Kenya : malgré le boycott de l’opposition, l’élection présidentielle maintenue
L’élection présidentielle au Kenya, organisée à la suite de l’invalidation de la réélection en août du président sortant, Uhuru Kenyatta, se tiendra bien jeudi 26 octobre. Mais le scrutin, boycotté par l’opposition, pourrait plonger le pays dans une période de forte instabilité. Riche en rebondissements, la saga de la présidentielle 2017 a fait mercredi un rapide détour par la Cour suprême, celle-là même qui avait pris la décision, historique sur le continent, d’invalider une élection « ni transparente, ni vérifiable ». Mais en moins de cinq minutes, le président de la plus haute juridiction du pays, David Maraga, a douché les espoirs de ceux qui souhaitaient un report de l’élection afin de laisser le temps à la Commission électorale (IEBC) de se réformer et de convaincre le leader de l’opposition, Raila Odinga, 72 ans, de revenir dans le jeu. Le Monde
Kenya: à la veille du nouveau scrutin, tensions et incertitude à leur paroxysme
Ce mercredi 25 octobre, veille de la présidentielle bis organisée après l’annulation de celle du mois d’août, a été déclaré férié. L’opposition refuse de participer et manifeste dans la rue. Le pouvoir veut que le scrutin se tienne comme prévu jeudi. Au milieu, la Cour constitutionnelle est sous forte pression et reconnaît qu’il lui sera difficile d’organiser un vote crédible. Le pays est désormais dans le flou et difficile de savoir ce qui va se passer. RFI
Maroc: trois ministres limogés un an après le début de la contestation du Rif
Trois ministres ont été écartés par le roi du Maroc en raison du retard pris par le programme de développement de la ville d’Al Hoceïma, épicentre du mouvement de contestation de la région du Rif. Un audit pointant les défaillances dans sa mise en œuvre de ce programme a été remis mardi 24 octobre à Mohammed VI par le président de la Cour des comptes. C’est dans ce contexte que comparaissaient à Casablanca, Nasser Zefzafi, 39 ans, devenu au fil des grandes manifestations qui ont agité la ville d’Al Hoceïma le meneur de cette colère populaire, et une trentaine de prévenus. RFI
Sahara occidental : la RASD n’est pas la bienvenue au sommet UA-UE d’Abidjan
La participation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) au 5ème sommet UE-Afrique qui se tiendra le 29 et 30 novembre prochain à Abidjan en Côte-d’Ivoire est en suspens. La Côte d’Ivoire n’a pas invité la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à participer au sommet UA-UE prévu les 29 et 30 novembre à Abidjan. « Nous ne reconnaissons pas cet État et en avons informé le président de la Commission africaine, confie un officiel ivoirien. Nous finançons cette rencontre et y convions qui nous voulons. » La Côte d’Ivoire refuse de servir de cadre à une bataille entre Marocains et Sahraouis, comme ce fut le cas lors du sommet arabo-africain de Malabo en novembre 2016 ou lors de celui de Maputo (entre le Japon et l’Afrique), en août. Réuni en session extraordinaire le 16 octobre à Addis-Abeba, le conseil exécutif de l’UA a réaffirmé, dans une ambiance tendue, le droit de tous les États membres à prendre part à cet événement. Jeune Afrique
Le secrétaire général de l’ONU au coeur du chaos centrafricain
Premier temps fort de sa visite en Centrafrique, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres se rend mercredi à Bangassou, ville sous la coupe des miliciens dans le sud-est du pays, une région où les Casques bleus s’efforcent de prévenir affrontements entre groupes armés et massacres de civils. L’avion du patron de l’ONU a atterri à midi (11 heures GMT) à Bangassou, à 700 km à l’est de la capitale, où il a été accueilli avec sa délégation par le préfet fraichement nommé Auguste Sillo. Les 35.000 habitants de cette ville à majorité chrétienne, frontalière de la RD Congo, vivent depuis mai sous le joug des miliciens antibalaka, prétendant défendre la minorité chrétienne, contre les groupes armés peuls et musulmans actifs dans les localités environnantes. VOA
RDC : pourquoi Joseph Kabila veut dompter la Cour constitutionnelle
C’est un vieux projet qui refait surface. En fait, à en croire plusieurs observateurs, c’est depuis l’année dernière que le pouvoir de Joseph Kabila a décidé d’en découdre avec l’indocile Cour constitutionnelle de la RDC. Mi-octobre 2016, la haute juridiction s’était en effet taillé une réputation de rebelle lorsque quatre des neuf juges qui la composent ne s’étaient pas présentés à l’audience – pourtant importante pour le régime en place – qui devait autoriser, ou non, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à organiser les élections au-delà des délais constitutionnels. Sous pression, cinq juges avaient alors siégé en violation de la loi qui voudrait que la Cour constitutionnelle ne délibère « valablement » qu’en « présence de tous ses membres, sauf empêchement temporaire de deux d’entre eux au plus dûment constaté par les autres membres ». « Ce fut un camouflet pour le chef de l’État, il n’a jamais digéré cet affront », confie un proche du président Joseph Kabila. Jeune Afrique
Lubumbashi: les militants de Tshisekedi libérés
Les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), arrêtés dimanche à Lubumbashi, ont été libérés. Ils avaient été arrêtés en marge de la visite de Félix Tshisékédi à Lubumbashi. Le chef de la police du Haut-Katanga a déclaré qu’ils ont été libérés mardi. La délégation de l’Union européenne et les chefs des missions diplomatiques des Etats-Unis, de la Suisse et du Canada avaient appelé à leur libération. Le chef de file de l’UDPS avait exigé la libération de ses 57 militants. Les forces de l’ordre ont empêché les militants de l’UDPS d’aller l’accueillir lundi leur leader à l’aéroport de Lubumbashi. BBC
Deux soldats tués lors d’une attaque dans le nord du Mali
Deux soldats maliens ont été tués et un blessé dans la nuit de mardi à mercredi dans le nord du Mali lors d’une attaque « terroriste », a annoncé mercredi le ministère malien des Forces armées. « Le village de Soumpi, situé à une vingtaine de km de (la ville de) Niafunké (nord), a subi le passage des terroristes aux environs de minuit », affirme le ministère sur son site d’information. « Le bilan côté FAMa (Forces armées maliennes) est de deux morts, un blessé et deux à trois véhicules perdus », poursuit le ministère selon lequel « le renfort est déjà sur place ». Cette attaque survient après la visite dimanche des ambassadeurs des 15 pays siégeant au Conseil de sécurité de l’ONU du poste de commandement de la force antijihadiste du G5 Sahel à Sévaré, ville dans le nord du Mali. VOA
Cameroun anglophone : la diplomatie américaine vigilante
La représentante permanente des États-Unis aux Nations unies, Nikki Haley, va-t-elle se saisir du dossier de la crise anglophone au Cameroun ? Selon nos sources, la diplomate s’est dite « ouverte à la réflexion » après que 24 élus de l’État de New York à la Chambre des représentants l’ont interpellée par courrier le 17 octobre. Une demande portée par le Cameroon American Council Alertés par l’association Cameroon American Council, dirigée par Sylvie Bello, ces élus – 18 démocrates et 6 républicains –, inquiets de la « détérioration des conditions de vie de la minorité anglophone », ont réclamé à la diplomatie américaine un communiqué destiné à la diaspora camerounaise. Jeune Afrique
Côte d’Ivoire : à Niamey, Alassane Ouattara assure qu’il « n’y a pas de crise » entre lui et Guillaume Soro
« Le président de l’Assemblée est un jeune homme que j’ai proposé à mon parti pour [ce poste, nldr], il ne saurait y avoir de crise entre le président de l’Assemblée et moi-même. Au moment où il a pris fonction, j’étais encore le président du Rassemblement des républicains (RDR) dont il fait parti jusqu’à nouvel ordre. Donc il n’y a pas de crise », a déclaré Alassane Dramane Ouattara (ADO), mardi 24 octobre. Le chef de l’État ivoirien est également revenu sur l’affaire Soul to Soul, le chef du protocole de Guillaume Soro, placé sous mandat de dépôt le 9 octobre. « Vous parlez d’arrestation. Il n’y a pas d’arrestation. Il y a une personne qui a été mis sous mandat de dépôt en attendant que le jugement se fasse parce que les enquêteurs ont trouvé six tonnes d’armes dans [sa] résidence, a-t-il rappelé. Ce n’est pas normal. La Côte d’Ivoire est un État de droit et la loi s’applique à tous les citoyens sans exception. Mais la justice fera son travail », a poursuivi ADO. Jeune Afrique
Tchad: dix morts dans des affrontements entre orpailleurs et habitants
Dix personnes sont mortes dans des affrontements qui ont opposé dans la nuit de lundi à mardi des orpailleurs dans le Tibesti, massif montagneux dans le nord du Tchad, a appris mercredi l’AFP auprès d’une source sécuritaire. « Des habitants autochtones de la région ont demandé aux orpailleurs allogènes de quitter la zone. Il s’en est suivi une bagarre et les allogènes ont tué trois autochtones », a expliqué à l’AFP cette même source, qui a requis l’anonymat. « Les habitants ont tendu une embuscade aux orpailleurs qui ont quitté la zone (…), au cours des affrontements sept chercheurs d’or ont été tués alors que d’autres prenaient la fuite », a indiqué la source sécuritaire. TV5
Macron fait profil bas sur les droits humains en Egypte
S’il a rappelé « la nécessité impérative de mener la lutte contre le terrorisme dans le respect de l’Etat de droit », le président Emmanuel Macron est resté plus que mesuré dans ses propos à l’issue du déjeuner de travail, mardi 24 octobre à l’Elysée, avec son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, insistant surtout sur le « combat commun » contre le djihadisme. « De la même façon que je n’accepte qu’aucun autre dirigeant ne me donne des leçons sur la manière de gouverner mon pays (…), je crois à la souveraineté des Etats », a déclaré le président français, appelant à « ne pas donner des leçons hors de tout contexte ». Les déclarations de M. Macron, dont c’était la première rencontre avec M. Sissi, étaient d’autant plus attendues que les ONG de défense des droits humains comme Human Rights Watch, Amnesty International, la Fédération internationale des droits de l’homme ou Reporters sans frontières dénoncent « la pire crise des droits humains depuis des décennies en Egypte ». On dénombre 60 000 prisonniers politiques et la répression vise aussi les libéraux, la gauche, les homosexuels. Le Monde
Namibie : Windhoek rejette les accusations de l’Onu
La Namibie a rejeté mardi les accusations des Nations-Unies concernant ses relations avec la Corée du Nord, en particulier la coopération militaire. Un rapport de l’Onu affirme que «la Namibie ne respecte pas les sanctions internationales infligées au régime de Pyongyang». Les enquêteurs de l’Onu soutiennent que la Namibie a apparemment poussé assez loin la coopération avec le régime de Kim Jung Un. Pyongyang y aurait construit une usine de munitions et un centre de formation militaire. Windhoek a dépensé, depuis 2002 près de 100 millions de dollars pour la réalisation de projets nord-coréens d’après le Washington Post. BBC