Revue de Presse du 26 septembre 2016

Au Gabon, Ali Bongo officiellement réélu, son rival en appelle à la communauté internationale
C’est au cœur de la nuit, samedi 24 septembre, peu avant une heure du matin, que le verdict est tombé. Dans une capitale déserte, étroitement quadrillée par les militaires et les policiers, la Cour constitutionnelle a validé la réélection d’Ali Bongo Ondimba. Sans la moindre surprise, la plus haute juridiction du Gabon n’a pas inversé les résultats provisoires proclamés fin août par la Commission électorale. Ceux-ci donnaient une très courte avance de moins de 6 000 voix au président sortant devant Jean Ping, son principal adversaire. Poussé par les diplomates occidentaux et africains, ce dernier s’était résolu, sans grande illusion, à déposer un recours devant « la tour de Pise qui penche toujours du côté du pouvoir », selon la formule des opposants gabonais. L’objectif était d’obtenir un recomptage des voix dans la province du Haut Ogooué, où le chef de l’Etat aurait réalisé des scores qui suscitent de très forts doutes – plus de 95 % des suffrages avec un taux de participation flirtant avec les 100 %. Le Monde

Gabon – Réélection d’Ali Bongo : pour Jean Ping, « un déni de droit »
Jean Ping, candidat de l’opposition gabonaise, avait déposé un recours devant le juge constitutionnel contre les résultats provisoires de l’élection donnant Ali Bongo vainqueur. L’annonce de ces résultats provisoires le 31 août avait déclenché des émeutes meurtrières et des pillages massifs dans le pays, faisant craindre à de nombreux Gabonais une nouvelle explosion de violence à l’annonce du verdict de la Cour. Ce samedi 24 septembre, à la suite de la validation par la Cour constitutionnelle de la réélection du président Ali Bongo Ondimba, l’opposant gabonais Jean Ping a dénoncé un « déni de droit » alors que Libreville était quadrillée par un imposant dispositif sécuritaire. Pour rappel, la haute juridiction a donné Ali Bongo Ondimba vainqueur avec 50,66 % de suffrages exprimés, contre 47,24 % pour son principal rival Jean Ping, arrivé en seconde position. Le Point

Gabon : la communauté internationale accueille froidement la réélection d’Ali Bongo
Aucun grand pays n’a encore félicité le président gabonais sortant, Ali Bongo Ondimba, pour son second mandat à venir, plus de deux jours après la validation de sa réélection par la Cour constitutionnelle du pays. La validation de la réélection du président gabonais Ali Bongo Ondimba, vendredi 23 septembre, a été accueilli sans enthousiasme par la plupart des partenaires historiques du Gabon. Une réception glaçante traduite par l’absence des traditionnels messages de félicitation de la part de plusieurs pays, dont certains, comme la France, se sont contentés de noter des « doutes » persistants au sujet de cette validation électorale par la Cour constitutionnelle du Gabon. « La France constate que l’examen des recours n’a pas permis de lever tous les doutes », a publiquement regretté le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault. France 24

Gabon: l’Union européenne ne mâche pas ses mots après la réélection d’Ali Bongo
Après l’Union africaine, les Etats-Unis, la France et le Maroc, l’Union européenne a réagi dimanche 25 septembre à la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle par la Cour constitutionnelle du Gabon, qui a vu la réélection du président sortant Ali Bongo. La mission d’observation européenne avait déjà regretté que la Cour n’ait pas rectifié «de manière satisfaisante les anomalies observées». Et la réaction de la haute représentante pour les relations extérieures, Federica Mogherini, ne ménage pas le gouvernement. RFI

Présidentielle au Gabon : « L’examen des recours n’a pas permis de lever tous les doutes », selon Ayrault
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a regretté samedi que l’examen des recours n’ait pas levé « tous les doutes » sur la réélection du président gabonais Ali Bongo Ondimba, tout en appelant l’opposition à « récuser l’action violente ». « La France constate que l’examen des recours n’a pas permis de lever tous les doutes », a-t-il dit dans une déclaration écrite. Elle « demande à ceux qui continuent de contester les résultats de récuser l’action violente et de poursuivre leurs revendications selon des voies qui ne remettent pas en cause la paix et le bien-être du pays », a-t-il ajouté. Le gouvernement gabonais a appelé de son côté à la tribune de l’ONU la communauté internationale à l’aider à rétablir l’unité du pays après la réélection contestée du président sortant Ali Bongo. Jeune Afrique

Mise en place de l’accord de paix au Mali: qu’est-ce qui bloque?
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a mis en garde vendredi 23 septembre contre la résurgence des groupes islamistes affiliés à al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique dans son pays, profitant des difficultés d’application de l’accord de paix de l’an dernier. Il a souligné que ces groupes exploitaient les lenteurs de mise en œuvre de l’accord de l’an dernier pour «manipuler» et «détruire» les liens de coexistence au sein de la société malienne. RFI

Soudan du Sud: Riek Machar entend «mener une résistance populaire»
L’opposant sud-soudanais Riek Machar hausse le ton. Dans un communiqué publié ce dimanche matin 25 septembre, il affirme qu’il entend reconstituer ses forces et reprendre les armes contre son rival, le président Salva Kiir. Après les combats soudains qui ont éclaté à Juba entre ses hommes et ceux du président Kiir, le 8 juillet dernier, l’ex-chef de guerre Riek Machar est désormais en exil. Mais manifestement, il n’a pas abandonné. RFI

RDC: « une centaine de morts » dans des affrontements à l’aéroport de Kananga
Une centaine de personnes ont été tuées jeudi et vendredi dans des affrontements entre les partisans d’un chef coutumier tué en août et les forces de sécurité pour le contrôle de l’aéroport de Kananga, dans le centre de la République démocratique du Congo, selon des sources concordantes. « Le nombre de morts dépasse la centaine parmi les miliciens du chef Kamwena Nsapu et 8 militaires ont aussi été tués », a déclaré vendredi sous couvert de l’anonymat un membre du cabinet du gouverneur de la province du Kasaï-Central, dont Kananga est la capitale. Vendredi, la même source avait fait état de « 40 assaillants miliciens et 7 militaires tués ». Il y a eu au moins cent mort: une quarantaine d’assaillants partisans du chef Kamwena Nsapuont été tués jeudi et au moins soixante vendredi, a indiqué au téléphone à l’AFP, un prêtre de l’archidiocèse de Kananga. La Libre

Tchad: quatre soldats tués dans une attaque attribuée à Boko Haram
Quatre soldats tchadiens ont été tués samedi soir près de la frontière avec le Niger dans une attaque attribuée au groupe jihadiste nigérian Boko Haram, a indiqué dimanche à l’AFP une source sécuritaire dans la capitale tchadienne N’Djamena. « Aux environs de 20h00 (samedi soir), les éléments de Boko Haram ont attaqué le poste de Djoroye près de la frontière avec le Niger dans la région du lac Tchad, tuant quatre de nos soldats », a indiqué à l’AFP cette source sécuritaire. « Dans sa riposte, l’armée tchadienne a tué sept éléments de Boko Haram », a ajouté la même source. Les autorités tchadiennes ne confirment ni ne démentent habituellement ces informations. La région du lac Tchad est soumise à des attaques fréquentes de la secte islamiste Boko Haram. TV5

Nigeria: le chef de Boko Haram toujours vivant, l’armée répond en tuant 22 combattants
Le chef du groupe jihadiste nigérian Boko Haram, Abubakar Shekau, a refait surface dans une nouvelle vidéo diffusée dans la nuit de samedi à dimanche, se disant en « bonne santé », fustigeant des déclarations de l’armée qui l’avait décrit comme grièvement blessé et qui répond en annonçant avoir tué 22 combattants dimanche soir. « Vous avez dit sur les réseaux sociaux m’avoir blessé ou m’avoir tué », « mais je suis heureux, en bonne santé et en sécurité. Je vais parfaitement bien », a lancé Shekau aux autorités nigérianes, entouré de deux combattants en armes. L’armée avait assuré le 23 août l’avoir ciblé avec ses proches combattants lors d’un raid aérien dans son fief, la forêt de Sambisa, dans le nord-est du pays, et l’avoir grièvement « blessé à l’épaule ». TV5

En Egypte, le naufrage de centaines de migrants met en lumière l’importance des trafics
Des familles endeuillées attendaient encore, samedi 24 septembre au matin, le retour des bateaux dans le port de Rosette (Egypte), dans le delta du Nil. Au fil des découvertes macabres des gardes-côtes, le pays prend la mesure de la tragédie qui s’est déroulée à douze kilomètres au large de son littoral méditerranéen. Au moins 162 personnes, dont beaucoup de femmes et d’enfants, sont mortes, mercredi, dans le naufrage d’un bateau de pêche transportant des migrants vers l’Italie, selon le dernier bilan provisoire établi par les autorités. Les recherches se poursuivent pour retrouver d’autres corps. Selon les témoignages recueillis parmi les 163 rescapés, au moins 450 personnes étaient à bord de l’embarcation. Parmi elles se trouvaient une majorité d’Egyptiens, ainsi que des Syriens, des Soudanais, des Somaliens, des Ethiopiens et des Erythréens. Le Monde

Tentative désespérée du gouvernement égyptien pour sauver le tourisme
Depuis la révolution de 2011, le pays des pharaons n’est pas parvenu à regagner la confiance des touristes. A la fin de l’été, les conséquences sont là : seuls 3,5 millions de personnes ont visité l’Egypte depuis janvier, contre près de 15 millions durant la même période avant le « printemps arabe ». Les récents attentats et accidents aériens ont fini de ruiner la vocation touristique du pays. Pour tenter de relancer ce secteur clé d’une économie aujourd’hui à l’agonie, le gouvernement égyptien a envoyé en renfort son ministre du tourisme en France pour faire passer ce message : « N’ayez plus peur de l’Egypte. » Le Monde

Les éléphants sont-ils les espèces les plus ménacées ?
La conférence mondiale sur les espèces en voie de disparition s’est ouverte en Afrique du Sud. Des milliers d’experts, d’écologistes, de représentants de 182 pays se réunissent pour se mettre d’accord sur des règles afin de protéger les animaux et les plantes rares menacés par la surexploitation commerciale. BBC