Éthiopie: « des centaines » de morts dans des violences interethniques
De violents affrontements liés à un différend territorial en Éthiopie entre deux des principaux groupes ethniques du pays ont fait « des centaines de morts » et des milliers de déplacés, depuis début septembre, a annoncé lundi le gouvernement. « Nous pouvons dire que des centaines de membres de l’ethnie oromo ont été tués (…) et il y a eu aussi des morts côté somali. Nous ne savons pas exactement combien sont morts, cela fait l’objet d’une enquête », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Negeri Lencho. Ces affrontements ont opposé des membres des ethnies oromo et somali le long de la longue frontière entre leurs régions respectives (est et sud-est). Le président de la région oromo, Lemma Megersa, avait assuré mi-septembre qu’ils avaient donné lieu à des « tueries brutales » et poussé 50.000 personnes à fuir la zone. TV5
Niger: quatre morts dans une attaque
Au Niger, deux policiers, un gendarme et un civil ont trouvé la mort samedi après-midi lors d’une attaque non loin de la localité d’Assamaka dans le nord du pays, près de la frontière algérienne. Les assaillants étaient à bord d’un véhicule 4X4. Les victimes ont été enterrées dimanche à Arlit. Nafana Mayaldou, le Préfet d’Arlit explique comment l’attaque s’est déroulée. BBC
Des forces spéciales américaines combattent toujours les djihadistes au Mali
Leur présence est discrète et le gouvernement américain ne communique que rarement sur ce sujet. Un petit contingent de soldats des forces spéciales américaines opère au Mali pour aider les autorités de Bamako dans leur lutte face aux groupes djihadistes, comme le rapporte le site d’information Military Times. Dans la ligne de mire des militaires américaines se trouve l’organisation terroriste d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). «Les forces spéciales américaines sont ici pour partager et coordonner la récolte d’informations avec leurs partenaires internationaux dans la lutte menée contre Aqmi pour apporter de la stabilité à la région» a confié au Military Times la porte-parole du commandement américain de la zone Afrique. Slate
RDC: les discrètes rencontres de Kabila en marge de l’Assemblée générale de l’ONU
Alors que le président congolais était à New York ce week-end pour s’adresser à l’Assemblée générale de l’ONU, ce sont surtout ses rencontres en marge de cette réunion annuelle qui ont suscité la curiosité des Congolais : tête-à-tête avec le Premier ministre belge Charles Michel, mais aussi la procureure de la Cour pénale internationale Fatou Bensouda ou encore le président de l’UA Alpha Condé et le haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, le prince Zeid. En une journée les entretiens bilatéraux ont été nombreux et particulièrement discrets. RFI
Évasion d’une trentaine de prisonniers dans l’est de la RDC
Un total de 37 prisonniers, dont 27 condamnés pour viol, se sont évadés dimanche d’une prison de l’est de la République démocratique du Congo. Selon l’administrateur du territoire de Mwenga joint par VOA Afrique, Désiré Masumbuko, il était 17h sous une pluie battante dimanche lorsque 38 détenus profitant de l’inattention des gardiens se sont évadés de la prison centrale de Mwenga. Ils sont passés par un trou d’environ 60 centimètres de diamètre qu’ils ont creusé le long du mur opposé à l’entrée principale de . Parmi ces évadés, il y avait 27 condamnés pour viol et 7 autres condamnés pour d’autres infractions. Il ajoute que déjà trois évadés ont déjà été appréhendés par la police et les 31 autres sont dans la nature. VOA
Bénin: lancement d’une nouvelle alliance politique
Au Bénin, une nouvelle alliance politique a été lancée le week-end passé à Cotonou. Elle regroupe une dizaine de formations et de mouvements du nord et du centre du pays. Parmi les leaders, d’anciens proches de l’ex-président Boni Yayi. Cette coalition, qui projette de devenir un parti politique en tant que tel, soutient la politique de l’actuel chef de l’Etat Patrice Talon. RFI
Donald Trump déclare les citoyens tchadiens indésirables aux Etats-Unis
Le Tchad est désormais concerné par le décret migratoire américain et les citoyens tchadiens sont indésirables sur le territoire des Etats-Unis. La nouvelle est tombée dimanche 24 septembre après la signature d’un nouveau décret présidentiel qui considère que le Tchad n’est pas suffisamment fiable en matière de partage d’informations sur les citoyens qui désirent entrer sur le sol américain. RFI
Liberia – George Weah : « mettre définitivement de côté les corrompus »
Entretien: Candidat à l’élection présidentielle du 10 octobre prochain, l’icône du football africain fait du changement son crédo pour faire avancer son pays. Le Point
France : les tournées africaines de Jean-Yves Le Drian
Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, multipliera les visites en Afrique d’ici la fin de l’année. Outre le Forum de Dakar sur la paix et la sécurité, les 13 et 14 novembre, et le sommet UE-UA, les 29 et 30 novembre à Abidjan, Jean-Yves Le Drian compte se rendre d’ici à la fin de l’année au Niger et, une seconde fois, en Côte d’Ivoire – cette fois en visite bilatérale. À Niamey, le ministre français des Affaires étrangères souhaite parler notamment de la question migratoire. Ce 26 septembre à Luanda, lors de la cérémonie d’investiture du nouveau président angolais, João Lourenço, la France sera représentée par son secrétaire d’État Jean-Baptiste Lemoyne. Jeune Afrique
Rwanda : l’opposante Diane Rwigara en garde à vue pour trahison
Arrêtée samedi avec sa mère et sa sœur, la Rwandaise Diane Rwigara était interrogée lundi pour « des infractions contre la sécurité de l’État ». L’opposante avait tenté de se présenter à la dernière présidentielle face à Paul Kagame. L’opposante rwandaise Diane Rwigara, qui avait tenté de se présenter à la dernière présidentielle face à Paul Kagame, était interrogée par la police, lundi 25 septembre, deux jours après son arrestation. Sa mère et sa sœur ont également été interpellées et entendues. France 24
Rwanda: BNP Paribas accusée de « complicité de génocide »
Des juges français ont été désignés pour enquêter sur une plainte d’ONG qui accusent la banque BNP Paribas d’avoir financé un achat d’armes au profit de la milice hutu pendant le génocide de 1994 au Rwanda, a appris lundi l’AFP de source proche du dossier. L’information judiciaire a été ouverte le 22 août pour « complicité de génocide et complicité de crimes contre l’humanité » et confiée à des magistrats du pôle génocides et crimes de guerre du tribunal de grande instance de Paris, où sont déjà instruits environ 25 dossiers liés au génocide rwandais, a confirmé à l’AFP le parquet de Paris. L’association anticorruption Sherpa, le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) et l’organisation non gouvernementale Ibuka France (Mémoire et Justice) accusent le groupe bancaire d’avoir permis en juin 1994 le « financement de l’achat de 80 tonnes d’armes » au profit des miliciens hutu, en plein génocide des Tutsi et en violation d’un embargo décrété par les Nations unies. TV5
Zimbabwe: l’opposant Mawarire plaide non coupable de tentative de renversement du gouvernement
Le célèbre opposant zimbabwéen Evan Mawarire a plaidé non coupable des accusations de tentative de renversement du gouvernement du président Robert Mugabe, lundi, au lendemain de son arrestation pour avoir mis en ligne une vidéo soulignant les problèmes économiques du pays. A la lecture des deux chefs d’accusation – tentative de renversement du gouvernement et incitation à l’émeute -, le pasteur Mawarire a répondu « non coupable » devant la Haute Cour de Harare. Ces accusations sont passibles de 20 ans de prison. La juge Priscilla Chigumba a accordé à Evan Mawarire une libération sous caution de 200 dollars et l’obligation de se présenter une fois par semaine dans un commissariat. En juillet 2016, Evan Mawarire avait participé à l’organisation d’un grève paralysante, qui avait bloqué les principales villes du pays, forçant le gouvernement à interdire les manifestation publiques. TV5
Winnie Mandela : « La nation Arc-en-Ciel est un mythe total »
À 80 ans, elle n’a rien perdu de sa verve ni de sa radicalité. Véritable icône de la lutte antiapartheid, elle n’épargne personne. Ni le président Zuma, ni les cadres corrompus de l’ANC, ni même son ex-mari, Nelson Mandela. Entretien exclusif avec une femme qui ne lâche rien. Au restaurant où nous avions rendez-vous pour un déjeuner suivi de l’entretien que vous allez lire, Nomzamo Winifred Zanyiwe Madikizela-Mandela a fait une entrée de star, avec sa dame de compagnie et ses gardes du corps, saluée avec déférence par le personnel – Noirs et Blancs confondus. Celle qui fêtera ses 81 ans le 26 septembre n’a rien perdu de son charisme et de sa pugnacité. Jeune Afrique
CPI : le général Philippe Mangou témoigne
L’ancien chef d’Etat-major de l’armée ivoirienne Philippe Mangou a commencé lundi à témoigner au procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. L’ancien président ivoirien et le leader des Jeunes patriotes sont poursuivis par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité présumés. Dans son témoignage, le général Philippe Mangou est apparu parfaitement à l’aise au premier jour de son témoignage. Interrogé par le Procureur, l’ex-officier supérieur, aujourd’hui ambassadeur de Côte d’Ivoire à Sao Tome, a détaillé les structures de l’armée. Il a aussi épinglé plusieurs officiers dont l’ex chef de la Garde républicaine. Selon Philippe Mangou, c’est lui qui « avait l’oreille de Laurent Gbagbo ». BBC
Dans le bassin du Congo, les Pygmées persécutés au nom de la protection de la nature
Il ne s’agit pas de bavures isolées. Les témoignages de Pygmées rassemblés par l’ONG Survival International dans trois pays du bassin du Congo – Cameroun, Centrafrique et Congo-Brazzaville – font la lumière sur les violences infligées aux peuples des forêts pour les tenir à distance des aires naturelles protégées. La lecture du rapport intitulé « Comment allons-nous survivre ? La destruction des tribus du bassin du Congo au nom de la conservation ? », auquel Le Monde a pu avoir accès en exclusivité, laisse un profond sentiment de malaise. Près de trente ans après les grandes campagnes pour la défense des peuples autochtones contre le « colonialisme vert » des ONG environnementales, leurs droits, pourtant officiellement reconnus par ces organisations, ne seraient dans cette région du monde qu’une réalité de papier, et les agressions, parfois mortelles, n’auraient jamais cessé. Le Monde