La Gambie annonce son retrait de la CPI
Le retrait des pays africains de la Cour pénale internationale se poursuit. Après le Burundi et l’Afrique du Sud, la Gambie a annoncé ce mardi son retrait de la CPI. Décision qui sonne comme une loi de série « A partir de ce jour, mardi 24 octobre, nous ne sommes plus membres de la CPI et avons entamé le processus prescrit par le statut fondateur » pour nous en retirer. C’est ce qu’a dit en substance Sheriff Bojang, ministre gambien de l’information. Dans sa déclaration télévisée, le ministre gambien de l’information a accusé la CPI de « persécuter les africains et leurs dirigeants ». Selon lui, « au moins 30 pays occidentaux ont commis des crimes de guerre » depuis la création de cette juridiction sans être inquiétés. BBC
Est-ce le début de la fin pour la CPI?
L’annonce par l’Afrique du Sud de se retirer de la Cour pénale internationale, une semaine après une décision similaire au Burundi, est un camouflet pour ce premier tribunal permanent chargé de juger les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocides. Le départ de l’Afrique du Sud, partisan historique de la CPI, est un « coup dur » pour la Cour mais il ne signifie pas pour autant la fin de l’organisation, selon les experts. « C’est une très mauvaise nouvelle pour la Cour mais la justice internationale, tout comme la CPI, a toujours eu des hauts et des bas : elle ne va pas disparaître », a assuré à l’AFP Alex Whiting, professeur de droit à l’université d’Harvard. Afrique Expansion
Afrique du Sud: la polémique enfle sur le retrait annoncé de la CPI
En Afrique du Sud, la décision de se retirer de la CPI continue de faire des vagues dans le pays. Vendredi dernier, le ministre sud-africain de la Justice a confirmé que le pays a notifié le secrétaire général des Nations unies de sa décision qui prendra effet dans un an. L’adhésion de l’Afrique du Sud au traité de Rome serait en contradiction avec ses engagements en termes d’immunité diplomatique. Cette décision qui n’a pas été soumise au Parlement reste contestée dans le pays, l’opposition vient de déposer un recours devant la Cour constitutionnelle. RFI
Pétrole : au Nigeria, les Vengeurs du Delta revendiquent une nouvelle attaque contre un oléoduc
Le groupe rebelle des Vengeurs du Delta du Niger (NDA) a revendiqué mardi la destruction d’un oléoduc de la compagnie américaine Chevron dans le sud du pays, qui concentre l’industrie du pétrole. À quelques jours seulement de pourparlers prévus avec des membres du gouvernement du président Muhammadu Buhari et les groupes rebelles, qui visent à mettre un terme aux attaques répétées des infrastructures du pays, les Vengeurs du Delta du Niger viennent de revendiquer une nouvelle action. Jeune Afrique
RDC: selon un sondage, une majorité de Congolais contre un troisième mandat
C’est un sondage inédit en République démocratique du Congo que viennent de réaliser le Bureau d’études, de recherches et consulting international (Berci) et le Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de New York. Les deux organismes ont interrogé, entre mai et septembre 2016, un échantillon de 7 545 personnes à travers toutes les provinces du pays. Chacune a répondu à pas moins de 150 questions sur le pays, la politique, la société ou encore les institutions. Que pensent les personnes sondées de la crise politique actuelle ? RFI fait le point. RFI
Présidentielle en RDC : Katumbi, Tshisekedi, Kabila, Kamerhe… Les (vrais) enseignements du sondage du GEC
Selon les résultats d’un sondage publié mardi par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC), Joseph Kabila arriverait loin derrière Moïse Katumbi et Étienne Tshisekedi si les élections avaient lieu en fin d’année. Encore faut-il que le président congolais sortant se représente. Quels sont alors les vrais enseignements de cette enquête d’opinion ? En l’état actuel, la Constitution de la RD Congo ne permet pas au président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat consécutif. Pourtant, selon les résultats du sondage réalisé à travers le pays entre mai et septembre 2016 par le Bureau d’Études, de Recherches, et Consulting international (Berci) et le Groupe d’Étude sur le Congo (GEC) de l’Université de New York, le chef de l’État sortant demeure « de loin le membre le plus populaire de sa coalition » politique, la Majorité présidentielle (MP). Jeune Afrique
Kenya: 12 morts dans une nouvelle attaque des shebab à Mandera
Au moins douze personnes, 11 hommes et une femme, ont été tuées mardi à Mandera dans une attaque à l’explosif menée par les islamistes somaliens shebab, la deuxième en moins d’un mois dans cette ville du nord-est du Kenya frontalière de la Somalie. Mardi matin, vers 03H30 (00H30 GMT), une « bombe artisanale » a explosé dans l’hôtel Bisharo à Mandera. « Une partie du bâtiment s’est effondrée, tuant au moins 12 personnes », a indiqué dans un communiqué l’administrateur en charge de la sécurité dans la région du Nord-Est, Mohamoud Saleh. Au moins six personnes ont pu être sorties vivantes des décombres. Les shebab, qui ont par ailleurs attaqué une position de la force de l’Union africaine (Amisom) mardi matin dans le centre de la Somalie, à Beledweyne, ont revendiqué l’attaque via le site de leur station, Radio Andalus, affirmant avoir tué 15 personnes. TV5
Agadez, nouvelle tête de pont pour l’armée américaine en Afrique
Située en plein centre du Niger, au cœur du Sahel, Agadez est devenue au fil des années l’un des principaux centres de transit sur la route de l’Europe pour les migrants en provenance d’Afrique de l’Ouest. Sous l’œil complaisant des forces locales, des camions ou des pick-up chargés à ras bord de candidats à l’exil quittent chaque jour la ville en direction du Nord, avec l’espoir de rallier les rivages de la Méditerranée, via la Libye ou l’Algérie. D’ici quelques mois, à Agadez, la misère la plus cruelle voisinera avec la technologie la plus moderne, celle des drones armés de l’armée américaine (des Reaper MQ-9). Celle-ci est en effet en train d’aménager une vaste base aérienne à la lisière sud de la ville, comme l’a récemment détaillé le site The Intercept. Cette installation lui permettra de surveiller toute la région : le nord du Niger donc, mais aussi le Mali et peut-être surtout la Libye, que l’organisation Etat islamique tente d’investir en profitant du chaos qui s’est emparé du pays depuis la mort de Kadhafi, il y a tout juste cinq ans. Le Monde
Nigeria: un ancien porte-parole du président Jonathan arrêté
Un ancien porte-parole du président nigérian Goodluck Jonathan a été interpellé et était interrogé dans le cadre d’une enquête sur le détournement présumé de fonds destinés à la lutte contre le groupe islamiste Boko Haram, a déclaré mardi la brigade anti-corruption. « Nous avons arrêté Reuben Abati et il est interrogé en relation avec des questions à la limite de la corruption », a déclaré le porte-parole de la Commission pour les crimes économiques et financiers (EFCC), Wilson Uwuajaren. Il a précisé que l’ancien porte-parole qui fut un éditorialiste populaire et patron de la rédaction du quotidien indépendant Guardian avant de servir le président Jonathan avait été arrêté lundi et était toujours en détention. TV5
Tchad : l’austérité touche les anciens PM
Le président tchadien, Idriss Déby Itno, a supprimé les avantages financiers accordés à 12 anciens Premiers ministres, une mesure qui entre dans le cadre de la politique d’austérité menée par son gouvernement. Le statut d’ancien Premier ministre est institutionnalisé par la Constitution tchadienne qui, depuis 1996, octroie un salaire mensuel de 1,5 million de francs CFA aux anciens chefs de gouvernement. Les salaires des 12 personnalités jouissant actuellement de ce statut coûtent à l’Etat 216 millions de francs CFA par an, selon notre correspondant au Tchad. Les Premiers ministres passés à la tête du gouvernement avant la Constitution de 1996, Fidèle Abdelkerim Moungar, Joseph Yodoyman et Jean Alingui Bawoyeu, n’étaient pas concernés par ces avantages financiers. BBC
Constitution ivoirienne: «On ne sait pas comment ce cocktail va fonctionner»
Directeur du Centre d’études et de recherches sur les droits africains et sur le développement institutionnel des pays en développement (LAM-CERDRADI), Alioune Badara Fall revient sur la réforme de la Constitution en cours en Côte d’Ivoire. Il analyse les forces et les faiblesses du texte de la future Constitution qui déchire les Ivoiriens. Entretien. RFI
Blaise Compaoré président de Côte d’Ivoire ?
Blaise Compaoré pourrait être choisi comme vice-président ivoirien, si l’on en croit le parti de l’opposant Mamadou Koulibaly. Cas d’école plus que véritable épouvantail politique… L’ancien président burkinabè Blaise Compaoré est Ivoirien. Ivoirien de cœur depuis son mariage avec Chantal Terrasson des Fougères. Ivoirien par refuge depuis cette insurrection populaire qui lui fit prendre la clef des champs de manioc (insurrection qui célèbre, ces 30 et 31 octobre, son deuxième anniversaire). Blaise Compaoré est même Ivoirien de papier, depuis sa naturalisation, en février dernier, après plus d’un an de résidence entre Yamoussoukro et le quartier abidjanais de Cocody. Jeune Afrique
Une réforme fait craindre un nouveau tour de vis pour la presse burundaise
Au Burundi, le président du Conseil national de la communication, l’organe chargé de la régulation des médias, annonce qu’une réforme de la loi régissant la presse est à l’étude. Une nouvelle qui suscite l’inquiétude, d’autant que les arrestations et disparitions de journalistes se poursuivent dans le pays et que les autorités viennent de prendre de nouvelles mesures restrictives contre la presse. Ce lundi, une émission de radio a été suspendue un mois pour avoir diffusé une chanson aux paroles engagées. RFI
Libye: que sont devenus les prisonniers du régime Kadhafi?
En Libye, nombreuses sont les prisons qui échappent à l’autorité du ministère de l’Intérieur censé gérer le secteur pénitencier dans ce pays en proie au chaos. Mais dans différentes zones en Libye les prisons sont gardées par des milices de toute sorte ce qui ouvre la porte à la torture et la maltraitance, voire même à la mort de certains prisonniers en détention. Il y a quelques jours, le ministre de la Justice du gouvernement provisoire de l’est du pays a adressé des critiques à Tripoli concernant les conditions de détention des hommes de l’ancien régime. Cinq ans après la mort de Kadhafi, que sont devenus ces détenus ? RFI
« Bolloré et le rail au Cameroun : en finir avec l’impunité des firmes mondialisées »
Le 21 octobre à la mi-journée, le train de voyageurs Intercity de la société Camrail, reliant Yaoundé (capitale politique) à Douala (capitale économique), a déraillé en gare d’Eseka, occasionnant de très lourdes pertes humaines. Le bilan provisoire de 79 morts et de plus de 500 blessés est accablant. Une cause externe a été pointée, qui masque mal un chapelet d’incuries et des accusations portées tant vers le transporteur que vers les pouvoirs publics. La cause externe : l’effondrement d’un pont sur l’axe routier reliant les deux métropoles a mécaniquement poussé les voyageurs vers les gares. Cet afflux aurait lui-même conduit les opérateurs de la Camrail à doubler les wagons, faisant passer le convoi de neuf à dix-sept rames. La responsabilité du transporteur est donc ici engagée et une question se pose : une telle surcharge était-elle supportable sur un réseau décrié depuis des années pour sa fragilité, voire son délabrement ? Le Monde