Revue de Presse du 24 août 2017

Angola : Le vote prolongé dans trois provinces
En Angola, le vote a été prolongé dans trois des 18 provinces du pays. La plupart des bureaux de vote ont fermé hier soir pour les élections générales. La commission électorale a indiqué que 15 bureaux de vote n’ont pas ouvert mercredi. Les provinces de Benguela et Lunda Norte sont concernées. Selon Julia Ferreira, porte-parole de la commission électorale nationale angolaise, un avion qui transportait du matériel électoral dans des régions éloignées s’était écrasé dans la localité de Moxico. Le président José Eduardo dos Santos qui dirige le pays depuis 38 ans, n’est pas candidat et il a désigné un dauphin, le ministre de la défense Joao Lourenço et vice -président du MPLA au pouvoir. BBC

Buhari annule le conseil des ministres
Le président nigérian Muhammadu Buhari a annulé mercredi la tenue du conseil des ministres. Cette réunion hebdomadaire devait être son premier rendez-vous avec le gouvernement depuis son retour au Nigeria, après un « congé maladie » de plus de trois mois. « La réunion du Conseil Fédéral de l’Exécutif n’aura pas lieu aujourd’hui », informe la présidence dans un communiqué. Le président, qui a repris officiellement ses fonctions lundi, après avoir délégué ses pouvoirs à son vice-président, Yemi Osinbajo, pendant plus de 100 jours, a travaillé « depuis la maison », selon ses proches. BBC

Togo: une soixantaine de personnes détenues depuis les manifestations du PNP
Le ministre de la Justice togolais a fait le point mercredi 23 août sur les arrestations dans cinq villes du pays après les marches organisées le 19 août par le Parti national panafricain, un mouvement d’opposition pour réclamer notamment un changement de Constitution. Sur les cinq villes dans lesquelles le Parti national panafricain (PNP) appelait à manifester samedi 19 août, les marches ont dégénéré dans quatre localités : Lomé, Anié, Sokodé et Kara. En tout, 81 personnes ont été interpellées. Soixante-six sont placées sous mandat de dépôt pour la suite de la procédure pour diverses charges, notamment des délits de rébellion, de destruction volontaire et voie de fait, détérioration et dégradation de biens publics et privés. RFI

L’opposition togolaise appelle à des manifestations les 30 et 31 août
Un regroupement de partis de l’opposition togolaise a appelé à marcher à Lomé les 30 et 31 août pour exiger notamment des réformes politiques, selon un communiqué rendu public mercredi soir. Le Combat pour l’alternance politique (Cap 2015, regroupement de cinq partis), le Parti national panafricain (PNP) et un autre regroupement de six partis exigent également la libération des personnes arrêtées le 19 août lors des manifestations du PNP, réprimées dans plusieurs villes du pays. « En réponse aux attentes des populations togolaises, Cap 2015, le Groupe des 6 et le PNP se sont concertés mercredi et ont convenu d’opérer une jonction des forces pour faire aboutir la lutte de libération du Togo », souligne le communiqué. VOA

Mali : après plus de trois ans d’absence, l’Etat est enfin de retour à Kidal
Le gouverneur nommé par l’Etat malien pour la région de Kidal, dans le nord-est du pays, a annoncé, mercredi 23 août, avoir rejoint son poste : une première depuis 2014 dans ce fief des ex-rebelles touareg, qui ont accepté d’observer une nouvelle trêve avec les groupes armés pro-gouvernementaux. « Je suis bien arrivé à Kidal. Tout se passe bien pour le moment », a déclaré par téléphone à l’AFP le gouverneur, Sidi Mohamed Ag Icharach. « On peut effectivement dire que c’est un début de retour de l’Etat sur place », a ajouté M. Ag Icharach, venu de Bamako, à plus de 1 500 km de Kidal. « Le gouverneur de région est arrivé en tenue d’apparat. Il a été reçu royalement par les populations et par la CMA », la Coordination des mouvements de l’Azawad, formée d’ex-rebelles touareg, a déclaré à l’AFP un responsable de celle-ci. Le Monde

Le Tchad ferme l’ambassade du Qatar, accusant ce dernier de tentatives de déstabilisation
Le Tchad a annoncé mercredi la fermeture de l’ambassade du Qatar à N’djamena en raison des « tentatives (de l’émirat) de déstabilisation du Tchad à partir de la Libye ». La décision a été signifiée à l’ambassadeur du Qatar mardi 23 août en fin de journée, qui a dix jours pour quitter le Tchad avec l’ensemble du personnel diplomatique qatari. Une fermeté motivée par « l’implication continue de l’État du Qatar dans les tentatives de déstabilisation du Tchad depuis la Libye », indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Jeune Afrique

Tchad-Qatar: Timan Erdimi, rebelle tchadien au cœur de la brouille diplomatique
Les autorités tchadiennes précisent les raisons qui ont motivé la fermeture de l’ambassade du Qatar à Ndjamena. Derrière l’accusation de l’implication de Doha dans des « tentatives de déstabilisation du Tchad », c’est le chef rebelle Timan Erdimi, chef de l’Union des forces de la résistance (UFR), actuellement au Qatar, qui concentre la colère de Ndjamena. Le mouvement se défend pour sa part de toute participation de Doha à ses activités. RFI

Libye: le groupe EI revendique une attaque meurtrière contre des hommes d’Haftar
L’attaque qui a visé un point de contrôle de l’armée nationale libyenne mercredi 23 août, au sud de la ville d’al-Joufra, dans le désert, a été revendiquée par l’organisation Etat islamique. Le bilan est d’au moins onze morts – neuf militaires et deux civils -, dont certains ont été décapités. Une revendication qui vient confirmer l’annonce du porte-parole de l’armée libyenne. Le groupe EI affirme lui avoir tué et blessé 21 militaires. Tout dans cette attaque portait déjà la signature de l’organisation Etat islamique : le moment choisi, la manière d’agir et la décapitation de certains membres de l’armée libyenne, qui a étendu son pouvoir sur cette zone en juin dernier. RFI

Libye : Sabratha, la capitale des passeurs
Les colonnes de marbre se dressent face au bleu profond de la Méditerranée. Elles sont comme des sentinelles meurtries avec leur grain ébréché, assailli par le sel marin. Il y a quelque chose de poignant dans les ruines de Sabratha, décombres de forums et de temples, vestiges de théâtre et de thermes qui témoignent d’une gloire révolue, celle de la Rome antique qui brilla jadis sur ce littoral de la Tripolitaine. L’œil pourrait s’en griser sans relâche, et pourtant voilà qu’il s’accroche à ce paquet de caoutchouc échoué sur le sable. Le volume oblong est dégonflé, grosse galette ratatinée. On finit par comprendre que la marée libyenne a rejeté sur la plage de Sabratha un Zodiac rabougri par l’usage. A-t-il sombré au large ? Ou l’a-t-on laissé là, esquif épuisé par de trop lourdes charges ? Le Monde

RD Congo : le beau-fils de dos Santos lance un mouvement contre Joseph Kabila
La pression s’accentue autour de Joseph Kabila, le chef de l’Etat congolais. Un autre mouvement citoyen visant l’alternance en République démocratique du Congo en 2017 vient de voir le jour. Il est dirigé par Sindika Dokolo, gendre du président angolais Eduardo dos Santos. “Les Congolais debout”, c’est le nom du mouvement que dirige Sindika Dokolo, homme d’affaires congolais et collectionneur d’art. Un “mouvement citoyen non-violent dont l’ambition” est de “conscientiser les Congolais” et de conduire à une alternance en 2017. L’initiative a été lancée jeudi sur les réseaux sociaux avec une vidéo de deux minutes, dans laquelle apparaissent des personnalités connues de la RD Congo. Justement, c’est sur les plateformes sociales que comptent s’appuyer les initiateurs du mouvement pour rallier le maximum de personnes à leur cause. Un site en ligne est également disponible sur lequel les intéressés peuvent adhérer. Africa News

Au Maroc, la colère étouffée des insurgés du Rif
Ni libération de prisonniers du « hirak », le nom donné au mouvement de contestation locale, ni annonce de nouvelles mesures en faveur de la région. Dans son discours prononcé dimanche 20 août, à l’occasion de l’anniversaire de la « révolution du roi et du peuple », le souverain du Maroc, Mohammed VI, n’aura finalement pas évoqué la crise du Rif. L’intervention était pourtant attendue. On espérait ici que la grâce royale s’appliquerait à de nouveaux détenus. Ce silence maintient un précaire statu quo dans cette région agitée du nord du pays. Dix mois après le début du mouvement, trois depuis la fin des manifestations quotidiennes qui avaient marqué la période du ramadan, Al-Hoceima, épicentre de la contestation, a repris un semblant de normalité. Le soir venu, les cortèges de manifestants ont été remplacés par les familles de vacanciers venues profiter de la petite station balnéaire. Comme chaque été, les parasols colorés ont pris possession des plages. Les forces de l’ordre, qui quadrillaient la ville en juin, se font moins visibles. Le Monde

Afrique. La “société civile” fait-elle de la politique ?
Décidément, les organisations de la société civile ont le vent en poupe sur le continent africain, souligne Glez dans ce dessin. Comme il le détaille sur le site Habari RDC, c’est à elles qu’“on attribue la neutralisation d’Abdoulaye Wade” en 2012 au Sénégal, “la chute de Blaise Compaoré en 2014” au Burkina Faso, ou encore “le recul d’Ibrahim Boubacar Keïta en 2017” au Mali. Le phénomène est particulièrement présent en République démocratique du Congo, où différents mouvements ont émergé ces dernières années. Le journal Le Potentiel rapporte qu’une réunion a eu lieu à Paris le 18 août, rassemblant politiques, diplomates et membres de la société civile. Elle a abouti au “Manifeste du citoyen congolais”, qui appelle au départ du président Joseph Kabila, toujours au pouvoir malgré “l’expiration de son deuxième et dernier mandat constitutionnel”. Courrier International

L’immunité accordée à Grace Mugabe contestée en justice
La jeune femme qui accuse le première dame du Zimbabwe Grace Mugabe de l’avoir agressée a saisi la justice sud-africaine pour obtenir une annulation de l’immunité accordée à l’épouse du président Robert Mugabe, a-t-on appris jeudi auprès de l’avocat de la victime présumée. Gabriella Engels, une mannequin de 20 ans, a déposé plainte pour coups et blessures contre Grace Mugabe, qu’elle accuse de l’avoir frappée avec une prise et un câble le 13 août dans un hôtel de Johannesburg. Selon les médias, les deux fils de Grace et Robert Mugabe se trouvaient dans le même établissement. L’épouse du président Mugabe, qui figure parmi les favoris pour lui succéder à la tête du Zimbabwe qu’il dirige depuis 1980, ne s’est pas présentée au commissariat à Johannesburg où elle était attendue la semaine dernière. TV5