Revue de Presse du 24 septembre 2018

RDC: Au moins 18 morts dans une attaque à Beni
Au moins 18 personnes ont été tuées samedi soir à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) dans une attaque attribuée par l’armée au «terrorisme» du groupe Allied Democratic Forces (ADF), d’origine ougandaise. Parmi les victimes figurent quatorze civils. L’attaque a également fait neuf blessés, a indiqué un porte-parole de l’armée dans la région. «Le territoire et la ville de Beni font face au terrorisme ADF dont la structure du commandement est tenue par les Ougandais», a-t-il ajouté. Des humanitaires étrangers se trouvent depuis début août dans cette ville du Nord-Kivu en raison d’une épidémie d’Ebola. En raison de l’attaque et de manifestations spontanées dimanche à Beni, «les activités de terrain contre l’épidémie d’Ebola ont été suspendues» dans cette zone, selon un communiqué du ministère congolais de la santé. LeMatin.ch

La guerre de Kivu: un conflit oublié au coeur de l’Afrique
Le Kivu, région de l’est de la République démocratique du Congo qui vient d’inspirer une bande-dessinée, continue de subir des conflits oubliés nés des conséquences du génocide rwandais et de la ruée vers un minerai indispensable au téléphone portable. Pas plus tard que samedi soir, au moins 16 personnes dont 12 civils ont été tuées à Beni (Nord-Kivu) dans une attaque attribuée à l’un des groupes armés les plus nuisibles de la région, les Allied defense force (ADF) d’origine ougandaise. Même si elles ne sont pas toutes aussi meurtrières, ces violences sont quasi-quotidienne. Le Groupe d’études sur le Congo de l’université de New York a recensé 134 groupes armés actifs dans le Nord et le Sud Kivu, région de hauts-plateaux verdoyants dont la ressource minérale (le coltan) nourrit le trafic des milices depuis 25 ans.  VOA

Des djihadistes tuent 12 personnes au Mozambique
Au moins 12 villageois ont été tués jeudi soir au cours d’une attaque perpétrée par des djihadistes présumés. L’attaque a été enregistrée dans le village de Paqueue, au nord du Mozambique, dans la région de Cabo Delgado, selon l’AFP qui cite une source dans la zone. « Dix personnes ont été tuées par balle et deux ont été brûlées lors de l’incendie de 55 maisons. Une personne a été décapitée après avoir été tuée par balle », affirme la source. Un agent de santé de la région de Cabo Delgado a déclaré à l’AFP qu’une ambulance avait été dépêchée pour porter assistance à autres 14 blessés. Un groupe de militants islamistes opèrent dans la région riche en gaz naturel et y a déjà mené plusieurs attaques. BBC

Nigeria: un navire suisse attaqué par des pirates, 12 otages
Un navire opérant sous pavillon suisse a été attaqué samedi par des pirates au large du Nigeria et 12 membres de l’équipage ont été enlevés, a-t-on appris auprès du ministère suisse des Affaires étrangères et de l’armateur. L’armateur, Massoel Shipping, a indiqué que des pirates avaient attaqué tôt samedi matin son navire, le Glarus, avec 19 membres d’équipage à bord, qui transportait du blé de Lagos à Port Harcourt (sud du Nigeria). L’attaque s’est produite à quelque 45 milles nautiques au sud-ouest de l’île de Bonny, selon la compagnie basée à Genève. « Après avoir détruit la majeure partie des équipements de communication du navire, le gang est reparti en prenant 12 des 19 membres d’équipage en otages », a-t-elle indiqué dans un communiqué.  Slate

L’eSwatini élit ses députés sans les partis politiques
L’assemblée nationale du royaume de l’eSwatini compte au total 69 députés. Les 10 restants sont nommés directement par le roi Mswati III. La grande spécificité du système politique d’eSwatini c’est que les candidats aux législatives se présentent à titre personnel et non sous l’étiquette de partis politiques, qui sont interdits depuis 1973. Pourtant, la nouvelle constitution adoptée en 2005 garantit « la liberté d’association et d’expression ». Seulement, jusqu’à présent les partis politiques ne sont pas autorisés à participer aux élections. Selon les autorités, cette configuration permet aux populations d’élire les députés en fonction de leurs mérites et non suivant leur affiliation politique. « Il n’existe pas un seul type de démocratie ou de gouvernement. Chaque pays a l’obligation de mettre en place un système qui correspond à ses normes. BBC

L’Afrique du Sud ‘va sortir de la récession’
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a des plans ambitieux pour sauver son pays du marasme économique à l’approche des élections de 2019. Le président a déclaré que son plan de relance visait à sortir l’Afrique du Sud de la récession. « Un fonds dédié aux infrastructures d’une valeur de 400 milliards de rands (28,1 milliards de dollars US) a été mis en place » annonce le président sud-africain dans la capitale, Pretoria, où il a dévoilé le plan de relance économique. « Au fil des années, le budget dédié aux infrastructures en Afrique du Sud a diminué », a-t-il précisé. BBC

La Constitution mauritanienne « n’est pas intouchable », selon Aziz
Le président mauritanien, qui n’a pas le droit de briguer un troisième mandat selon la Constitution du pays, affirme que cette loi fondamentale « n’est pas intouchable ». Mohamed Ould Abdel Aziz estime que le peuple mauritanien a voté pour la continuité de son parti en lui accordant la majorité des sièges du parlement lors des élections législatives de ce mois. Les propos de Mohamed Ould Abdel Aziz sur la Constitution ravivent le débat sur son éventuel troisième mandat et la modification de la loi fondamentale. BBC

Gambie: la Commission vérité, réconciliation et réparations prend forme
En Gambie, la Commission vérité, réconciliation et réparations promise par le nouveau gouvernement est en train de prendre forme. La majorité de ses membres ont été nommés, et son inauguration officielle devrait se tenir en octobre 2018. Pour autant, la population se pose encore de nombreuses questions sur son rôle, son indépendance, la place accordée aux victimes, les réparations. Une réunion publique était donc organisée, samedi 22 septembre, près de Banjul, pour que chacun puisse exprimer ce qu’il attend de cette Commission. RFI

Le Mali est « en train de renaître » selon le chef de la diplomatie française
Le Mali, dont le président a entamé un second mandat de cinq ans, est « en train de renaître », a estimé le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, selon qui les autorités maliennes doivent dorénavant « être au rendez-vous » de la paix. « Le Mali est en train de renaître, maintenant il faut être au rendez-vous » et mettre en oeuvre les accords de paix signés en 2015 à Alger avec l’ex-rébellion à dominante touareg et jamais appliqués, a affirmé à l’AFP le ministre français à l’issue d’un déplacement à Bamako au cours duquel il a notamment assisté à une parade militaire à l’occasion du 58e anniversaire de l’indépendance, un « défilé de la fierté retrouvée ». « Le Mali a retrouvé sa fierté et les conditions sont réunies pour qu’une phase de stabilisation et de réconciliation se mette en oeuvre, tous les éléments sont là », a ajouté M. Le Drian, qui sent « une réelle volonté » en ce sens du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et du Premier ministre Souleymou Boubeye Maïga qu’il a rencontrés.  VOA

Gabon : la CPI n’ouvrira pas d’enquête sur les violences post-électorales de 2016
e gouvernement gabonais s’est réjoui samedi de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de ne pas ouvrir d’enquête sur les violences post-électorales de 2016 au Gabon. « Le gouvernement gabonais se réjouit de cette décision juste et courageuse de la CPI qui confirme la version des faits donnée par le gouvernement dans sa saisine de la CPI », a indiqué le samedi 22 septembre le porte-parole du gouvernement, Guy-Bertrand Mapangou dans un communiqué transmis à l’AFP, ajoutant que le Gabon « réitère sa croyance en l’institution, au moment où elle est bousculée » par l’administration américaine. Vendredi, la CPI a décidé de ne pas ouvrir d’enquête sur les violences post-électorales qui ont éclaté dans le pays en 2016. Jeune Afrique

Naufrage d’un ferry sur le lac Victoria : le bilan monte à plus de 200 morts
Le bilan du naufrage du ferry dans le sud du lac Victoria, à proximité des côtes de Tanzanie, est monté à plus de 200 morts. Un survivant a pu être extrait de l’épave samedi 22 septembre, à la surprise générale. Le bilan du naufrage du ferry MV Nyerere dans le sud du lac Victoria, en Tanzanie, ne cessait de s’alourdir samedi 22 septembre, au troisième jour des opérations de recherches, même si, à la surprise générale, un survivant a été extrait de l’épave. « Nous déplorons, au moment où nous parlons, 218 morts et les opérations se poursuivent », a déclaré samedi soir John Mongella, le gouverneur de la région de Mwanza (nord-ouest), à la télévision publique TBC One. France 24

Près de 100 personnes tuées par le choléra dans le nord-est du Nigeria
Une épidémie de choléra a tué près de 100 personnes ces deux dernières semaines dans le nord-est du Nigeria, région dévastée par le conflit du groupe jihadiste Boko Haram, ont annoncé samedi les Nations unies. “3.126 cas ont été recensés dans les Etats de Yobe et du Borno”, a indiqué un communiqué du bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) à Abuja, soulignant que l‘épidémie avait déjà fait “97 morts” dans ces deux Etats. L‘épidémie a été déclarée il y a deux semaines dans le Borno, épicentre des violences et où des centaines de milliers de personnes vivent dans des camps de déplacés, et s’est désormais propagée dans l’Etat voisin de Yobe, “où 989 cas ont été recensés au 20 septembre”.  Africa News

Rétablissement de la conscription au Maroc : un service commandé
Si la société s’est emparée du débat sur le retour du service militaire obligatoire, la classe politique, elle, hésite, oscillant entre promotion du patriotisme et interrogations pragmatiques. La Coupe du trône et la Botola, le championnat de football marocain, ont fait office de sondage grandeur nature. Des tribunes descendent à de nombreuses reprises des chants rejetant en bloc l’idée de réhabilitation de la conscription obligatoire. Un mois après son adoption par le conseil de gouvernement, lundi 20 août, le projet de loi sur le rétablissement du service militaire obligatoire – ou SMO – fait toujours autant jaser dans la rue, mais provoque encore peu de débats publics. C’est que la surprise a été grande. Jeune Afrique