Revue de Presse du 26 septembre 2018

Au moins 12 morts dans une attaque près de la frontière nigérienne au Mali
Au moins douze civils touareg ont été tués dans le nord-est du Mali, près de la frontière nigérienne, par des assaillants armés. Quelque 200 personnes, dont de nombreux civils, appartenant surtout aux communautés peule et touareg, ont péri depuis le début de l’année dans cette région, où s’affrontent notamment des jihadistes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) et deux groupes principalement touareg soutenant la force française Barkhane et l’armée malienne: le Gatia et le MSA. L’attaque s’est produite à 45 km à l’ouest de Menaka, principale ville de la région, selon un élu de la région, une source de sécurité locale et un communiqué du MSA (Mouvement pour le salut de l’Azawad, issu de l’ex-rébellion). « Des hommes armés circulant à moto ont tué aujourd’hui (mardi) au moins douze civils », a indiqué cet élu à l’AFP sous couvert de l’anonymat, citant un habitant de la localité qui a vu les corps. « Pour le moment, on ne peut pas dire qui sont exactement les auteurs. Je ne sais pas si c’est le résultat de différends entre tribus, ou un acte terroriste ». VOA

Nigeria: l’armée repousse une nouvelle attaque de Boko Haram
L’armée nigériane a repoussé une nouvelle tentative du groupe jihadiste Boko Haram de s’emparer d’une base militaire dans le nord-est du Nigeria, ont affirmé mardi des sources sécuritaires et civiles. Des dizaines de combattants de la faction affiliée au groupe Etat Islamique (EI) ont attaqué dimanche une base dans le village de Kekeno, près de la ville-garnison de Monguno, dans l’Etat du Borno. Selon un officier basé à Maiduguri, la capitale du Borno, les insurgés étaient équipés de canons anti-aériens et de lance-roquettes. Ils ont toutefois échoué à franchir les tranchées entourant la base, a-t-il ajouté. Boko Haram « a rencontré une forte résistance, il s’en est suivi une bataille qui a duré des heures », a-t-il déclaré.  Slate

Afrique du Sud: l’ex-président Mbeki accuse l’ANC d’être un « parti de Noirs »
L’ancien président sud-africain Thabo Mbeki a accusé le parti au pouvoir du Congrès national africain (ANC) de « ne plus représenter » la population, mais d’être un « parti de Noirs ». L’ANC, au pouvoir depuis la fin officielle du régime raciste de l’apartheid en 1994, « n’est plus un représentant du peuple de l’Afrique du Sud », a estimé la Fondation Thabo Mbeki dans un mémo interne, divulgué mardi dans la presse locale. « C’est plutôt, comme l’ancien président Jacob Zuma l’a dit, un parti de Noirs », a-t-elle ajouté. Interrogée par l’AFP pour savoir si ce rapport interne avait été rédigé par l’ancien président Mbeki, la fondation ne l’a pas nié.  TV5

Libye: retour au calme au sud de la capitale après un mois de combats meurtriers
Les combats qui ont fait rage au sud de Tripoli depuis près d’un mois, se sont brusquement arrêtés mardi, ouvrant la voie à un retour des déplacés et à l’ouverture du seul aéroport opérationnel dans la capitale libyenne. La France a appelé lundi la communauté internationale à exercer une pression maximale, avec sanctions à la clé, contre ceux qui sèment la violence en Libye, tout particulièrement les milices à Tripoli. Mais des milices ont visiblement fait fi de ces menaces, lançant lundi soir une contre-offensive pour chasser des groupes rivaux venus notamment des villes de Tarhouna et Misrata (ouest), selon des journalistes de l’AFP. Les milices tripolitaines ont ainsi repris le contrôle d’une caserne stratégique située au sud de la capitale, sur la route venant vers l’aéroport de Tripoli, détruit en 2014 par des violences similaires, ont rapporté ces journalistes. TV5

Début de la campagne pour les législatives et locales au Gabon
Ces élections sont les premières organisées dans le pays, depuis l’élection présidentielle de 2016 remportée par Ali Bongo Ondimba. Le Parti Démocratique Gabonais souhaite conserver sa majorité dans les deux chambres du parlement. Quarante-huit heures avant l’ouverture de la campagne électorale, trente-trois candidatures ont été rejetées par la Cour constitutionnelle dans le cadre d’un contentieux pré-électoral. Le Rassemblement héritage et modernité, de l’opposant Alexandre Barro Chambrier et le Parti social-démocrate du vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, sont les partis qui ont connu le plus grand nombre d’invalidations. Du côté du parti au pouvoir PDG, seule une liste a été invalidée.  BBC

L’envoyé spécial d’António Guterres satisfait de sa visite à Madagascar
La campagne pour l’élection présidentielle camerounaise a été lancée samedi 22 septembre. Huit candidats affrontent Paul Biya, le président sortant au pouvoir depuis 36 ans. À deux semaines du scrutin, la campagne comporte déjà son lot de polémiques. La campagne pour l’élection présidentielle camerounaise du 7 octobre a officiellement été lancée samedi 22 septembre. Une première journée de campagne marquée par la tenue des meetings des trois principaux candidats de l’opposition : Akere Muna (FPD), Joshua Osih (SDF) et Maurice Kamto (MRC). Ce dernier a néanmoins dû braver une interdiction des autorités locales pour s’adresser à ses soutiens dans le quartier de Bonabéri, à Douala. France 24

Mozambique: qui sont les shebabs qui sévissent dans le nord du pays?
Le Mozambique a de nouveau été la cible d’une attaque islamiste le 20 septembre dernier, quand 12 habitants d’un village du nord du pays ont été tués et 14 autres blessés lors d’une attaque attribuée à un groupe jihadiste surnommé les shebabs. Depuis son émergence, il s’agit de l’attaque la plus meurtrière attribué à cette secte islamiste établie dans le nord du pays et qui prône un islam radical. En Mozambique, le mouvement des shebabs, « les jeunes » en arabe, est né il y a environ quatre ans, dans la province du Cabo Delgado, tout au nord du pays, à la frontière avec la Tanzanie. Ce mouvement, qui revendique une application stricte du Coran, est estimé à plusieurs centaines de sympathisants, entre 500 et 1 000, au départ des jeunes qui se sont radicalisés au contact d’un imam étranger installé dans la région. RFI

Selon Paul Kagame, l’Afrique a moins besoin de «médiations extérieures»
Le Rwandais Paul Kagame a été le premier président africain à monter à la tribune de l’ONU mardi 25 septembre. Le président en exercice de l’Union africaine a insisté sur l’importance de renforcer le partenariat entre l’organisation panafricaine et les Nations unies. L’occasion aussi pour lui de marquer l’importance pour le continent de régler ses propres problèmes, même si sur certaines crises l’Afrique et le monde doivent travailler main dans la main. RFI

Niveau sans précédent de mortalité infantile dans le sud du Niger
Médecins sans frontières a alerté sur les taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans à Magaria, dans le sud du Niger, où une moyenne de 10 décès par jour a été observée. Ces enfants souffrent de complications dues à des formes graves de paludisme ou de malnutrition, a indiqué l’ONG dans un communiqué. Dans la ville de Magaria, MSF gère une unité pédiatrique de l’hôpital de district de 435 lits où un total de 11.100 enfants a été admis du 1er janvier au 31 août de cette année. Durant le mois d’août uniquement, 3.311 enfants de moins de cinq ans ont été admis dans cette unité. « Depuis plus d’un mois, les équipes de soins pédiatriques de MSF luttent contre des taux de mortalité alarmants chez les enfants de moins de cinq ans à Magaria », a expliqué l’ONG. VOA

Centrafrique: La France opposée à une initiative de paix russe
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a averti le 24 septembre, que son pays ne souhaite « aucune alternative » à l’initiative de paix menée par l’Union africaine à Bangui. Il a lancé cette mise en garde au moment où Moscou tente d’initier un processus concurrent avec celui de l’organisation continentale. Lors d’une conférence de presse en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, Jean-Yves Le Drian a déclaré:« Il n’y a aucune alternative ni souhaitable ni susceptible de réussir ». Le patron de la diplomatie française a ajouté : « L’initiative de paix portée par l’Union africaine pose le seul cadre crédible et approuvé par l’ensemble de la communauté internationale à une sortie de crise durable (… ). Celle-ci passe par le désarmement des groupes armés et la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire ». Il a, en outre, rappelé que la situation sécuritaire restait « préoccupante » en République centrafricaine (RCA).  allAfrica

En Tunisie, le président prend ses distances avec les islamistes
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a annoncé la fin d’une alliance clé avec la formation d’inspiration islamiste Ennahdha, mais cette décision ne marque pas le retour à une bipolarisation à risques à un an d’échéances électorales majeures, selon des experts. « Nous avons décidé de nous séparer, à la demande d’Ennahdha », a déclaré le président lors d’un entretien diffusé mardi soir sur la chaîne privée El Hiwar Ettounsi. Cette annonce marque la fin d’une entente en place depuis quatre ans, et qui a joué un rôle clé dans la poursuite de la démocratisation dans le pays pionnier du Printemps arabe. « A un peu plus d’un an des élections législatives et de la présidentielle, chaque parti a intérêt à suspendre cette alliance, qui devient difficile à assumer », explique à l’AFP le politologue Selim Kharrat, de l’ONG Al-Bawsala. TV5

Chawki Tabib : « Le coût de la corruption en Tunisie est estimé à 54 % du PIB »
En Tunisie, les opérations contre la corruption se multiplient. Mais peuvent-elles pour autant marquer un tournant dans la lutte contre ce fléau ? Éléments de réponse avec Chawki Tabib, président de l’Instance nationale chargée de ce secteur. Chawki Tabib, premier responsable de l’Instance nationale de lutte contre la corruption depuis janvier 2016, devrait passer le témoin en novembre à une Instance de bonne gouvernance et de lutte contre corruption. Il dresse pour Jeune Afrique le bilan des efforts réalisés sous son mandat, avec 12 000 dossiers « dépoussiérés » (dont 96 ont été transmis à la justice en 2016, et 246 en 2017) par une équipe passée de 16 à 142 fonctionnaires (de 4 à 40 enquêteurs), pour un budget porté à 5,11 millions de dinars (1,57 million d’euros) en 2018. Jeune Afrique

Élection présidentielle au Cameroun : une campagne qui fait déjà polémique
La campagne pour l’élection présidentielle camerounaise a été lancée samedi 22 septembre. Huit candidats affrontent Paul Biya, le président sortant au pouvoir depuis 36 ans. À deux semaines du scrutin, la campagne comporte déjà son lot de polémiques. La campagne pour l’élection présidentielle camerounaise du 7 octobre a officiellement été lancée samedi 22 septembre. Une première journée de campagne marquée par la tenue des meetings des trois principaux candidats de l’opposition : Akere Muna (FPD), Joshua Osih (SDF) et Maurice Kamto (MRC). Ce dernier a néanmoins dû braver une interdiction des autorités locales pour s’adresser à ses soutiens dans le quartier de Bonabéri, à Douala. France 24

RDC : les violences dans l’Est pénalisent la lutte contre Ebola
Le ministère de la Santé en République démocratique du Congo a décidé de suspendre son travail de sensibilisation et de recherche de contacts des personnes infectées par le virus Ebola dans la région de l’Est. En cause, la résurgence des violences qui ont déjà fait plus de 20 morts, 17 personnes kidnappées et plusieurs dégâts matériels depuis le week-end. Ces nouvelles attaques ont provoqué la colère des populations de Béni (Nord-Kivu) qui protestent contre l’insécurité frappante de la région, attribuée aux rebelles d’origine ougandaise Allied democratic force (ADF). Ces derniers seraient responsables de la mort de plus de 700 civils depuis 2014. La société civile de Béni déplore notamment autant de massacres dans une zone où les forces armées congolaises et la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) sont largement implantées.  Africa News

Niveau sans précédent de mortalité infantile dans le sud du Niger, selon MSF
L’armée congolaise a donné un nouveau bilan de 21 morts et lancé une enquête sur une tuerie à Beni (est) attribuée au « terrorisme » du groupe armé d’origine ougandaise Allied démocratic force (ADF). « Le parquet militaire a ouvert une information judiciaire sur l’attaque meurtrière lancée par le groupe islamiste ADF contre la population civile de Beni ayant causé la mort de 17 civils et 4 militaires », a déclaré à l’AFP le colonel Kumbu Ngoma, substitut de l’auditeur supérieur militaire du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Un précédent bilan faisait état dimanche soir de 18 morts – 14 civils et quatre militaires. VOA