Revue de Presse du 25 octobre 2018

Éthiopie : Sahle-Work Zewde, première femme présidente du pays
L‘Éthiopie aura bientôt une femme présidente du pays, annoncent des médias locaux. Une grande première dans ce pays qui jure désormais sur la parité. D’après des médias éthiopiens, c’est demain jeudi 25 octobre que Mulatu Teshome devrait démissionner de son poste de président de la République. Et selon les mêmes sources, c’est une femme que le Parlement devrait élire à la magistrature suprême. Il s’agit de Sahle-Work Zewde, diplomate et représentante de l‘Éthiopie aux Nations unies, poste dont elle a déjà démissionné. Née en 1950 à Addis-Abeba, Sahle-Work Zewde est diplomate de carrière. Elle s’apprête à entrer dans l’histoire comme la première femme à accéder à la magistrature suprême. Africa News

Éthiopie : le Premier ministre Abiy Ahmed frappe encore
Les conflits dans le bassin de l’Ogaden vont-ils cesser ? C’est en tout cas l’objectif de l’accord signé entre le gouvernement éthiopien et le Front national de libération de l’Ogaden (ONLF). Dimanche soir, à Asmara, capitale de l’Érythrée, le ministre éthiopien des Affaires étrangères Workneh Gebeyehu et le vice-président de la région Somali Mustafa Omer se sont engagés, avec des représentants de l’ONLF, à faire taire un conflit vieux de 34 ans. Plus précisément, l’ONLF promet de poursuivre ses objectifs politiques, mais de manière pacifique. Le gouvernement a annoncé, quant à lui, respecter les droits du mouvement. Le Point

Au moins 40 morts dans des combats dans le nord de la Somalie
Au moins 40 personnes ont été tuées depuis mardi dans des combats interclaniques dans le nord de la Somalie, un bilan très élevé dans une région pourtant habituée à de telles violences, selon des notables locaux et une source administrative. Ces affrontements ont commencé mardi autour de villages isolés de la région de Sool, revendiquée par la république autoproclamée du Somaliland et l’État semi-autonome du Puntland, entre sous-groupes du clan des Darod. « Nous appelons à un cessez-le-feu entre ces clans frères. C’est une situation grave, nous avons plus de 40 tués depuis hier (mardi) et près de 100 blessés », a déclaré à l’AFP Ismail Yasin, un notable de la région. VOA

Des affrontements ont fait 17 morts au Cameroun
Au Cameroun, la situation sécuritaire se dégrade dans les régions anglophones. Au moins 17 morts, dont deux soldats ont été enregistrés mardi suite à des affrontements entre l’armée et des séparatistes. Les affrontements ont eu lieu à Ndu dans le Nord-Ouest du pays. A l’issue de cette opération 8 otages ont été libérés et des armes saisies selon une source militaire. Deux jours avant, 8 présumés séparatistes avaient été tués par l’armée à Baba, le village de Ni John Fru Ndi après l’enlèvement de sa sœur et l’incendie de sa résidence. BBC

Réélection de Biya au Cameroun: pourquoi l’Elysée n’a pas encore réagi?
Les réactions internationales se multiplient depuis lundi soir à la suite de la réélection de Paul Biya au Cameroun. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont publié un communiqué ; la France, elle, l’a fait hier mardi en fin de journée, mais seulement via le Quai d’Orsay. Il n’y a pas, pour l’instant, de réaction officielle de la part de l’Elysée. Et, selon nos informations, il n’est pas pour l’heure prévu qu’Emmanuel Macron appelle Paul Biya, comme cela est de coutume. Une simple lettre de félicitations lui sera prochainement envoyée.  RFI

Pourparlers de paix sans le gouvernement burundais
Le régime de Pierre Nkurunziza ne sera pas présent à Arusha. Une nouvelle série de pourparlers de paix visant à mettre fin à une crise politique au Burundi commence aujourd’hui, mais le gouvernement affirme qu’il n’y participera pas. Les pourparlers dans la ville tanzanienne d’Arusha sont destinés à apaiser les profondes divisions qui sont apparues après que le président Pierre Nkurunziza a entamé un troisième mandat controversé en 2015. La répression des manifestations de l’opposition a fait plus d’un millier de morts et un coup d’État a échoué la même année. BBC

L’opposition « suspend » sa participation aux négociations au Mozambique
Le principal parti d’opposition au Mozambique, la Renamo, qui accuse le pouvoir de lui avoir « volé » la victoire dans cinq municipalités lors des élections du 10 octobre, a prévenu mercredi que « les négociations de paix étaient suspendues ». « Les négociations de paix sont suspendues. Notre priorité est de gérer le conflit électoral. Maintenant, nous nous battons pour obtenir les cinq villes qu’on nous a volées », a déclaré le porte-parole de la Renamo, Andre Magibire. L’opposition a déposé un recours en annulation devant la justice. « La reprise des pourparlers de paix dépend de ce que va dire la Cour constitutionnelle », a ajouté M. Magibire à la presse à Maputo.  VOA

En Algérie, imbroglio à la tête de l’Assemblée
En Algérie, le député du parti du Front de libération national (FLN), Mouad Bouchareb, a été élu ce mercredi président de l’Assemblée populaire nationale en remplacement de Saïd Bouhadja. Mais l’opposition a boycotté la séance d’aujourd’hui, considérant cette élection comme illégale, tout comme le président sortant. Mouad Bouchareb a été élu nouveau président de l’Assemblée populaire nationale lors d’un vote à main levée en séance plénière. Il était l’unique candidat à ce poste. En plus de son parti, le FLN, il était également soutenu par les 100 députés du Rassemblement national démocratique (RND), le parti du Premier ministre Ahmed Ouyahya, ainsi que trois autres formations de la majorité présidentielle.  RFI

Burkina Faso: couvre-feu à Djibo après l’attaque contre la gendarmerie
Au Burkina Faso, les autorités ont instauré un couvre-feu depuis mardi soir 23 octobre dans le département de Djibo, dans la province du Soum, après l’attaque de la brigade de gendarmerie le 18 octobre dernier. C’est à travers les réseaux sociaux que les habitants de Djibo ont découvert pour la plupart la mesure instaurant un couvre-feu. L’arrêté signé par le haut-commissaire de la province du Soum instaure un couvre-feu de 20h à 6h jusqu’à nouvel ordre dans le département de Djibo. Il a pris effet mardi soir. Sur les véritables raisons de cette mesure, rien ne filtre. « Pour des raisons de sécurité. C’est ce qu’on peut dire pour le moment. C’est très compliqué », reconnaît une autorité administrative. RFI

L’ONU s’inquiète des attaques de Boko Haram
Le groupe islamiste reste très actif en dépit de la guerre que lui livre l’armée nigériane. Les Nations Unies se disent gravement préoccupées par une série d’attaques perpétrées par le groupe djihadiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, qui auraient fait près de 40 morts ces derniers jours. Le coordinateur humanitaire de l’ONU au Nigeria, Edward Kallon, a appelé le gouvernement et les forces de sécurité à faire davantage pour protéger les communautés. M. Kallon a également exhorté les autorités nigérianes et notamment celles de l’État de Kaduna à enquêter sur les affrontements de la semaine dernière dans la région de Kasuwan Magani qui ont fait plus de 50 morts. BBC

En Guinée, l’opposition accuse le pouvoir d’avoir voulu « assassiner » son chef
L’opposition guinéenne a dénoncé mercredi une « tentative d’assassinat » ayant visé la veille son chef de file, Cellou Dalein Diallo, mettant en cause le régime du président Alpha Condé dans un climat de contestation sociale et politique persistant. Des heurts entre manifestants réclamant « toute la vérité » et forces de l’ordre ont éclaté mercredi dans deux villes du centre du pays, Dalaba, où des barricades ont été dressées, et Labé, fief de l’opposition, où de jeunes manifestants ont attaqué les symboles de l’Etat et brûlé des pneus. Selon un médecin de Labé, au moins 30 personnes ont été blessées. Ancien Premier ministre et principal opposant à Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo se rendait mardi à une manifestation interdite pour protester contre la violation par le pouvoir, selon l’opposition, d’un accord conclu en août sur l’installation des élus locaux après le scrutin contesté du 4 février.  TV5

Liberia: Weah annonce la gratuité pour le premier cycle universitaire 
Le président du Liberia, George Weah, a déclaré mercredi « libres de droits d’inscription » l’ensemble des universités publiques de ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest pour les étudiants du premier cycle. « Au nom du peuple libérien et de mon gouvernement, je déclare libre de droits d’inscription l’Université du Liberia pour les étudiants du premier cycle, ainsi que pour ceux de toutes les autres universités publiques au Liberia », a déclaré l’ex-star du football lors d’une cérémonie sur le principal campus de l’Université du Liberia à Monrovia. Au pouvoir depuis janvier, l’ancien attaquant du PSG et du Milan AC a expliqué avoir pris cette décision après avoir été alerté par les dirigeants de l’université sur les difficultés rencontrées par les étudiants, notamment en raison de la chute du dollar libérien face au dollar américain, les deux monnaies légales dans le pays.  TV5

Affaire Khashoggi: le soutien sans faille de l’Egypte à son allié saoudien 
Avec les Emirats arabes unis, l’Egypte est le plus grand allié de l’Arabie saoudite. Riyad a volé au secours de l’économie égyptienne, en grave crise, quand le président Abdel Fattah al-Sissi a pris le pouvoir. Le royaume saoudien a également participé au financement des gros contrats d’armement conclus par l’Egypte, notamment avec la France.  RFI