Revue de Presse du 25 juin 2018

Nigeria: Au moins 86 morts dans des violences dans le centre du pays
Au moins 86 personnes ont été tuées dans une attaque présumée d’éleveurs nomades visant des fermiers dans le centre du Nigeria, région en proie à une vague de violences intercommunautaires, a annoncé dimanche la police. Le président nigérian Muhammadu Buhari a lancé un appel au calme et le gouverneur de l’Etat du Plateau, dans lequel l’attaque est survenue, a annoncé le lancement d’opérations pour arrêter ses auteurs. Selon la commissaire de police Undie Adie, une enquête menée samedi dans les villages de la région de Barikin Ladi, dans l’Etat du Plateau, a permis de déterminer qu’un total de « 86 personnes avaient été tuées ». Elle a ajouté que six personnes avaient été blessées dans ces attaques et 50 maisons incendiées. A la suite de l’attaque, un couvre-feu a été instauré dans plusieurs régions de l’Etat frappées depuis quelques jours par les affrontements entre éleveurs et fermiers. AFP

Au moins 32 civils tués dans une attaque au Mali
Au moins 32 civils peuls ont été tués samedi au cours d’une attaque attribuée à des chasseurs traditionnels dozos dans le centre du Mali, région touchée par les violences djihadistes, souvent mêlées à des conflits intercommunautaires, a affirmé dimanche une association peule. Évoquant les mêmes événements, le gouvernement de Bamako a indiqué que l’armée avait découvert « 16 corps » après un « accrochage violent » entre communautés du village de Koumaga, dans le cercle de Djenné (région de Mopti, centre). « Ce sont des dozos, des gens habillés en dozos, qui sont arrivés à Koumaga. Ils ont encerclé le village, isolé les Peuls des autres communautés et, froidement, ils ont tué au moins 32 civils. Dix autres sont portés disparus », a déclaré à l’AFP Abel Aziz Diallo, le président de Tabila Pullaku, principale association peule au Mali. Le Devoir

Mali: des réfugiés Burkinabè de plus en plus nombreux dans le Nord
Les Burkinabè sont de plus en plus nombreux à venir se réfugier dans la région de Tombouctou et Gao, dans le nord du Mali. Selon les premières estimations du Haut Commissariat des réfugiés, ils étaient 2 000 en janvier 2018. Depuis, le chiffre augmente chaque mois. Reportage au siège du HCR de Gao. Assis sur des nattes, dans une salle isolée, ils sont quelques dizaines de Burkinabè à témoigner. Ehya est arrivé près de Gao, il y a sept mois. Il a fui son pays d’origine avec sa femme et ses six enfants. « On a eu peur des autorités du Burkina. Elles tabassent les gens et les mettent en prison. Des membres de notre famille ont été arrêtés et aujourd’hui, on n’a plus de leurs nouvelles, ils sont portés disparus. Les autorités ne font pas la différence entre les bandits ou nous, entre ceux qui sont bons et ceux qui sont mauvais. Alors ils prennent tout le monde. » Selon les témoignages, il y aurait plus de 200 familles de Peuls ou de Touaregs burkinabè regroupées à Gossi, côté malien. Pour Filippo Grandi, le Haut-Commissaire pour les réfugiés, l’action militaire doit respecter les civils. RFI

Cameroun anglophone: nouvelles violences et regain de tension à Bamenda
Ces derniers jours à Bamenda, la capitale régionale du Nord-Ouest, l’une des deux régions anglophones du Cameroun, des combattants séparatistes défient les forces de l’ordre et de sécurité, aussi bien dans la ville elle-même que dans les localités environnantes. Plusieurs morts ont été enregistrés dans les rangs des indépendantistes mais aussi dans les rangs des militaires et policiers. Le ministre de la Défense a jugé la situation grave et ce malgré l’annonce en milieu de semaine par le gouvernement d’un plan d’assistance humanitaire d’urgence destiné à cette partie du pays. Interrogé par les sénateurs vendredi dernier sur les récentes évolutions du conflit, le ministre de la Défense a indiqué que trois éléments des forces de l’ordre et de sécurité avaient été tués ces derniers jours. La tension est en tout cas sensiblement remontée à Bamenda, où des témoins ont rapporté divers accrochages entre des combattants séparatistes et des militaires. La ville, qui est sous couvre-feu depuis de longs mois, a vu se renforcer contrôles et patrouilles de police. RFI

En Ethiopie et au Zimbabwe, les réformateurs pris pour cibles
Deux explosions ont eu lieu quasiment au même moment samedi à Addis-Abeba et à Bulawayo, visant le premier ministre éthiopien et le président zimbabwéen. Il ne devrait y avoir aucun lien entre les deux explosions qui ont lieu par simple coïncidence, mais pratiquement au même moment, à 4 000 km de distance, dans deux villes africaines. Et cependant, quelque chose, involontairement, lie les deux attentats qui ont eu lieu, samedi 23 juin, à Addis-Abeba, en Ethiopie, et à Bulawayo, au Zimbabwe. Dans le premier cas, une bombe ou une grenade, selon les déclarations de dirigeants, a explosé dans la foule qui s’était réunie à l’invitation du parti au pouvoir en soutien au nouveau premier ministre, Abyi Ahmed. Ce dernier est en train, à marche forcée, de changer l’Ethiopie, notamment en faisant la paix avec l’Erythrée et en ouvrant des secteurs de l’économie contrôlés depuis des décennies par une fraction du parti au pouvoir. Celle-ci est précisément en voie de marginalisation par les efforts de ce nouveau responsable, arrivé à la tête de l’Ethiopie début avril. Le Monde

Près de 1.000 migrants secourus en Méditerranée en 24 heures
Près de 1.000 migrants ont été secourus dimanche au large de la Libye alors qu’ils tentaient de traverser la Méditerranée pour atteindre l’Europe, a indiqué lundi la marine libyenne. Dimanche, tard dans la soirée, 490 migrants étaient arrivés à bord d’un navire de la marine libyenne au port de Tripoli. Ils étaient en difficulté sur des canots pneumatiques au large de Garabulli, à l’est de Tripoli, selon un officier de la marine, Rami Ghommeidh. Un autre groupe de 361 migrants, dont 88 femmes et 44 enfants, avaient été secourus au large d’Al-Khoms, 100 km à l’est de Tripoli, selon le porte-parole de la marine, Ayoub Kacem. Plus tôt dans la journée 97 migrants avaient également été secourus dans la même zone, a ajouté M. Kacem. VOA

L’Algérie épinglée pour son traitement des migrants
Pour la troisième fois cette année l’Algérie est pointée du doigt pour sa politique migratoire concernant des personnes originaires d’Afrique subsaharienne. Arrestations arbitraires, traitements inhumains et expulsions collectives sont tour à tour dénoncés. “Durant les quatorze mois écoulés, l’Algérie a abandonné plus de 13 000 migrants dans le désert du Sahara. Parmi eux se trouvent des femmes enceintes et des enfants. Ces personnes sont forcées, parfois sous la menace des armes, à marcher sous un soleil brûlant sans aucune assistance, ni eau ni nourriture”, révèle Associated Press dans un reportage publié par Al-Jazira et largement repris par la presse américaine. Selon les témoignages recueillis par l’agence de presse américaine, plusieurs personnes sont mortes alors que d’autres ont disparu durant cette traversée du désert. Courrier International

Algérie : Le SNM nie l’implication des juges dans l’affaire de 701 kg de cocaïne
Le syndicat des magistrats a brandi la menace de poursuites judiciaires contre les auteurs d’articles jugés « diffamatoires ». L’affaire des 701 Kg de la cocaïne saisie au port d’Oran le 29 mai dernier, a fait sortir le Syndicat national des magistrats (SNM) de son silence. Dans un communiqué rendu public samedi, le syndicat a nié catégoriquement l’implication des magistrats dans cette affaire qui n’a toujours pas révélé tous ses secrets. Selon le communiqué, toutes les informations rapportées par la presse nationale impliquant des magistrats ne reposent sur aucun fondement. « Le Syndicat national des magistrats a été surpris par les informations rapportées par la presse écrite et les journaux électroniques faisant état de l’implication des magistrats dans l’affaire de l’importation de 701 Kg de cocaïne malgré le fait que l’enquête vient juste de commencer », indique le syndicat. Il ajoute que « ces informations infondées et non vérifiées portent atteinte aussi bien à l’image des magistrats cités qu’à la justice nationale auprès de l’opinion nationale et internationale ». Maghreb Emergent

Une délégation érythréenne attendue cette semaine en Ethiopie
Une délégation érythréenne est attendue cette semaine en Ethiopie à la suite de la promesse d’Addis Abeba d’appliquer un accord de paix signé en 2000 entre les deux voisins ennemis, a rapporté lundi la radio-télévision proche du pouvoir éthiopien Fana Broadcasting Corporate. « Une délégation gouvernementale érythréenne de haut niveau arrivera à Addis Abeba cette semaine », a indiqué Fana sur son site internet, sans fournir d’autres détails sur cette rare rencontre diplomatique entre Erythréens et Ethiopiens. L’Ethiopie et l’Erythrée se sont livré de 1998 à 2000 une guerre qui a fait quelque 80.000 morts, notamment en raison d’un désaccord sur leur frontière commune. Le refus éthiopien d’appliquer une décision en 2002 d’une commission soutenue par l’ONU sur le tracé de la frontière a ensuite, entre autres, entretenu l’animosité entre les deux pays. Journal du Mali

La presse électronique s’impatiente de l’arrivée des facilitateurs au Togo
Les sites d’informations togolais se montrent optimistes ce samedi à l’annonce de l’arrivée durant la semaine prochaine du président guinéen Alpha Condé et de son homologue ghanéen Akufo-Addo au Togo. « La crise qui secoue le Togo depuis plus de neuf mois, va sûrement connaître son épilogue les semaines à venir », prédit, toute confiante, Savoir News, agence qui, dans un papier d’angle consacré à la politique, titre : « Crise au Togo : la CEDEAO à la manette, tout le monde retient son souffle ». L’agence se réjouit qu’ « à l’allure où vont les choses, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont décidé d’agir, en prenant vite le taureau par les cornes » et affirme qu’aujourd’hui, « tous les yeux sont tournés vers cette organisation ». Sous le Manguier

En exil, des juges congolais dénoncent le « système » Kabila contre l’opposant Katumbi
Quand le juge de République démocratique du Congo Jacques Mbuyi a pris cinq balles dans l’abdomen, sa collègue Chantal Ramazani, réfugiée en France, n’a pas été surprise. Tous les deux avaient hérité du dossier de l’opposant Moïse Katumbi. Après l’attentat qui l’a visé en juillet 2017 à Lubumbashi (sud-est), le magistrat est resté longtemps entre la vie et la mort. Il vient enfin de sortir d’un hôpital sud-africain. Un « miracle » et une « résurrection », confie à l’AFP Jacques Mbuyi. Lui et sa collègue partagent désormais, l’un à Paris l’autre à Johannesburg, un même destin. Exilés, ils accusent le régime du président congolais Joseph Kabila d’instrumentaliser la justice pour faire taire ses adversaires politiques. Journal du Mali

Choléra: 75 morts au Kasaï Oriental
La situation préoccupe les autorités de la région qui ont lancé une campagne de sensibilisation. L’épidémie de choléra qui sévit dans la province du Kasaï Oriental inquiète les autorités de la région. Alphonse Ngoyi Kasanji, gouverneur de cette province, a déclaré qu’une vaste campagne de sensibilisation est en cours. Elle vise à amener les populations à adopter des mesures d’hygiène face à l’épidémie de choléra qui sévit dans la zone. Déjà, 75 décès ont été enregistrés sur plus de 750 cas officiellement déclarés. Interrogé par notre envoyé spécial dans la région, Alphonse Ngoyi Kasanji, a indiqué que des appels sont faits en direction des populations pour qu’elles consomment de l’eau potable. BBC

Zimbabwe : l’Union européenne déploie des observateurs pour surveiller les élections
Une mission d’observation électorale, forte de quarante-quatre personnes, a commencé, le 22 juin, à envoyer ses équipes dans tout le pays pour les scrutins du 30 juillet, a-t-on appris de sources concordantes. Devant la presse, le chef adjoint de la mission d’observation de l’Union européenne (UE), Mark Stevens, a déclaré: « Les observateurs de longue durée couvriront l’ensemble des dix provinces (du pays), dans les villes comme dans les campagnes. Ils surveilleront tout le processus électoral, avant, pendant et après le jour du vote ». Assurant que cette mission est impartiale et n’intervient pas dans le processus électoral du pays, il a ajouté: « Nous sommes très contents de déployer notre mission ». Adiac-Congo