Revue de Presse du 24 octobre 2017

L’opposition togolaise appelle à de nouvelles manifestations
L’opposition togolaise a appelé lundi à de nouvelles manifestations le mois prochain contre le régime du président Faure Gnassingbé après deux mois de grave crise politique. « Nous appelons à trois jours de manifestations les 7, 8 et 9 novembre à Lomé. Nous invitons les Togolais – de l’étranger comme de l’intérieur du pays – à prendre part à ces manifestations pour dire (au président) Faure Gnassingbé que nous ne voulons plus qu’un seul Togolais fasse plus de dix ans à la tête de ce pays », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la coalition de l’opposition Eric Dupuy. « Et sachant qu’il a déjà fait plus de dix ans, qu’il en tire les conséquences », a-t-il ajouté. Il a aussi annoncé des meetings à l’intérieur du pays les 28, 29 et 30 octobre et 4 et 5 novembre. VOA

RDC: l’ONU condamne l’arrestation d’opposants
La Monusco condamne l’arrestation d’au moins 28 militants de l’opposition qui s’était rassemblés dimanche à Lubumbashi, pour accueillir leur leader Félix Tshisekedi. Une visite sous tension, finalement repoussée à lundi. D’après son entourage, Felix Tshisekedi pourrait arriver à Lubumbashi en début d’après-midi. Mais dès ce matin, un important dispositif sécuritaire a été déployé dans la ville. Et des dizaines de militants de l’opposition ont été dispersés près de l’aéroport. Dimanche au moins 28 militants de l’opposition ont été arrêtés. Pour les Nations Unies, ces entraves sont inacceptables. BBC

RDC-Kasaï : plus d’un million de déplacés en détresse
Les violences dans la région du Kasaï, au centre de la République démocratique du Congo, ont poussé depuis un an 1,5 million de personnes à quitter leurs foyers, selon un rapport de l’Onu. Parmi ces personnes, on compte plus de 800 mille enfants. Les violences dans cette région ont entrainé la mort de plus de 5 000 personnes, selon les données fournies lundi par Claude Jibidar, directeur pays du Programme alimentaire mondial. La région du Kasaï est meurtrie par des mois de conflits entretenus par des milices locales. BBC

Rwanda : l’opposante Diane Rwigara reste en prison
Un tribunal rwandais a refusé hier la libération sous caution de l’opposante Diane Rwigara et de sa mère Adeline. L’opposante Diane Rwigara, la jeune femme, qui avait tenté de se présenter à la présidentielle contre le président Kagamé, avait été arrêtée fin septembre. Elle est poursuivie pour falsification de documents dans le cadre de sa tentative de participation à l’élection présidentielle d’août dernier. La principale opposante au président Paul Kagamé est également poursuivie pour incitation à l’insurrection. BBC

Sénégal: rumeurs et informations inquiétantes sur le terrorisme
Au Sénégal, si personne ne dément la menace terroriste, la police nationale a néanmoins dû démentir, ce lundi 23 octobre, des informations diffusées par la presse locale au sujet de l’arrestation d’un présumé jihadiste. Ces informations ont provoqué une vague d’inquiétude au sein de la population. Ce citoyen malien a été arrêté à Rosso, poste-frontière où deux Algériens, membres du groupe Etat islamique, ont été interpellés, en septembre, trois mois après leur arrivée au Sénégal. RFI

Burundi: arrestation de deux chefs de la principale rébellion
La rébellion des Forces populaires du Burundi, les ex-Forebu composés essentiellement de soldats et de policiers qui ont déserté les corps de défense du Burundi depuis le début de la crise politique dans ce pays il y a plus de deux ans, vient d’être décapitée. Leurs deux principaux leaders, le général Jérémie Ntiranyibagira, un ancien compagnon d’armes du président Pierre Nkurunziza devenu leur chef depuis leur changement de nom fin août et son adjoint, le colonel Edouard Nshimirimana, auraient été arrêtés samedi 21 octobre dans l’est de la Tanzanie, en compagnie de deux autres cadres du parti. Leurs compagnons d’armes semblent avoir perdu toute trace de leurs chefs depuis lors. RFI

Présidentielle au Kenya: des ambassadeurs étrangers se mobilisent
C’est une semaine toute particulière qui a commencé au Kenya avec en principe une élection bis, ce jeudi 26 octobre, une nouvelle présidentielle après l’annulation du scrutin du 8 août dernier par la Cour suprême. Mais tout cela se déroule dans un climat très tendu. Le principal opposant Raila Odinga continue d’appeler au boycott et la commission électorale est en pleine crise interne. C’est dans ce contexte qu’une vingtaine d’ambassadeurs étrangers ont émis des recommandations ce lundi matin. RFI

Arrestation d’un journaliste au Tchad après l’affaire de trafic présumé d’immatriculations d’avions
Au Tchad, le directeur de publication du journal Le visionnaire et président du patronat de la presse privée a été arrêté pour usurpation d’identité et entrave à la justice. Allahodoum Judas, directeur de publication du journal Le visionnaire, et président du patronat de la presse privée au Tchad, vient d’être placé sous mandat de dépôt a la maison d’arrêt lundi matin par le procureur de la république Mahamat Saleh Youssouf. Deux chefs d’accusations sont retenus contre lui: usurpation du titre de journaliste et entrave à l’enquête judiciaire, alors que c’est le parquet qui lui as délivré le récépissé l’autorisant à créer le journal. VOA

Amnesty dénonce des « expulsions massives illégales » de Subshariens d’Algérie
Plus de 2.000 ressortissants d’Afrique subsaharienne ont été arrêtés depuis le 22 septembre en Algérie et expulsés vers le Niger et le Mali, a indiqué lundi Amnesty International, dénonçant des « arrestations arbitraires » et des expulsions massives « illégales ». La plupart de ces personnes, arrêtées à Alger, dans sa périphérie et à Blida (à 50 km au sud-ouest) ont été conduites en bus à Tamanrasset, près de 2.000 km plus au sud, avant d’être « abandonnées » par les autorités algériennes dans une localité du côté nigérien de la frontière entre les deux pays, explique Amnesty dans un communiqué. VOA

Le gouvernement gabonais rejette toute autre « enquête internationale » que la CPI
Le Gabon ne donnera suite « à aucune demande d’enquête internationale » sur les violences post-électorales d’août et septembre 2016 autre que l’enquête en cours de la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré lundi le porte-parole du gouvernement en réponse à une requête de l’Union européenne (UE). Mercredi dernier, dans un communiqué publié à Libreville, la délégation de l’UE dans le pays avait « insisté » de nouveau sur la nécessité d’une « enquête indépendante portant sur ces faits ». « Nous sommes surpris de cette demande, alors que le Gabon a déjà saisi, de sa propre initiative, la CPI, seul juge international reconnu par tous », a réagi au cours d’une conférence de presse le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Alain-Claude Bilie By Nze. VOA

Paris, Le Caire, les ventes d’armes et les droits de l’homme
La visite en France du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dénoncé pour son bilan « catastrophique » en matière de droits de l’homme, est considérée par les ONG comme un test crucial pour Emmanuel Macron, sommé de mettre fin à la « scandaleuse tolérance » de Paris envers le Caire. M. Sissi effectue à partir de lundi une visite officielle de trois jours et rencontrera pour la première fois mardi à l’Elysée M. Macron depuis qu’il a été élu président. La France, qui entretient d’excellentes relations commerciales et sécuritaires avec l’Egypte, vue comme un « rempart » contre le terrorisme dans une région en constante ébullition, a promis que la situation en matière de droits de l’homme serait abordée à l’occasion de cet entretien. Slate

RDC : l’UNC de Vital Kamerhe annonce son retrait du gouvernement
À l’issue d’une réunion de son bureau politique tenue à Kinshasa, l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe a annoncé ce lundi le retrait du gouvernement de son cadre Pierre Kankudia, ministre du Budget. C’est Vital Kamerhe qui s’est chargé d’annoncer le retrait du gouvernement de son ami et conseiller spécial Pierre Kankudia Mbayi. Dans une déclaration rendue publique ce 23 octobre, le leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC) indique que la direction politique nationale de son parti a décidé du « retrait du délégué de l’UNC du gouvernement ». Ce dernier, en charge du budget, est le seul membre de l’UNC encore présent dans l’équipe gouvernementale en RDC. La décision a été prise « après concertation avec le camarade Pierre Kankudia », ministre d’État en charge du Budget, précise le texte. D’autant que depuis plusieurs semaines, des tractations étaient en cours pour convaincre ce dernier à quitter le gouvernement. Jeune Afrique

Niger: l’armée américaine poursuivra ses opérations malgré l’embuscade
Les soldats américains continueront de prêter assistance aux troupes locales au Niger malgré la mort de quatre militaires américains lors d’une embuscade, a indiqué lundi le chef d’état-major américain Joe Dunford. « Notre intention est de continuer les opérations là-bas », a affirmé le général, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a fourni de nouveaux détails sur l’attaque menée le 4 octobre par des combattants liés au groupe Etat islamique. Cinq soldats nigériens, qui patrouillaient avec les Américains dans l’ouest du Niger, ont également été tués, a-t-il révélé. Le précédent bilan nigérien était de quatre morts. L’accrochage s’est produit en milieu de matinée, lorsqu’une patrouille de reconnaissance composée douze soldats américains des forces spéciales et trente soldats nigériens revenait du village de Tongo Tongo, situé à une centaine de kilomètres de Niamey, près de la frontière avec le Mali, a raconté le général Dunford. TV5

« Pour la première fois, le Mozambique est confronté au danger islamiste »
Aux premières heures du jeudi 5 octobre, un groupe de 30 hommes armés a attaqué trois postes de police de Mocimboa da Praia, une petite ville de 30 000 habitants dans le nord du Mozambique. Ils ont tué deux policiers, volé des armes et des munitions, et occupé la ville. Les assaillants ont informé la population locale qu’ils ne feraient de mal à personne, car leur lutte était contre l’Etat et la police. Ils ont expliqué qu’ils refusaient de payer des impôts ainsi que le système d’éducation et de santé étatique. Le Monde