Revue de Presse du 24 février 2017

Manifestation anti-immigrés et vague de xénophobie en Afrique du Sud
Une manifestation anti-immigrés rassemblant des centaines de personnes a été dispersée, vendredi 22 février, par la police sud-africaine, avec des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc, alors que le pays connaît une montée des actes xénophobes. A Pretoria, certains manifestants ont été dispersés alors qu’ils s’approchaient du ministère de l’intérieur, selon l’Agence France-Presse. Réunis à l’appel d’un collectif d’habitants d’un township de la ville, les manifestants accusent les étrangers, dans un contexte de fort chômage et de pauvreté, de voler le travail des Sud-Africains et d’encourager la criminalité. De nombreuses ONG avaient demandé l’interdiction de ce rassemblement, craignant une montée des violences. Le Monde

L’armée française neutralise un groupe armé au Mali
L’armée française a neutralisé un groupe armé malien qui avait ouvert le feu sur des soldats de l’opération Barkhane, a annoncé jeudi le porte-parole de l’état-major. Plus de six tonnes de munitions et explosifs ont été récupérées. Quatre membres d’un groupe armé malien ont été tués par l’armée française dans le nord du Mali après avoir ouvert le feu sur des soldats de l’opération Barkhane, a annoncé jeudi 23 février le porte-parole de l’état-major, le colonel Patrick Steiger. France 24

Mali: à Gao, coup d’envoi des patrouilles mixtes pour sécuriser le Nord
Après plusieurs reports, les patrouilles militaires mixtes ont démarré leurs opérations jeudi 23 février à Gao, principale ville du Nord du Mali. Composées de l’armée régulière et d’ex combattants de groupes armés, ces patrouilles sont censées préfigurer la nouvelle armée unitaire malienne. Malgré le vent, la chaleur, militaires maliens de l’armée régulière et combattants des groupes armés écoutent en silence le commandant en chef par intérim des forces de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali, peu avant de se mettre en route. « Il y a peu les patrouilles mixtes étaient considérées par beaucoup d’observateurs comme une gageure à tenir. Aujourd’hui elles sont devenues une réalité…. », assure le général de division Amadou Kane. RFI

Sénégal : la police déclare avoir arrêté deux Maliens qui seraient impliqués dans l’attentat de Grand-Bassam
Deux Maliens ont été arrêtés jeudi à Dakar. La police sénégalaise assure dans un communiqué que les suspects sont liés à l’attaque terroriste de Grand-Bassam, en mars 2016. Deux Maliens ont été arrêtés jeudi à Dakar, dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, en mars 2016. Revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique, l’attaque avait fait 19 morts et une vingtaine de blessés. L’opération s’est déroulée jeudi en milieu de journée dans la capitale sénégalaise. L’un des deux jihadistes présumés, Ould Sidi Mouhamed Sina, a été interpellé alors qu’il s’apprêtait à quitter l’auberge où il logeait depuis un mois. Un deuxième homme, présenté comme son chauffeur, a été interpellé peu après à bord d’un véhicule immatriculé en Gambie, dans une gare routière de la ville. Jeune Afrique

Région du lac Tchad : « la plus grande crise du continent africain »
La conférence internationale d’Oslo vendredi a pour objectif de réunir 1,4 milliard d’euros pour aider les populations civiles touchées par l’insurrection islamiste de Boko Haram dans la région du lac Tchad. Voici cinq caractéristiques de la région qui abrite ce que les Nations unies ont appelé « la plus grande crise sur le continent africain ». – Frontières lacustres La région du lac Tchad regroupe le nord-est du Nigeria, l’extrême-nord du Cameroun, l’ouest du Tchad et le sud-est du Niger.Ces pays partagent des frontières communes et poreuses sur ce lac d’eau douce peu profond, parsemé de centaines d’îlots. Boko Haram, qui a pris les armes en 2009 pour imposer sa propre version d’un salafisme radical dans le nord-est du Nigeria, a mené ces dernières années de nombreux raids meurtriers et attentats-suicides dans les quatre pays. Africa No1

Une promesse de 672 millions USD de donateurs pour les victimes de Boko Haram
Une conférence de donateurs aux victimes du groupe jihadiste Boko Haram au Nigeria et dans les pays voisins du lac Tchad, a abouti vendredi à Oslo, à 672 millions de dollars d’engagement de 14 pays, a annoncé la Norvège. Le montant, promis sur trois ans, est destiné à une région où, selon les Nations unies, 10,7 millions de personnes ont aujourd’hui besoin d’une aide d’urgence. Les Nations unies estimaient les besoins à quelque 1,5 milliard de dollars pour la région du lac Tchad, bordé par le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad. VOA

RDC: polémique autour d’une lettre de Tshisekedi proposant un Premier ministre
Polémique autour de l’existence d’une lettre de désignation du Premier ministre selon l’accord des négociations sous l’égide de la Conférence des évêques. Elle aurait été adressée au président Kabila par Etienne Tshisekedi et contenait le nom du Premier ministre désigné par le président du Conseil des sages du Rassemblement. Deux communications presque à la même heure sur ce sujet. RFI

RDC : Désaccord autour de la dépouille de Tshisekedi
Le retour de la dépouille d’Etienne Tshisekedi, décédé à Bruxelles, pose des problèmes politiques en République Démocratique du Congo. La famille de l’opposant avec l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et le pouvoir en place de Joseph Kabila n’arrivent pas à s’entendre sur l’organisation des funérailles et le lieu de l’emplacement du mausolée où reposera Tshisekedi. La question de sa succession à la tête de la présidence du Conseil National de suivi de l’accord du 31 décembre est également problématique pour l’UDPS. TV5

A la frontière entre l’Ouganda et la RDC, la peur est là
En contrebas des pics dentelés et enneigés des monts Rwenzori, dans le sud-ouest de l’Ouganda, la ville de Mpondwe déborde d’activité. Mais l’insécurité qui règne de l’autre côté de la frontière, en République démocratique du Congo, y est une préoccupation constante. Lentement, un à un, des camions traversent un pont métallique branlant sur la rivière Lhubiriha pour rejoindre la RDC où, selon les commerçants locaux, on peut faire des affaires, à condition de ne pas avoir trop peur. « Nous n’avons aucune inquiétude ici (du côté ougandais), mais notre préoccupation c’est la sécurité là-bas », remarque Henry Bwambale, un homme d’affaires, en pointant du doigt l’Ouest. VOA

Abubakar Shekau affirme avoir tué « Tasiu », un de ses proches
Lors d’une réunion organisée avec son cercle de commandement et enregistrée sur fichier audio, Shekau dit avoir tué « Tasiu » – connu également sous le nom d’Abu Zinnira -, un commandant qui apparaît dans plusieurs vidéos du groupe, notamment celle pour revendiquer l’enlèvement des lycéennes de Chibok en 2014. Le leader du groupe islamiste nigérian Abubakar Shekau a annoncé avoir tué un de ses membres éminents, accusé de comploter contre lui, selon un enregistrement audio obtenu vendredi par l’AFP. « Écoutez-moi: j’ai tué Tasiu. Écoutez-moi bien », répète Shekau dans cet enregistrement, destiné aux membres du groupe jihadiste mais que l’AFP a pu se procurer. VOA

Omar el-Béchir multiplie les accusations contre l’Egypte
Les relations entre le Soudan et le l’Egypte semblent se compliquer. Durant sa visite aux Emirats Arabes Unis, le président soudanais a accusé l’Egypte de livrer des armes au Soudan du Sud. Il a également accusé les services de renseignement égyptiens d’être présents à Juba. Leurs activités nuiraient aux bonnes relations entre les deux pays. C’est la deuxième fois en moins d’un mois que le président soudanais Omar el-Béchir fait une sortie contre l’Egypte avec des accusations graves. Cette fois, il l’accuse de recevoir les opposants soudanais au Caire et de livrer des armes au Soudan du Sud. Des accusations lancées mercredi, en marge de sa visite aux Emirats Arabes Unis. RFI

Crise anglophone au Cameroun : appel à la poursuite du mouvement de fermeture des écoles
Alors que son leader, Barrister Agbor Balla, est toujours détenu à Yaoundé dans l’attente de son procès, le consortium de la société civile du Cameroun anglophone ne désarme pas. Il a appelé jeudi à poursuivre les opérations villes mortes chaque lundi et à continuer le mouvement de grève dans les écoles du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le procès des trois leaders de la contestation anglophone, Barrister Agbor Balla, Fontem Neba et Mancho Bibissi a été reporté au 23 mars. En attendant l’audience devant le tribunal militaire de Yaoundé, le consortium de la société civile du Cameroun anglophone entend bien mettre la pression sur le gouvernement camerounais. Jeune Afrique

Angola : accusées d’avoir fomenté un putsch contre le président Dos Santos, 37 personnes risquent six à huit ans de prison
Un mystérieux coup d’État avorté en janvier 2016, 37 personnes mises en cause et de lourdes peines de prison requises… Le procès de putschistes présumés doit s’achever le 1er mars avec l’énoncé du verdict. « Si leur entreprise avait réussi, elle aurait détruit la vie de millions d’Angolais », a déclaré Edelvasse Matias, le procureur du tribunal de Luanda, qui a requis jeudi contre 37 personnes des peines de six à huit ans de prison. Leur crime : « Avoir pour objectif de fomenter des troubles contre l’État angolais et d’affecter l’intégrité du président José Eduardo dos Santos. » Dévoilée le 25 novembre dernier par les médias d’État angolais, l’affaire avait créé la surprise dans l’opinion publique, car la tentative de coup d’État remonterait au 30 janvier 2016. Selon l’accusation, les putschistes présumés avaient été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à envahir le palais présidentiel et la radio-télévision nationale. Jeune Afrique

Au Burundi, la « drôle » d’interview de l’ambassadeur de France continue de faire réagir
« Je me sens en sécurité dans ce pays », n’avait pas hésité à titrer le journal burundais Ikiriho le 27 janvier. Sur ce média en ligne réputé proche du pouvoir, cette phrase banale serait sans doute passée inaperçue si ces propos n’avaient pas été ceux de l’ambassadeur de France, Laurent Delahousse, en poste au Burundi depuis plus de trois mois. « Il m’est arrivé à plusieurs reprises de me déplacer à l’intérieur du pays et je crois que le plus fort risque d’insécurité auquel j’ai été confronté, c’est l’insécurité routière une fois la nuit tombée », déclare-t-il à Ikiriho dans cette interview fleuve. Le Monde

Une série américaine utilise des images du Westgate
Les producteurs d’une des plus grandes séries télévisées des Etats-unis 24: Legacy, sont vivement critiqués par les kényans pour avoir utilisé des images de la CCTV sur les attaques de Westgates dans un épisode parlant d’une potentielle attaque terroriste en Egypte. Dans le dernier épisode de cette série de Fox dérivée de la célèbre série 24h Chrono, des images réelles de l’attaque du centre commercial du Westgate ont été présentées comme se déroulant en Egypte par un des personnages principaux lors d’un briefing sur la sécurité. « Voici des images du marché d’Al-Jegrad à Alexandrie en Egypte il y a trois ans. L’attaque a été planifié et faite par Bin Khalid et ses hommes », a dit le personnage présentant les images. BBC