Revue de Presse du 25 septembre 2018

Amnesty International condamne les arrestations de masse en Éthiopie
Amnesty International a condamné les récentes arrestations de milliers de personnes à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. L’ONG indique que ces détentions « menacent une nouvelle ère de progrès dans le domaine des droits de l’homme » sous le Premier ministre Abiy Ahmed. Les autorités éthiopiennes affirment que la police a procédé à une vague d’arrestations à la suite des récentes violences ethniques entre les Oromos et d’autres groupes minoritaires qui ont fait des dizaines de morts dans la capitale et sa banlieue précisément à Burayu. L’AFP citant une source rapporte que 65 personnes ont été tuées dans ces violences. Au total, 3.200 personnes ont été arrêtées, a rapporté Fana Broadcasting Corporate, une entreprise de radiodiffusion affiliée à l’État. BBC

73e Assemblée générale de l’ONU: le pessimisme plane sur les dossiers africains
Les chefs d’Etat commencent à arriver ce lundi 24 septembre pour la 73e Assemblée générale des Nations Unies. Ils vont se succéder à la tribune à partir de mardi, avec l’ouverture du débat général. L’occasion pour eux de mener des séries de consultations bilatérales. La semaine commence ce lundi par « un sommet Nelson Mandela pour une paix globale ». Le président de la commission de l’Union africaine, le président sud-africain et même l’ex-femme du défunt prix Nobel, Graça Machel, devraient s’exprimer à l’ouverture. La déclaration finale, négociée depuis mai dernier, ne devrait se limiter qu’à une déclaration de bonne intention appelant les Etats membres « à redoubler d’efforts pour la paix ». Donc cette semaine, il sera question de la paix, des opérations de maintien de la paix et des crises qui secouent le continent. Mais en raison des divisions de vue entre les membres permanents du Conseil de sécurité, l’optimiste n’est pas de mise.  RFI

Elections en Afrique – les jeunes veulent le pouvoir… maintenant
Une nouvelle vague de politiciens a fait son entrée sur la scène africaine. Objectif affiché, défier la vieille garde afin de répondre aux idéaux des populations. Mais la tâche n’est pas toujours aisée. Selon les statisticiens, l’Afrique compte une population majoritairement jeune. Un paradoxe frappant avec la majeure partie de ses dirigeants dont la moyenne d‘âge est de 62 ans. Parmi eux, Paul Biya, qui brigue un septième mandat consécutif au Cameroun. Il est âgé de 85 ans. Son voisin équato-guinéen Teodoro Obiang, 75 ans, lui, dirige la Guinée équatoriale depuis 1979, tandis que son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika, âgé de 81 ans, est confiné dans une chaise roulante depuis cinq ans à la suite d’un accident cardio-vasculaire. L’année prochaine, il compte pourtant briguer un autre mandat. Africa News

Élection présidentielle au Cameroun : une campagne qui fait déjà polémique
La campagne pour l’élection présidentielle camerounaise a été lancée samedi 22 septembre. Huit candidats affrontent Paul Biya, le président sortant au pouvoir depuis 36 ans. À deux semaines du scrutin, la campagne comporte déjà son lot de polémiques. La campagne pour l’élection présidentielle camerounaise du 7 octobre a officiellement été lancée samedi 22 septembre. Une première journée de campagne marquée par la tenue des meetings des trois principaux candidats de l’opposition : Akere Muna (FPD), Joshua Osih (SDF) et Maurice Kamto (MRC). Ce dernier a néanmoins dû braver une interdiction des autorités locales pour s’adresser à ses soutiens dans le quartier de Bonabéri, à Douala. France 24

Burkina Faso: 3 gendarmes tués après l’enlèvement de 3 personnes
Trois gendarmes burkinabé ont été tués dimanche dans un accrochage avec des individus armés près de Inata, dans le nord du Burkina Faso où trois employés d’une mine d’or -un Indien, un Sud-Africain, un Burkinabé- ont été enlevés, selon deux sources sécuritaires. « Trois corps de gendarmes ont été retrouvés lundi matin à Tongomael », localité située à une trentaine de kilomètres d’Inata, a indiqué une source sécuritaire à Djibo (Nord). « Les victimes faisaient partie d’une équipe déployée pour le ratissage après l’enlèvement des trois travailleurs de la mine d’or d’Inata », a ajouté cette source. Après les échanges de tirs qui « ont duré de 15h à 17h », les trois gendarmes n’avaient pas rejoint leur base et les recherches ont permis de retrouver leurs corps sans vie ce matin, a expliqué cette source.  BFMTV

Dr Evan Atar lauréat du Prix Nansen
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a nommé le chirurgien sud-soudanais Dr Evan Atar comme lauréat du Prix Nansen pour les réfugiés. Dr Atar dirige le seul hôpital opérationnel de la région de Bunj dans le nord-est du Soudan du Sud. L’installation dessert près de 250.000 personnes. « Grâce à ses efforts inlassables, des milliers de vies ont été sauvées et d’innombrables hommes, femmes et enfants se sont vu offrir une nouvelle chance de construire leur avenir », a déclaré Filippo Grandi, le haut-commissaire aux réfugiés dans un communiqué. Originaire de Torit, une ville du Soudan du Sud, le Dr Atar a étudié la médecine à Khartoum, au Soudan, avant de pratiquer en Egypte. BBC

Manifestation contre la crise constitutionnelle en Guinée
Les acteurs de la société civile guinéenne, des militants et sympathisants de l’opposition accompagnés de syndicats, de juristes et de leaders d’opinion se sont réunis lundi à Conakry pour remettre en cause le gouvernement concernant les défis auxquels fait face le pays. Sur l’invitation de la Cellule Balai citoyen, cette mobilisation de plusieurs centaines de personnes a visé notamment à initier une grande manifestation publique pour empêcher le projet de destitution de Kéléfa Sall, le président de la Cour constitutionnelle. Pour plusieurs observateurs, l’adoption par les huit conseillers de la Cour constitutionnelle d’une motion de défiance le 9 septembre dernier pour démettre le président de ses fonctions parait inappropriée au regard des lois constitutionnelles de Guinée. BBC

Côte d’Ivoire: «La France avait une volonté très ferme d’en finir avec le régime Gbagbo»
« Pendant les années Gbagbo, la France n’est pas intervenue en Côte d’Ivoire pour résoudre la crise, mais au contraire pour l’aggraver ». C’est en substance la thèse de Raphaël Granvaud et de David Mauger, de l’association Survie, qui publie l’ouvrage Un pompier pyromane aux éditions Agone. Une semaine avant la reprise des audiences du procès Gbagbo devant la CPI, le 1er octobre, Raphaël Granvaud répond aux questions de Christophe Boisbouvier.  RFI

Togo: avancée sur le dialogue entre opposition et gouvernement
Le comité de suivi de la Cédéao s’est réuni, ce dimanche, avec les protagonistes de la crise togolaise. Plusieurs points d’achoppement ont été levés et les deux protagonistes ont estimé qu’il y a eu des avancées. Une demi-journée de travail à huis clos et les tensions sont redescendues de part et d’autre. Au finish, le processus électoral va se poursuivre, comme l’explique Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique et point focal du gouvernement au dialogue : « Vous avez suivi le communiqué et la satisfaction de toutes les parties par rapport aux mesures prises par le gouvernement. Le processus électoral va se poursuivre également dans un élan d’inclusion et de participation plus grande de toutes les parties prenantes ».  RFI

RDC: situation humanitaire critique pour les déplacés du Tanganyika
Gros plan sur la situation humanitaire dans la province du Tanganyika en RDC. Fin août, les autorités ont vidé et détruit coup sur coup trois des treize sites officiellement recensés comme accueillants des déplacés aux alentours de Kalemie du chef-lieu de la province. Près de 24 000 déplacés sont concernés sur 86 000. Les autorités parlent de « retours volontaires ». La société civile, parle, elle de retours forcés. Une partie de ces déplacés sans que l’on sache exactement combien se retrouvent livrés à eux-mêmes, quand d’autres déplorent la « brutalité » de la méthode employée. RFI

Un nouveau bilan annonce 21 morts dans une tuerie à Beni en RDC
L’armée congolaise a donné un nouveau bilan de 21 morts et lancé une enquête sur une tuerie à Beni (est) attribuée au « terrorisme » du groupe armé d’origine ougandaise Allied démocratic force (ADF). « Le parquet militaire a ouvert une information judiciaire sur l’attaque meurtrière lancée par le groupe islamiste ADF contre la population civile de Beni ayant causé la mort de 17 civils et 4 militaires », a déclaré à l’AFP le colonel Kumbu Ngoma, substitut de l’auditeur supérieur militaire du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Un précédent bilan faisait état dimanche soir de 18 morts – 14 civils et quatre militaires. VOA

Deux civils abattus à Buea dans le Cameroun anglophone
Deux civils ont été abattus lundi à Buea, capitale du Sud-Ouest, l’une des deux régions anglophones du Cameroun en proie à un conflit entre forces de l’ordre et séparatistes. « Les militaires ont tué deux personnes ce jour (lundi) à Buea », selon un premier témoin joint par téléphone de Douala. Les victimes se trouvaient près de la route, au lieu-dit Street Two Soppo, lorsque des militaires ont tiré sur eux. Selon lui, la première victime est un chauffeur de taxi, la seconde un boutiquier. Selon un autre habitant de Buea, « deux jeunes ont été tués par des militaires. Mon frère qui vit là où ça s’est passé a vu les militaires partir après les avoir tués ». Des tirs ont aussi été entendus lundi matin à Molyko, le quartier estudiantin de Buea.  VOA

Mali: libération de douze militants de l’opposition
Douze militants de l’opposition malienne, dont quatre femmes, interpellés vendredi lors d’une manifestation non autorisée, ont été libérés dimanche et lundi, a-t-on appris de sources concordantes. « Huit des militants de l’opposition interpellés le 21 septembre ont été libérés dimanche, et quatre femmes ont été libérées lundi », a déclaré à l’AFP Me Demba Diallo, un de leurs avocats, par ailleurs membre de l’Union pour la république et la démocratie (URD, opposition), parti du chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé. Une source judiciaire a confirmé la libération de ces 12 personnes, arrêtées lors de la manifestation contre la réélection du président Ibrahim Boubacar Keïta face à M. Cissé. Selon l’avocat, six autres militants de l’opposition sont toujours en détention. « Le procureur veut voir leur procès-verbal avant de se prononcer », a précisé Me Diallo.  Slate

Lybie : Paris réclame des sanctions contre les opposants aux élections
Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, la France hausse le ton contre les milices qui empêchent la Lybie d’avancer vers des élections. Il faut « nous montrer plus durs à l’égard de ceux qui souhaitent imposer le statu quo à leur seul bénéfice », a averti le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU à New York. De violents affrontements entre milices se sont déroulés fin août-début septembre à Tripoli, faisant au moins 115 morts. Malgré un accord de cessez-le-feu conclu le 4 septembre sous l’égide de l’ONU, de nouveaux combats ont eu lieu depuis. « Les sanctions prises récemment par le Conseil de sécurité contre un certain nombre de trafiquants doivent être suivies d’autres sanctions, je pense en particulier aux miliciens qui menacent Tripoli », a-t-il ajouté devant des médias. Le ministre français a réuni dans la foulée ses homologues des pays voisins (Algérie, Tunisie, Egypte, Niger et Tchad), ainsi que des représentants de l’Italie et des pays membres permanents du Conseil de sécurité, afin d’obtenir un soutien en ce sens. Le Point

Angola : le fils de l’ex-président dos Santos placé en détention provisoire
José Filomeno dos Santos, ancien président du fonds souverain angolais et fils de l’ex-président angolais Jose Eduardo dos Santos, a été placé en détention provisoire lundi 24 septembre dans le cadre d’une affaire de détournement de fonds portant sur 1,5 milliard de dollars. José Filomeno dos Santos, surnommé Zénu, a été incarcéré, a annoncé le procureur général Alvaro Da Silva Joao dans un communiqué. « En raison de la complexité et de la gravité des faits et afin de garantir l’efficacité de l’enquête (…), le ministère public a décidé d’appliquer aux accusés une mesure de détention préventive », écrit le magistrat. « Les éléments de preuve rassemblés dans le dossier constituent des preuves suffisantes que les accusés se sont engagés dans des activités de corruption », a-t-il ajouté. Jeune Afrique

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi promet des élections pour 2019
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a promis que les élections auraient lieu en décembre 2019, lors d’un entretien diffusé lundi à la télévision au cours duquel il a également annoncé la fin de l’alliance avec le parti d’inspiration islamiste Ennahdha. Après des demandes de report des scrutins législatif et présidentiel prévus en 2019, qui risquent de redessiner la carte politique en Tunisie, le président a assuré: « Les élections se tiendront à temps (…) en décembre 2019 ». Il a appelé à une modification de la Constitution, estimant que le partage de pouvoir entre le président et le Premier ministre n’était pas satisfaisant, tout en assurant qu’elle ne rentrerait en vigueur qu’au prochain mandat. « Depuis la semaine dernière, nous avons décidé de nous séparer, à la demande de Ennahdha », a souligné M. Caïd Essebsi, qui s’exprimait alors que l’appareil étatique est paralysé depuis des mois par une lutte fratricide au sein de son parti. TV5

L’Aquarius demande à accoster en France, Paris préfère une « solution européenne »
Bientôt privé de pavillon, le navire humanitaire Aquarius était lundi « en route vers Marseille » après avoir demandé « à titre exceptionnel » à la France de pouvoir y débarquer les 58 migrants secourus à son bord. Mais Paris y semblait peu favorable, évoquant plutôt une « solution européenne ». « Aujourd’hui, nous faisons la demande solennelle et officielle aux autorités françaises » de donner, « de manière humanitaire, l’autorisation de débarquer » les rescapés, parmi lesquels 17 femmes et 18 mineurs, a indiqué le directeur des opérations de SOS Méditerranée, Frédéric Penard. Il est pour l’instant impossible de prévoir « quand le navire arrivera » sur les côtes françaises, a souligné M. Penard lors d’une conférence de presse à Paris, l’Aquarius étant « toujours susceptible d’être mobilisé » pour une opération de sauvetage. AFP