Présidentielle en RDC: l’opposition compte désigner d’ici le 15 novembre un candidat commun
L’opposition congolaise, réunie pendant deux jours en Afrique du Sud, s’est engagée jeudi à désigner d’ici le 15 novembre un candidat commun pour l’élection présidentielle du 23 décembre en République démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué signé par sept formations, les ténors de l’opposition ont convenu de « décider de la désignation du candidat commun » lors de leur « prochain conclave (…) qui aura lieu au plus tard le 15 novembre 2018 », selon un communiqué. Participaient à la réunion les candidats à la présidentielle Martin Fayulu, Vital Kamerhe, Freddy Matungulu et l’opposant Adolphe Muzito qui n’a pas pu se présenter. TV5
Machine à voter, accès aux médias… processus électoral tendu en RDC
A moins d’un mois de l’élection présidentielle du 23 décembre, les acteurs de chaque camp se mobilisent pour faire entendre leurs positions. Le processus électoral fait l’objet de toutes les attentions. Ce vendredi, une manifestation de l’opposition pour demander le retrait de la machine à voter est prévue à Kinshasa. Par ailleurs, une ONG constate et s’émeut d’un déséquilibre dans le temps de parole des candidats dans les médias publics. Alors que l’opposition, réunie à Pretoria, a colmaté la brèche ouverte dans la semaine par l’UDPS sur la fameuse machine à voter et à ne pas boycotter le scrutin, la Majorité présidentielle appelle de son côté « les populations congolaises à la vigilance et à s’approprier la souveraineté du processus électoral ». RFI
Six policiers jugés dans l’affaire des 13 jeunes morts dans un commissariat au Congo
La justice congolaise a ouvert le procès de six policiers accusés d' »homicide involontaire » dans l’affaire des treize jeunes décédés fin juillet dans un commissariat de police à Brazzaville. Ces six prévenus, mis aux arrêts peu après la mort des jeunes, dans la nuit du 22 au 23 juillet dans le commissariat de Chacona au quartier Mpila, sont poursuivis pour « homicide involontaire et non assistance à personne en danger ». Comme les proches des victimes, l’État congolais s’est constitué partie civile dans cette affaire. Les avocats des victimes et ceux de la défense ont demandé au tribunal de « reconsidérer » le rôle de l’État. VOA
Rwanda : Mediapart publie une vidéo embarrassante pour l’armée française
Le site d’informations Mediapart a publié jeudi une vidéo filmée en 1994 embarrassante pour les militaires français, accusés par des rescapés de passivité lors des tueries de Bisesero, pendant le génocide rwandais. Mediapart a publié, jeudi 25 octobre, une vidéo filmée au Rwanda durant l’été 1994 par des militaires français, dans le cadre de l’affaire sur des soupçons de passivité de l’armée française lors des tueries de Bisesero fin juin 1994. Filmées le 28 juin 1994, les images, extraites des archives de l’ECPAD, l’agence audiovisuelle du ministère de la Défense, montrent le chef des opérations spéciales au Rwanda, le colonel Jacques Rosier, en pleine conversation avec l’un de ses subordonnés, qui l’informe que des assassinats de masse sont perpétrés contre des Tutsis, sur les collines de Bisesero. France 24
Somaliland: des dizaines de morts dans des violences entre deux clans
De graves violences ont éclaté en début de semaine au Somaliland, ce territoire qui s’est autoproclamé indépendant de la Somalie en 1991. Les clashes ont fait plus de 50 morts et des dizaines de blessés. Les tensions claniques sont récurrentes dans cette zone désertique. D’abord parce qu’elle est surtout peuplée de nomades qui s’affrontent parfois pour les ressources naturelles comme l’eau et le pâturage. Mais le secteur de Dhumay est également situé dans une région revendiquée à la fois par le Somaliland et le Puntland. Les experts s’accordent pour dire que les deux camps s’y livrent une guerre par procuration. Ces nouvelles violences seraient parties d’un différend territorial entre les Baharsame et les Qayaad, deux sous-clans appartenant pourtant au même groupe des Dhulbahante. RFI
L’Europe appelle Biya à unifier le Cameroun
L’Union européenne a appelé le président Paul Biya, réélu pour un septième mandat à la présidentielle au Cameroun à unifier son pays grâce à un « processus de dialogue avec tous les acteurs » et empêcher les troubles après les élections. Les résultats officiels de l’élection présidentielle du 7 octobre au Cameroun ont été proclamés lundi dans un contexte sécuritaire tendu. Selon les résultats donnés par le Conseil constitutionnel, dominé par des fidèles de Paul Biya, ce dernier a été réélu avec 71,3 % des suffrages, au cours d’un scrutin marqué par une faible participation, des accusations de fraude massive et des manifestations de violence. « l’Union européenne attend du Président élu qu’il rallie toutes les parties prenantes afin de surmonter les défis auxquels le pays fait face, au bénéfice de tous les Camerounais », a indiqué le porte-parole du service Action extérieure de l’UE, sans mentionner les accusations de fraude. VOA
La résidence qui suscite la polémique au Cameroun
L’Etat camerounais envisage de construire la résidence de fonction du président du Conseil constitutionnel à Bastos, l’un des quartiers les plus huppés de la ville de Yaoundé. L’annonce a été faite au lendemain de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle consacrant la victoire de Paul Biya. La construction va coûter 272 659 millions de Francs CFA et va durer huit mois. L’appel d’offres indique que le bâtiment sera une structure publique. Pour certains internautes, cela apparait comme une récompense pour Clément Atangana. BBC
Salva Kiir : « Je n’ai rien à craindre »
Le président du Sud-Soudan dit qu’il n’a rien à craindre s’il était accusé de crimes contre l’humanité pour les atrocités présumées commises par ses troupes pendant la guerre civile dans le pays. S’adressant à une chaîne de télévision kenyane, Salva Kiir a déclaré qu’il n’avait rien fait de mal, malgré les accusations de l’ONU selon lesquelles ses fonctionnaires pourraient être responsables du massacre et du viol des civils et du recrutement d’enfants soldats. Salva Kiir a insisté sur le fait qu’il n’était impliqué dans aucune atrocité avant de déclarer que les accusations portées contre lui étaient « le fait de forces extérieures qui avaient un programme contre son gouvernement ». BBC
Crise au Cameroun anglophone: le Nigeria sécurise sa frontière
Au Nigeria, la situation sécuritaire se dégrade de jour en jour à la frontière avec le Cameroun. Essentiellement dans l’Etat de Cross River, à l’extrême sud-est du pays. Ce mardi 23 octobre, une opération militaire a été lancée. Appelée «Le Sourire du Crocodile III», elle doit durer un mois et vise à lutter contre le trafic d’armes et le recrutement de mercenaires par les indépendantistes camerounais. Recrudescence de vols, kidnapping, trafic d’armes… Les combats dans les deux régions anglophones du Cameroun ont des conséquences directes de l’autre côté de la frontière, dans l’Etat de Cross River. RFI
La corruption »appauvrit l’Afrique »
Le forum des organisations de la société civile d’Afrique demande aux Etats africains de combattre la corruption et de mettre fin au gaspillage des ressources publiques. Un appel lancé en marge de la 63ème session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples qui s’est ouverte jeudi à Banjul. Jeggan Grey Johnson, du Bureau régional Afrique de la Fondation Open Society, estime que la corruption »appauvrit le continent africain ». La situation est marquée par la fuite des capitaux, l’opacité des législations fiscales, ou encore le manque de protection contre les lanceurs d’alerte. BBC
L’état d’urgence à nouveau prorogé d’un an au Mali
L’état d’urgence au Mali, en vigueur quasiment sans interruption depuis l’attentat jihadiste contre un grand hôtel de Bamako en novembre 2015, a été à nouveau prorogé d’un an à compter du 31 octobre, a annoncé le gouvernement. Cette décision, adoptée mercredi soir en conseil des ministres, intervient deux mois après la réélection du président Ibrahim Boubacar Keïta, qui a fait de la « sécurisation » du Mali la priorité de son second mandat. Décrété à la suite de l’attentat contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako le 20 novembre 2015 (20 morts, outre deux assaillants tués), l’état d’urgence avait été pour la dernière fois prolongé d’un an en octobre 2017, jusqu’au 31 octobre 2018. « Le présent projet de loi (…) proroge jusqu’au 31 octobre 2019 à minuit l’état d’urgence déclaré sur le territoire national », précise le compte rendu officiel du conseil des ministres. VOA
Algérie : en Kabylie, les lycéens dans la rue pour appeler au boycott de la langue arabe
Partis dimanche 14 octobre du lycée de Beni Zmenzer, une petite commune au sud de Tizi-Ouzou, les appels au boycott des cours d’arabe se multiplient chez les lycéens de Kabylie. Un mouvement de ras-le-bol déclenché par plusieurs déclarations publiques hostiles à la langue amazigh. Les réseaux sociaux accentuant l’effet boule de neige, plusieurs localités de Kabylie ont vu des rassemblements et des marches de collégiens brandissant le drapeau amazigh et scandant des slogans appelant au boycott pur et simple des cours d’arabe dans les écoles. Le dernier appel en date émane du Collectif des lycéens kabyles, qui convoque une marche dimanche 28 octobre à 11 heures, dans le centre-ville de Tizi-Ouzou, avec toujours le même leitmotiv. Jeune Afrique
Crise aux Comores: le gouverneur d’Anjouan placé sous mandat de dépôt
Le gouverneur de l’île comorienne d’Anjouan Abdou Salami Abdou a été placé sous mandat de dépôt pour « participation à un mouvement insurrectionnel » à la suite des affrontements de la semaine dernière entre un groupe de rebelles et l’armée, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. Le gouverneur est poursuivi pour « atteinte à l’unité nationale, participation à un mouvement insurrectionnel, complicité de meurtre, rébellion, port illégal d’arme et trouble à la sécurité publique », selon l’acte d’accusation établi par la juge Noura Oussene. Le gouverneur, qui sera jugé par la Cour de sûreté d’Etat, était assigné à résidence depuis le 21 octobre. Interrogé par l’AFP ce jour-là, il avait nié avoir « un quelconque lien avec les rebelles ». TV5
Affaire Khashoggi: des pays de l’Afrique de l’Est soutiennent Ben Salman
L’affaire Khashoggi a entraîné un isolement diplomatique de l’Arabie saoudite. Pourtant Riyad trouve quelques soutiens notamment en Afrique de l’Est. Plusieurs pays ont apporté leur appui au royaume. Une position qui n’est pas sans arrière-pensée. Dans l’affaire Khashoggi, plusieurs pays d’Afrique de l’Est vont à rebours des protestations internationales. Le Soudan du Sud a déclaré que la position de l’Arabie saoudite était « honorable » pour régler la crise, ajoutant souhaiter des relations fortes avec le royaume. « Personne ne nous a mis la pression. Comme tout pays, nous avons le droit de prendre position », a déclaré Baak Wol, le sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères. RFI