La répression se poursuit en Égypte avec l’arrestation du journaliste Waël Abbas
Le blogueur et journaliste égyptien Waël Abbas, connu notamment pour ses prises de position contre les violences policières, a été arrêté dans la nuit de mardi à mercredi, à son domicile, au Caire. Depuis, personne n’a de nouvelles. « Je suis en train d’être arrêté ». C’est par ses mots publiés sur son compte Facebook que le blogueur et journaliste égyptien Waël Abbas a annoncé son interpellation, mercredi 23 mai, au Caire. Une information confirmée par son avocat, qui précise que depuis personne n’est en mesure de dire où il se trouve et comment il va. France 24
Dix ans de prison pour un chercheur égyptien spécialiste du Sinaï
Un tribunal militaire du Caire a condamné, mardi 22 mai, le journaliste et chercheur égyptien, Ismaïl Alexandrani, à une peine d’emprisonnement d’une durée exceptionnelle de dix ans. M. Alexandrani est un spécialiste de la région du Sinaï, dans laquelle le président Abdel Fattah Al-Sissi a lancé, le 9 février, une nouvelle campagne militaire afin de la « nettoyer » d’une insurrection djihadiste qui déstabilise l’ensemble du pays. Le chercheur s’y était rendu à de nombreuses reprises, notamment pour le Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux. Il y avait maintenu un réseau de contacts rare, la péninsule désertique demeurant essentiellement fermée aux observateurs indépendants après la reprise en main du pays par les militaires en 2013. Le Monde
Les Etats-Unis refusent « un mandat renforcé » pour la force du G5 Sahel
Le secrétaire permanent de la force militaire G5 Sahel, Maman Sidikou, a réclamé au Conseil de sécurité « un mandat renforcé » pour cette unité antijihadiste naissante, une demande aussitôt rejetée par les Etats-Unis qui refusent toute implication accrue de l’ONU. « Nous sommes encore loin d’avoir atteint une bonne vitesse de croisière dans la mise en oeuvre concrète de notre réponse sécuritaire à la crise qui menace de totalement déstabiliser le Sahel et ses environs », a-t-il résumé. « Même si plus de 80% de nos effectifs sont déjà déployés à notre quartier-général de Sévaré et au niveau des trois zones opérationnelles, il n’en demeure pas moins que nos troupes sont encore généralement mal équipées, les bases militaires et plus globalement la logistique nécessaire à une intervention efficace font défaut », a-t-il précisé. VOA
Centrafrique: 12 morts dans le quartier PK5 de Bangui
Douze personnes ont été tuées mercredi dans des violences consécutives à l’explosion d’une grenade dans le quartier musulman du PK5 de Bangui, a indiqué jeudi à l’AFP la Croix-rouge centrafricaine. L’information a été confirmée par l’imam de la mosquée Ali Babolo du quartier commerçant et à majorité musulmane du PK5, théatre de violences régulières depuis avril. La Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca, 10.000 soldats) a annoncé avoir ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de ces violences. Les boutiques de ce quartier qui est le poumon économique de la capitale centrafricaine ont de nouveau fermé après ces nouvelles violences. Slate
Amnesty accuse l’armée nigériane de viol sur des réfugiées
Un nouveau rapport d’Amnesty International indique que l’armée nigériane a maltraité des femmes et des filles fuyant l’insurrection de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. Dans ce rapport intitulé « Ils nous ont trahis », Amnesty dresse un tableau sombre en ce qui concerne les agissements de l’armée nigériane dans l’État de Borno. Le groupe de défense des droits de l’homme affirme que les soldats ont séparé les femmes de leurs maris et les ont confinés dans des « camps annexes » assez éloignés des principaux camps. Une fois confinées dans ces camps annexes, elles ont été victimes de viol et d’abus sexuels, parfois en échange de nourriture. BBC
Niger: Les routes de la migration se réorganisent
RFI vous propose cette semaine, une série de reportages sur les mutations de la ville d’Agadez (centre Niger), qui tente de tourner le dos à l’émigration clandestine vers l’Europe. Située aux portes du désert du Ténéré, Agadez attirait autrefois de nombreux touristes, amoureux du désert. Puis l’insécurité a mis un coup d’arrêt à cette économie. La disparition de Mouammar Khadafi en 2011, a favorisé l’ouverture d’une nouvelle route de la migration : le littoral libyen. Agadez est ainsi devenue un passage stratégique. RFI
Soudan du Sud: fin des négociations de paix en Ethiopie sans accord signé
Les négociateurs sud-soudanais réunis à Addis-Abeba depuis une semaine se sont quittés mercredi 23 mai sans accord signé. L’organisation régionale IGAD a sifflé la fin du rassemblement des représentants du gouvernement, des oppositions et de la société civile. Les ministres des sept Etats membres vont se réunir prochainement pour décider de la suite. Ils devront notamment trouver des compromis entre la proposition faite mardi par leur organisation et les réponses apportées par les différents mouvements sud-soudanais. C’est un nouveau constat d’échec. RFI
Emmanuel Macron soutient la candidature rwandaise à la tête de la Francophonie
Paul Kagame a été reçu ce mercredi 23 mai après-midi par Emmanuel Macron pour un déjeuner avec une soixantaine d’acteurs du numérique, suivi d’un entretien bilatéral. Une rencontre suivie d’une conférence de presse au cours de laquelle le président français a annoncé qu’il soutenait la candidature de la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo à la tête de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). RFI
Présidentielle malgache: la Céni pose un ultimatum
À Madagascar, la crise politique est toujours dans l’impasse. Pro-régime et opposition n’ont pas réussi à se mettre ensemble autour de la table pour discuter malgré les tentatives de la communauté internationale. Mardi, c’est la Commission électorale malgache, la Céni, qui est sortie de son silence pour enjoindre les différents protagonistes à trouver une solution rapidement. RFI
Le Cameroun désapprouve « vivement » les propos de l’ambassadeur américain
Le gouvernement camerounais a exprimé sa « vive désapprobation » à l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, convoqué mardi par les autorités, suite à ses propos dénonçant des exactions dans les zones anglophones du pays, selon un communiqué du ministère camerounais des Affaires étrangères. « Le ministre des relations extérieures a fait part (à l’ambassadeur des Etats-Unis) de la vive désapprobation du gouvernement camerounais après sa démarche qui viole tous les usages diplomatiques en la matière, ainsi que les règles de civilité et de droit, tant dans la forme que dans le fond », indique le communiqué daté de mardi. Le diplomate américain, Peter Henry Barlerin, avait affirmé vendredi dans un communiqué qu' »il y a eu des assassinats ciblés (…) et des incendies (ainsi que) des pillages de villages » dans les régions anglophones, commises par les forces gouvernementales. VOA
Des affiches de Kabila « candidat » font polémique en RDC
Des affiches déployées par des partisans du parti au pouvoir à Kinshasa présentant Joseph Kabila comme « candidat » à la présidentielle du 23 décembre sont au cœur d’une polémique en République démocratique du Congo, où société civile et opposition dénoncent une « stratégie dangereuse ». « Notre candidat Joseph Kabila », peut-on lire sur une affiche signée par les Amis de Mova Sakanyi (Amos – PPRD), installée dans le marché Lalu, dans le quartier Binza Delvaux, dans l’ouest de Kinshasa, sur une artère très fréquentée. VOA
Maroc: le leader de la protestation dans le Rif en grève de la faim
Le leader du mouvement de protestation qui a agité l’an passé la région du Rif (nord) Nasser Zefzafi, jugé depuis septembre dernier avec 53 co-accusés, a entamé mercredi une grève de la faim, selon sa défense. C’est pour protester contre les « tortures et traitements inhumains » qu’il aurait subis en prison que le meneur du mouvement a « décidé d’entamer une grève de la faim », a affirmé dans une publication Facebook un des avocats de M. Zefzafi, Me Naima el Gallaf. Nasser Zefzafi fait partie des 54 accusés jugés en première instance depuis la mi-septembre devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca (ouest), en lien avec le « Hirak » (mouvance), nom donné localement au mouvement social qui a secoué entre fin 2016 et mi-2017 la région historiquement frondeuse et marginalisée du Rif. Slate
Burkina : les jihadistes présumés abattus « projetaient une attaque » dans la capitale
Les quatre jihadistes présumés – dont trois ont été tués mardi au cours d’une opération des forces de l’ordre à Ouagadougou – « projetaient une attaque » dans la capitale, selon la procureure du Burkina Faso. « Il est établi qu’ils [les jihadistes présumés, ndlr] projetaient une attaque dans la capitale courant juin contre des cibles importantes », a déclaré la procureure Maïza Sérémé au cours d’une conférence de presse, sans dévoiler ces cibles. Cette dernière a également souligné un « lien entre les occupants de la villa et les assaillants des attaques terroristes du 2 mars 2018 ». Celles-ci avaient visé l’état-major des armées et l’ambassade de France à Ouagadougou, faisant 8 morts et 85 blessés. Jeune Afrique
Le Burkina Faso annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec Taïwan
Le Burkina Faso a annoncé jeudi la rupture de ses relations avec Taïwan. Un changement majeur pour la diplomatie burkinabè, qui entretenait une coopération privilégiée avec Taipei depuis 1994, au détriment de ses relations avec la République populaire de Chine. Comme le glisse une source gouvernementale à Ouagadougou, la décision était « dans les tuyaux depuis près d’un an ». Elle a été officialisée ce jeudi 24 mai par Alpha Barry, le ministre des Affaires étrangères : le Burkina Faso rompt ses relations diplomatiques avec Taïwan. Jeune Afrique
Ramaphosa offre la moitié de son salaire à la Fondation Mandela
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a annoncé qu’il ferait don de la moitié de son salaire de 290.000 dollars (162.239.000 f CFA) à une organisation caritative crée en l’honneur du premier dirigeant noir d’Afrique du Sud, Nelson Mandela. M. Ramaphosa, qui a succédé à Jacob Zuma en décembre et qui doit faire face à une élection nationale en 2019, a annoncé ce don mercredi au parlement. Les dons, a-t-il indiqué, feraient partie d’un nouveau fonds appelé Thuma mina (envoie moi), et seraient gérés par la Fondation Nelson Mandela. BBC