Pour faire face à un éventail croissant de cybermenaces et de défis, les gouvernements africains doivent adopter des stratégies de cybersécurité qui favorisent la collaboration et la confiance entre les acteurs civils et des secteurs de la sécurité et privé. … L’Afrique est confrontée à un éventail croissant de cybermenaces provenant de l’espionnage, du sabotage d’infrastructures critiques, de l’innovation de combat et de la criminalité organisée. Pourtant, la plupart des pays africains n’ont pas encore élaboré de stratégie nationale en matière de cybersécurité. De nombreux pays dotés de stratégies ne parviennent pas à obtenir un impact significatif parce que leurs plans manquent d’éléments fondamentaux, n’impliquent pas les principales parties prenantes et ne sont pas adaptés à l’évolution du paysage des menaces. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Après un désengagement brutal du continent africain suite à la chute de l’URSS, la Russie s’attèle depuis les années 2000 à y regagner son influence. Le pays, qui possède un PIB équivalent à celui de l’Espagne, commerce encore relativement peu avec l’Afrique – dix fois moins que la Chine ou l’Europe, et n’est pas non plus un grand pourvoyeur d’aide au développement. Il n’en est pas moins parvenu à acquérir une certaine emprise, en utilisant ses meilleures cartes, quitte à jouer avec ses propres règles, pour atteindre ses objectifs. Depuis 2018, les échanges commerciaux n’ont cessé d’augmenter entre la Russie et les pays du continent. Dans le même temps, les visites diplomatiques se sont multipliées, tout comme la signature d’accords bilatéraux sur des sujets stratégiques, notamment dans le domaine militaire. Moscou est devenu le premier exportateur d’armes en Afrique, mais aussi de blé. Les entreprises publiques russes interviennent également dans les secteurs miniers, dans les hydrocarbures et même dans le domaine du nucléaire civil. L’influence russe n’est pas la même partout. Elle est particulièrement prégnante en Libye, en Centrafrique, au Soudan et, depuis quelques mois, au Mali. Chaque fois, Moscou a mis en place une « agile combinaison d’interventions mercenaires et de campagnes de désinformation pour soutenir des dirigeants isolés ou des mandataires », résume Joseph Siegle, chercheur au Centre d’études stratégiques de l’Afrique. Le déploiement des mercenaires de la société privée Wagner au Mali en est l’incarnation la plus récente et la plus spectaculaire. Jeune Afrique
Depuis janvier, les mercenaires de la société paramilitaire russe Wagner déployés sur plusieurs bases militaires dans l’est libyen se sont retirés de leurs différentes positions pour se regrouper dans les deux bases d’al-Joufra et de Barak al-Chati au sud. Des centaines parmi eux auraient été transportés en Russie pour la guerre en Ukraine. Les mercenaires syriens pro-régime engagés par Wagner pour combattre en Libye sont aussi envoyés en renfort en Russie. RFI
Deux attaques survenues mercredi soir à Beledweyne, une localité du centre de la Somalie, et revendiquées par les shebab, ont tué au total plus de trente personnes, a déclaré jeudi à l’AFP un responsable de la police locale. Ces attaques sont intervenues quelques heures après une autre attaque menée contre l’aéroport de la capitale Mogadiscio, réputé pour être le site le plus sécurisé de ce pays instable de la Corne de l’Afrique. « Nous essayons toujours d’avoir des statistiques officielles sur le nombre total de victimes mais nous avons jusqu’ici confirmé que plus de trente personnes ont été tuées par la deuxième explosion à elle seule, qui a été causée par une voiture piégée », a déclaré par téléphone à l’AFP Isak Ali Abdulle, le responsable de la police locale. « Les terroristes ont mené la première attaque avec un kamikaze et ont tenu prête une voiture chargée d’explosifs devant l’hôpital afin de faire plus de victimes », a-t-il ajouté. La première attaque a tué deux députés sortants, dont Amina Mohamed Abdi, qui faisait campagne pour sa réélection, ainsi que « plusieurs » de ses gardes. La deuxième a eu lieu peu de temps après devant l’hôpital, où des voitures éventrées étaient visibles jeudi. AFP
Un seul des volets de l’accord de paix a été mis en œuvre : la recomposition des structures de gouvernance du pays. … Une mise en œuvre « très lente », « des difficultés récurrentes ». De l’aveu même de Charles Tai Gituai, le chef de la commission qui supervise le processus de paix au Soudan du Sud, la réconciliation patine dans le plus jeune Etat du monde. Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé, mardi 15 mars, une résolution renouvelant pour un an la mission de casques bleus dans le pays, les inquiétudes se multiplient sur les risques d’une reprise des affrontements entre factions rivales. Indépendant du Soudan depuis juillet 2011, le Soudan du Sud aurait pu espérer un bel avenir grâce à ses ressources naturelles, notamment pétrolières, et un vaste potentiel agricole. Mais le pays a été rattrapé par ses divisions. En décembre 2013, Salva Kiir, le président sud-soudanais, et Riek Machar, son vice-président, sont entrés en conflit ouvert, entraînant un cycle de violences qui aurait fait 400 000 morts en cinq ans selon les estimations. Un accord de paix a été signé en septembre 2018, sans toutefois parvenir à empêcher la prolifération des violences au niveau communautaire. En février 2020, la mise en place d’un gouvernement d’unité nationale – Riek Machar retrouvant son poste de vice-président aux côtés de son rival, le président Salva Kiir –, avait fait espérer une sortie durable du conflit. Le Monde
Un médecin d’Alpha Condé et son dernier chef de la diplomatie ont été arrêtés après la diffusion d’un enregistrement attribué à l’ancien président guinéen renversé en 2021 et intervenant de l’étranger dans la politique intérieure, a indiqué la gendarmerie mercredi soir. La diffusion de cet enregistrement attribué à Alpha Condé, autorisé en janvier à quitter le pays officiellement pour traitement médical aux Emirats arabes unis, fait des vagues depuis la fin de semaine passée, dans un paysage politique bouleversé par sa chute et la prise du pouvoir par les militaires. Elle est survenue en pleine querelle sur sa succession à la tête de son parti, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG). Les propos enregistrés disent la nécessité pour le parti de se mettre en ordre de bataille en prévision d’une grave détérioration de la situation en Guinée, en particulier à cause de la hausse des prix. Le RPG doit se doter d’une direction collégiale, disent-ils. Ils affirment aussi la nécessité d’empêcher l’opposant de toujours de M. Condé, Cellou Dalein Diallo, d’être le bénéficiaire politique d’une dégradation sociale. AFP
Les pays d’Afrique de l’Est font face à une crise alimentaire profonde, aggravée par la guerre en Ukraine qui provoque une hausse des prix alimentaires et des matières premières, déjà au plus haut après la pandémie de Covid-19. « Les répercussions du conflit en Ukraine sur le système alimentaire mondial se feront sentir dans le monde entier, mais les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire figurent parmi les communautés qui seront le plus durement et le plus rapidement touchées », souligne Gabriela Bucher, directrice générale d’Oxfam International. « Une catastrophe majeure se prépare dans certaines régions d’Éthiopie, du Kenya, de la Somalie et du Soudan du Sud. Même si les pluies arrivent en mars, une reprise complète sera quasiment impossible si nous ne prenons pas des mesures urgentes dès aujourd’hui », poursuit-elle. S’il ne pleut pas en mars, près de 28 millions de personnes risquent la faim extrême en Afrique de l’Est, selon Oxfam. La faim sévère touche déjà 21 millions de personnes dans ces pays, à cause des conflits, des inondations et d’une grave sécheresse qui dure depuis deux ans, selon l’ONG. « Il est urgent de mobiliser maintenant une aide humanitaire. » RTBF
L’Egypte, touchée de plein fouet par la hausse des prix des matières premières liée à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, va demander le soutien financier du Fonds monétaire international, a indiqué l’institution mercredi 23 mars. « L’environnement mondial en évolution rapide et les retombées liées à la guerre en Ukraine posent des défis importants pour les pays du monde entier, y compris l’Egypte, a expliqué la cheffe de mission du FMI dans le pays, Céline Allard, dans un communiqué. Dans ce contexte, les autorités égyptiennes ont demandé le soutien du Fonds monétaire international (FMI) pour mettre en œuvre leur programme économique global. » L’Egypte dépend fortement des importations de blé et d’huile de tournesol en provenance de Russie et d’Ukraine et subit de plein fouet l’actuelle flambée des prix des matières premières. Le taux d’inflation y a atteint 10 % sur un an en février, en raison principalement d’une hausse des prix des aliments de 20 %. Le Monde avec AFP
Le tableau brossé par les témoignages de terrain et les informations d’experts est déjà préoccupant. Depuis plusieurs jours, le pays le plus peuplé d’Afrique, qui est aussi première économie et premier producteur de pétrole du continent, est en panne d’électricité sur toute l’étendue de son territoire. Le Nigeria n’est pas autosuffisant en électricité, ses infrastructures sont obsolètes. Bien que les populations aient l’habitude d’utiliser des générateurs alimentés au fuel, la guerre en Ukraine a fait bondir les prix des carburants, ainsi que la demande. Résultat : le pays est plongé dans une grave crise énergétique et économique. Le Point
« Nous avons notre Grande Muraille de Chine ! », s’exclame Victor, un ouvrier sur le chantier : au cœur d’Abidjan, le parc national du Banco se protège contre une urbanisation sauvage qui ne cesse d’empiéter sur les limites du « poumon vert » de la capitale économique ivoirienne. D’ici trois mois, un mur long de 10 kilomètres devrait ceinturer ce parc qui jouxte les communes les plus populaires de la plus grande métropole du pays. L’objectif : stopper « l’extension d’Abidjan » qui se fait « sans la moindre préoccupation de la préservation ou de la restauration du patrimoine naturel », avait critiqué fin octobre 2021 le ministre ivoirien des eaux et forêts, Alain Richard Donwahi. Forêt classée depuis 1929, le Banco est avec Tijuca à Rio de Janeiro au Brésil, le seul parc constitué de forêt dense primaire situé au cœur d’une grande agglomération. « En six ans, l’explosion démographique suivie d’un boom des constructions anarchiques ont grignoté le parc du Banco », affirme à l’AFP l’écologiste ivoirien, Tom Thalmas Lasme. L’immense réserve de 3 474 hectares, érigée en parc national en 1953, « abrite une trentaine de végétaux en voie de disparition en Afrique de l’Ouest », ajoute t-il. Mais les riverains n’hésitent pas à s’infiltrer dans le parc pour abattre des arbres et en faire du bois de chauffe ou pour en chasser les animaux. Le Monde avec AFP
Les autorités maliennes ont suspendu jeudi 17 mars la diffusion de France 24 ainsi que celle de RFI en FM. Par ailleurs, l’accès aux sites internet des deux médias a été coupé. Cependant, il existe des possibilités pour continuer à vous informer sur nos antennes. Mode d’emploi. France24
La transformation digitale est à l’œuvre en Afrique pour le plus grand bonheur des pirates informatiques qui rivalisent de créativité pour hacker les donner des entreprises ou des individus. Les experts présents au sommet sur la cybersécurité à Lomé estiment qu’il est urgent de se protéger. Au niveau des entreprises, les cyberattaques visent tout ce qui peut atteindre l’intégrité de leurs données, leurs confidentialités et les services. Le plus grand piège, ce sont les attaques des entreprises qui vont vers la transformation numérique sans aucune sécurisation. … Ces menaces prendront une forme plus grave si l’Afrique ne se prépare pas, avertit Mawaki Chango, expert des politiques publiques digitales de Digilexis Consulting. Il propose deux pistes à cet effet : « Il faut être prêt à faire face aux menaces. Il faut former les gens. L’autre chainon qu’il faut vraiment accentuer, c’est la coopération. » Se protéger à un coût, mais ne pas se protéger à un coût plus important, précise l’expert. Et face à ces menaces, l’Afrique ne doit pas se mettre à l’écart ou s’exclure de l’économie numérique. Il vaut mieux, disent les experts présents à Lomé, travailler afin que le numérique aide l’économie africaine à être plus productive qu’elle ne l’était sans le numérique. Ces différents types d’attaques risquent d’engranger près 180 milliards de francs CFA d’ici à 2025 et 712 milliards à la fin de 2050. RFI