Barnaoui à la tête de Boko Haram: le jihadisme de père en fils
La désignation par l’organisation Etat islamique d’un quasi inconnu à la tête de Boko Haram en remplacement d’Abubakar Shekau ne doit rien au hasard. Elle était même inévitable, affirment les experts, car Abou Mosab Al Barnaoui, à peine 22 ans, n’est autre que le fils du fondateur du groupe jihadiste nigérian. De son vrai nom Habib Yusuf, Barnaoui « est l’aîné des fils encore en vie de Mohamed Yusuf, fondateur du Jamaa’atu Ahlis-Sunnah Lid-Da’wati wal-Jihaad », véritable nom de Boko Haram, affirme Fulan Nasrullah, spécialiste nigérian du conflit sur Twitter. Le lien de filiation a été confirmé par de nombreux experts, notamment par le blogueur nigérian Ahmad Salkida, connu pour ses informations exclusives sur le groupe islamiste. VOA
Les multiples vies d’Abubakar Shekau qui nargue le Nigeria
Cela faisait des semaines qu’une grande offensive contre Boko Haram était attendue. Les troupes du Niger du Bénin, du Nigeria, du Tchad et du Cameroun réunis dans la Force multinationale mixte (FMM) avancent de concert pour acculer les terroristes retranchés sur les rives du lac Tchad. Depuis l’attaque surprise par Boko Haram de Bosso au Niger, à l’extrême sud-est, entre le Lac Tchad et la frontière nigériane, le 3 juin dernier, qui avait provoqué la mort de 26 soldats nigériens et nigérians et de dizaines de civils, la Force multinationale mixte de lutte contre Boko Haram (FMM), qui comprend les cinq armées de la sous-région (Niger, Bénin, Nigeria, Tchad, Cameroun) préparait intensément par de nombreuses manœuvres cette grande confrontation décisive. Jeune Afrique
Nigeria: John Kerry dans le pays – Une visite qui tombe à pic
Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, est depuis hier, 23 août 2016, au Nigeria, et ce pour deux jours, dans le cadre d’une tournée internationale où son calendrier prévoit comme autres destinations, le Kenya et l’Arabie Saoudite. Au menu de son tête-à-tête avec le président nigérian, les questions sécuritaires, mais aussi économiques, dans un contexte où le pays n’est pas au mieux de sa forme, pour plusieurs raisons. D’abord, compte tenu du contexte sociopolitique où la lutte contre les différents groupes d’insurgés dont Boko Haram et les Vengeurs du Delta du niger, entre autres, est en passe de mettre sous l’éteignoir tous les autres défis auxquels l’Administration nigériane est confrontée. Ensuite, compte tenu du contexte socioéconomique où le pays traverse l’une des périodes les plus difficiles de son histoire, avec la dépréciation de sa monnaie (le naira) et les chutes drastiques du cours du pétrole qui ont eu pour conséquence de lui faire perdre la place de première puissance économique du continent, au profit de l’Afrique du sud. C’est dire si cette visite arrive à point nommé, tant le Nigeria a besoin de soutien en ce moment sur tous ces fronts. Le Pays
Burundi: vers la fin de la limitation du nombre de mandats présidentiels?
Au Burundi, alors que les pourparlers organisés sous l’égide de l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa semblent au point mort, les autorités organisent depuis huit mois leur propre dialogue à l’intérieur du pays. Ces consultations sont menées par la Commission nationale de dialogue inter-burundais, un organe décrié par l’opposition et la société civile. La CNDI vient de transmettre au président Pierre Nkurunziza un « rapport d’étape » où figurent ses principales pistes de réformes. RFI
Burundi: dialogue inter burundais
La commission provisoire du dialogue inter burundais a rendu ses conclusions ce mardi. Il en ressort que la majorité des burundais serait en faveur de la suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels. Monseigneur Justin Nzoyisaba, président de la commission provisoire de ce dialogue soutient que « la grande majorité des participants au dialogue veux que le président de la République puisse exercer plus de deux mandats. Après 5 ans, le président sortant peut aller se faire élire, battre campagne comme d’autres candidats, autant de fois qu’il veut. » Il ajoute que « si le candidat président est élu, ça va. S’il ne l’est pas, il rentre. » BBC
A Brazzaville, rétribuer le fils Sassou-Nguesso pour obtenir du père des permis miniers
Ce 19 juillet 2006, dans une jolie villa de Brazzaville, Denis-Christel Sassou-Nguesso, le fils cadet du président du Congo, fait preuve d’un certain appétit. Il déjeune avec les représentants d’une société minière australienne, Sundance Resources, qui lui présentent le projet Mbalam-Nabeba : une mine de fer dans les collines boisées de l’ouest du Congo, chevauchant la frontière avec le Cameroun. Les études sont faites, les investisseurs sont prêts. Il ne manque plus que les permis miniers, d’exploration d’abord, d’exploitation ensuite, pour lesquels le feu vert doit venir du président Denis Sassou-Nguesso lui-même. Cette signature du chef de l’Etat, qui cumule plus de trente-deux ans à la tête du pays, est la clé du coffre renfermant les ressources naturelles du Congo. Et le fils du président semble bien décidé à la monnayer. Le Monde
Bongo vs Ping, conflit de générations et affaire de famille au Gabon
Les Gabonais – toujours hantés par l’ombre tutélaire d’Omar Bongo qui a façonné leur pays pendant 41 ans – élisent samedi leur président dans un scrutin mettant aux prises son fils, le dirigeant sortant Ali Bongo Ondimba, et Jean Ping, représentant la vieille garde des collaborateurs du défunt chef de l’Etat passés dans l’opposition. Outre les deux favoris, neuf autres candidats sont en lice pour ce scrutin à un seul tour. Celui qui arrivera en tête sera élu pour un mandat de sept ans. Beaucoup au Gabon redoutent d’ores et déjà des troubles à l’annonce des résultats. VOA
Au Gabon, « des élections présidentielles ni libres, ni justes »
Le 27 août, les Gabonais voteront pour élire leur président. Ils reconduiront très probablement Ali Bongo. Mais ces élections sont-elles transparentes? L’analyse de Celine Assaf Boustani, avocate à la Human Rights Foundation, et de Marc Ona Essangui, secrétaire exécutif de l’ONG Brainforest, l’un des principaux opposants au régime. Une grande majorité de Gabonais souhaite saisir les prochaines élections présidentielles pour mettre fin au régime dictatorial d’Ali Bongo. Au pouvoir depuis plus de 50 ans, les Bongo ont toujours géré le pays comme une entreprise familiale. Et à l’aube des élections, Ali Bongo n’a nullement l’intention d’en céder les rênes. L’espoir des Gabonais de voir des élections libres, justes et transparentes le 27 août prochain se heurte encore une fois à un contexte électoral corrompu. L’Express
Gabon : les « cadeaux » du PDG
Le Parti démocratique gabonais (PDG) a offert à des habitants de Libreville des téléphones portables, des congélateurs, des machines à laver et d’autres appareils électroménagers. Les cadeaux ont été distribués lors d’un rassemblement de milliers de militants et sympathisants du parti d’Ali Bongo Ondimba, le candidat à sa propre succession pour le scrutin présidentiel de samedi. Naëlle fait partie des bénéficiaires. « Je n’avais rien à faire. J’y suis allée. Il y avait une longue queue. Lorsque notre tour est arrivé, on nous a remis un lot, mais à une condition, car nous devions nous faire identifier. Ensuite on nous tamponnés la main. J’ai reçu une tablette Ipad. Ma voisine a reçu un congélateur », a-t-elle dit au correspondant de BBC Afrique à Libreville. BBC
Al Mahdi devant la CPI : et maintenant le verdict !
« La chambre va maintenant se retirer et préparer son jugement. Jugement et peine seront prononcés simultanément », a déclaré le juge Raul Pangalangan, au terme du procès de seulement trois jours au cours duquel le djihadiste Ahmad Al Faqi Al Mahdi a été jugé. C’est le 27 septembre que la Cour pénale internationale (CPI) prononcera son jugement et la peine à l’encontre du djihadiste malien accusé d’avoir détruit des mausolées de la cité historique de Tombouctou, dans le nord du Mali. Le Point
Soixante accords commerciaux attendus à la conférence de Tokyo pour le développement de l’Afrique
La sixième conférence nippo-africaine Ticad s’ouvre samedi à Nairobi — une première hors du Japon depuis les débuts de cette conférence en 1993 — avec la volonté pour Tokyo de se démarquer de l’aide fournie par Pékin. 80 patrons nippons et une trentaine de chefs d’État africains seront de la partie. Trois ans après sa cinquième édition à Yokohama qui avait vu le Japon annoncer un programme d’investissements pour le continent de 24 milliards d’euros sur 5 ans, la sixième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique va se tenir les 27 et 28 août à Nairobi, au Kenya. Jeune Afrique
Mauritanie : Ely Ould Mohamed Vall, cousin ennemi du président
Artisan de la transition démocratique en Mauritanie, cet ex-putschiste, qui se pose en farouche adversaire du régime, fourbit ses armes en vue de la prochaine présidentielle. Au sommet de l’État mauritanien, le cousinage n’est pas matière à plaisanterie. L’un des opposants les plus bruyants au président Mohamed Ould Abdelaziz, l’ex-président de la transition Ely Ould Mohamed Vall (2005-2007), n’est autre que son cousin germain. Et ce dernier semble désormais avoir partie liée avec l’homme d’affaires en disgrâce Mohamed Ould Bouamatou, exilé au Maroc depuis 2010, et lui aussi cousin du chef de l’État. Un « Dallas » à la sauce beydane sur fond d’ambitions présidentielles. Jeune Afrique
Le Zimbabwe menace de licencier 8 000 fonctionnaires
Le gouvernement zimbabwéen va supprimer 8 252 postes parmi les 19 235 fonctionnaires du ministère de l’agriculture, a rapporté le 24 juin le quotidien officiel The Herald. En pleine crise de liquidités, le Zimbabwe va également geler toutes les embauches dans la fonction publique. La décision prise par la Commission de la fonction publique est à effet immédiat. Mais le vice-ministre de l’agriculture, Paddy Zhanda, tente de trouver une solution pour éviter le licenciement de la moitié de sa main-d’œuvre. Le ministère craint un impact négatif sur le secteur de l’agriculture, déjà affaibli par une forte sécheresse en 2016. Le Monde
Arabie Saoudite : une Sénégalaise exploitée
Horizons sans frontières s’inquiète de la situation des employées de maison sénégalaises en Arabie Saoudite. Cette organisation sénégalaise demande aux Nations Unies de mener des enquêtes sur le traitement de ces jeunes femmes par leurs employeurs souvent accusés de les maltraiter. Anta Cissé, une Sénégalaise âgée d’une trentaine d’années, a raconté à BBC Afrique son calvaire en Arabie Saoudite. Elle a laissé son bébé d’un an à Dakar pour la recherche d’une vie meilleure, qu’elle espérait trouver dans le royaume saoudien. Elle y a passé trois mois. BBC
Militaires disparus au Tchad: l’affaire classée sans suite par le procureur
Au Tchad, la justice a classé sans suite le dossier de la disparition des militaires au lendemain de la présidentielle du 9 avril 2016. Plusieurs candidats d’opposition et des associations de la société civile avaient accusé le pouvoir d’avoir fait disparaître des membres des forces de défense et de sécurité qui n’auraient pas voté pour le président sortant Idriss Déby. Au terme de son enquête, le procureur dit n’avoir rien trouvé. RFI