Burundi: cinq chefs d’Etat africains sur place pour retablir le dialogue entre la majorité, l’opposition et la societe civile
Qu’attendent les autorités burundaises de cette délégation ? Le ministre des relations extérieures et de la coopération, Alain Nyamitwe, s’est exprimé devant la presse. VOA
Burundi: la délégation de l’UA est à pied d’œuvre
L’offensive diplomatique se poursuit au Burundi. Après Ban Ki-moon mardi, cinq dirigeants africains sont sur place, à Bujumbura dépêchés par l’Union africaine. Les présidents sud-africain, mauritanien, sénégalais, gabonais et le Premier ministre éthiopien vont eux aussi tenter de relancer le dialogue politique alors que la crise s’enlise autour de la question du 3ème mandat du président Nkurunziza. RFI
Photoshop et faux documents : guerre de com’ sur les réseaux sociaux au Burundi
Le Burundi traverse depuis neuf mois une crise politique dont le pays peine à se sortir, et dans les rues, les violences sont régulières. Mais c’est sur un autre terrain qu’opposants et partisans du pouvoir se rendent coup pour coup : les réseaux sociaux sont inondés de tentatives de désinformation qui rivalisent de créativité. Les exemples de désinformation via les réseaux sociaux sont quasi-quotidiens au Burundi, et ce, depuis le début de la crise en avril 2015. Notre équipe a sélectionné quatre exemples récents qui montrent la diversité des méthodes utilisées par les différents camps, favorables aux autorités de Bujumbura ou dans l’opposition, pour faire passer leurs messages. France 24
180 soldats kenyans tués à el-Ade
L’armé kényane a rejeté les chiffres avancés par le chef de l’Etat somalien mais a également refusé de donner son propre bilan de l’attaque de la base el-Ade dans le sud de la Somalie De son côté, le groupe islamiste affirme avoir tué environ 100 soldats kenyans. Si le chiffre de 180 victimes est confirmé, ce serait l’attaque la plus meurtrière perpétrée par al-Shabab depuis la formation du groupe il y a presque 10 ans. Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a donné ce bilan lors d’une interview avec une télévision locale. Il se justifiait d’avoir assisté à une cérémonie de commémoration des soldats kenyans. Certains somaliens l’avaient accusé sur les réseaux sociaux de se préoccuper plus de la mort des kenyans que de ses propres citoyens. BBC
Libye : l’ONU accuse les acteurs du conflit d’abus pouvant constituer des « crimes de guerre »
Le constat est accablant. Dans un rapport d’enquête publié jeudi 25 février sur les abus commis en Libye entre 2014 et 2015, l’ONU affirme qu’« une multitude d’acteurs – étatiques et non étatiques – sont accusés de très graves violations et abus qui pourraient, dans certains cas, constituer des crimes de guerre », dont la torture, le viol et l’exécution de prisonniers. La situation s’est dramatiquement dégradée dans le pays. Il est aujourd’hui divisé entre deux autorités rivales – installées à Tobrouk (Est) et la capitale, Tripoli –, et déchiré par les violences entre factions armées. De son côté, le groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui contrôle la ville côtière de Syrte, profite de ce chaos pour étendre son influence. Le Monde
Libye: Tripoli annonce l’arrestation du chef de l’EI à Sabratha
En Libye, le gouvernement de Tripoli, gouvernement non reconnu par la communauté internationale, annonce l’arrestation de plusieurs membres de l’organisation Etat islamique, dont le chef de l’EI à Sabratha, ville située à 70km à l’ouest de la capitale, où une frappe américaine a tué plusieurs dizaines de combattants de l’EI la semaine dernière. Mardi soir, des combattants jihadistes y avaient pris possession du centre-ville quelques heures avant de se retirer. Ce jeudi le ministère de l’Intérieur de Tripoli, non reconnu par la communauté internationale annonce ces arrestations de combattants qui auraient eu lieu tout près de la capitale. RFI
Sénégal : appel à un non massif
Macky Sall a annoncé le 16 février lors d’une allocation télévisée que le passage du septennat au quinquennat prévu par la révision constitutionnelle s’appliquerait seulement à partir du prochain mandat présidentiel et qu’il irait en conséquence jusqu’au bout de son mandat actuel, en 2019, afin de se « conformer à la décision du Conseil constitutionnel ». Elu en 2012 pour sept ans au second tour de la présidentielle face à Abdoulaye Wade, M. Sall a saisi en janvier le Conseil constitutionnel de son projet de réforme de la Loi fondamentale prévoyant, conformément à sa promesse de campagne, une réduction immédiate du mandat du chef de l’Etat – le nombre de mandats étant limité à deux consécutivement. Le « Front du Non », mis en place mercredi par une douzaine d’organisations de la société civile et de partis politiques, « appelle le peuple à opposer un non vif, massif et décisif à la Constitution du président Macky Sall », a déclaré Cheikh Tidiane Dièye, un porte-parole de cette nouvelle coalition, lors d’une conférence de presse. BBC
Sahara occidental: le Maroc suspend ses relations avec l’Union européenne
Le Maroc met la pression sur l’Union européenne. Jeudi 25 février, le gouvernement a annoncé la rupture de tout contact avec les institutions de Bruxelles. C’est la conséquence d’un regain de tension entre Rabat et l’Europe datant du mois de décembre, après que la justice européenne avait annulé un accord de libre-échange conclu avec le Maroc. Cet accord incluait le Sahara occidental, cette ancienne colonie espagnole contrôlée par le Maroc mais revendiquée par les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. RFI
Naturalisation de Blaise Compaoré : un mauvais coup pour le CDP
L’ancien chef de l’Etat burkinabè est officiellement détenteur de la nationalité ivoirienne depuis le 17 novembre 2014. Mais la publication, à moins de deux moins des élections municipales au Burkina, du décret qui lui donne ce nouveau droit tombe au très mauvais moment pour son parti. Il sera difficile pour ses partisans de convaincre les Burkinabè des villes et des campagnes que cet homme-là n’a pas été égoïste sur ce coup. Compaoré n’est pas un homme d’affaires, qui prend un autre passeport juste pour faciliter ses transactions. Celui qui fut, une trentaine d’années, au cœur du jeu politique burkinabè a fait un choix qui n’a de parallèle que le renoncement à son Burkina Faso. Blaise Compaoré a lâché les siens, sans anticiper de ce qu’il adviendra d’eux après son acte. Et cette forme de trahison, c’est son parti qui va le payer cher dans les urnes. Le CDP a déjà fait les frais du putsch de septembre, en n’obtenant que 18 députés aux éléctions législatives de novembre 2015. Kamanews
Doutes sur l’authenticité de l’enregistrement qui trouble les relations entre Burkina Faso et Côte d’Ivoire
La diffusion, le 12 novembre 2015, sur les réseaux sociaux, de ces enregistrements téléphoniques – ou présentés comme tels – avait fait l’effet d’une bombe. On y entendait Guillaume Soro, la deuxième personnalité de l’Etat ivoirien en tant que président du Parlement, conseiller l’ancien ministre burkinabé des affaires étrangères de Blaise Compaoré, Djibrill Bassolé, sur la meilleure façon de sauver une tentative de coup d’Etat alors bien mal engagée. Le Monde
Mali: un Casque bleu tchadien tue deux de ses supérieurs à Kidal
Au Mali, un Casque bleu de nationalité tchadienne a ouvert le feu sur un haut gradé et un médecin tchadiens de la Mission de l’ONU jeudi 25 février à Kidal. Il a été arrêté dans la foulée. A Tessalit, c’est une dizaine de soldats tchadiens qui ont été mis aux arrêts. Deux affaires qui mettent en lumière le problème d’indiscipline qui règne au sein des troupes tchadiennes. Au sein des Casques bleus de la Mission de l’ONU au Mali, le contingent tchadien est considéré comme l’un des plus combattifs. Juste après l’intervention militaire française dans le nord du Mali en janvier 2013, ils ont affronté corps à corps les jihadistes dans les montagnes du Tigharghar dans la région de Kidal. Ils ont ensuite sécurisé plusieurs localités du nord du Mali. Leur présence rassure les populations. RFI
Minusma : qui sont ces Africains morts pour le Mali ?
En moins de trois ans, plus de 80 Casques bleus sont tombés au Mali, parmi eux, 68 Africains. C’est une des opérations onusiennes de maintien de la paix en cours les plus périlleuses. En moyenne, plus de deux Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont tués tous les mois depuis juillet 2013. À la mi-février encore, sept soldats nigériens de la Minusma ont été victimes d’une attaque djihadiste à Kidal, dans le nord-est du pays. À en croire les chiffres du département des opérations de maintien de la paix (DPKO), au moins 83 Casques bleus sont morts au Mali en seulement deux ans et sept mois. Et presque tous sont des soldats africains, les États du continent contribuant grandement aux troupes de la Minusma. Jeune Afrique
Niger : modernisation de l’islam
Au Niger, pays presqu’exclusivement musulman ( 98%, selon les chiffres du gouvernement), la religion s’est modernisée. VOA
Cote d’Ivoire: Bombardement camp militaire français de Bouaké – Onze ans après, l’onde de choc rattrape Paris
L’information a fait l’effet d’une bombe. Oui, l’effet d’une bombe comme celles qui ont touché ce jour 6 novembre 2004 le camp militaire français de Bouaké, dans le nord de la Côte d’Ivoire. Après onze ans d’instruction laborieuse et semée d’embûches, la justice française vient de demander le renvoi devant les tribunaux de trois anciens ministres de l’ex-président Jacques Chirac. Et pas des moindres. Sont ainsi visés : Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie et Michel Barnier, respectivement ministres de l’Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères au moment des faits. En effet, dans une ordonnance du 2 février et rendue récemment publique par des médias hexagonaux, la juge d’instruction Sabine Khéris les accuse d’entrave à l’action de la justice française. Pour mieux comprendre ce qui est reproché à ces trois personnalités de haut rang, remontons le cours du temps. En 2004, le nord de la Côte d’Ivoire est sous le contrôle d’une rébellion armée qui a échoué dans sa tentative de renverser le président Laurent Gbagbo en septembre 2002. allAfrica
Élection des gouverneurs en RDC : le camp Kabila confronté à une nouvelle fronde
Selon une requête adressée mardi à la Ceni, la Majorité présidentielle (MP), coalition au pouvoir en RD Congo, réclame le « retrait des candidatures des partis politiques et personnalités membres de la MP » qui n’ont pas obtenu « quitus de [leur] famille politique » pour se présenter à l’élection des gouverneurs dans les nouvelles provinces. La Majorité présidentielle (MP) semble s’acheminer vers une nouvelle crise en RD Congo. Après le départ de sept partis (G7) et de Moïse Katumbi, le dernier gouverneur de la province minière de l’ex-Katanga, la coalition au pouvoir semble être aux prises avec une nouvelle rébellion interne. Jeune Afrique
Présidentielle aux Comores: 19 des 25 andidats exigent un recomptage des voix
Dix-neuf des 25 candidats du premier tour de la présidentielle aux Comores ont contesté jeudi les résultats annoncés et exigé un recomptage des voix, menaçant d’entraver le second tour si leur demande n’était pas entendue. « Nous devons procéder à un nouveau recomptage des bulletins. Il n’y aura pas de second tour avant le recomptage des voix », a déclaré jeudi devant la presse Ibrahima Hissani, porte-parole des 19, dont fait partie l’un des trois candidats qualifiés pour le second tour, le colonel Azali Assoumani, ancien chef de l’Etat, arrivé en troisième position dimanche. TV5
Algérie: baisse de 70% des revenus pétroliers en deux ans
Les revenus pétroliers de l’Algérie ont baissé de 70% en moins de 2 ans. C’est ce qui ressort d’un message qu’Abdelaziz Bouteflika a adressé à la centrale syndicale UGTA, à l’occasion du double anniversaire de sa création en 1956 et de la nationalisation des hydrocarbures en 1971. Le président algérien a assuré dans le même message que son pays était en mesure de faire face à l’effondrement des prix du pétrole. Les hydrocarbures rapportent à l’Algérie 95% de ses revenus extérieurs et contribuent pour environ 60% au budget de l’Etat. C’est donc une pure économie de rente. RFI
Charm El-Cheikh, la perle du tourisme égyptien devenue « ville morte »
Amir Fathi tire nerveusement sur sa cigarette. Puis d’un geste vif, l’homme de 36 ans se cale dans son siège à l’entrée du magasin de souvenirs qu’il tient sur la petite rue Shark, dans la station balnéaire de Charm El-Cheikh. Dans un anglais approximatif, le marchand soupire de sa voix fluette : « Ce qu’il se passe ici est une vraie catastrophe. Nous n’avons plus rien et il y a peu de chances que cela s’arrange bientôt. » Amir Fathi est originaire de Louxor, sur la rive droite du Nil, à 300 kilomètres au sud de la station balnéaire égyptienne. A Louxor, il a laissé sa femme et ses deux jeunes enfants, qu’il retourne voir quatre fois par an. Il est venu installer sa boutique au bord de la mer Rouge, à l’époque où la ville attirait encore des touristes étrangers par charters entiers. Le Monde
L’internaute qui voulait vendre le maréchal Sissi sur eBay
Mercredi 24 février, Abdel Fattah al-Sissi, le maréchal devenu président, dévoilait un plan pour relancer l’économie égyptienne à vision 2030. Alors qu’il évoquait la diminution des aides provenant des pays du Golfe et les solutions pour éponger les pertes, le général devenu maréchal a déclaré : « Si je pouvais me vendre, je le ferais sans hésiter. » Dans la foulée, un utilisateur de eBay a décidé de vendre le président égyptien – ce général, docteur et philosophe – sur la plateforme d’e-commerce. Nouvel Obs