Revue de Presse du 24 novembre 2017

Égypte : une attaque dans une mosquée au Sinaï fait au moins 184 morts
184 personnes ont été tuées vendredi 24 novembre dans l’attaque d’une mosquée par des hommes armés dans le nord du Sinaï égyptien, selon un bilan encore provisoire dévoilé par la télévision d’État. Au moins 120 personnes ont également été blessées dans cette attaque qui a visé les fidèles pendant la grande prière hebdomadaire, selon la même source. D’après les autorités égyptiennes, les assaillants ont également fait l’usage d’une bombe avant d’ouvrir le feu dans la mosquée al-Rawdah située dans la ville de Bir al-Abd. Les nombreuses victimes ont été prises en charge dans des hôpitaux de la région. Le chef d’un groupe bédouin qui combat l’EI a déclaré que la mosquée était connue comme un lieu de rassemblement de soufis, adeptes d’un courant mystique de l’islam considéré comme hérétique par le groupe djihadiste. Le Point

Emmerson Mnangagwa, le « Crocodile » enfin à la tête du Zimbabwe
Surnommé le « Crocodile » pour son caractère impitoyable, Emmerson Mnangagwa a longtemps attendu son heure.A 75 ans, cet ancien bras droit de Robert Mugabe vient enfin d’atteindre son but : succéder au maître jusque-là incontesté du Zimbabwe. Trois jours après la chute du plus vieux dirigeant en exercice de la planète, M. Mnangagwa a officiellement été investi vendredi chef de l’Etat, devant des dizaines de milliers de partisans. Il y a seulement deux semaines, sa carrière politique semblait irrémédiablement brisée.Victime des ambitions politiques de la Première dame Grace Mugabe, ce cacique du régime était sèchement limogé de la vice-présidence du pays, perdant son statut de dauphin naturel du chef de l’Etat. Sa déchéance n’aura toutefois pas dépassé deux semaines.Son éviction a provoqué un coup de force de l’armée, catégoriquement hostile à l’ascension de Grace Mugabe.Lui est resté prudemment loin de la crise, en exil en Afrique du Sud voisine. Africa 1

Zimbabwe : Emmerson Mnangagwa appelle au calme et à la retenue
Emmerson Mnangagwa, qui sera investi président du Zimbabwe ce vendredi, a appelé ses compatriotes à faire preuve de retenue et à ne pas chercher la vengeance. « J’implore tous les Zimbabwéens de rester patients et de se garder de toute vengeance », a déclaré M. Mnangagwa sur la chaîne de télévision nationale ZBC. Il a également appelé les Zimbabwéens à ne pas régler leurs désaccords politiques ou sociaux en dehors du cadre légal. M. Mnangagwa sera investi ce vendredi pour terminer le mandat de l’ancien président Robert Mugabe jusqu’aux élections générales de l’année prochaine, a indiqué la télévision d’Etat. Xinhua

Zimbabwe: Emmerson Mnangagwa, la revanche de l’homme de l’ombre
Les Zimbabwéens, qui le connaissent bien, lui ont donné un surnom : « le crocodile ». Rapide, discret, d’un caractère impitoyable. Après la démission de Robert Mugabe, son ancien vice-président Emmerson Mnangagwa a été investi président, ce vendredi 24 novembre. Emmerson Mnangagwa, investi président ce vendredi, est originaire du sud-ouest du Zimbabwe, du district de Zvishavana. Il a été l’un de ces combattants de la liberté qui ont lutté contre le pouvoir de la minorité blanche dès les années 1960. Cela lui a d’ailleurs valu dix ans de prison. Mais aussi des liens forts avec les actuels cadres de l’armée, qui ont joué un rôle dans la chute de Robert Mugabe. RFI

Des migrants marocains réduits à l’esclavage en Libye
Le rêve de l’Eldorado européen a viré en véritable cauchemar pour près de 200 Marocains bernés par les réseaux d’immigration clandestine et actuellement détenus en Libye. Témoignages exclusifs rapportés par Telquel Arabi. Quand nous avons contacté les familles des Marocains retenus en Libye, elles nous ont déclaré que leurs proches ont versé une moyenne de 40.000 dirhams à des intermédiaires censés les faire passer en Italie. Les entremetteurs marocains répondent aux noms de Haj Saleh, Anas et Fatima… et sont en contact permanent avec les chefs des réseaux d’immigration clandestine en Libye. « Il s’agit de pseudonymes », nous explique Ismaïl Semlali, le père de Mehdi, jeune Marocain retenu au centre de « Tarik Assikah » à Tripoli. TelQuel

Trafic d’êtres humains : les Libyens réagissent au tollé général
C’est peu de dire que les Libyens ne veulent aucunement endosser la responsabilité de ce qui se passe dans leur pays à propos du trafic d’êtres humains mis au grand jour par une vidéo diffusée sur CNN et déjà dénoncée par Le Point Afrique en novembre 2016 à travers un entretien avec le photoreporter mexicain Narcisio Contreras. Ainsi, dans une déclaration faite mercredi à l’agence Panapress, Salem Mazen, professeur d’université et chercheur en sciences sociales, estime que  »les sentiments d’indignation exprimés par certains chefs d’État ne militent pas en faveur de la situation des centaines de milliers de migrants qui font face à des situations tragiques dans leurs pays d’origine d’abord, et en Libye comme pays d’accueil et de transit ensuite, mais aussi dans l’Eldorado européen, sur la rive nord de la Méditerranée, enfin ».  »Ceux qui versent aujourd’hui des larmes après la diffusion de la vidéo CNN étaient, depuis cinq ans au moins, parfaitement au courant de ce que subissent les migrants, mais aussi les citoyens libyens à cause des pratiques des milices armées et des différentes organisations terroristes qui se sont emparées de la Libye après l’insurrection de 2011, à l’origine de la chute du régime de Muammar Kadhafi », a-t-il ajouté. Le Point

Esclavage en Libye: « tout le monde savait », dénoncent ONG et analystes
Dénoncés aujourd’hui à hauts cris par les dirigeants occidentaux et africains, les viols, les tortures et l’esclavage de milliers de migrants africains en Libye étaient pourtant connus de longue date, soulignent ONG et analystes qui tirent la sonnette d’alarme depuis des mois. Les images furtives d’une vente aux enchères nocturne de jeunes Africains dans la région de Tripoli, filmées en caméra cachée et diffusées le 14 novembre sur CNN, ont suscité une onde de choc, en se propageant comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Face au tollé, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « horrifié », le président de l’Union africaine Alpha Condé « indigné », l’Union européenne « révoltée » et la France a réclamé une réunion « expresse » du conseil de sécurité de l’ONU. VOA

Du Tchad au Mali 500 victimes de traite secourues
C’est l’opération Epervier, coordonnée par Interpol, menée simultanément au Tchad, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Sénégal qui a permis de faire cette découverte. Plus de 500 personnes victimes de traite d’êtres humains ont ainsi été secourues par la police. L’opération menée entre le 6 et le 10 novembre a également permis l’arrestation de 40 trafiquants présumés. Ils seront poursuivis pour traite d’êtres humains, travail forcé et exploitation d’enfants. BBC

Le secrétaire général de l’UDPS empêché de quitter le pays, deux militants « enlevés » en RDC
Un cadre de l’opposition au président Joseph Kabila a été empêché de quitter la République démocratique du Congo par les autorités et deux jeunes militants ont disparu, selon l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Le secrétaire général de l’UDPS (opposition) Jean-Marc Kabund, a déclaré à l’AFP avoir été « interpellé » mercredi par les services de l’immigration à l’aéroport Ndjili-Kinshasa. Il a affirmé que la Direction générale de migration (DGM) lui a confisqué son « passeport sans motif » alors qu’il voulait se rendre en Espagne à une réunion de l’Internationale socialiste. VOA

Nigeria: un ancien vice-président quitte le parti au pouvoir
Un ancien vice-président du Nigeria, Atiku Abubakar, a quitté vendredi le parti au pouvoir, donnant lieu à de nombreuses spéculations sur ses ambitions personnelles de briguer la magistrature suprême en 2019. M. Abubakar, qui seconda Olusegun Obasanjo à la présidence du pays de 1999 à 2007, a accusé le Congrès progressiste (APC) du président Muhammadu Buhari d’avoir échoué à mettre en oeuvre les changements promis lors de son élection en 2015. Le parti est divisé en factions, selon l’ex-vice président de la République, qui dénonce une « répression draconienne de toutes les formes de démocratie au sein du parti et du gouvernement qui en est issu ». TV5

Trois Casques bleus et un soldat malien tués dans le nord-est du Mali
Au moins trois Casques bleus de l’ONU et un militaire malien ont été tués vendredi dans une attaque dans le nord-est du pays, a annoncé dans un communiqué la Mission des Nations unies au Mali (Minusma). « Ce matin, un détachement de la force de la Minusma a repoussé une attaque lors d’une opération coordonnée avec les FAMas (forces armées maliennes) dans la région de Ménaka », selon le texte. Le « bilan provisoire » s’établit à trois Casques bleus tués, plusieurs blessés, dont certains dans un état critique, ainsi qu’un militaire malien tué et un blessé, a précisé la Minusma. TV5

En Algérie, un scrutin local largement boudé
Les Algériens ont largement boudé jeudi l’élection de leurs élus communaux et départementaux, affichant leur défiance d’un système politique figé, dans un contexte économique et social morose. Mohamed, chômeur de 30 ans d’Alger, estime que voter « ne sert strictement à rien. Les choses ne changeront pas ». Kamel, le même âge, refuse lui de voter « dans un pays (…) où les vieux ne lâchent rien et s’accrochent au pouvoir ». La participation est le principal enjeu du scrutin. Seuls à disposer d’une assise nationale et à être représentés sur l’ensemble du territoire, le Front de libération nationale (FLN), au pouvoir depuis l’indépendance en 1962, et son allié du Rassemblement national démocratique (RND) sont assurés de l’emporter, selon les observateurs. TV5

Afrique du Sud: la peine d’Oscar Pistorius plus que doublée en appel
L’athlète paralympique sud-africain Oscar Pistorius, qui avait tué par balles sa petite amie en 2013, a été condamné vendredi en appel à treize ans de réclusion, une sentence « appropriée » pour le parquet mais qui a « dévasté » la famille de l’ancien sportif. En première instance, Oscar Pistorius, 30 ans, avait écopé en 2016 de six ans de prison, nettement inférieurs à la peine plancher de quinze ans prévue pour un meurtre dans le code pénal sud-africain. Le parquet, indigné par cette peine « scandaleusement inappropriée », avait immédiatement fait appel. Vendredi, la Cour suprême d’appel de Bloemfontein (centre) lui a donné raison en cassant « à l’unanimité » le jugement du tribunal de Pretoria, a annoncé le juge Willie Seriti. TV5