Cameroun : 32 morts et 86 blessés dans des attentats kamikazes dans l’Extrême-Nord (bilan officiel)
Le bilan des quatre attentats kamikazes survenus lundi matin à Bodo, localité de la région de l’Extrême-Nord proche de la frontière avec le Nigeria, s’alourdit à 32 morts et 86 blessés, annoncent les autorités sanitaires citées par la télévision publique, Cameroon Radio and Television (CRTV). Sur un rayon de 500 mètres entre 10H et 11H (9H et 10H) au cours de cette matinée, quatre femmes se sont fait exploser au marché de cette localité, causant le plus lourd bilan des attaques terroristes enregistrées sur le sol camerounais et attribuées à la secte islamiste nigériane Boko Haram, même si une fois encore aucune revendication n’a encore été enregistrée, selon les sources sécuritaires. Etabli dans un premier temps à une vingtaine de morts et une soixantaine de blessés, ce bilan ne cesse de s’alourdir. Certaines sources également proches des forces de défense et de sécurité ont même fait état d’au moins 35 morts, évoquant les décès de certains blessés secourus dans un état grave. Xinhua
Le récit des attentats de Ouagadougou montre l’ampleur du « cafouillage » des autorités burkinabées
Leur attitude est calme, les visages découverts et les kalachnikovs déjà sorties. Vêtus de noir, trois hommes marchent, déterminés, dans une rue perpendiculaire à l’avenue Kwame-N’Krumah au centre de Ouagadougou, ce vendredi soir 15 janvier. Devant l’hôtel Yibi, ils s’arrêtent brièvement puis repartent. « Quand ils ont vu que l’établissement était en travaux, ils ont baissé leurs armes et continué leur route », explique Eric Coulaud, le patron du Yibi. Il est près de 19 h 45 quand les trois hommes, surnommés « Al-Battar Al-Ansari, Abu Muhammad Al-Buqali Al-Ansari et Ahmad Al-Fulani Al-Ansari » selon la revendication d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), font irruption sur la terrasse du restaurant-bar Cappuccino, à une cinquantaine de mètres de là. Ils tuent les clients dînant à l’extérieur puis entrent dans l’établissement. Le Monde
Sénégal: sécurité et vigilance renforcées après l’attaque au Burkina
Au Sénégal, 900 personnes ont été interpellées en 48 heures. Après l’attentat à Ouagadougou, les contrôles ont été renforcés notamment dans les grandes villes du pays. Les contrôles routiers sont donc fréquents. Les autorités mettent l’accent sur la prévention et appellent la population à la vigilance. Dans le communiqué diffusé ce lundi par le ministère de l’Intérieur, il est indiqué que près de 900 personnes ont été interpellées entre vendredi soir et dimanche dans les villes de Dakar et de Thiès : plus de 300 personnes pour vérification d’identités, 37 pour ivresse sur la voie publique et six pour nécessité d’enquête. 280 véhicules ont été placés en fourrière, 2 kilos de drogue saisis. RFI
Le président congolais Denis Sassou-Nguesso candidat à l’élection du 20 mars
Ce n’est pas vraiment une surprise. Le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, qui cumule déjà plus de trente années au pouvoir, a été investi, lundi 25 janvier, candidat de son parti à l’élection présidentielle du 20 mars. La nouvelle Constitution, adoptée par référendum à l’automne, lui permet en effet de se représenter pour trois nouveaux mandats de cinq ans. Le Monde
Burundi: affrontements dans la commune de Mugamba
Au Burundi, des affrontements ont eu lieu ce lundi 25 janvier matin, à l’aube, dans la commune de Mugamba située à 60 km, au sud de la capitale, Bujumbura. Une opération conjointe de la police et de l’armée a ciblé un groupe rebelle. La police affirme avoir tué deux « criminels » – nom donné par les autorités aux insurgés – et avoir saisi une arme et des munitions. Le RED-Tabara, l’un des groupes armés qui s’oppose au pouvoir de Bujumbura, affirme quant à lui avoir tué cinq soldats et blessé une vingtaine d’autres. En tout cas, la population terrorisée est restée cloîtrée, comme cet habitant qui témoigne sous couvert d’anonymat. RFI
Près de 10.000 déplacés lors de dernières violences au Darfour
Quelque 10.000 personnes ont été déplacées par les combats déclenchés la semaine dernière entre les forces gouvernementales et les rebelles au Darfour, dans l’ouest du Soudan, a indiqué lundi la mission de paix conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad). VOA
Côte d’Ivoire/procès Guéï : « Je l’ai arrêté, mais pas » tué, jure le premier prévenu
« J’ai arrêté le général Robert Guéï (…) mais je ne suis pas son assassin », a affirmé lundi le premier accusé interrogé sur les faits, à l’ouverture du procès des assassins présumés de l’ex-chef de la junte en Côte d’Ivoire tué en 2002. Le procès, reporté à deux reprises, a finalement abordé le fond lundi après avoir évacué les exceptions juridiques soulevées par la défense, qui estimait notamment que les faits étaient prescrits et/ou amnistiés. Dix-neuf personnes, dont le général Dogbo Blé, un ex-homme fort du régime de Laurent Gbagbo, et Anselme Séka Yapo, dit « Séka-Séka », ancien responsable de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, épouse de Laurent, étaient dans le box des accusés du tribunal militaire à Abidjan pour être jugés pour assassinat et complicité d’assassinat. VOA
Comme dans «1984», l’Etat égyptien veut effacer la révolution des mémoires
A la vue du spectacle dans les rues du Caire lundi 25 janvier, difficile de se dire que la population égyptienne commémorait le cinquième anniversaire de la révolution de 2011, qui avait jeté le dictateur Hosni Moubarak hors du pouvoir. Dans la capitale égyptienne, où les principales avenues sont bouclées par l’armée, tout a été fait depuis quelques jours pour limiter les références au 25 janvier 2011, date à laquelle avait débuté les manifestations contre le régime de Moubarak. Les médias égyptiens ont rapporté depuis plusieurs jours de nombreuses interventions de militaires contre des civils dans des appartements de la capitale. «Les services de la police égyptienne ont intensifié les raids dans des appartements privés ces derniers jours, dans le but d’empêcher des manifestations potentielles et des « comportements criminels »», note le site d’informations Egyptian Streets, qui ajoute que de nombreux militaires ont également été déployés autour de la place Tahrir. Slate
Gabon – Opposition : les démons de la division toujours là
À ce jour, seuls quatre opposants au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba ont annoncé leur candidature au prochain scrutin présidentiel prévu en septembre 2016. Il s’agit notamment de Dieudonné Minlama Mintogo de la Convention nationale de l’interposition (CNI), de Moussavou King du parti socialiste, de Pierre Claver Maganga Moussavou du Parti social démocrate (PSD), et de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine Jean Ping. Le président de l’Union nationale (UN) Zacharie Myboto, l’opposant Pierre André Kombila, président en exercice du front de l’opposition pour l’alternance (un regroupement de plus de 20 partis), Louis Gabon Mayila du parti pour la nouvelle république, le président du mouvement patriotique et démocratique pour la refondation, Jean-François Ntoutoume Emane, quoique présents sur la scène politique nationale n’ont pas encore affiché leurs prétentions présidentielles. Le Point
Algérie : le clignotant rouge du transit massif de Marocains vers la Libye
Quelle était leur destination finale ? C’est la question que se posent Alger et Rabat après cet afflux inhabituel de Marocains à l’aéroport Houari-Boumediène. En tout cas, les autorités algériennes ont pris contact avec l’ambassadeur du Maroc pour l’informer que pas moins de 270 ressortissants marocains ont été empêchés de se rendre en Libye via Alger. Tous venaient de Casablanca et avaient la même destination : la Libye. Le Point
Rwanda : la police abat un imam soupçonné de recruter pour l’État islamique
Un imam rwandais, soupçonné d’être impliqué dans le recrutement de jeunes pour aller combattre en Syrie dans les rangs du groupe jihadiste État islamique (EI) a été abattu samedi par la police rwandaise, a-t-elle indiqué, dans un communiqué. Muhammad Mugemangango a été abattu le 23 janvier par la police rwandaise alors qu’il accompagnait cette dernière pour la perquisition de son domicile quand, selon la version de la police, il aurait tenté de s’échapper. « Il a sauté du véhicule, essuyant immédiatement des tirs », explique cette dernière. Le Rwandais officiait à la mosquée du quartier de Kimiromko, à Kigali, en tant qu’imam adjoint. Il était accusé « d’orienter les jeunes vers le djihad et de les recruter pour qu’ils rejoignent l’État islamique en Syrie » précise le texte. Jeune Afrique
Centrafrique : premier tour des législatives annulé, second tour de la présidentielle validé
Après avoir étudié les résultats des élections générales du 30 décembre, la Cour constitutionnelle de Centrafrique a validé, lundi, le premier tour de la présidentielle. Celui des législatives est en revanche annulé en raison « d’irrégularités ». Le premier tour des législatives en Centrafrique a été annulé lundi 25 janvier en raison de « nombreuses irrégularités » par la Cour constitutionnelle. Dans le même temps, l’instance a confirmé l’affrontement au second tour de la présidentielle de deux anciens Premiers ministres, Anicet Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra. La date du duel électoral, prévu le 31 janvier, pourrait être reportée. France 24
Chantage au roi du Maroc: l’enquête validée, les journalistes perdent une manche
La cour d’appel de Paris a validé mardi les enregistrements clandestins qui ont abouti à la mise en examen de deux journalistes français pour chantage et extorsion à l’encontre du roi du Maroc, a-t-on appris auprès des avocats. L’avocat de la journaliste Catherine Graciet, Me Eric Moutet, a immédiatement annoncé à l’AFP un pourvoi devant la Cour de cassation. Catherine Graciet et Eric Laurent sont soupçonnés d’avoir voulu extorquer de l’argent au Maroc en échange de l’abandon d’un livre censé contenir des révélations gênantes pour Rabat. TV5
Libye: le gouvernement d’union rejeté malgré la pression internationale
Les espoirs d’une sortie de crise en Libye ont été encore douchés lundi avec le rejet du gouvernement d’union nationale formé il y a une semaine sous la pression de la communauté internationale. Le Parlement reconnu internationalement a refusé d’accorder sa confiance à ce gouvernement composé de 32 ministres censés représenter les différentes régions du pays plongé dans le chaos depuis la fin de la révolte qui mit fin au régime de Mouammar Kadhafi fin 2011. « Des 104 députés présents aujourd’hui, 89 ont dit non », a indiqué à l’AFP l’un d’eux, Ali al-Gaydi, à l’issue de la séance à Tobrouk (est). Ils ont « rejeté ce gouvernement à cause du nombre des ministres » jugé trop élevé, a précisé son collègue el-Salhine Abdelnabi. TV5
Algérie: les services secrets passent sous le contrôle direct de la présidence
Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a créé une nouvelle direction des services secrets à la place de l’ex-Département du Renseignement et de la sécurité (DRS), épine dorsale du régime qu’il a décidé de dissoudre, rapporte lundi la presse d’Alger. La direction des services sécuritaires (DSS) est confiée au général à la retraite Athmane Tartag, nommé en septembre à la place du tout-puissant général Mohamed Mediene dit Toufik qui a dirigé le DRS pendant 25 ans, faisant de lui un « Etat dans l’Etat », avec notamment une mission très décriée de police politique. M. Bouteflika a créé cette nouvelle direction par un décret non rendu public, selon le quotidien gouvernemental El Massa. C’est la « fin d’un sigle (DRS ndlr) qui a accompagné l’Etat algérien pendant 25 ans », commente le quotidien francophone El Watan. TV5
Djibouti, capitale de la Chinafrique
C’est une ancienne zone franche, près du port de Djibouti. Une enclave de sable battue par les vents de la mer Rouge. C’est ici que se dressera d’ici la fin de l’année 2017 la première base militaire chinoise permanente sur le continent. Les travaux viennent tout juste de débuter. De sources non officielles, on avance le chiffre considérable de 10 000 militaires chinois qui seront déployés à Djibouti, contre 4 000 pour les Américains. Ces derniers ont été sommés par le gouvernement djiboutien d’abandonner leur base secondaire d’Obock pour se concentrer sur celle de Camp Lemonnier, et faire de la place aux Chinois. Le président Ismaïl Omar Guelleh semble prêt à toutes les concessions pour plaire à son homologue chinois. Les deux hommes se sont encore rencontrés le mois dernier en marge du sommet Chine-Afrique à Johannesburg et, depuis, c’est une ronde permanente de diplomates et de militaires entre Pékin et Djibouti. le Monde