Revue de Presse du 25 mars 2019

Massacre de plus de 130 civils peuls à Ogossagou : le Mali sous le choc
Mis à jour le 25 mars 2019 à 10h54 Au moins 134 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été massacrées dans un village peul, dans le centre du pays. Le gouvernement a décidé de limoger plusieurs haut-gradés de l’armée et de dissoudre la milice dogon Dan Na Ambassagou, accusée d’avoir mené cette attaque, la plus meurtrière depuis le début de la crise au Mali, en 2012. Les images sont insoutenables. Des corps calcinés, certains enchevêtrés. Des cadavres d’hommes, de femmes et d’enfants au milieu de cases incendiées, dans un village complètement ravagé. Une vidéo amateur, tournée à Ogassagou par un membre de l’association Tabital Pulaaku dans les heures qui ont suivi le massacre de samedi, que Jeune Afrique a pu visionner, montre l’horreur et la violence de l’attaque qui a frappé samedi ce village peul situé à quelques kilomètres de Bankass, dans le centre du pays. Jeune Afrique

Massacre au Mali: IBK remplace son état-major et dissout la milice dogon
Au Mali, au lendemain du massacre de plus de 135 civils peuls dans le centre du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso, le gouvernement malien a annoncé, dimanche 24 mars, la dissolution de l’« association Dan Nan Ambassagou » et le remplacement des principaux chefs de l’armée. Le président Ibrahim Boubacar Keïta avait réuni, ce dimanche matin, un Conseil des ministres extraordinaire. Au lendemain de l’attaque, c’est la consternation, alors que les secours s’occupent encore des blessés.  RFI

Mali: qui est Dan Nan Ambassagou, la milice accusée du massacre d’Ogossagou?
Après le massacre d’au moins 135 personnes à Ogossagou et Welingara, dans le centre du Mali, Dan Nan Ambassagou a été dissous dimanche par le conseil des ministres extraordinaire. Une dissolution rejetée par le groupe d’autodéfense dogon pointé du doigt par une association communautaire peule dans l’attaque de samedi. Le groupe a été créé en décembre 2016, « lorsque le pays dogon a été attaqué par les terroristes », raconte Mamadou Goudienkilé, le président de la coordination du mouvement Dan Nan Ambassagou. Des chasseurs traditionnels se placent alors sous la direction de Youssouf Toloba, leur chef d’état-major. En « l’absence de l’Etat et vu que l’armée n’était pas à la hauteur à l’époque », indique le responsable, le groupe se donne pour mission de protéger la communauté dogon contre les attaques des groupes jihadistes liés à au prédicateur peul Amadou Koufa, disent-ils.  RFI

Au Tchad, le patron des armées limogé après la mort de 23 soldats
Le chef d’état-major des armées tchadiennes, Brahim Seid Mahamat, remercié après six ans de service, a été remplacé par Taher Erda. Le général Erda dirigeait jusque-là l’armée de terre. Ce changement à la tête des armées du Tchad a eu lieu vendredi soir, moins de 24 heures après une attaque de Boko Haram dans le sud-ouest du pays, qui a coûté la vie à 23 soldats tchadiens. Aucune explication n’a été officiellement donnée de son limogeage. Mais Brahim Seid Mahamat a été limogé en raison de la mort des 23 soldats et celle de quatre autres, dont les corps ont été retrouvés après la disparition de leur hélicoptère dans le nord du pays, a appris BBC Afrique auprès de son entourage. BBC

Aux Comores, l’opposition accuse le sortant Azali de « coup d’Etat » électoral
Le premier tour de l’élection présidentielle s’est achevé dans la confusion dimanche soir aux Comores, après la décision de l’opposition de dénoncer pour cause de fraude généralisée la victoire très probable du chef de l’Etat sortant Azali Assoumani. Trois heures avant la clôture du scrutin, les douze adversaires du président-candidat se sont réunis pour en contester par avance les résultats. « Nous, candidats, déclarons illégitime le gouvernement actuel ayant à sa tête le colonel Azali. Nous, candidats, contestons la mascarade de ces élections », a déclaré à l’issue de la réunion l’un d’eux, le colonel Soilihi Mohamed, dit « Campagnard ». TV5

Présidentielle aux Comores: journée de vote particulièrement tendue
Plus de 300 000 électeurs de cet archipel de l’océan Indien étaient appelés aux urnes pour une présidentielle anticipée sur laquelle planent des soupçons de fraude. A Moroni, l’opposition a accusé le régime du président Azali Assoumani de « coup d’Etat » électoral et à Anjouan la journée a été marquée par des incidents. Aux Comores, l’heure est maintenant aux décomptes des voix. Le ministre de l’Intérieur Mohamed Daoudou a accordé dimanche 24 mars au soir une conférence presse. Il n’a pas donné de chiffres mais il s’est félicité de la bonne tenue du scrutin. RFI

Ali Bongo regagne le Gabon après des mois d’absence
De nombreux Gabonais, des militants du parti du chef de l’Etat notamment, étaient venus à son accueil à Libreville, la capitale. A son retour définitif au Gabon, Ali Bongo a pris place dans une voiture, accompagnée de son épouse, pour un bain de foule. Des sympathisants et des membres d’associations de soutien au chef de l’Etat, des militants du Parti démocratique gabonais (PDG), sa formation politique, se sont mobilisés pour souhaiter un bon retour au président. « Bon retour au pays », chantait la foule. M. Bongo a été victime d’un AVC, le 24 octobre dernier à Riyad, en Arabie Saoudite.  BBC

Plus de 1000 cas d’Ebola en RDC
En RDC, l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui sévit dans les provinces du Nord – Kivu et de l’Ituri a franchi ce dimanche 24 mars le seuil des 1.000 cas. C’est l’épidémie la plus meurtrière après celle qui avait sévit en Afrique de l’Ouest (2013-2016) et la situation reste préoccupante dans en RDC. C’est aussi l’épidémie la plus meurtrière qu’ait connu la RDC qui fait face à sa dixième flambée d’Ebola en moins d’un an.  BBC

Afrique Centrale: la gouvernance au menu du sommet des chefs d’Etat de la Cemac
Au Tchad, a eu lieu ce dimanche le 14e sommet des chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale, la Cemac. Un sommet marqué par le passage de témoin par le Tchadien Idriss Déby Itno à son homologue camerounais Paul Biya. Les chefs d’Etats d’Afrique Centrale ont convenu de la nécessité d’améliorer la gouvernance dans la sous-région. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont discuté des questions économiques de fond. Il ressort des conclusions que des Etats comme le Congo-Brazzaville doivent rapatrier leurs ressources d’exportation afin de ne pas mettre en difficulté la monnaie commune qu’est le franc CFA. Le Congo et la Guinée équatoriale sont aussi encouragés à poursuivre les discussions afin d’arriver à conclure un programme d’appui avec le fonds monétaire international. RFI

Nouvelles sanctions américaines contre les autorités de la Céni
Corneille Nangaa, président de la Céni (Commission électorale nationale indépendante), son vice-président Norbert Basengezi et le Conseiller de la même institution, Marcellin Mukolo Basengezi, sont visés par de nouvelles sanctions américaines. Selon le Trésor américain, les trois personnalités sont accusées d’avoir « sapé le processus (électoral) ou les institutions démocratiques en RDC ». « Tous les actifs des personnes désignées relevant de la juridiction des États-Unis sont bloqués et il est généralement interdit aux Américains d’effectuer des transactions avec elles, » précise la décision de l’OFAC, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers. VOA

Au Mozambique meurtri par le cyclone, « l’eau était pleine de serpents »
Emmitouflés dans des tissus, des survivants du cyclone au Mozambique dorment au beau milieu d’une rue de Buzi, ville encore partiellement inondée. D’autres ont été évacués et racontent l’angoisse. « C’était effrayant, on courait dans tous les sens, l’eau était pleine de serpents », se rappelle Otelea Jose. « On est resté cinq jours sur un toit. Il y avait tellement de monde qu’on a dû dormir assis », poursuit cette mère de cinq enfants, à peine débarquée dans la ville portuaire de Beira (centre), à une trentaine de kilomètres à vol d’oiseau de Buzi. « Pendant trois jours, on n’a pas eu de nourriture. Après, on a eu des biscuits, mais ce n’est pas vraiment de la nourriture. »  Slate

Attaque meurtrière des Shebab contre deux ministères à Mogadiscio
Un attentat a fait au moins 11 morts, dont un vice-ministre, samedi, à Mogadiscio, en Somalie, lors d’un assaut revendiqué par le groupe islamiste shebab contre des ministères du gouvernement somalien. Le vice-ministre somalien Saqar Ibrahim Abdalla et 10 autres personnes ont péri lors d’un assaut contre des ministères dans la capitale Mogadiscio, samedi 23 mars, lors d’une opération revendiquée par le groupe islamiste des Shebab. L’attaque a pris fin dans l’après-midi. Selon la police, l’opération terroriste a commencé par deux explosions près des ministères des Travaux publics et du Travail sur une grande rue de Mogadiscio. Des hommes armés ont ensuite pénétré dans les bâtiments. France 24

Manifestations en Algérie : « Les soutiens de Bouteflika s’en vont petit à petit »
S’il y a un sujet qui continue d’alimenter les débats, c’est bien l’opération militaire qui a conduit à la neutralisation de 146 présumés terroristes à Kain, Banh et Bomboro, dans la région du Sahel. C’était courant février dernier. En effet, pendant que les uns félicitent les Forces de défense et de sécurité (FDS) pour cette opération de salubrité publique, d’autres les clouent au pilori, allant jusqu’à les accuser « d’exécutions extrajudiciaires » de personnes innocentes. Le Pays

Algérie: dissensions au sein du parti de Bouteflika sur la Conférence nationale
La « Conférence nationale » qu’a proposée Abdelaziz Bouteflika pour réformer l’Algérie avant qu’il transmette le pouvoir « est inutile » et un nouveau président doit être élu « maintenant », a estimé dimanche le porte-parole du parti présidentiel, Hocine Khaldoun, sur la télévision privée Dzaïr News. La direction du Front de libération nationale (FLN) du chef de l’Etat s’est toutefois rapidement démarquée des propos de son porte-parole, assurant dans un communiqué reçu par l’AFP renouveler son « attachement à la feuille de route décidée par le président » dont « l’organisation d’une conférence nationale ». « Le FLN exprime ses positions via des communiqués émanant de sa direction », souligne également l’ancien parti unique, au pouvoir depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, sans faire explicitement référence aux déclarations de M. Khaldoun. TV5

Togo : la coalition de l’opposition s’effrite, minée par des querelles internes
« Nous avons marché durant des mois sous un soleil chaud et parfois sous la pluie, espérant venir à bout du régime en place. Mais nous nous sommes trompés, car les leaders de l’opposition ne font que se déchirer », déplore Afiwa Yogué, vendeuse de tissu à Lomé, au Togo. « Nous sommes fatigués d’eux », ajoute la commerçante de 34 ans, déçue des divisions au sein de l’opposition dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Ces querelles minent la principale coalition de l’opposition, C-14, qui regroupe 14 partis et avait organisé des manifestations très suivies contre le régime du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005. TV5

Maroc : nouvelle manifestation de milliers d’enseignants à Rabat
Plusieurs milliers d’enseignants ont manifesté dimanche à Rabat pour défendre l’éducation gratuite et protester contre le statut des contractuels au Maroc, au lendemain d’un énorme rassemblement dispersé par les forces de l’ordre, faisant plusieurs blessés légers. « Il faut préserver la gratuité de l’enseignement » ont notamment scandé les manifestants, reprenant aussi des slogans sur le statut des contractuels tel que « le peuple veut l’abolition de la contractualisation », ou des mots d’ordre plus politiques comme « Liberté, dignité, justice sociale ». La manifestation s’est dispersée sans incident après plusieurs heures de défilé jusqu’au Parlement dans la capitale marocaine. Quelques centaines de syndicalistes et militants de partis d’extrême gauche étaient présents, parmi une foule presque aussi importante que la veille. Jeune Afrique

Un nouveau gouvernement en Centrafrique
La reconfiguration de l’exécutif survient à la suite du compromis obtenu mercredi à Addis-Abeba, entre 14 groupes armés et le gouvernement centrafricains, qui ont tous signé l’accord de paix de Khartoum, début février. Il n’y a pas de changements majeurs dans ce gouvernement qui comprend 39 membres, contre 36 dans le précédent. Le Premier ministre Firmin Ngrébada a confié au parti au pouvoir les ministères régaliens dont l’Économie, le Plan, les Finances, la Défense, les Mines, les Affaires étrangères, la Sécurité publique et la Justice.  BBC