité et toute représentativité à l’Assemblée nationale issue de cette élection, la coalition estimant que les Togolais ont entendu leur appel et sont restés chez eux le jour du scrutin. RFI

Mali: En descendant le fleuve Niger, vers les sources de la violence
Au Mali, rejoindre Tombouctou en bateau permet d’éviter les mauvaises rencontres d’un trajet par la route. Mais les riverains du fleuve Niger, exposés eux aussi à la menace des bandits ou des jihadistes, dénoncent des conditions de vie précaires. A 10H00, le « Firhoun Ag Al-Insar » de la Compagnie malienne de navigation (Comanav) appareille de la ville de Mopti, dans le centre, qu’une partie des voyageurs a ralliée en car parti avant l’aube de la capitale Bamako. Soixante-quatre passagers –commerçants et fonctionnaires pour la plupart– ont embarqué sur ce bateau climatisé et pourvu d’un restaurant.Avec eux, une poignée de militaires assurent la sécurité. « Des hommes armés ont attaqué un de nos bateaux mais, grâce à l’escorte, il y a eu plus de peur que de mal », confie un responsable de la Comanav, Lassana Koné. « Sur la route, les bandits et hommes armés nous retirent tous nos objets: téléphones, or, habits et argent », soupire une passagère, Fatalmoudou Baba. AFP

Sénégal : En prison depuis 4 ans pour un commentaire sur Facebook, l’étudiant Ousseynou Diop enfin face aux juges
Au Sénégal, Ousseynou Diop du nom de l’étudiant de l’Université de Dakar qui avait été envoyé en prison à cause d’un commentaire sur Facebook, a enfin fait face aux juges, mercredi. Mais l’affaire a aussitôt été renvoyée, comme relevé sur place par Koaci.com. Le procès devait s’ouvrir ce mercredi 26 décembre au tribunal de Dakar. Mais au final, le juge correctionnel a décidé de renvoyer l’affaire au 8 janvier pour permettre aux avocats nouvellement constitués de s’imprégner du dossier. En outre, la liberté provisoire demandée par les conseils du prévenu a été rejetée. Le juge estime que le trouble à l’ordre public est toujours d’actualité. Pourtant les avocats de Ousseynou Diop ont fait des pieds et des mains pour lever cette crainte, mais c’est à croire que le juge correctionnel n’a pas voulu prendre de risque. Koaci

Présidentielle malgache: vive contestation avant la proclamation des résultats
Madagascar attend la proclamation des résultats provisoires du second tour de la présidentielle qui devrait survenir ce jeudi 27 décembre dans l’après-midi. Marc Ravalomanana, qui semble avoir perdu le match, compte déposer des requêtes auprès de la Haute cour constitutionnelle (HCC) vendredi et samedi comme le prévoit la loi. La polémique n’a pas attendu l’annonce des résultats par la Commission électorale (Céni) pour éclater : Marc Ravalomanana est d’ores et déjà déterminé à rejeter les résultats de la présidentielle malgache qui doivent tomber ce 27 décembre. Son équipe indique que des requêtes seront déposées dans les prochains jours à la Haute cour constitutionnelle (HCC) pour contester la régularité du scrutin. Sans en préciser ni le nombre ni les motifs. RFI