Kenya : plus de 2700 condamnés à mort graciés
Le président kényan Uhuru Kenyatta a commué ce lundi les peines de plus de 2700 condamnés à mort en prison à perpétuité. Uhuru Kenyatta a également gracié 102 condamnés qui purgeaient de longues peines de prison. Il a signé les documents commuant ces peines durant une cérémonie en sa résidence officielle. Un geste salué par Amnesty internationale qui a exhorté le Kenya à officiellement abolir la peine de mort. Dans un communiqué, Muthoni Wanyeki, directeur régional d’Amnesty Internationale, indique que « la décision de commuer les peines de mort rapproche le Kenya des pays qui ont aboli cette forme cruelle et inhumaine de châtiment ». BBC
Attaque au camion piégé des shebab contre un camp de l’Amisom en Somalie
Selon ces sources, des tirs nourris ont suivi l’explosion. Mais il n’était pas immédiatement possible de déterminer si des hommes armés avaient mené ou non un assaut contre le camp tenu par les Djiboutiens. Les shebab ont revendiqué via le site internet de leur station, Radio Andalus, cette attaque sur Beledweyne, capitale de la province d’Hiran, à 300 km au nord de Mogadiscio. « Il y a eu une attaque suicide visant le camp militaire djiboutien dans l’ouest de Beledweyne. Nous n’avons pas plus de détails pour l’instant, mais les informations dont nous disposons indiquent qu’un kamikaze a frappé le camp avec un véhicule rempli d’explosifs », a déclaré par téléphone à l’AFP un responsable sécuritaire local, Abdullah Ibrahim. VOA
Au Kenya, le retour des djihadistes de Somalie inquiète
Un manguier, deux piquets de bois et un petit monticule de terre. C’est tout ce qu’il reste d’un Chabab kényan. Ali Salim est mort à la fin juin sous les balles de la police. Ses grands-parents, Omar et Mwanapili, l’ont enterré discrètement à quelques pas de la maison familiale au village de Mwaluphamba, dans le sud du pays. Pas assez loin pour chasser les mauvais souvenirs. « On ne comprend pas, hésite le digne grand-père, les doigts perdus dans sa barbe blanche. Il n’avait que 29 ans, on l’hébergeait. On pensait qu’il était enseignant dans une école islamique du coin. Parfois, c’est vrai, il disparaissait… puis revenait. Comment pouvait-on deviner qu’il partait en Somalie ? » Le Monde
Un rapport novateur sur les motivations des jeunes jihadistes au Mali
Un rapport de l’Institut d’étude et de sécurité basé à Dakar a publié un rapport qui s’interroge sur les motivations des jeunes jihadistes au Mali. Sont-ils guidés par la foi ou par les circonstances ? Voilà la question que pose le rapport assez novateur car les auteurs ont interrogé un vaste panel, notamment des présumés jihadistes en prison. La particularité de cette étude est que parmi toutes les personnes interrogées, 19 l’ont été en prison. Ce sont des jihadistes présumés, incarcérés au Mali. Le gouvernement a donné son accord aux enquêteurs de l’Institut d’étude et de sécurité pour qu’ils puissent les questionner. RFI
Éthiopie, le paradoxe africain
Depuis les années 2000, l’Éthiopie résonne de métaphores apologiques. « Miracle africain », « nouvel eldorado », « Far East ». Avec une croissance économique à deux chiffres, le pays a vite renvoyé aux oubliettes les images de famines et de guerres civiles qui l’accompagnaient régulièrement. C’est que les investisseurs étrangers et les membres de la diaspora ont perçu son potentiel et ont contribué à le mettre en valeur. Oui, l’Éthiopie était bien sous les projecteurs. Le Point
Simone Gbagbo a refusé de comparaître à son procès
Simone Gbagbo, l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, a refusé mardi de comparaître à son procès à Abidjan pour crimes contre l’humanité sur le conseil de ses avocats qui avaient annoncé la veille qu’ils suspendaient leur participation en raison de l’impossibilité de faire témoigner certaines personnalités. « Ce matin quand j’ai envoyé les agents de sécurité la quérir, elle leur a fait dire qu’elle ne pouvait pas venir, en conformité avec la décision de ses avocats de suspendre leur participation » a déclaré le procureur général Aly Yéo. Le juge a ensuite suspendu le procès pour le reporter au 3 novembre mais rien ne dit que la situation aura changé d’ici là. VOA
Le silence de Bolloré ulcère les Camerounais après la catastrophe ferroviaire d’Eseka
En France, les médias détenus par le groupe de l’industriel Vincent Bolloré n’ont pas hésité à effacer son nom du drame. Le train 152 de la compagnie Cameroon Railways (Camrail), qui a déraillé vendredi 21 octobre en gare d’Eseka, a provoqué la mort d’au moins 79 morts. Une catastrophe terrible qui a endeuillé le pays. Un nom revient en boucle dans la bouche des Camerounais: Vincent Bolloré. L’homme d’affaires français est l’actionnaire principal de la Camrail depuis la privatisation du secteur ferroviaire en 1999. Une précision que le journal gratuit Direct Matin, distribué dans les principaux centres urbains français, n’a pas daigné mentionner dans son édition du 24 octobre. Pourtant, la dépêche AFP reprise par le quotidien gratuit citait bien le nom du patron du groupe Bolloré Africa Logistics, qui règne sur le marché du transport en Afrique de l’Ouest. Slate
République démocratique du Congo. Le scandaleux business du cobalt
Derrière votre écran se trouve sans doute du cobalt. Ce métal précieux est utilisé par les grandes multinationales de la technologie (Apple, Samsung et LG nommément mis en cause par l’enquête) pour fabriquer les batteries de nos smartophones, tablettes et ordinateurs. Cinq à dix grammes de cobalt pour un smartphone, une trentaine de grammes pour un ordinateur. L’industrie automobile n’est pas en reste, puisqu’elle l’utilise aussi pour construire les moteurs des véhicules électriques (entre 5 et 9 kilos par voiture). Courrier International
Le Burkina Faso ébranlé par l’insécurité
Pas un jour ne passe sans que le gouvernement ne déclare avoir déjoué une tentative d’attentat ou le démantèlement d’une cellule djihadiste prête à passer à l’acte. Mais la semaine dernière, c’est une tout autre nouvelle qui a stupéfié l’opinion publique burkinabè. Le gouvernement affirme avoir déjoué au début du mois une nouvelle tentative de coup d’État, planifiée par d’anciens membres de l’ex-garde prétorienne du président Blaise Compaoré dissoute après l’échec d’un précédent putsch en septembre 2015. Le Point
Burundi : dix organisations de la société civile radiées ou suspendues et deux médias sanctionnés
Cinq organisations de la société civile viennent d’être radiées, cinq autres suspendues par le ministère de l’Intérieur. Presqu’au même moment, le Conseil national de la communication met en garde une radio et suspend une émission pour une chanson « inappropriée ». Les organisations visées sont le Forsc (Forum pour le renforcement de la société civile), le Focode (Forum pour la conscience et le développement), l’Aprodh (Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues), l’Acat (Action chrétienne pour l’abolition de la torture) et le RCP (Réseau des citoyens probes), toutes des organisations réputées pour leur combat farouche contre le 3e mandat de Pierre Nkurunziza. Jeune Afrique
Nouvelle Constitution en Côte d’Ivoire : l’opposition entre boycott actif et passif
L’opposition ivoirienne a appelé au boycott du référendum sur la nouvelle Constitution qui doit avoir lieu le 30 octobre. Mais le mot d’ordre ne recouvre pas la même signification pour tout le monde. Décryptage. Les opposants au projet de nouvelle Constitution sur lequel les Ivoiriens doivent se prononcer dimanche 30 novembre se divisent en deux camps. Il y a les partisans du boycott actif et ceux du boycott passif. La subtilité pourrait paraître futile à certains, elle fait pourtant office de véritable marqueur au sein de l’opposition ivoirienne. Jeune Afrique
Génocide rwandais: le procès en appel de Simbikangwa ouvert à Bobigny
Le procès en appel de Pascal Simbikangwa, premier Rwandais condamné en France pour sa participation aux massacres de 1994, qui nie toutes les charges, s’est ouvert mardi aux assises de Bobigny. Cet ex-officier de la garde présidentielle rwandaise, reconverti dans la police politique après l’accident qui l’a laissé paraplégique en 1986, avait été condamné en 2014 à 25 ans de réclusion criminelle pour génocide et complicité de crimes contre l’humanité. Il comparaît en appel pour « complicité de génocide » et « complicité de crimes contre l’humanité ». La Depeche
Nigeria: l’économie étranglée par le manque de devises étrangères
Le cauchemar du manque de devises étrangères continue au Nigeria et affecte désormais toute l’économie du pays, jusqu’à l’homme le plus riche d’Afrique, Aliko Dangote. Une légère augmentation des cours du pétrole, à près de 50 dollars le baril, n’aura pas permis au géant d’Afrique de l’Ouest, désormais second exportateur d’or noir du continent, de résoudre sa crise de pénurie de devises. Le Nigeria qui a fondé son économie presque exclusivement sur le pétrole depuis 50 ans a plongé avec la chute du cours du baril. Mais la crise s’est transformée en récession avec la décision du gouvernement du président Muhammadu Buhari de maintenir artificiellement le taux de change du naira et de limiter les transactions faites en monnaies étrangères. Liberation
Centrafrique: quatre morts à Bangui lors d’une journée « ville morte » contre l’ONU
Quatre civils ont été tués et 14 personnes blessées lors de violences à Bangui où un collectif de la société civile centrafricaine avait appelé à une journée « ville morte » pour demander le retrait de la force de l’ONU (Minusca), accusée de « passivité » face aux groupes armés. La Minusca « est intervenue dès les premières heures de ce lundi à Bangui pour démanteler les barricades érigées par des manifestants hostiles », a indiqué la force dans un communiqué publié dans la soirée. « La Minusca dénonce avec fermeté les incidents qui ont touché certains quartiers de la capitale et déplore qu’ils aient entraîné la mort de quatre civils et blessé 14 personnes, dont cinq Casques bleus », ajoute le texte. Ces violences « constituent une nouvelle tentative des ennemis de la paix pour perturber le retour à la normalité constitutionnelle ». TV5