Revue de Presse du 24 mars 2018

L’explosion d’une voiture piégée en Somalie fait au moins 14 morts
Selon un bilan provisoire, 14 personnes sont mortes dans l’explosion d’une voiture piégée à Mogadiscio. Abdiazis Ali Ibrahim, un porte-parole du ministère de la sécurité, a confirmé le nombre de morts, mais a déclaré craindre que le bilan s’alourdisse. Selon des témoins, un véhicule piégé aurait explosé devant un hôtel de la capitale somalienne. D’après Reuters, le groupe militant Al-Shabab affirme être derrière cette explosion. BBC

Nigeria: fermeture de tous les pensionnats dans le nord-est
Tous les pensionnats dans l’Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, un des plus touchés par le conflit avec le groupe jihadiste Boko Haram, vont être fermés pour raisons de sécurité, ont annoncé jeudi les autorités locales. « Tous les établissements d’enseignement secondaire en pensionnat de l’Etat du Borno, à l’exception de ceux de Maiduguri (capitale) et de Biu, fermeront avec effet immédiat jusqu’à nouvel ordre », a annoncé le gouvernement de l’Etat de Borno dans un communiqué. A la frontière avec le Cameroun et le lac Tchad, l’Etat du Borno, est considéré comme l’épicentre des violences commises par des islamistes de Boko Haram, dont le nom signifie en langue haoussa « l’éducation occidentale est péché ». TV5

Burkina: audience du putsch manqué de 2015 à nouveau suspendue jusqu’au 26 mars
L’audience du procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso a une nouvelle fois été suspendue cette fois jusqu’au 26 mars, pour permettre au tribunal notamment de statuer sur une demande de récusation des magistrats, a constaté un journaliste de l’AFP. Entamé le 27 février, le procès va de suspension en suspension et n’a toujours pas commencé à examiner le fond du dossier. « L’audience est suspendue et reprendra lundi 26 mars à 8h30 », a déclaré le président du tribunal Seydou Ouédraogo. A la reprise du procès, le juge entendait statuer sur les demandes d’exception et les préalables produits par la défense depuis l’ouverture du procès le 27 mars, ce qu’ont refusé les avocats qui exigent que le tribunal se prononce d’abord sur leur demande de récusation. TV5

Plusieurs responsables arrêtés au Cameroun
Au Cameroun, plusieurs hauts commis de l’Etat aux rangs desquels un ex-ministre, un ancien directeur général et un recteur ont été arrêtés après une décision du tribunal criminel spécial de Yaoundé. Ils répondent principalement des faits de détournements de fonds publics. Ces arrestations entrent dans le cadre de l’opération épervier, une initiative de lutte contre la corruption. BBC

RDC: à l’approche des élections, l’épineuse question du dédoublement des partis
Le dédoublement des partis politiques est un problème qui mine la vie politique congolaise. Le principe est simple, il s’agit de créer un parti d’opposition bis avec le même nom lorsqu’il y a un différend, ce qui aboutit à un affaiblissement de l’opposition et à la confusion pour les électeurs. A l’approche des élections qui doivent se tenir le 23 décembre, le sujet devient un enjeu majeur. La nécessité de mettre fin au dédoublement des partis d’opposition figurait déjà dans les recommandations de l’accord politique signé le 31 décembre 2016. Dans ce texte, le pouvoir et l’opposition avaient décidé que les formations politiques qui s’étaient dédoublées devraient être rétablies dans leur situation d’origine. RFI

De nouvelles accusations d’exploitation sexuelle par des casques bleus en RDC
L’ONU a confirmé mardi 20 mars avoir reçu de nouvelles plaintes concernant des soldats sud-africains. Ils sont accusés d’avoir perpétré des actes de violence et d’abus sexuel sur des civils dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu entre 2014 et 2016. Selon le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, il s’agit de cinq nouveaux cas impliquant une fois de plus des soldats sud-africains, qui vont être soumis à un test de paternité. RFI

RD Congo: les victimes oubliées du conflit entre Pygmées et Bantous
« Retour vers l’enfer », « point de non retour », « catastrophe »: les superlatifs ne manquent pas pour attirer l’attention du monde sur la situation sécuritaire et humanitaire en République démocratique du Congo, à l’approche d’une conférence humanitaire le 13 avril. Ces mots prennent tout leur sens sur les rives du lac Tanganyika (sud-est), où des dizaines de milliers de déplacés ont fui un conflit communautaire oublié entre Bantous (population africaine majoritaire) et milices de la minorité pygmée : selon les sources, de 500.000 à 650.000 personnes ont été déplacées au plus fort des violences en 2016-2017. Autour de la capitale provinciale Kalemie, posée entre les eaux calmes du lac et la plaine fertile de la Rugumba, 67.000 déplacés bantous survivent dans 12 camps, traumatisés par les brutalités des pygmées: raids, pillages, villages incendiées, femmes enceintes éventrées, blessures par flèches… Slate

Sénégal: Processus électoral, candidature de Karim Wade – Le PDS maintient la pression sur Macky
Réuni hier, mercredi 21 mars, en Comité directeur, les responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) ont salué la victoire de leur candidat Karim Wade dans la procédure initiée à Paris par le régime en place et visant la confiscation des biens immobiliers de Wade fils. Lors de cette rencontre tenue à la permanence nationale Oumar Lamine BADJI, sous la présidence de leur Secrétaire général national adjoint et Coordonnateur général, Oumar Sarr, les libéraux ont également appelé tous leurs militants à se mobiliser pour le meeting prévu ce jour, jeudi 22 mars à Pikine/Guédiawaye et au sit-in du vendredi 23. Les libéraux ont salué hier, la victoire de leur candidat Karim Wade dans la procédure initiée à Paris pour la confiscation des biens immobiliers de ce dernier par le régime en place. Sud Online

RDC : Moïse Katumbi a bel et bien eu la nationalité italienne pendant 17 ans
Une municipalité du sud de l’Italie a confirmé à Jeune Afrique que « Moïse Katumbi d’Agnano » avait bien détenu la nationalité italienne entre 2000 et 2017. Cette situation, contraire au droit congolais, pourrait porter préjudice à la candidature de l’opposant à l’élection présidentielle, prévue pour décembre prochain. La rumeur, qui courait depuis plusieurs années, s’est confirmée : Moïse Katumbi Chapwe a bien détenu la nationalité italienne. Le nom de l’un des principaux opposants au président Joseph Kabila apparaît dans le registre de l’état-civil de la mairie de San Vito dei Normanni, une petite ville de 20 000 habitants située dans le sud de l’Italie. Jeune Afrique

Burundi : Nkurunziza, « guide suprême éternel » ou Ubu roi ?
« Guide suprême éternel », c’est le titre accordé au président burundais le 11 mars dernier par les cadres de son parti. Au Burundi, certains s’inquiètent des récents accès de mégalomanie auxquels serait sujet Pierre Nkurunziza. Pierre Nkurunziza, président du Burundi depuis 2005, semble s’accrocher au pouvoir. Par voie de référendum, la Constitution pourrait être modifiée en mai prochain et lui permettre de renouveler son mandat jusqu’en 2034. Une éventualité que certains membres de la société civile redoutent, alors que son maintien au pouvoir avait déjà été le point de départ de la crise politique de 2015, qui a plongé le pays dans la violence, puis la répression massive des opposants. France 24

Mayotte à l’origine d’un nouveau bras de fer entre les Comores et la France
Les tensions sont reparties de plus belle jeudi entre les Comores et la France, après la décision du gouvernement de Moroni de refuser d’accueillir une centaine de ses citoyens expulsés à ses yeux illégalement de l’île française voisine de Mayotte. Mayotte est paralysée depuis un mois par un mouvement de contestation sociale largement nourri par l’immigration clandestine récurrente en provenance des Comores, où le revenu moyen par habitant est treize fois inférieur à celui du département français. Selon des statistiques officielles françaises, les natifs de l’archipel représentaient en 2015 42% de la population mahoraise, qui les accuse de tous les maux. Pour tenter de faire baisser la pression sociale, la préfecture de Mayotte a procédé depuis le début de la semaine à plusieurs centaines d’expulsions de personnes en situation irrégulière en direction des Comores. TV5

En Algérie, la vie cachée des travailleurs subsahariens
Assis sur des tabourets de plastique, six Camerounais se regardent en silence dans une pièce qui fait office de bar-restaurant à Alger. La télévision est branchée sur une chaîne de dessins animés japonais, l’ambiance est morose. Comme chaque semaine, ils se retrouvent pour parler des dépouilles de migrants à rapatrier et de malades à soutenir. Une femme, vêtue d’une large robe d’intérieur, évoque le cas d’une compatriote : « Elle est hospitalisée depuis une semaine déjà ! Qu’est-ce qu’on fait ? On ne sait même pas si elle a besoin qu’on aille lui acheter des médicaments ! Je devais aller la voir à l’hôpital aujourd’hui, mais les gens m’ont fait peur avec leurs histoires de police. »  Le Monde

Talon préfère la Chine à Bolloré pour son projet ferroviaire
Le président béninois a demandé au groupe français Bolloré et à son concurrent béninois Pétrolin de se « retirer » d’un grand projet de chemin de fer : un nouveau rebondissement dans ce dossier bloqué depuis des années dans un imbroglio judiciaire. Dans un entretien accordé au magazine français Challenges publié jeudi, le président Talon demande aux deux opérateurs de se « retirer, à l’amiable, du projet » ferroviaire qui doit relier le Bénin au Niger, et assure qu’ils seront « indemnisés de façon équitable ». « Un investisseur privé ne peut pas financer seul le chemin de fer que nous voulons », a fait savoir le chef d’Etat, qualifiant le projet voulu par le groupe Bolloré de « bas de gamme ». VOA