Revue de Presse du 24 janvier 2018

Libye. Au moins 34 morts après un double attentat à Benghazi
La Libye s’enfonce un peu plus chaque jour dans une guerre civile meurtrière. Au moins 34 personnes ont été tuées mardi soir dans un double attentat à la voiture piégée à Benghazi. Au moins 34 personnes ont été tuées et une vingtaine blessées mardi soir à Benghazi dans un double attentat à la voiture piégée devant une mosquée dans le centre de cette ville de l’est libyen, selon un nouveau bilan de source médicale. Ce bilan ne prend en compte que les victimes admises à l’hôpital al-Jala à Benghazi, a précisé une porte-parole de l’établissement Fadia al-Barghathi, ajoutant que le bilan pourrait s’aggraver. Un précédent bilan de l’hôpital al-Jala faisait état de 22 morts et une trentaine de blessés. AFP

RDC : Laurent Monsengwo condamne la répression
L’archevêque de Kinshasa a dénoncé l’utilisation de la violence contre la manifestation pacifique de dimanche dernier. Une répression qui, d’après l’église catholique et la Monusco, a fait six morts. La marche réprimée a été organisée par le Comité laïc de coordination qui s’oppose au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila. Le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, prélat très respecté dans le pays, a pris la parole mardi pour condamner ‘’le règne de la loi de la force’’ en RDC. BBC

RCA: travaux forcés à perpétuité pour le «général Andilo»
Au terme de neuf jours de procès, le « général Andilo », un des leaders anti-balakas, a été condamné, par la justice centrafricaine, aux travaux forcés à perpétuité ainsi qu’à verser aux victimes ou à leur famille 118 millions de francs CFA de dommages et intérêts. C’est le premier acteur de la crise qui a ravagé le pays de 2013 à 2015 qui est condamné. La défense a d’ores et déjà prévenu qu’elle irait en appel. RFI

Cardinal Monsengwo: « Sommes-nous dans une prison à ciel ouvert ? »
Le Cardinal Laurent Monsengwo a condamné mardi 23 janvier la répression par les forces de l’ordre des marches pacifiques initiées dimanche dernier par les laïcs catholiques en RDC. «Sommes-nous dans une prison à ciel ouvert? Comment peut-on tuer des hommes, des femmes, des enfants, jeunes et vieux scandant cantiques religieux, munis des bibles, chapelets, crucifix ? Que veut-on au juste ? Le pouvoir pour le pouvoir ou bien le pouvoir pour le développement intégral du peuple, dans la paix, dans la justice et la vérité? Nous voulons que règne la force de la loi et non la loi de la force», a déclaré le Cardinal Monsengwo devant la presse. A l’instar de la journée du 31 décembre 2017, des chrétiens de certaines paroisses ont été empêchés soit de prier soit de sortir de l’enclos des paroisses par «les policiers et militaires plus qu’armés comme s’ils étaient dans un champ de bataille», a mentionné le Cardinal. Radio Okapi

Une marche de la société civile interdite au Tchad
Les autorités tchadiennes ont interdit une marche nationale de la société civile, prévue le 25 janvier dans les grandes villes du pays, mais qui a été maintenue par ses organisateurs dénonçant une interdiction « irrégulière ». « La marche de la société civile prévue le 25 janvier est strictement interdite sur l’ensemble du territoire national », a indiqué le ministère de l’Intérieur et de la sécurité dans un arrêté, rendu public dans la nuit sur les ondes de la radio nationale. « Les forces de défense et de sécurité sont tenues de veiller à l’application de cette décision », a souligné le ministère. L’interdiction a été relayée par SMS aux utilisateurs de téléphone portable. VOA

Présidentielle en Egypte: un autre concurrent de Sissi risque d’être disqualifié
Un nouveau concurrent au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour la présidentielle du 26 mars, l’ex-chef d’état-major de l’armée Sami Anan, risque d’être écarté de la course après voir été accusé d’avoir falsifié des documents pour pouvoir se présenter. L’issue de cette troisième élection présidentielle depuis le renversement par une révolution populaire en 2011 du raïs Hosni Moubarak, ne semble donc faire guère de doute. Avant M. Anan, potentiellement hors course après les accusations publiées mardi par l’armée, trois concurrents ont été écartés ou ont dû renoncer à se présenter à la présidentielle. Le général Anan avait annoncé samedi son intention de se porter candidat à la présidentielle, quelques heures après la confirmation par M. Sissi, qui fut aussi un ex-chef d’Etat major, de sa volonté de briguer un second mandat. Slate

Élection présidentielle en Égypte : al-Sissi dans les pas de Moubarak ?
Abdel Fattah al-Sissi sera-t-il le seul candidat à l’élection présidentielle ? L’hypothèse, si elle peut prêter à sourire, pourrait en effet se réaliser lors de la prochaine échéance prévue du 26 au 28 mars. Car les Égyptiens viennent de perdre un sérieux candidat à la présidence. Anan Sami, qui avait déclaré sa candidature à l’élection le 19 janvier dernier, soit quelques heures après celle du président Abdel Fattah al-Sissi, a été arrêté ce mardi, une annonce faite par son équipe de campagne. D’après l’agence de presse Reuters, cette arrestation a eu lieu peu après la lecture d’un communiqué de l’armée diffusé sur la télévision d’État. Le Point

Burkina Faso: vers une candidature à la présidentielle de Djibrill Bassolé?
Au Burundi, un impôt pour financer l’élection de 2020 fait grincer des dents. Il s’agit d’une contribution dite volontaire imposée à partir de ce mois-ci par le gouvernement. Cette taxe servira à financer à 100% les prochaines élections, après la suspension du financement par les bailleurs de fonds internationaux. À l’issue de leur premier congrès ordinaire, les membres de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) souhaitent que le général Djibrill Bassolé soit leur candidat à la prochaine présidentielle de 2020. Inculpé, incarcéré et mise en résidence surveillée dans le cadre de l’enquête sur le coup d’état de septembre 2015. Le général Djibrill Bassolé est soupçonné d’avoir soutenu le putsch. Il est poursuivi pour trahison, mais ses soutiens espèrent un non-lieu pour leur candidat. RFI

La Tunisie sort de la « liste noire » européenne des paradis fiscaux
Chaud partisan du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, Abdelrahim Ali, directeur du centre des études du Moyen-Orient à Paris, vient de publier L’Etat des Frères musulmans : l’Europe et l’expansion de l’Organisation internationale*. Invité jeudi à Genève par le Club suisse de la presse, puis par la Les ministres des Finances de l’Union Européenne ont retiré huit pays de leur liste noire des « juridictions non coopératives en matière fiscale », parmi lesquels la Tunisie, lors d’une réunion ce 23 janvier à Bruxelles. La Tunisie, le Panama, la Corée du Sud, les Émirats Arabes Unis, la Mongolie, Macao, Grenade et Barbade « ont été retirés de la liste noire (…) après s’être engagés à remédier aux inquiétudes de l’UE », a annoncé le Conseil des ministres des Finances de l’Union européenne dans un communiqué. « Nous sommes sortis, c’est officiel », se réjouit Hichem Ben Ahmed, le secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, joint par Jeune Afrique. « Les ministres européens étaient unanimes. La Tunisie devait quitter cette liste, elle l’a quitté », lance-t-il, en sortant tout juste d’une réunion. Jeune Afrique

Liberia : George Weah pourvoit les postes clés de son gouvernement
Au lendemain de son investiture, ce lundi 22 janvier, le nouveau président libérien a nommé les premiers membres de son cabinet. Gbezohngar Findley, ancien proche de l’ex-présidente, devient ministre des Affaires étrangères. George Weah sait que les attentes sont à la hauteur des espoirs suscités par son élection. Il sait qu’il doit aller vite. Moins de 24 heures après son investiture, la superstar libérienne a nommé les premiers membres de son cabinet. « Il fallait immédiatement pourvoir les postes clés, d’autres nominations suivront dans les prochains jours », confie un de ses conseillers. Jeune Afrique

Angola : début du procès de l’ancien vice-président, sur fond de tensions diplomatiques avec le Portugal
Le procès de l’ancien vice-président angolais Manuel Vicente, accusé de corruption, s’est ouvert lundi à Lisbonne, sur fond de tensions diplomatiques entre les deux pays. Le procès pour corruption de l’ancien vice-président angolais Manuel Vicente s’est ouvert ce lundi 22 janvier, en l’absence de ce dernier. Manuel Vicente est accusé par le ministère public portugais d’avoir versé 763 000 euros au procureur Orlando Figueira, pour qu’il referme deux enquêtes ouvertes en 2011, dans lesquelles il était soupçonné de blanchiment d’argent lorsqu’il dirigeait la compagnie pétrolière nationale Sonangol. Jeune Afrique

L’ex-président nigérian Obasanjo demande à Buhari de ne pas se représenter
L’ex-président du Nigeria Olusegun Obasanjo a publié mardi une tribune lapidaire dans laquelle il demande à Muhammadu Buhari de ne pas se représenter en 2019, alors que des voix s’élèvent pour apporter un soutien à une future candidature du chef de l’Etat de 75 ans. Citant tour à tour « les pauvres performances » du président Buhari, depuis son arrivée au pouvoir en 2015, « pauvreté, insécurité, mauvaise gestion économique, népotisme… », Olusegun Obasanjo, qui a dirigé le Nigeria de 1999 à 2007 et garde un poids important sur la scène politique locale, appelle le président actuel à « considérer le repos ». Le premier mandat du président Buhari, 75 ans, a été marqué par la pire récession économique de l’histoire moderne du Nigeria, qui a perdu sa place de première économie d’Afrique et par son absence du pays pendant près de six mois pour être soigné à Londres d’une maladie non dévoilée. TV5

Casamance: Salif Sadio rejette toute implication de son mouvement dans les tueries
Salif Sadio rejette toute implication de son mouvement dans les tueries de Bofa-Bayote et exige la libération des personnes arrêtées. C’est la première réaction officielle d’un responsable du maquis depuis le 6 janvier. Le Mouvement des forces démocratiques de Casamance, aujourd’hui divisé en plusieurs factions, lutte depuis 1982 pour l’indépendance de la région méridionale du Sénégal. RFI

Sénégal : le procès de Khalifa Sall augure d’une longue bataille juridique
C’est sous la clameur de ses supporteurs, les bras au ciel comme un sportif victorieux que Khalifa Boubacar Sall est arrivé au tribunal. Le maire de Dakar, accusé de « détournement, escroquerie aux deniers publics et blanchiment de capitaux », à hauteur de 1,8 milliard de francs CFA (2,7 millions d’euros), s’est présenté en boubou blanc accompagné de ses sept coprévenus. Au palais de justice de la ville, l’immense salle numéro 4 et son balcon sont pleins d’un millier de citoyens. Soutiens, journalistes, curieux ou étudiants en droit, occupent chaque place assise tandis que les retardataires se pressent aux portes. La sécurité est en effectifs dans ce procès très attendu par les Sénégalais. D’intimidants policiers encagoulés, gilet par balles sur les épaules, se tiennent près du barreau. Le Monde

Le Kenya fabrique son premier satellite
Des ingénieurs de l’Université de Nairobi viennent de construire le premier satellite du Kenya, qui sera lancé dans deux mois. La fabrication de l’appareil présenté comme un « nano-satellite » a été soutenue financièrement par l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise. Le Japon a octroyé un financement de 1 million de dollars aux ingénieurs kényans. Le satellite sera utilisé pour la supervision des activités agricoles et la surveillance des frontières du Kenya, selon les autorités du pays. Il sera envoyé à la Station spatiale internationale en mars, avant d’être mis en service environ un mois plus tard. BBC