Revue de Presse du 25 avril 2018

La Libye part à la chasse des prêts accordés par Kadhafi aux Etats africains
Renflouer rapidement les caisses de l’Etat libyen. C’est l’objectif de l’opération lancée par le gouvernement d’union nationale de Fayez el-Sarraj qui vise à rapatrier vers la Libye tous les fonds prêtés par Mouammar Kadhafi à ses pairs africains. Pour ce faire, un comité de pilotage a été mis en place. Composé d’experts du ministère des Finances et de la banque offshore Libyan Foreign Bank (LFB), il aura à charge d’employer tous les moyens diplomatiques et juridiques en vue du recouvrement de ces fonds. Ces derniers devraient aider le gouvernement d’union nationale à supporter la chute des revenus pétroliers, jumelée au sabotage des installations pétrolières par les milices armées qui demeurent opposées au pouvoir de Tripoli. Africa News

Madagascar: la fronde politique contre le président se durcit
L’opposition malgache a durci mardi son discours contre le gouvernement en exigeant la démission du président Hery Rajaonarimampianina, lors de la quatrième journée consécutive de manifestations dans la capitale Antananarivo. « Aujourd’hui, nous demandons officiellement la démission de vous tous (le gouvernement), à commencer par le président de la République », a lancé la députée Hanitriniaina Razafimanantsoa aux centaines de manifestants réunis sur l’emblématique Place du 13 mai. « Tout de suite, tout de suite, tout de suite », a scandé en retour la foule, chauffée à blanc. TV5

Violences au Kasaï en RDC: d’ex-miliciens Kamuina Nsapu promus
D’anciens miliciens membres de la rébellion Kamuina Nsapu qui a ensanglanté le centre de la République démocratique du Congo entre 2016 et 2017 ont été promus à des postes officiels selon une décision décriée mardi par les militants de droits de l’homme. Kanku Nkata, ancien bras droit du chef milicien Jean-Pierre Pandi, a été nommé à la tête de « la garde civile » du gouverneur du Kasaï central, selon une série d’arrêtés pris par le gouverneur, Denis Kambayi. La région du Kasaï, riche en diamant, s’est embrasée en septembre 2016, un mois après la mort d’un chef traditionnel opposé au président Joseph Kabila, Jean-Pierre Pandi alias Kamuina Nsapu, tué lors d’une opération militaire. Slate

Concessions portuaires en Afrique: Vincent Bolloré reste en garde à vue
La garde à vue de l’homme d’affaires Vincent Bolloré a été prolongée, a appris l’AFP ce mercredi 25 avril. Le milliardaire est entendu par la justice depuis mardi sur les soupçons de corruption entourant l’obtention de concessions portuaires en Afrique de l’ouest par son groupe, notamment au Togo et en Guinée. Ces concessions auraient pu être attribuées par l’intermédiaire de son agence de communication Havas. Les juges d’instruction tentent de savoir si le groupe Bolloré a utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas pour se voir attribuer la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV. RFI

Madagascar, Lesotho, RDC: à Luanda, la SADC évoque les sujets qui fâchent
Le sommet de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) s’est achevé ce 24 avril à Luanda. Plusieurs chefs d’Etat de pays membre étaient réunis dans la capitale angolaise pour évoquer les différentes crises politiques et électorales en cours, que ce soit à Madagascar, au Lesotho et en République démocratique du Congo (RDC). Sept chefs d’Etats étaient réunis à Luanda, la capitale angolaise, pour le sommet de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) qui s’est achevé ce 24 avril. Parmi eux notamment, Joseph Kabila, le président de la République démocratique du Congo (RDC), avait fait le déplacement. RFI

L’opposition offensive pour son premier meeting autorisé depuis septembre 2016 en RDC
L’opposition congolaise a pu tenir mardi à Kinshasa son premier meeting autorisé par le pouvoir depuis septembre 2016, pendant lequel son leader, Félix Tshisekedi, s’est montré offensif à huit mois de l’élection présidentielle censée marquer la fin du règne du président Joseph Kabila. depuis septembre 2016, pendant lequel son leader, Félix Tshisekedi, s’est montré offensif à huit mois de l’élection présidentielle censée marquer la fin du règne du président Joseph Kabila. Il y a deux mois, le sang coulait encore dans les rues de Kinshasa pendant la répression de marches des catholiques interdites par le pouvoir: ce mardi, l’Union démocratique pour le progrès social (UDPS) a pu réunir quelques milliers de personnes dans la capitale autour de son président-candidat, avec une présence policière discrète. VOA

Nigeria: une dizaine de morts dans l’attaque d’une église de l’Etat de Benue
Au Nigeria, deux prêtres catholiques et au moins 16 fidèles ont été tués dans l’attaque d’une église attribuée à des éleveurs dans le centre du pays en proie à des affrontements communautaires depuis plusieurs mois. Menée par une trentaine d’hommes armés, l’attaque s’est produite tôt ce 24 avril au matin, lors d’une messe de funérailles dans le village de Mbalom, dans l’Etat de Benue. RFI

Rwanda: deux avocats disparaissent en l’espace de deux mois
Au Rwanda, deux disparitions d’avocats se sont produites en moins de deux mois. Le premier, maître Jean-Claude Muhikira, a disparu au mois de mars. Selon des proches, il vient d’être retrouvé. Le second, maître Donat Mutunzi, a disparu début avril. Sa mort a été annoncée lundi 23 avril par la police rwandaise dans la presse. Officiellement, maître Donat Mutunzi se serait suicidé dans sa cellule de détention, dans la station de police de Ndera. Mais cette version ne convainc pas. Laurent Munyandilikirwa, coordinateur de l’Observatoire des droits de l’homme au Rwanda, en exil à Paris, met en avant les contradictions de cette affaire et s’inquiète du silence des autorités rwandaises. RFI

Report d’un vote à l’ONU sur une prolongation de la mission Minurso au Sahara occidental
Les Etats-Unis ont décidé de reporter un vote du Conseil de sécurité de l’ONU, prévu initialement mercredi et destiné à renouveler pour un an la mission de la force de paix Minurso au Sahara occidental. « Le vote est reporté » et il va y avoir une « poursuite des consultations », ont indiqué à l’AFP des diplomates sous couvert d’anonymat. Rédacteurs du texte de résolution et responsables des négociations, « les Etats-Unis ont décidé de reporter le vote », a confirmé un autre diplomate, également sous couvert d’anonymat. Dans sa première version, le projet prévoit de demander aux parties au Sahara occidental de « reprendre des négociations (…) sans préconditions et de bonne foi » afin de parvenir à une « solution politique mutuellement acceptable » vers « l’autodétermination » de son peuple. VOA

Royaume-uni et USA appellent à la prudence à l’appel de manifester en Tanzanie
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont appelé leurs ressortissants en Tanzanie à faire preuve de prudence jeudi, la police ayant promis de punir sévèrement ceux qui répondront à un appel à manifester contre le gouvernement ce jour-là circulant depuis des semaines sur les réseaux sociaux. Lancé par des activistes tanzaniens vivant à l’étranger, cet appel à manifester contre le régime du président John Magufuli, à la date anniversaire de l’Union entre la Tanzanie continentale et l’archipel de Zanzibar le 26 avril 1964, semble avoir affolé le gouvernement. Certains commandants de police ont de la sorte affirmé que ceux qui oseront manifester en sortiront « invalides ». VOA

Burundi: Répressions et intimidations à l’approche du référendum
Le référendum constitutionnel au Burundi, c’est pour très bientôt ; le 17 mai prochain, exactement. Un référendum bidon, censé entériner une révision de la Loi fondamentale burundaise, qui devrait permettre à l’autocrate Pierre N’Kurunziza de se fossiliser au pouvoir jusqu’en 2034 voire, à vie. Dans ce contexte, l’ONG Human Rights Watch (HRW) vient de dénoncer des tactiques d’intimidation et de répression mises en place par les autorités du Burundi envers les opposants, ou tous ceux considérés comme tels. Plus grave, foi de l’ONG, cette répression s’accroît au fur et à mesure qu’on approche de cette date fatidique. Le Pays

Au Maroc, le procès du journaliste Taoufik Bouachrine se complique
Nouveau rebondissement dans l’affaire des poursuites contre le journaliste marocain Taoufik Bouachrine. L’une des plaignantes a été condamnée, mardi 24 avril, à six mois de prison ferme pour avoir contesté une déposition dans laquelle la police avait noté qu’elle dénonçait le harcèlement sexuel du patron de presse, a-t-on appris auprès de son avocat. Afaf Bernani, 26 ans, fait partie des quinze parties civiles enregistrées par la justice marocaine comme des victimes présumées de M. Bouachrine, directeur du quotidien marocain indépendant Akhbar Al-Yaoum, poursuivi pour des violences sexuelles. La peine de prison prononcée à l’encontre de la jeune femme ajoute aux soupçons de manipulation dans cette affaire. le Monde

9000 migrants ivoiriens arrivés en Italie en 2017
9.000 migrants originaires de la Côte d’Ivoire sont arrivés en en Italie en 2017. Selon les chiffres de l’ONG italienne Centre de volontariat international (CEVI) « 8.753 migrants partis de Côte d’Ivoire sont arrivés en Italie en 2017 ». « Du 1er janvier au 31 décembre 2016, 12.396 migrants ivoiriens sont arrivés en Italie via la Libye », a expliqué Mme Meretto Tiziana, chef du projet de sensibilisation sur les dangers de l’immigration clandestine ONG italienne. BBC

Fièvre de Lassa : l’Arabie saoudite menace d’interdire le Hadj aux pèlerins nigérians
Une menace plane sur la participation au Hadj des pèlerins nigérians. L’Arabie saoudite, hôte de ce pèlerinage musulman qui se tiendra en août a en effet menacé d’en interdire l’accès aux Nigérians, craignant qu’ils y répandent le virus de la fièvre de Lassa. Depuis le début de l’année, le Nigeria connaît en effet une épidémie sans précédent de Fièvre Lassa qui a déjà fait 142 morts pour 1 706 cas recensés, dont 400 ont été confirmés positifs, 9 probables, 1.273 négatifs et 24 restent en attente de résultats. Décrite par l’Organisation mondiale de la santé comme une infection virale appartenant à la même famille de virus que celui de Marburg et d’Ebola, la maladie se transmet par les excrétions de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d’autres liquides biologiques d’une personne malade. Africa News