Revue de Presse du 26 février 2018

Somalie : deux attentas font 38 morts à Mogadiscio
Le palais présidentiel et un hôtel de Mogadiscio, en Somalie, ont été la cible de deux attentats à la voiture piégée, dans la soirée du 23 février. Le bilan fait état d’au moins 38 morts. Au moins 38 personnes ont été tuées vendredi dans deux attentats à la voiture piégée qui ont visé le palais présidentiel et un hôtel de la capitale somalienne Mogadiscio, ont indiqué samedi à l’AFP les services de secours somaliens. « Nous avons au moins 38 morts », a affirmé Abdukadir Abdurahman Aden, du service des ambulances Amin qui avait fait état la veille d’un premier bilan provisoire de 18 morts. Jeune Afrique

Nigéria : 110 filles portées disparues
La liste des filles kidnappées par Boko Haram est portée à 110 filles. Elles sont 110 filles à avoir manqué à l’appel après le raid des combattants de Boko Haram contre une école à Dapchi, dans l’Etat de Yobe dans le nord-est du pays. La confirmation a été faite dimanche par le ministère nigérian de l’information. « Le gouvernement fédéral a confirmé que 110 élèves du Collège scientifique et technique de Dapchi sont portées disparues, après une attaque perpétrée lundi par des éléments supposés appartenir à Boko Haram », a déclaré le ministère de l’Information. BBC

Manifestation en RDC : dispersion à balles réelles à Kisangani, au moins deux morts
Des manifestants catholiques ont marché, dimanche, dans le nord-est de la République démocratique du Congo pour demander le départ de Joseph Kabila, dont le mandat présidentiel s’est achevé en décembre. Une marche des catholiques contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila a été dispersée par la police, dimanche 25 février, après la messe à la cathédrale de Kisangani dans le nord-est de la République démocratique du Congo, faisant au moins deux morts et plusieurs blessés, selon l’Organisation des nations unies (ONU). Pour la troisième fois en deux mois, les fidèles ont persisté à vouloir défiler contre la « dictature » de Joseph Kabila, dont le mandat a expiré depuis fin décembre 2016, à la sortie de la messe, mais ils se sont heurté aux forces de l’ordre. Le Monde

Kenya: les attaques des Shebabs font fuir les enseignants dans le nord-est
Dans le nord-est du Kenya, les attaques régulières du groupe terroriste somalien ont des conséquences sur l’enseignement scolaire. Suite à la mort de deux instituteurs lors de l’attaque d’une école dans le comté de Wajir il y a une dizaine de jours, la commission nationale des professeurs en charge du recrutement a commencé à retirer de la région des instituteurs non locaux. Aujourd’hui, des écoles sont menacées de fermeture, et la décision est très mal reçue par les parents et les syndicats du comté. RFI

Guinée: Amnesty International dénonce des violations des droits humains
Dans un rapport, la section guinéenne d’Amnesty International alerte notamment sur l’usage d’armes à feu par les forces de l’ordre. L’année écoulée encore, les forces de sécurité ont fait usage d’une force excessive contre des manifestants. Des journalistes, des défenseurs des droits humains et d’autres personnes, notamment les artistes qui s’étaient exprimés contre le gouvernement, ont été arbitrairement arrêtés. Le rapport ajoute que le report des élections locales à février 2018 et les spéculations sur une éventuelle candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat lors de la prochaine élection présidentielle ont provoqué des tensions sociales et politiques. RFI

La grève générale illimité se poursuit au Tchad
Au Tchad, les travailleurs du secteur public durcissent leur position. Après la rencontre entre les responsables de la plate-forme syndicale revendicative et le Premier ministre vendredi, les grévistes maintiennent le mot d’ordre de grève générale illimitée. La grève générale illimitée paralyse toute l’administration tchadienne. Par ce moyen de pression, les travailleurs du secteur public exigent du gouvernement l’annulation de toutes les mesures d’austérités qui gèlent les primes et indemnités des agents de l’Etat et surtout la dernière mesure réduisant leurs salaires. VOA

Niger: manifestation contre la loi de finances et les bases militaires étrangères
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Niamey et dans les grandes villes du Niger pour demander « l’abrogation » de la loi de finances 2018 qu’elles jugent « antisociale » et le départ des « forces étrangères » basées dans le pays. « A bas la loi de finances scélérate! », « A bas la loi de finances injuste! », « Forces étrangères à bas! », « Armées française, américaine et allemande, allez vous-en ! », ont scandé à Niamey les manifestants, qui répondaient à l’appel d’une coalition d’organisations de la société civile. Sur une banderole frappée des drapeaux français et américain, on pouvait lire: « Armée (ndlr: française et américaine) allez vous-en !, Army Go Away !, nos FDS (Forces de défense et de sécurité) nous suffisent ». Slate

Cameroun: Paul Biya crée une «région militaire» dans une province anglophone
Du changement dans l’armée camerounaise. Le président Biya vient de signer un décret créant une nouvelle « région militaire » dans l’ouest du pays, en crise depuis plus d’un an. Le poste de commandement sera basé à Bamenda, l’une des principales villes à majorité anglophone. Le président camerounais a voulu réorganiser les forces de défense pour qu’elles soient plus efficaces. Voilà comment le ministère de la Défense résume ces changements. RFI

Afrique du Sud : l’austérité au menu de l’après-Zuma
Budget dirigé contre les plus pauvres ou nécessité économique ? La presse sud-africaine est divisée après la présentation des principales mesures fiscales du nouveau gouvernement, une semaine après le départ de l’ancien président Jacob Zuma. Le nouveau gouvernement sud-africain du président Cyril Ramaphosa a présenté mercredi 21 février les grandes lignes de son budget 2018 : il s’annonce “dur mais plein de promesses”, selon le ministre des Finances Malusi Gigaba, cité par The Daily Maverick. Le nouveau pouvoir fait en effet le choix de l’austérité. La principale mesure de ce projet, présenté une semaine après la démission de l’ancien président Jacob Zuma, est la hausse de la TVA – une première depuis 1993 – qui passe de 14 à 15 %. Courrier International

Mort de deux soldats français au Mali : un groupe lié à Al-Qaïda revendique l’attaque
Le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans a revendiqué, vendredi soir, l’attaque contre les militaires français de l’opération Barkhane qui a fait deux morts le 21 février au Mali, près de la frontière avec le Niger et le Burkina Faso. Le groupe Nusrat al-Islam wal-Muslimin (Groupe de soutien de l’islam et des musulmans, GSIM), une organisation islamiste malienne liée à Al-Qaïda, a revendiqué, vendredi 23 février, l’attaque dans laquelle deux soldats français ont été tués 48 heures plus tôt, rapporte l’agence en ligne privée mauritanienne Saharamedias, citant un communiqué du groupe. France 24

Burkina: ouverture mardi du procès du putsch manqué de 2015
Le procès « marathon » de 84 accusés, dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, cerveaux présumés du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, s’ouvre mardi devant la justice burkinabé, pour qui il constituera un « test de crédibilité ». L’audience doit débuter à 09H00 (locales et GMT) devant la Chambre de jugement du tribunal militaire, délocalisée pour la circonstance à la salle des banquets de Ouaga 2000, un quartier huppé au sud de Ouagadougou. Les accusés risquent tous de « lourdes peines » au terme de ce procès censé durer plusieurs mois, selon des sources judiciaires, qui ont précisé que « lecture de l’ordonnance de plus de 15.000 pages annoncera la couleur de ce procès marathon ». TV5

L’impunité d’un bourreau libyen
Malgré le mandat d’arrêt émis à son encontre par la Cour pénale internationale (CPI), Mahmoud al-Werfalli, un des fidèles du « maréchal » Haftar, continue de massacrer en toute impunité à Benghazi. Mahmoud al-Werfalli, visé depuis juillet 2017 par un mandat d’arrêt de la CPI Khalifa Haftar est le seigneur de la guerre qui contrôle l’Est de la Libye et y défie ouvertement l’autorité du « gouvernement d’union nationale », mis en place sous l’égide de l’ONU à Tripoli. Il jouit dans ce travail de sape du soutien déterminant de la Russie, des Emirats arabes unis et de l’Egypte, qui soutiennent sa campagne tous azimuts contre le « terrorisme », c’est à dire contre toute forme d’opposition. Le Monde

Bachir Saleh, ex-argentier de Mouammar Kadhafi, blessé par balle en Afrique du Sud
Bachir Saleh, l’ex-argentier de Mouammar Kadhafi, a été blessé par balle en Afrique du Sud et hospitalisé, a indiqué dimanche son avocat français. En France, la justice souhaite interroger Bachir Saleh dans l’enquête sur le financement libyen de la campagne de l’ex-président français Nicolas Sarkozy en 2007. « Il a été agressé à bord de son véhicule vendredi et on lui a tiré dessus. Il est hospitalisé mais son pronostic vital n’est pas engagé », a déclaré Eric Moutet, confirmant une information de presse. Selon le Journal du Dimanche, l’agression a eu lieu à Sandton, dans la banlieue de Johannesburg. VOA