Tchad: N’Djamena quadrillée par les forces de l’ordre, internet coupé
Les forces de l’ordre quadrillent les rues de la capitale tchadienne jeudi matin, empêchant tout rassemblement à N’Djamena alors que les autorités ont interdit une marche de la société civile, a constaté l’AFP. La police, la gendarmerie et la garde nationale ont investi aux premières heures de la matinée dix points de la ville où les marcheurs devaient se rassembler. Aucun manifestant n’était visible en ville aux premières heures de la matinée et tout attroupement de badauds était immédiatement dispersé par les forces de sécurité. Internet (wifi et données mobiles) ne fonctionne plus depuis mercredi minuit à N’Djamena, a-t-on également constaté. La dernière coupure du genre au Tchad remonte aux présidentielles d’avril 2016 qui ont abouti à la réélection du président Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 1990. TV5
Union africaine : les cinq enjeux du sommet d’Addis Abeba
Sous la présidence de Paul Kagame, l’organisation africaine entend accélérer sa réforme lors du sommet qui se tient en Éthiopie jusqu’au 29 janvier. Mais d’autres dossiers seront mis sur la table. Tour d’horizon des enjeux de ce 30e sommet de l’UA. À partir d’aujourd’hui, les couloirs de l’Union africaine (UA) vont reprendre leur agitation habituelle. Les ministres des Affaires étrangères ont déjà commencé à affluer dans l’enceinte africaine, à Addis Abeba, pour préparer les décisions des chefs d’État, qui se réuniront les 28 et 29 janvier. Cette année encore, l’Afrique a changé après le départ de certains présidents qu’on disait inamovibles. Voici les cinq temps forts qui devraient marquer ce 30e sommet. Jeune Afrique
Procès de Khalifa Sall: quelle est la place de l’Etat dans ce dossier?
Au Sénégal, le procès de Khalifa Sall est lancé. Ce mercredi 24 janvier se tenait la deuxième journée d’audience tribunal de Dakar. Une audience très technique puisque ce sont toujours les exceptions, les règles de procédure qui sont débattues. Khalifa Sall n’a pas encore été entendu. La question posée était: l’Etat qui s’estime lésé dans cette affaire et qui est donc partie civile, a-t-il sa place dans ce procès très médiatique ? Khalifa Sall, pour le moment, écoute les débats. RFI
Au moins 37 gendarmes maliens bientôt radiés pour abandon de poste
Au Mali, les 37 gendarmes de la Force spéciale arrêtés pour abandon de poste seront radiés selon leur audition au niveau de la police militaire. Ils seront soumis à 50 jours d’arrêt de rigueur avant de passer devant le conseil de discipline qui doit statuer sur leur cas. Arrêtés le 17 janvier dernier en provenance de Gouma Koura, dans la région de Ségou, les 37 gendarmes ont été répartis entre les camps de Kati, Génie militaire et Camp Para. Tour à tour, ils ont été entendus par la police militaire. A la suite des auditions, la hiérarchie militaire a décidé de les sanctionner avec un libellé de punition, 50 jours d’arrêt de rigueur et une traduction devant le conseil de discipline. Cela signifie qu’ils sont proposés à la radiation pour « abandon de postes et indiscipline caractérisée ». VOA
Congo-B.: polémique autour de la question des ex-réfugiés rwandais
Ils sont 8 460 ex-réfugiés rwandais au Congo-Brazzaville à se retrouver sans papier depuis le 31 décembre 2017, suite à ce qu’on appelle la « clause de cessation de leur statut ». Une politique proposée par le HCR à tous les pays qui accueillaient des réfugiés rwandais ayant fui le Rwanda entre 1959 et 1998 et mise en œuvre par le gouvernement congolais en consultation avec Kigali. Ces réfugiés devaient bénéficier de plusieurs options : retour au Rwanda, intégration locale ou exemption. Une association congolaise, l’Adhuc, avait plusieurs fois mis en garde les autorités congolaises comme le HCR, leur demandant de maintenir ce statut de réfugié. Le bilan est là : 802 ont vu leur statut de réfugié maintenu, 104 ont choisi de rentrer au Rwanda, 18 seulement ont bénéficié de l’intégration locale. Le HCR se dit aujourd’hui encore prêt à accueillir ces milliers de personnes pour les aider à trouver une solution. RFI
6 des 10 pays à la plus forte croissance en 2018 sont africains
Avec 8,3 % de croissance, le Ghana sera en 2018 en tête des économies les plus dynamiques, suivi de l’Éthiopie, selon les prévisions de la Banque mondiale. La reprise économique se poursuit dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. 1,3 % en 2016, 2,4 % en 2017, et une prévision de 3,2 % en 2018. La reprise économique se poursuit pour l’Afrique subsaharienne selon les prévisions rendues publiques par la Banque mondiale le 10 janvier. Grâce notamment à une hausse du prix des matières premières, le continent retrouve des couleurs après avoir longuement souffert de la crise économique mondiale de 2008. Courrier International
Récit. Houcine Arfa, l’évadé gênant de Madagascar
À Madagascar, l’évasion rocambolesque d’un ressortissant français au passé trouble vire à l’affaire d’État. Réfugié en France, cet ex-conseiller du président Hery Rajaonarimampianina multiplie les accusations contre les autorités malgaches. L’affaire réunit “tous les ingrédients d’un roman d’aventure”, de l’aveu même de la ministre de la Justice malgache, citée parL’Express de Madagascar. Tout débute par une évasion spectaculaire le 28 décembre 2017. Houcine Arfa, 54 ans, qui avait été condamné par la justice malgache à trois ans de prison ferme pour “extorsion de fonds, menace de mort, tentative de kidnapping, faux et usage de faux”, explique avoir faussé compagnie à ses deux surveillants pénitentiaires qui l’emmenaient dans un hôpital d’Antananarivo pour une consultation. Courrier International
Angola : « La présidence du MPLA reviendra à Lourenço cette année, après le départ de Dos Santos »
Manuel Domingos Augusto, ministre angolais des Affaires étrangères répond à JA sur les questions de corruption, de diplomatie, de politique intérieure ou sur l’Union africaine, en marge du Sommet de l’Union africaine, qui se tient à Addis Abeba jusqu’au 29 janvier. Jeune Afrique
Égypte : le candidat Khaled Ali jette l’éponge face à Sissi
L’avocat défenseur des droits de l’Homme Khaled Ali a annoncé qu’il renonçait à se présenter à l’élection présidentielle égyptienne en mars, face au sortant Abdel Fattah al-Sissi, seul candidat officiel à ce jour. Play Current Time 0:00 / Duration Time 0:04 Progress: 0%0:00 Fullscreen 00:00 Mute Le président égyptien, Abdel Fattah al Sissi, est toujours le seul candidat à sa propre succession. L’avocat défenseur des droits de l’Homme Khaled Ali a en effet rénoncé mercredi 24 janvier à se lancer dans la course à la présidentielle. France 24
Kinshasa veut fermer la « Maison Schengen » de la Belgique
La République démocratique du Congo a signifié à la Belgique sa volonté de fermer « dans un bref délai » la Maison Schengen de Kinshasa, une sorte de consulat de l’Union européenne géré par Bruxelles. C’est une énième crise diplomatique entre Kinshasa et la Belgique, son ex-puissance coloniale. La République démocratique du Congo a signifié mercredi 24 janvier à Bruxelles sa volonté de fermer « dans un bref délai » la « Maison Schengen » de Kinshasa, sorte de consulat de l’Union européenne géré par Bruxelles pour le compte de 17 pays membres plus la Norvège. France 24
RDC : le rôle de la société civile dans la contestation
Les récentes manifestations en République démocratique du Congo contre la prolongation au pouvoir du président Kabila ont fait apparaitre une fois de plus le rôle crucial des églises et de la société civile dans la contestation. Les grands partis d’opposition sont en retrait, ayant perdu leurs dirigeants historiques décédés ou en prison. Aux côtés de l’église catholique, les mouvements citoyens, à l’image de Filimbi ou de Lucha, proposent une nouvelle approche face au pouvoir, caractérisée par une structure horizontale, l’absence de chef, et des actions concrètes sur le terrain. BBC
Freddy Libeba, rebelle congolais en cavale, s’exprime
Evadés il y a une semaine du camp de Roux à Bangui, les rebelles congolais Freddy Libeba et Alexandre Mitshiabu affirment être sur le territoire de la RDC. Les deux hommes avaient été arrêtés en juin 2017, soupçonnés de vouloir recruter des mercenaires et de préparer des plans de déstabilisation de la RCA. Que faisaient-ils en RCA ? Quelles étaient leurs relations avec les groupes armés centrafricains ? Comment se sont-ils évadés ? Freddy Libeba livre sa version en exclusivité à RFI. RFI
Tuerie en Casamance: un chef rebelle menace de rompre la trêve
L’un des principaux chefs rebelles de Casamance, Salif Sadio, a averti que les opérations militaires lancées depuis le massacre de 14 forestiers pourraient « remettre en cause » la trêve, voire le processus de paix dans cette région du sud du Sénégal. Salif Sadio, 64 ans, s’est exprimé dans un entretien avec l’AFP et une radio locale réalisé mardi dans une forêt proche de la frontière gambienne. Après des années d’accalmie, la Casamance a connu un regain de violence à la suite du massacre de sang-froid, le 6 janvier, de 14 hommes partis chercher du bois dans la forêt protégée de Bayotte, proche de Ziguinchor, principale ville de la région, par des hommes armés. TV5
Arrestation du « planificateur » et des auteurs de la tuerie de Casamance
Une personne soupçonnée d’avoir « planifié » le massacre de 14 forestiers en Casamance le 6 janvier et 15 personnes ayant participé à la tuerie font partie des 24 suspects actuellement détenus. « Celui qui avait planifié l’opération a été placé en garde à vue avec 15 autres personnes ayant pris une part active » dans la tuerie, a déclaré le procureur de Ziguinchor, Alioune Abdoulaye Sylla, lors d’un point de presse. L’enquête a conclu à « une implication directe des personnes arrêtées » depuis une dizaine de jours, a précisé le colonel Issa Diack, chef de la section recherche de la gendarmerie. Quatorze hommes partis chercher du bois dans la forêt protégée de Bayotte, proche de Ziguinchor, principale ville de la région, avaient été rassemblés puis tués froidement par des hommes armés le 6 janvier. VOA
L’ONU demande la remise « immédiate » à la CPI d’un commandant libyen
La mission de l’ONU en Libye (Manul) a demandé jeudi la remise « immédiate » d’un commandant des forces du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, à la Cour pénale internationale (CPI), après de nouvelles accusations d’exécutions sommaires à son encontre. Selon des témoins et une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, cet officier aurait exécuté mercredi en public une dizaine de jihadistes présumés en guise de vengeance après le double attentat qui a fait près de 40 morts dans la ville de Benghazi (est). Ce commandant, Mahmoud Al-Werfalli, fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI qui l’accuse de « crimes de guerre » dans au moins sept incidents similaires en 2016 et 2017. TV5
L’ONU menace le pouvoir malien et les groupes armés de sanctions
Le Conseil de sécurité des Nations unies a accordé mercredi 24 janvier jusqu’à fin mars aux parties maliennes pour montrer des avancées dans l’application de l’accord de paix signé en 2015, faute de quoi elles s’exposeront à des sanctions pour obstruction. Les quinze membres du Conseil ont adopté une déclaration, préparée par la France, qui a « exprimé un sentiment partagé d’impatience concernant les retards persistants » dans la concrétisation de l’accord. Ils ont « l’intention de surveiller la situation de près et de réagir avec les actions appropriées si les parties devaient ne pas respecter leurs engagements » d’ici à la fin mars. Le Monde
Trump veut rencontrer Kagamé à Davos
Le président américain Donal Trump va rencontrer son homologue rwandais Paul Kagamé au Forum économique de Davos. M. Kagamé sera le seul chef d’Etat africain que M. Trump souhaite rencontrer, selon un agenda rendu public par son conseiller à la sécurité nationale. La rencontre, prévue vendredi, survient après la polémique suscité par les propos qu’aurait tenu le président des Etats-Unis qualifiant certains pays africains et Haïti de « pays de merde ». Cette rencontre avec Paul Kagamé qui est le président en exercice de l’Union africaine, va chercher à réaffirmer la relation entre les Etats-Unis et l’Afrique. BBC