RDC: milices et forces de sécurité accusées de crimes contre l’humanité au Kasaï
Des experts de l’ONU ayant enquêté sur les atrocités commises depuis 2016 contre des populations civiles au Kasaï en RDC ont accusé mardi les forces de sécurité et les milices de crimes contre l’humanité et crimes de guerre. « Il est urgent de mettre en place une politique de désarmement des milices et un processus de réconciliation afin d’éviter une nouvelle vague de violences et permettre le retour des déplacés et réfugiés », ont indiqué les enquêteurs de l’ONU, mandatés en juin 2017 pour un an par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies. La région du Kasaï a été le théâtre en 2016-2017 d’un violent conflit depuis la mort le 12 août 2016 du chef traditionnel Kamuina Nsapu. Le bilan des affrontements entre les miliciens Kamuina Nsapu et les forces de sécurité, soutenues selon l’ONU par les milices Bana Mura, est de plus de 3.000 morts et 1,4 million de déplacés. TV5
« Chaos électoral en gestation » en RDC, selon le parti historique d’opposition
Le parti historique d’opposition congolaise a mis en garde contre un « chaos électoral en gestation » en République démocratique du Congo deux jours après la convocation de l’électorat et à moins de six mois des scrutins, dans un communique parvenu mardi à l’AFP. « L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) attire l’attention du peuple congolais et de la communauté internationale sur les risques graves qui pèsent sur le processus électoral » et le « chaos électoral en gestation » au niveau de la commission chargée d’organiser des élections, écrit Félix Tshisekedi son président. « L’UDPS souligne que la machine à voter affiche un risque élevé de manipulation des résultats et que chercher à l’imposer à tout prix relève du cynisme politique », explique M. Tshisekedi. « L’UDPS réitère donc le rejet de celle-ci », ajoute-t-il. VOA
Libye: Khalifa Haftar, maître du croissant pétrolier
L’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) a annoncé la fin des opérations militaires de ratissage dans le « croissant pétrolier » dans le nord-est de la Libye pour reprendre possession de deux terminaux pétroliers à 650 km à l’est de Tripoli. Et le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, a décidé d’attribuer pour la première fois la gestion de ces sites pétroliers aux autorités parallèles dans l’est du pays. Les opérations auront duré cinq jours. Cinq jours pour reprendre le contrôle, définitif selon les forces du maréchal Haftar, des terminaux de Ras Lanouf et Al Sedra, tous deux stratégiques dans l’acheminement du pétrole à l’étranger. Mais la reconquête de Khalifa Haftar dépasse la simple action militaire de sécurisation. Jusqu’ici, les installations pétrolières étaient gérées par la Compagnie nationale de pétrole dépendante de Tripoli et du gouvernement d’union nationale. RFI
Soudan du Sud-Soudan: A Khartoum, Salva Kiir et son rival Riek Machar enfin «prêts» pour la paix
Les deux belligérants de la crise sud soudanaise , se sont rencontrés pour la première fois à Khartoum, capitale soudanaise. MM. Kiir et Machar se sont rencontrés au centre de conférences de Khartoum, en présence des présidents soudanais Omar el-Béchir et ougandais Yoweri Museveni. « Je suis venu pour mettre immédiatement un terme à cette guerre inutile (qui ravage) notre pays « a déclaré le Président Kiir espérant que son rival comprenne sont point de vue. De son côté , l’ex chef rebelle a exprimé son espoir de voir une paix aboutir. Malgré les nombreux accords de paix et les appels au cessez le feu sans cesse violés , les deux hommes ne sont pas parvenus à instaurer un climat de paix dans le pays , marqué par des atrocités qui ont fait des dizaines de milliers de morts et chassé plus de 2,2 millions de personnes de chez elles. Koaci
Une délégation érythréenne attendue en Ethiopie pour une visite historique
Une délégation de responsables érythréens était attendue mardi à Addis Abeba pour une visite historique destinée à mettre un point final à la guerre et à des décennies d’hostilité entre les deux voisins de la Corne de l’Afrique. Inimaginable il y a encore quelques semaines, l’envoi de cette délégation a été décidé par le président érythréen Issaias Afeworki à la suite d’une ouverture du régime éthiopien et de son Premier ministre réformateur Ahmed Abiy. « La délégation érythréenne arrive non seulement aujourd’hui, mais dans quelques heures » à peine, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères, Meles Alem. Le Premier ministre Abiy, âgé de 42 ans, a pris ses fonctions en avril et il a depuis amorcé un train de réformes sans précédent depuis plus de 25 ans dans le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique. AFP
Le FBI S’implique Dans L’enquête Sur L’explosion De Samedi Dernier En Ethiopie
Les Etats-Unis par le biais du FBI, vont aider les autorités éthiopiennes dans leur enquête sur l’attaque à la grenade qui a fait deux morts samedi dernier à Addis-Abeba, parmi une foule venue écouter un discours du Premier ministre, Abiy Ahmed, a annoncé la radio-télévision Fana, proche du pouvoir. «Le gouvernement américain a dit qu’il allait envoyer des experts du FBI pour enquêter sur l’explosion de samedi lors d’un rassemblement pour soutenir le programme de réformes du Premier ministre Abiy Ahmed », a indiqué Fana sur son site internet. L’explosion a eu lieu alors que Abiy venait d’achever son discours devant des dizaines de milliers de personnes réunies sur la place Meskel, dans le centre de la capitale. Deux personnes ont été tuées et plus de 150 autres blessées dans l’explosion qui a provoqué un mouvement de panique. Le Premier ministre avait quitté les lieux sain et sauf dans la foulée de cette attaque. Le Griot
Zimbabwe: Attentat à la bombe Bulawayo, l’un des blessés est décédé
L’attentat à la bombe qui a visé une réunion de campagne électorale à laquelle participait le Président Emmerson Mnangagwa cette fin de semaine dernière a fait un mort, a révélé une station de radio publique qui cite le ministère de la santé. L’une des personnes blessées lors de l’attentat qui a eu lieu samedi à Bulawayo où le président zimbabwéen tenait un meeting de campagne pour les élections générales prévues fin juillet est décédée. L’information a été rapportée par la radio Star FM News. qui cite le ministre de la Santé et de l’Enfance, le Dr David Parirenyatwa. Samedi, un engin d ‘origine encore indéterminée, a explosé après un discours prononcé par le chef de l’État et candidat à la présidentielle devant des milliers de partisans réunis à Bulawayo dans un stade de la deuxième ville du pays.
Au Cameroun, le visage caché de la crise anglophone
Un homme met calmement feu à une maison, sous le regard d’un groupe d’au moins 12 hommes vêtus de treillis, de casques et de sangles noires, semblables à ceux portés par une unité de l’armée d’élite au Cameroun. « Je veux mourir ! » Ce sont les mots d’un chef de village lancés à ses bourreaux alors qu’ils le frappent et menacent de le tuer. Ils semblent être membres d’une milice séparatiste. Capturés en vidéo et largement diffusés sur les réseaux sociaux, ils font partie des dizaines de clips qui ont été diffusés au Cameroun au cours des six derniers mois, dont certains ont été analysés par BBC Africa Eye. Certains d’entre eux montrent des villages en feu. D’autres révèlent des actes de torture et d’assassinat. Beaucoup sont trop graphiques. Souvent confus et difficiles à vérifier, ces images semblent montrer une nation glissant vers une guerre civile brutale, dans un contexte marqué la tentative du gouvernement de contrôler une insurrection armée dans les régions anglophones de l’ouest du Cameroun. BBC
Mozambique: le président exige de l’ex-rébellion qu’elle désarme tout de suite
Le président du Mozambique Filipe Nyusi a exigé lundi le désarmement de l’ex-rébellion devenue opposition, la Renamo, avant les élections locales d’octobre, révélant de nouvelles difficultés dans les discussions de paix entre les deux camps. « Il n’y a pas d’alternative au désarmement et à la démobilisation et elles doivent commencer maintenant », a déclaré M. Nyusi à la presse à l’occasion des fêtes de l’indépendance. De son côté, la Renamo s’est engagée à désarmer, mais pas avant le mois d’octobre. Ancienne guérilla transformée en parti politique à la fin de la guerre civile (1976-1992), la Renamo a repris les armes en 2013 pour dénoncer la mainmise sur le pays du parti au pouvoir, le Front de libération du Mozambique (Frelimo). SlateAfrique
Mali: grève d’une semaine des agents électoraux
Grève des administrateurs civils au Mali. Un fait rarissime au Mali. A l’appel de deux syndicats, des administrateurs civils ont débuté ce lundi 25 juin, une grève d’une semaine pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, et aussi à l’Etat de respecter, disent-ils, ses engagements. En cette période de veille d’élection présidentielle, cette grève vient perturber la distribution de cartes d’électeurs qui est en cours. Une 1ere journée de grève plutôt suivie, surtout à l’intérieur du pays. Au ministère malien de l’Administration territoriale, on affirme être en train de faire le point de la situation afin de pouvoir se prononcer officiellement sur cette première journée de grève. RFI
RCA : la Cour Pénale Spéciale bientôt en action
Les enquêtes vont porter sur les crimes relevant de son domaine de compétence. Selon le procureur spécial Toussaint Muntanzini Mukimapa, les investigations seront aussitôt lancées dès que le président Touadéra va promulguer la loi portant règlement de procédures et de preuves. Un an après les premières prestations de serment, les enquêtes sur les crimes commis en Centrafrique, n’ont toujours pas débutées. Selon le procureur de la Cour Pénale Spéciale (CPS), cela s’explique par plusieurs raisons : – La persistance de l’insécurité qui complique le travail des enquêteurs – Le mauvais état des structures pénitentiaires surtout en provinces – La précarité des ressources financières pour son fonctionnement et la non-promulgation de la loi portant règlementation de procédures et de preuves. BBC
Coopération policière entre pays de la Cédéao: les échanges de données au menu
Les responsables de la coopération policière entre 16 Etats d’Afrique de l’Ouest étaient rassemblés, ce lundi, à Abidjan en Côte d’Ivoire. L’objectif est de mettre en place une plateforme électronique d’échange de données qui sera également connecté à Interpol. Ce dispositif doit être lancé officiellement ce mardi lors de la réunion des ministres chargés de la Sécurité des Etats de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de la Mauritanie. Ce n’est pas nouveau pour lutter efficacement contre la criminalité ouest-africaine ou les réseaux terroristes, il faut que les capitales échangent leurs renseignements. Or pour le général Béhanzin, actuel commissaire de la Cédéao, aux affaires politiques et de sécurité, il y a encore un long chemin à parcourir. « Ça marche peu ou prou, parce qu’il y a ce que l’on appelle une ‘guerre des services’. Il y a des cloisonnements qui n’ont forcément pas besoin d’être, mais qui existent et qui sont malfaisants (pour) la gestion des questions de sécurité. RFI
A pas lents contre la corruption en Afrique
Certains pays ont réussi à devenir des modèles. D’autres sont plus lents. Mais en général, la punition des actes de corruption semble plus prompte pour les petits fonctionnaires que les grands corrompus. Plusieurs pays africains réalisent des performances satisfaisantes en matière de lutte contre la corruption. Certains sont de plus en plus cités en modèles avec le fonctionnement de différentes mesures mises en place. L’Organisation non gouvernementale « Transparency International » évoque par exemple l’intégration interministérielle de lutte contre la corruption, initiative innovante au Botswana, la promotion de la transparence institutionnelle au Cap-Vert, l’application rigoureuse du code du leadership au Rwanda, pour ne citer que ces initiatives-là. D’autres essayent de leur emboîter le pas en mettant en place des lois et institutions ou en développant des mécanismes en vue de traquer la mauvaise gouvernance. DW