Tunisie : le président Béji Caïd Essebsi est mort
Béji Caïd Essebsi, premier président élu démocratiquement au suffrage universel en Tunisie, est décédé jeudi à l‘âge de 92 ans, ouvrant une période d’incertitude politique pour la fragile démocratie tunisienne, à quelques mois d‘échéances électorales majeures. La télévision nationale a arrêté ses programmes pour diffuser des versets du Coran, avant d’annoncer le décès du président à 10H25 (09H25 GMT). Elu fin 2014, trois ans après la chute de Zine el Abidine ben Ali, Essebsi est mort à quelques mois de la fin de son mandat présidentiel. “Que Dieu préserve la Tunisie”, a écrit sur sa page Facebook son fils Hafedh Caïd Essebsi, également chef de file du parti présidentiel Nidaa Tounes, confirmant le décès de son père.… Son décès intervient le jour où la Tunisie célèbre la proclamation de la République en 1957, habituellement marqué par un discours du chef de l’Etat. AFP
Soudan: Les Forces armées annoncent qu’elles ont déjoué un coup d’Etat
Les Forces armées ont annoncé, ce mercredi dans un communiqué de presse, qu’elles ont réussi de déjouer un coup d’Etat auquel ont participé le Lieutenant-général Hachim Abdul Mottalab Ahmad, chef d’Etat-Major et un certain nombre d’officiers des forces armées et du Service de Sécurité et de Renseignement ainsi que de dirigeants du Mouvement islamique et du Parti du Congrès National disparu, ajoutant qu’ils ont été arrêtés et que une enquête est en cours en vue de les conduire à la justice. Le communiqué a affirmé que la tentative du coup d’Etat visait à faire échouer la révolution du peuple soudanais et retourner le régime du Congrès national au pouvoir ainsi qu’à couper la route devant toute solution politique attendue qui vise à établir un Etat civil souhaite par le peuple soudanais. SNA
En Somalie, six morts dans un attentat contre la mairie de Mogadiscio
Au moins six personnes ont été tuées et six autres blessées, dont le maire de Mogadiscio, Abdirahman Omar Osman, mercredi 24 juillet dans un attentat des militants islamistes Chabab contre les locaux de la municipalité de la capitale somalienne, a annoncé le gouvernement. « Six personnes, dont deux adjoints du maire et trois directeurs (de service), ont été tuées dans l’attaque terroriste de cet après-midi (mercredi). Six autres ont été blessées, dont le maire de Mogadiscio et d’autres adjoints, qui sont maintenant soignés par l’équipe médicale », a déclaré le ministre de l’information, Mohamed Abdi Hayir Mareye. « Les forces de sécurité enquêtent sur ce qui s’est passé et fourniront des détails plus tard », a ajouté le ministre, qui s’exprimait depuis les locaux de la mairie. Le Monde/AFP
Cameroun : plusieurs détenus politiques de l’opposition conduits vers une destination inconnue
Après la mutinerie dans la prison centrale de Kondengui à Yaounde, plusieurs détenus politiques ont été transférés vers une destination inconnue selon leurs avocats. C’est une mutinerie à laquelle certains détenus politiques de l’opposition ont participé, dont le vice-président du MRC, Mamadou Yacouba Mota. Mercredi (24.07.19) sur la DW, un cadre du parti présidentiel, Hervé Emmanuel Nkom défendait l’idée que ces détenus politiques soient éloignés des séparatistes anglophones incarcérés dans la même prison. C’est donc visiblement bien ce qui se passe avec le déplacement de plusieurs de ces détenus essentiellement des membres du parti MRC, vers une autre destination que leurs avocats disent ignorer. Ils dénoncent un enlèvement brutal. DW
Au Nigeria, les chiites toujours sous les coups de l’armée
Lundi 22 juillet, au Nigeria, une manifestation du Mouvement islamique du Nigeria chiite a été réprimée entraînant la mort de huit personnes. Face à la répression des autorités et au manque de justice, la minorité chiite du pays pourrait se radicaliser via ces mouvements religieux. Encore une manifestation de la minorité chiite nigériane réprimée dans le sang. Lundi 22 juillet, à Abuja au centre du pays, une manifestation du Mouvement islamique du Nigeria (MIN) a fait huit morts : six manifestants, un policier et un journaliste. Le MIN, groupe radical chiite, réclame la libération de son leader, Ibrahim Zakzaky, emprisonné avec sa femme depuis 2015. La démonstration pacifiste a tourné au chaos quand la police a fait usage de bombes lacrymogènes, auxquelles les manifestants ont répondu par l’envoi de cocktails Molotov. La police a finalement tiré sur la foule à balle réelle.Huit morts au bilan officiel. Un chiffre contesté par le MIN : « Je peux confirmer 11 morts pour l’instant et 30 blessés », a déclaré le porte-parole de l’organisation. La Croix
Niger : saisie d’une vingtaine d’armes aux portes de Niamey
La police nigérienne a intercepté mercredi près de Niamey une vingtaine d’armes à feu sur un passager en provenance du nord du Mali voisin, a annoncé à l’AFP une source sécuritaire. “La police a saisi une dizaine de fusils d’assaut kalachnikov et neuf pistolets automatiques sur un passager voyageant à bord d’un bus en provenance de Gao”, la grande ville du nord du Mali voisin. Les armes ainsi que plusieurs chargeurs étaient dissimulés dans sacs de céréales découverts lors de fouilles à l’entrée ouest de Niamey, sur l’axe routier menant au Mali, selon cette source. AFP
Afrique de l’Ouest : le Sahel et le bassin du lac Tchad toujours minés par l’insécurité (ONU)
L’envoyé de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a alerté mercredi le Conseil de sécurité sur l’augmentation « encore plus visible et significative » des attaques violentes directement liées à l’extrémisme violent dans la région. « La situation sécuritaire reste instable dans tout le Sahel, où l’escalade de la violence et l’insécurité ont déclenché une crise humanitaire sans précédent laissant 5,1 millions de Burkinabés, Nigériens et Maliens dans le besoin », a déploré Mohamed Ibn Chambas, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la région. UN
La piraterie en Afrique de l’Ouest, « une menace pour tous les pays »
La piraterie maritime dans le golfe de Guinée est une « menace pour tous les pays », au moment où le continent a adopté un traité de libre-échange (Zeclaf) pour stimuler le commerce intra-africain, a déclaré, mercredi 24 juillet, le ministre ghanéen de la défense, Dominic Nitiwul, lors d’une rencontre internationale à Accra. « Les menaces à la sécurité et à la sûreté maritimes transcendent les frontières et affectent le commerce international. Une menace pour un pays côtier est une menace pour tous les pays, côtiers ou enclavés », a-t-il dit. « La mer est l’autoroute du commerce mondial et la volonté de l’Afrique (de créer) une zone de libre-échange continentale ne peut aboutir sans un domaine maritime sécurisé. » Le Monde/AFP
RDC : 14 morts d’Ebola à Some, près de Mambasa
Quatorze personnes sont mortes en l’espace d’environ un mois de l’épidémie d’Ebola sur dix-sept cas confirmés à Some, une localité située à 26 Kilomètres de Mambasa-centre dans l’aire de santé de Mandima (Ituri). Le dernier cas de décès a été enregistré lundi, a annoncé le coordonnateur de riposte contre l’épidémie d’Ebola en Ituri, Christophe Shako, mercredi 24 juillet à Radio Okapi. Il a cependant déploré une forte résistance de la communauté à collaborer avec les équipes de la riposte. La résistance populaire risque de faciliter la propagation de cette maladie dans la région, redoute Christophe Shako. L’accessibilité est plus facile à Some, qui est plus proche de Mambasa. « Nous avons un total de dix-sept cas confirmés à Some. Et parmi les dix-sept cas confirmés ; nous avons quatorze morts. C’est une bombe à retardement. Et même la population de Some commence à se déplacer », a affirmé Christophe Shako. Les habitants de Some qui viennent à Mambasa et repartent vers d’autres villes, selon lui, risquent de propager l’épidémie virus Ebola. Radio Okapi
Le nombre de violations des droits de l’homme en RDC en très légère baisse
Plus de 3000 violations des droits de l’homme ont été commises entre janvier et juin 2019 en République démocratique du Congo, selon le rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH). Le nombre de violations des droits de l’homme restent encore très élevées six mois après l’élection de Félix Tshisekedi en RDC, mais il y a un léger mieux : 8% de moins qu’en 2018 à la même période. Mais cela reste toujours plus que le nombre de violations enregistrées par exemple entre janvier et juin 2017. C’est donc vraiment un bilan en demi-teinte. Pour le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH), cette légère baisse serait notamment due à l’annonce de la réouverture de l’espace démocratique par le nouveau président Félix Tshisekedi, même si il y a aussi parmi les autorités du pays, note l’ONU, des velléités de le restreindre. RFI
RDC : l’ONU appelle Tshisekedi et Kabila à former un nouveau gouvernement
On pensait le consensus atteint. Surtout que le chef d’Etat Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila – liés par un accord de partage de pouvoir – se sont de nouveau rencontrés cette semaine, et qu’une photo d’eux, sabrant le champagne a fuité dans la presse congolaise. Mais il va falloir attendre encore un certain temps. Une attente qui a visiblement fini par impatienter les Nations unies. À la tribune de l’ONU ce mercredi, l’envoyée spéciale de l’institution en République démocratique du Congo a appelé les deux alliés à faire des concessions afin d’arriver à un compromis sur le prochain gouvernement du pays. Pour Leila Zerrougui, qui a précisé que des « négociations laborieuses » se poursuivaient entre le parti du président Tshisekedi et la coalition de Joseph Kabila, ce retard a un impact sur la transition politique dans le pays. AfricaNews
Les inquiétudes des victimes des crises en RCA
Six mois après la signature officielle de l’Accord pour la paix en Centrafrique, les victimes des multiples crises survenues dans ce pays, s’interrogent toujours du travail que fait le comité de suivi dudit accord négocié à Khartoum au Soudan. Elles sont aujourd’hui des milliers à déplorer l’augmentation sans cesse de leur nombre malgré la signature de l’accord le 06 février 2019. Elles l’ont signifié lors d’une rencontre d’échange organisée mercredi à Bangui par la Ligue Centrafricaine des droits de l’Homme. L’espoir suscité par l’Accord politique pour la paix et la réconciliation fait aujourd’hui place à l’incertitude affirment certaines victimes. Une préoccupation soutenue par les défenseurs des victimes. RFI
Bobi Wine défie Yoweri Museveni en Ouganda
La pop star ougandaise et député de l’opposition Bobi Wine a officiellement annoncé qu’il se présentera aux élections présidentielles de 2021. L’homme politique de 37 ans sera opposé au président Yoweri Museveni, qui est au pouvoir depuis 33 ans. Le chanteur qui se fait lui-même appeler le « président du ghetto », et est un critique farouche de M. Museveni. « Au nom du peuple ougandais, je vous mets au défi [M. Museveni] d’organiser des élections libres et équitables en 2021 », a déclaré Bobi Wine lors d’un événement dans la capitale, Kampala, pour annoncer sa candidature. « Je sais le danger que je vais courir pour défier Museveni, mais j’ai été encouragé par les Ougandais qui m’ont dit que j’étais le leader qu’ils voulaient », a-t-il déclaré plus tard à l’agence de presse AFP. BBC
Reprise des relations France-Burundi : les explications de la diplomatie française
En octobre dernier, en toute discrétion, la France et le Burundi ont décidé la reprise de leurs relations bilatérales, à travers une coopération dans les domaines de l’éducation et de la défense. Un accord conclu alors que l’Union européenne venait de renouveler ses sanctions à l’encontre de régime de Pierre Nkurunziza. L’opposition burundaise se dit « abasourdie ». Le Quai d’Orsay réagit. Le Quai d’Orsay sort enfin de son silence. Le ministère des Affaires étrangères français rend compte à TV5MONDE des termes de la reprise de la coopération avec le Burundi. Le ministère assure que la position française n’entre pas en contradiction avec les décisions européennes prises en vertu de l’article 96 de l’accord de Cotonou. Car pour la France, il ne s’agit pas d’une reprise de l’aide au gouvernement burundais mais aux populations. « Pas un seul centime ne passe par le gouvernement burundais ! », nous assure la diplomatie française. Cette aide notamment ciblée sur l’éducation devrait passer par des ONG comme l’UNICEF. TV5Monde
Burundi : les prisons sont débordées par le surnombre
Les prisons et les les maisons de détention manquent de moyens pour subvenir aux besoins des prisonniers en surnombre. La situation préoccupe de plus en plus les intervenants de ce secteur. Le pays dispose de onze maisons de détention, avec une capacité d’accueil de 4.194 prisonniers. Actuellement, il y a plus de deux fois plus de prisonniers que de places en cellules. Une situation qui pose d’énormes problèmes de gestion. « Nous avons une population pénitentiaire de 10.745 détenus, 87 nourrissons de moins de trois ans qui sont avec leurs mamans, ce qui nous donne un total de 10.832 personnes en détention. Nous parlons de surpopulation carcérale », explique Aloys Habonimana, responsable à la direction générale des affaires pénitentiaires. A cela s’ajoute l’insuffisance des moyens financiers et du personnel pénitentiaire. En conséquences, certains prisonniers souffrent des maladies dues à la malnutrition. DW
Madagascar: un rapport de l’État pointe des détournements d’argent colossaux
Plus de huit milliards d’ariary, soit environ 2,3 millions d’euros de deniers et biens publics ont été détournés en 2017, conclut un rapport publié par la Direction générale du contrôle financier. Des détournements qui ont eu lieu dans 25 ministères. La gestion des finances publiques malgaches est peu reluisante. Pas moins de 300 personnes sont impliquées dans ces détournements colossaux : fournisseurs, responsables de marchés publics, comptables mais aussi membres de cabinets et hauts fonctionnaires de l’État. « Ces irrégularités ont été constatées notamment dans le domaine de la construction de bâtiments. Nous avons relevé des livraisons fictives de biens, fournitures et matériels. Nous allons poursuivre nos contrôles dans les zones enclavées car c’est là qu’il y a de nombreux risques de détournement », explique Gilles Rabearinosy, directeur général de cette institution rattachée au ministère des Finances. Les sommes détournées pourraient être plus importantes puisque l’institution n’a pu contrôler que 15% des dépenses publiques de 2017 faute de moyens. Un rapport rendu public qui a aussi pour but de dissuader les fonctionnaires actuels de détourner biens et deniers de l’État. RFI
Gambie: l’ex-président Jammeh accusé d’avoir fait tuer des dizaines de migrants ghanéens
Une trentaine de migrants originaires du Ghana ont été exécutés sommairement par une unité paramilitaire sur ordre de l’ex-président gambien Yahya Jammeh, ont accusé mardi deux anciens membre de la garde présidentielle, reconnaissant avoir participé au massacre, lors d’une audition publique devant la Commission vérité et réconciliation (TRRC). Les meurtres, qui remontent à juillet 2005, visaient 30 Ghanéens faisant partie d’un groupe de migrants clandestins – 44 Ghanéens et plusieurs Nigérians, Sénégalais et Togolais – arrêtés sur une plage de Gambie alors qu’ils tentaient de se rendre en Europe. RTBF
Le Libéria devient officiellement un contributeur au maintien de la paix de l’ONU après en avoir bénéficié
Le Libéria et l’ONU ont signé mardi, à New York, un accord officialisant la contribution du pays d’Afrique de l’Ouest aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Le Libéria a accueilli des opérations de paix des Nations Unies pendant 25 ans entre 1993 et 2018, dont une mission de maintien de la paix –(MINUL) de septembre 2003 à mars 2018. Avec la signature de cet accord, le pays d’Afrique de l’Ouest, autrefois bénéficiaire du maintien de la paix des Nations Unies, est officiellement devenu un contributeur de Casques bleus pour d’autres opérations de l’ONU dans le monde. « Le chemin du Libéria vers la paix témoigne de l’impact clairement positif du maintien de la paix des Nations Unies en tant que pays qui est passé du conflit à la stabilité et est aujourd’hui un partenaire essentiel pour aider les autres pays dans le besoin », a déclaré M. Khare lors de la cérémonie de signature de l’accord. UN