Le Centre du Mali face à la menace terroriste
« Le Centre est le ciment de notre pays » déclarait Ali Nouhoum Diallo, ancien président de l’Assemblée nationale du Mali. Mais c’est bien dans le centre du Mali que la violence a augmenté de façon alarmante ces dernières années. Depuis 2015, les évènements violents associés aux groupes djihadistes dans les régions de Mopti et Ségou sont passés de quelques dizaines à près de 150 par an, faisant du centre du Mali la zone la plus dangereuse du pays. Plus de 500 civils y ont été tués en 2018, et plus de 60 000 ont fui les violences. Dans la région de Mopti, plus de 972 000 personnes ont besoin d’assistance humanitaire. En dépit d’une attention internationale et régionale croissante, le cycle de violence ne s’est pas stabilisé. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Mali: une vingtaine de jihadistes neutralisés dans une opération franco-malienne
Au cours d’une opération conjointe des armées malienne et française ce week-end, dans le centre du Mali, une vingtaine de jihadistes ont été tués. L’opération militaire franco-malienne antijihadistes s’est déroulée dans la commune de Dialloubé, ce week-end. Pendant longtemps, cette zone située au centre du pays était aux mains des islamistes armés. Ils y faisaient régner leur loi et une bonne partie de l’administration avait décampé. Il y a quelques mois, l’armée malienne avait desserré l’étau. Mais d’importantes poches d’insécurité existent toujours. RFI
Présidentielle au Nigeria: légère avance pour Buhari, l’opposition crie à la « manipulation »
Le principal parti d’opposition nigérian a accusé le parti au pouvoir de « manipuler » les résultats de la présidentielle de samedi, alors que la Commission électorale (INEC) accordait lundi soir une légère avance au président sortant, Muhammadu Buhari, lors d’un décompte encore partiel. Le Nigeria a voté samedi pour choisir son nouveau président, entre Muhammadu Buhari, 76 ans, pour le Congrès des progressistes (APC) qui affronte l’ancien vice-président Atiku Abubakar, 72 ans (PDP), mais aussi ses députés et sénateurs. Lundi soir, lorsque la Commission électorale a ajourné le décompte pour le reprendre mardi à 09h00 GMT, elle avait annoncé les résultats de 12 Etats sur les 36 du pays, outre la capitale fédérale Abuja. Et l’avance que connaissait le président sortant s’est réduite en fin de journée. TV5
Au Nigeria, Buhari en avance dans cinq Etats
Le président sortant, candidat à un deuxième mandat, est arrivé premier du scrutin présidentiel de dimanche, selon les résultats concernant cinq des 36 Etats de la fédération nigériane. Il a obtenu 1.317.976 voix, contre 1.173.437 pour son principal adversaire Atiku Abubakar. Ces résultats sont ceux des États de Kwara, Osun, Ekiti, Nasarawa et du Territoire de la capitale fédérale (Abuja). Les résultats des autres Etats n’ont pas encore été publiés. Il y avait quelque 70 candidats à l’élection présidentielle. BBC
Sénégal : la Commission électorale appelle les candidats à la retenue
La Commission électorale au Sénégal est montée au créneau ce lundi pour demander aux candidats à la présidentielle ainsi qu‘à leurs partisans de s’abstenir de déclarations prématurées sur les résultats des élections. Ce rappel à l’ordre de l’organe électoral intervient après la sortie du camp du président sortant, Macky Sall qui a revendiqué la victoire de ce dernier, dès le premier tour. Cette déclaration a toutefois été rejetée par deux candidats de l’opposition qui ont affirmé qu’un second tour aura sans doute lieu. La commission électorale sénégalaise a déclaré que les élections du 24 février s’étaient bien déroulées dans tout le pays et à l’étranger, ajoutant que le dépouillement des votes se poursuivait lundi et que les résultats sont collectés par des “structures autorisées”. Africa News
Le Sénégal attend les résultats de la présidentielle
Les résultats officiels des commissions de recensement des votes doivent être publiés dans chaque département avant mardi à midi, puis seront proclamés à l’échelle du pays par la Commission nationale de recensement au plus tard vendredi à minuit. S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe, les deux principaux rivaux de Macky Sall avaient mis en garde contre toute proclamation prématurée de victoire du camp présidentiel. « A ce stade, un deuxième tour s’annonce et les résultats qui sont déjà compilés nous permettent de le dire », a déclaré l’ancien premier ministre Idrissa Seck, qui se présente pour la troisième fois à la présidentielle. BBC
Sénégal: la mission d’observation de la Cédéao salue la bonne tenue du scrutin
Au Sénégal, la commission de compilation des votes a indiqué que les résultats provisoires seront annoncés au plus tôt jeudi. En attendant, la mission d’observation du scrutin de la Cédéao, dirigée par l’ex-président du Bénin Boni Yayi, a estimé lundi 25 février que le scrutin avait été transparent. Cent quinze observateurs composaient la mission déployée dans treize régions sur quatorze à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle. Boni Yayi s’est exprimé durant 40 minutes lundi. Pour lui, ce scrutin présidentiel a été exemplaire dans son déroulement. « Le 24 février 2019 au Sénégal, une date historique, a déclaré l’ex-président béninois, chef de la mission d’observation de la Cédéao. Le scrutin a eu lieu dans le calme, la discipline et dans un esprit civique et patriotique remarquable. Une grande affluence impressionnante à la mesure de la culture démocratique de ce pays. » RFI
Présidentielle au Sénégal : pourquoi une telle confusion autour des résultats ?
Ce dimanche 24 février, 6,6 millions de Sénégalais ont été appelés aux urnes pour désigner leur futur président. Au terme d’une journée de vote dont plusieurs missions d’observation ont salué le déroulement, la tension est montée d’un cran dans la soirée, avec le dépouillement des suffrages. Les premières tendances ont en effet amené les différents candidats à des revendications contradictoires. Au Sénégal, on avait rarement vu un tel capharnaüm autour de résultats électoraux. Au lendemain du vote, aucun résultat officiel, même provisoire, n’a été rendu public, ouvrant la voie à une « guerre des chiffres » entre l’opposition et le président sortant. D’un côté, Idrissa Seck et Ousmane Sonko, qui clament avoir contraint Macky Sall à un « inévitable » second tour. Jeune Afrique
Gabon : Ali Bongo de retour à Libreville
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba, rentré dans la nuit du Maroc où il est depuis trois mois en convalescence après un AVC, a reçu lundi plusieurs responsables politiques en audience au palais présidentiel. Des photos du chef de l’Etat recevant en audience, dans le “salon marocain” de la présidence, les présidents de la Cour constitutionnelle et de l’Assemblée nationale, le chef de gouvernement, et son directeur de cabinet, ont été diffusées lundi après-midi par la présidence. “J’ai été agréablement surpris”, a déclaré après l’audience à la chaine de télévision Gabon 24 le président de l’Assemblée, Faustin Boukoubi, soulignant que voir le président lui a fait “chaud au coeur”. Africa News
Le Royaume-Uni « doit se retirer des îles Chagos »
Le Royaume-Uni doit mettre fin à son administration de l’archipel des Chagos, situé dans l’océan Indien, selon une décision rendue lundi par la Cour internationale de justice (CIJ). Cet archipel de 60 kilomètres carrés accueille une importante base militaire américaine. L’île Maurice en revendique la souveraineté. « Le Royaume-Uni est tenu, dans les plus brefs délais, de mettre fin à son administration de l’archipel des Chagos, ce qui permettra à l’île Maurice d’achever la décolonisation de son territoire », a déclaré Abdulqawi Ahmed Yusuf, un juge de la CIJ. BBC
RDC: au moins 19 miliciens Kamuina Nsapu tués au Kasaï par l’armée
Des Kamuina Nsapu, du nom d’un chef coutumier qui s’était rebellé contre le pouvoir de Kinshasa, s’étaient regroupés dans la localité de Kamako au Kasaï après avoir déposé les armes. Mais des tensions ont éclaté dimanche 24 février entre ces miliciens, des Lubas, et la communauté Tetela. Comme le font de nombreux miliciens depuis l’accession au pouvoir de Felix Tshisekedi, originaire de la région du Grand Kasaï, des combattants Kamuina Nsapu avaient décidé de déposer les armes la semaine dernière à Kamako. Les miliciens et leurs familles ont été rassemblés à Kamako. Selon plusieurs témoignages, ils n’étaient pas pris en charge. Ils se sont alors rendus au marché dimanche, mais d’après des habitants, l’initiative a été très mal perçue par la communauté Tetela. RFI
Soudan: un décret présidentiel pour restreindre les manifestations
Le président soudanais Omar el-Béchir a décrété lundi 25 février que seules les manifestations approuvées par les autorités pouvaient être organisées, annonçant également une série de mesures visant à mettre fin à la contestation contre son régime. « Dans le cadre de l’état d’urgence déclaré par le président, [Omar el-Béchir] a émis un ordre interdisant tout rassemblement ou manifestation non autorisés », a indiqué la présidence soudanaise dans un communiqué lundi. Les mesures clamées vendredi dernier par le chef de l’Etat n’ont pas empêché les protestataires de descendre dans les rues à Khartoum et d’autres villes du Soudan depuis dimanche soir. Bien au contraire, la manifestation de Khartoum ce lundi semble être un défi à l’état d’urgence déclaré pour un an dans le pays. Des centaines de personnes qui se sont rassemblées à nouveau dans la capitale soudanaise et ont scandé « liberté, paix, justice ». La police a tenté de les disperser en envoyant des gaz lacrymogènes, mais les manifestants ont continué à demander le départ de Omar el-Béchir. RFI
Soudan: des centaines de manifestants dans la rue pour « défier » l’état d’urgence
La police soudanaise a tiré des gaz lacrymogènes lundi sur des centaines de manifestants rassemblés à Khartoum pour « défier » l’état d’urgence, tout juste imposé par le président Omar el-Béchir afin d’empêcher la poursuite des protestations, ont indiqué des témoins. Vendredi dernier, le chef de l’Etat a décrété l’état d’urgence pour un an à travers le pays, secoué depuis le 19 décembre par un mouvement de contestation contre son régime. Il a également limogé le gouvernement aux niveaux fédéral et provincial. Malgré ces mesures, les manifestations perdurent, réclamant notamment le départ du président, 75 ans, qui tient le pays d’une main de fer depuis un coup d’Etat en 1989. Slate
Algérie: le Premier ministre renvoie les manifestants vers les urnes
Le gouvernement algérien a implicitement écarté lundi l’hypothèse d’un renoncement d’Abdelaziz Bouteflika en affirmant que les « urnes trancheront », dans une première réaction officielle aux manifestations populaires contre un cinquième mandat du président sortant. Au pouvoir depuis 1999, le président Bouteflika a mis fin récemment à de longs mois d’interrogations sur ses intentions en annonçant qu’il briguerait un nouveau mandat lors de la présidentielle du 18 avril. Affaibli par un AVC dont il a été victime en 2013, le chef de l’Etat, cloué sur un fauteuil roulant, n’apparaît que rarement en public. Des appels à protester ont rapidement éclos sur les réseaux sociaux, auxquels les Algériens ont répondu en descendant en masse dans les rues vendredi, notamment à Alger, où les manifestations sont de longue date strictement interdites. Slate
Maghreb : un printemps algérien
On a ressorti les vieilles méthodes. Vendredi, au soir des très amples cortèges qui ont martelé dans Alger le refus d’un Bouteflika réélu une cinquième fois, le journal télévisé n’a pas évoqué le sujet. Il a parlé tourisme. Malgré le démenti d’Algérie Télécom, les internautes se plaignent du faible débit du web. Face à une contestation pacifique, la machinerie du pouvoir opte pour la négation du réel. En 2019, il est dérisoire de vouloir fermer les paupières médiatiques. Dans son discours de politique générale, le Premier ministre Ouyahia a précisé, ce lundi à l’Assemblée, que « le droit de manifester est garanti par la Constitution », que les Algériens trancheront par les urnes. Au sommet du pouvoir algérien, comme au Venezuela, c’est simple : si on conteste ses choix, c’est qu’on veut le chaos, la barbarie, l’ingérence sioniste… L’argument est pratique et intenable. Le Point
Au Ghana, l’ancien président John Mahama veut reconquérir le pouvoir
L’ancien président du Ghana, John Mahama, sera le candidat du principal parti d’opposition à la présidentielle de 2020, ayant remporté une victoire écrasante aux primaires du Congrès national démocratique (NDC), a-t-on appris dimanche auprès de responsables du parti. M. Mahama l’a emporté samedi sur six autres candidats à la candidature par 95 % des suffrages. John Mahama avait été élu président du Ghana en 2012, mais avait été battu en 2016 par Nana Akufo-Addo, du Nouveau parti patriotique (NPP), sur fond d’accusations de corruption et d’une économie défaillante. Comme en témoigne le résultat des primaires, “le NDC est fort. Le NDC est uni. Le NDC est prêt pour la victoire en 2020. Et rien, absolument rien ne peut arrêter notre marche vers Flagstaff House (siège du gouvernement)”, a déclaré l’ancien chef de l’Etat après sa victoire. Africa News
L’avancée du désert et la pauvreté au cœur du sommet du Sahel sur le climat
Les chefs d’État des 17 pays du Sahel sont réunis au Niger, pour discuter d’un plan d’investissement visant à pallier les conséquences du réchauffement climatique. L’insécurité et la présence de Boko Haram sont également au menu de ce sommet. Un « plan d’investissement climatique » de 400 milliards de dollars sur 12 ans, est à l’ordre du jour du sommet des chefs d’État des 17 pays du Sahel, qui s’est ouvert lundi 25 février à Niamey. « Nous continuons à payer les conséquences d’une situation dont nous sommes loin d’être responsables », s’est plaint le président nigérien Mahamadou Issoufou à l’ouverture du sommet. Parmi les « conséquences » redoutées du réchauffement climatique, le président nigérien a cité les modifications de la pluviométrie, les sécheresses récurrentes, l’avancée du désert, la raréfaction de l’eau, des pâturages et l’accentuation de la pauvreté. France 24