Burkina Faso : des gradés ivoiriens auraient soutenu la tentative de putsch
Le 16 septembre 2015, Gilbert Diendéré, le bras droit de l’ancien président Blaise Compaoré, s’emparait du pouvoir au Burkina Faso, avec l’aide des hommes du Régiment de sécurité présidentiel (RSP). Des écoutes téléphoniques, obtenues par Radio France Internationale (RFI) et diffusées vendredi 22 janvier, révèlent que, durant les dernières heures de ce putsch avorté, le général a reçu plusieurs appels de l’extérieur, dont l’un attribué à Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major de l’armée ivoirienne. Les deux gradés se connaissent depuis les années 2000. Bakayoko dirigeait le bras armé des Forces nouvelles de Côte d’Ivoire, la rébellion menée par Guillaume Soro, quand Gilbert Diendéré régnait sur le renseignement burkinabé. Le régime de Blaise Compaoré a abondamment soutenu les anciens insurgés. « Tu es condamné à mener l’action », intime le général Bakayoko au putschiste. Le Monde
Attaque d’un dépot d’armes au Burkina : 11 soldats de l’ex-garde de Compaoré arrêtés
Onze soldats burkinabè, anciens membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne du président Blaise Compaoré, unité auteure d’un putsch raté en septembre, ont été interpellés après l’ attaque vendredi d’un dépôt d’armes près de Ouagadougou, a déclaré dimanche 24 janvier l’armée burkinabè. « Les opérations sont toujours en cours », a déclaré le commandant Mahamadi Bonkoungou, chef du Bureau des opérations interarmées de l’Etat-major générale des armées. L’attaque du dépôt d’armes et de munitions de l’armée à l’ouest de la capitale a été perpétrée par « une dizaine d’éléments de l’ex RSP dans la nuit de jeudi à vendredi aux environs de 4 h, occasionnant un blessé du côté des hommes de garde », a précisé le commandant Bonkoungou. Selon l’état-major, les auteurs du raid n’ont pas réussi à s’emparer de munitions comme on l’avait cru dans un premier temps et sont partis avec « quelques kalachnikov et des RPG7 », des lance-grenades anti-char. VOA
Burkina Faso: arrestation du président de l’ancien parti au pouvoir
Soupçonné d’avoir participé au coup d’Etat de septembre dernier, Eddie Komboigo, président de l’ancien parti dirigeant, qui avait quitté le pays, est rentré vendredi à Ouagadougou et a été aussitôt arrêté par la gendarmerie samedi. Parti répondre à une convocation au lendemain de son retour à Ouagadougou après plusieurs mois d’absence, Eddie Komboigo a été immédiatement gardé dans les locaux de la gendarmerie. Selon un responsable du parti, il sera auditionné avant d’être présenté à un juge d’instruction. Et c’est ce lundi que ses proches et camarades de parti pourront lui rendre visite. RFI
Algérie/Bye Bye le DRS !
Le DRS est dissout et les services secrets algériens changent d’appellation comme le dicte la restructuration de cet appareil sécuritaire décidée par Abdelaziz Bouteflika. Une restructuration menée depuis pratiquement fin 2011 et dont les prémices remontent jusqu’à 2008. L’Algérie enterre donc le DRS pour donner naissance à un nouveau service de renseignement dénommé le Département des Affaires sécuritaires (DAS), qui se chargera désormais de centraliser tous les départements chargés du renseignement dans le pays. Athmane Tartag, ancien chef du DRS, a été nommé comme ministre-conseiller chargé du renseignement. C’est lui qui se chargera désormais de coordonner toutes les actions du renseignement, que cela vienne de l’ancien DRS, de la police ou de la gendarmerie. Selon un officier des services qui a requis l’anonymat, la naissance du DAS est “une suite logique” des restructurations opérées jusque-là. « Tartag se chargera désormais de coordonner tous les services », dit-il. Rattaché, de nouveau à la Présidence de la République, ce nouveau service de renseignement réintégrera, dans son sillage, plusieurs départements, à l’image de l’espionnage économique, de la sécurité intérieure et de la sécurité extérieure. Algérie-Focus
Burundi : le Conseil de sécurité de l’ONU prône une solution « par étapes »
Les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU ont prôné, samedi 23 janvier, une solution « par étapes » avec les dirigeants de l’Union africaine pour tenter d’enrayer l’escalade des violences au Burundi, dont le président Pierre Nkurunziza s’oppose à toute ingérence internationale. La rencontre s’est déroulée au siège de l’UA à Addis Abeba, alors que les envoyés des 15 pays membres du Conseil ont reconnu avoir enregistré peu de progrès vendredi à Bujumbura lors de leurs entretiens avec Pierre Nkurunziza. Les discussions ont porté sur le déploiement d’une force africaine et sur une reprise des discussions avec l’opposition pour mettre fin à la crise provoquée par l’élection controversée à un troisième mandat du président l’an dernier. Les violences se sont multipliées depuis l’annonce de sa candidature en avril et sa réélection en juillet. VOA
Mission de paix au Burundi : le Conseil de sécurité veut convaincre Nkurunziza
Les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU sont au Burundi pour tenter de faire plier le pouvoir afin de résoudre la profonde crise politique qui mine le pays. C’est la deuxième mission du Conseil de sécurité de l’ONU au Burundi en moins d’un an. La délégation a deux objectifs principaux : éviter une guerre civile via une reprise du dialogue et faire accepter le déploiement d’une force de l’Union africaine d’environ 5 000 soldats. Ce sont là les deux points que doivent négocier les ambassadeurs, qui ont été accueillis jeudi 22 janvier à Bujumbura par une nuit de violences. France 24
Burundi: quels sont les mouvements rebelles qui combattent Nkurunziza?
Beaucoup, à commencer par le Conseil de sécurité de l’ONU qui vient de séjourner au Burundi craignent que le pays ne bascule dans une nouvelle guerre civile suite à la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat à l’élection de juillet dernier. Ni la répression sanglante des manifestations, ni l’échec de la tentative de coup d’Etat de mai ou encore la prestation de serment de Nkurunziza ne semblent pouvoir empêcher le Burundi de retomber dans la guerre civile. Et face au pouvoir, des mouvements rebelles sont en train de s’organiser. RFI
RDC: des cartes d’électeur dans les mains de réfugiés burundais
La mission parlementaire envoyée dans le territoire d’Uvira confirme la détention des cartes d’électeur de la RDC par des réfugiés burundais. RFI a rencontré le vice-président de la mission, le député Justin Bitakwira, de retour d’Uvira. « Il y a des détenus burundais qui détiennent des cartes d’électeurs de la République démocratique du Congo. » C’est ce qu’affirme le député Justin Bitakwira dont la mission parlementaire au Sud-Kivu a rencontré des Burundais détenteurs des fameux documents. RFI
RDC: une nouvelle affaire de fraude minière au Sud-Kivu
C’est une nouvelle affaire de fraude minière en République démocratique du Congo, dans le territoire de Mwenga. Une grande quantité de cassitérite, un minerai utilisé en électronique, a été saisie par les services antifraude, et sa provenance pose problème. Une affaire révélatrice des failles des autorités malgré les efforts fournis pour rendre l’exploitation des ressources plus transparente. Le 16 janvier dernier, deux tonnes de cassitérite étiquetées ont été saisies par les agents de la commission de lutte contre la fraude minière. De la cassitérite avec des documents de sortie, signés par les délégués du service des mines et des Saeescam, les services d’assistance et d’encadrement du Small Scale Mining, c’est-à-dire de l’exploitation artisanale. Ses agents ont également signé sur un document officiel de l’Itri qui représente les producteurs. RFI
Six opposants au troisième mandat de Sassou libérés après trois mois d’emprisonnement au Congo
Selon leur avocat, les six militants du Ras-le-bol, âgés entre 25 et 40 ans, ont été libérés mardi dans la nuit. « Chacun d’eux a payé une amende de 150.000 francs CFA (228 euros) avant de quitter la prison », a ajouté Me Hervé Ambroise Malonga. Ils avaient été arrêtés le 9 octobre alors qu’ils manifestaient contre le projet de nouvelle constitution finalement adopté ce mois-là par voie de référendum. Ils ont par la suite été jugés pour « organisation de marche non autorisée » et « troubles à l’ordre public », ils ont « purgé une peine de trois mois d’emprisonnement ». Selon le correspondant de l’AFP à Brazzaville, une quinzaine de militants de « Ras-le-bol » et de proches avaient attendu en vain mardi leur élargissement dans la journée devant la maison d’arrêt de la capitale congolaise. VOA
Tchad : le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 10 avril
L’élection présidentielle au Tchad aura lieu le 10 avril, a annoncé samedi soir à N’Djamena la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Les candidats à la magistrature suprême pourront déposer leur dossier de candidature du 10 février au 29 février. Un éventuel second tour est prévu le 9 mai. L’actuel président Idriss Deby Itno, né en 1952 et au pouvoir depuis 25 ans après avoir renversé en 1990 Hissein Habré, doit être désigné comme candidat le 6 février par son parti, le Mouvement patriotique du salut (MPS). Il avait modifié en 2004 la Constitution qui limitait le nombre de mandats présidentiels à deux, avant de remporter les élections suivantes à une écrasante majorité. Deux candidat de l’opposition, Kassire Coumakoye et Malloum Yobode, se sont cependant déjà déclarés pour la prochaine présidentielle. VOA
Guinée : retour à Conakry de l’opposant Amadou Oury Bah après quatre ans d’exil
Un responsable du principal parti de l’opposition en Guinée, condamné à perpétuité pour « atteinte à la sureté de l’Etat » puis récemment gracié par le président Alpha Condé, est rentré dimanche à Conakry après quatre ans d’exil en France, a constaté un journaliste de l’AFP. « C’est un grand honneur pour moi de retrouver le pays qui m’a vu naître. Je suis très heureux de retrouver les hommes et les femmes, les amis qui m’ont accompagné et soutenu durant ces années d’exil », a déclaré, à l’aéroport de Conakry, Amadou Oury Bah, vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Il a été accueilli par des parents et militants de l’UFDG dont l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, secrétaire général de cette principale formation de l’opposition en Guinée. VOA
« L’américanisation et la salafisation du Maghreb »
La Tunisie, l’Algérie et le Maroc sont aujourd’hui en pleine mutation. Ces deux dernières décennies, la culture maghrébine a été très largement influencée par le Moyen-Orient, mais aussi par les Etats-Unis. Pierre Vermeren est professeur d’histoire du Maghreb contemporain. Il explique. Pour qui a connu le Maghreb des années 1980, et a fortiori des décennies antérieures, de rapides mutations culturelles s’y sont déroulées depuis lors. La défrancisation et la déberbérisation, plus culturelles que linguistiques, s’accélèrent, au prix d’un double mouvement d’américanisation et de moyen-orientalisation. Même si, de Tunis à Casablanca, le français n’a jamais été autant parlé dans les grandes villes et par les dominants, le Maghreb a perdu en vingt-cinq ans ses librairies, ses bistrots et ses cinémas, tandis que fleurissent mosquées à l’orientale, grandes chaînes de junk-food sans alcool, et malls commerciaux débordant des sous-produits de la mondialisation. Les hommes ont quitté à la fois le costume-cravate-casquette et le burnous/djellaba-turban, au profit du survêtement ou de la chemisette, tandis que les femmes ont laissé le tailleur-tête nue pour la djellaba et le voile, fussent-ils agrémentés de bottes et de breloques. L’Express
Moncef Marzouki : « En Tunisie, le problème c’est la corruption »
L’ancien président de la Tunisie Moncef Marzouki dénonce la corruption qui perdure en Tunisie. Invité sur le plateau de France 24, il a expliqué pourquoi le pouvoir actuel suscite le mécontentement du peuple. Alors que son pays est secoué par de violentes manifestations qui ont entraîné l’instauration d’un couvre-feu nocturne, l’ancien président tunisien Moncef Marzouki pointe du doigt l’absence de mobilisation du pouvoir actuel contre la corruption, raison pour laquelle, selon lui, la contestation perdure. France 24
L’Afrique façonne son avenir nucléaire en se tournant vers la Chine et la Russie
Nombre de pays africains entretiennent une lubie nucléaire. Les États possédant des programmes relatifs à cette énergie sont perçus comme prospères et technologiquement en pointe, jouissant ainsi d’un statut plus enviable que les autres pays en voie de développement. Le nucléaire n’est pas une nouveauté en Afrique. Il est apparu dès les années 1950 lorsque la République démocratique du Congo se dota du premier réacteur nucléaire. Aujourd’hui, de nombreux pays du continent prévoient de développer des programmes autour de cette énergie. On compte à l’heure actuelle une douzaine de réacteurs nucléaires de recherche dans huit pays africains, l’Afrique du Sud étant le seul à posséder une centrale en activité. Mais la liste des pays qui veulent y accéder est longue. Les États subsahariens du Ghana, du Niger et de l’Ouganda ont ainsi manifesté un intérêt pour la construction de telles centrales. En Afrique du Nord, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont des projets similaires. Slate
Un séisme secoue la Méditerranée
Un séisme de magnitude 6,1 s’est produit tôt lundi matin en mer Méditerranée entre le Maroc et l’Espagne, a annoncé l’institut américain de géologie (USGS). La terre a tremblé à 04H22 (locales et GMT) à 62 km au nord de la ville marocaine de Al Hoceïma (nord) et à 164 km au sud-est de Gibraltar. Le séisme a été suivi d’une secousse d’une magnitude de 5,3. Dans sa première estimation de l’impact du séisme, l’USGS a estimé qu’il était « peu probable qu’il y ait des victimes et des dégâts ». En février 2004, un séisme de magnitude 6,3 avait touché Al Hoceïma, faisant près de 630 morts et causant d’importants dégâts matériels. BBC