RDC : l’opposition suspend sa participation au dialogue
La frange de l’opposition menée par Vital Kamerhe, qui jusque-là participait au dialogue, indique qu’elle a besoin de faire le deuil des victimes des émeutes de lundi et mardi. Selon le bilan officiel, 32 personnes ont été tuées mais la société civile parle de plus de 50 morts, un chiffre qui pourrait être revu à la hausse selon l’ONU. Vital Kamerhe explique également qu’il veut profiter de cette pause pour tenter de convaincre l’aile dure de l’opposition menée par Etienne Tshisekedi pour qu’elle rejoigne la table des négociations. Mais un délégué de l’opposition à ce forum, avance que l’opposition fait un rétropédalage. BBC
Rdc. Les indignations sélectives de François Hollande
Depuis le 19 septembre, date à laquelle l’opposition congolaise a choisi de battre le macadam pour signifier à Kabila son ferme refus de le voir prolonger son bail à la tête de l’État au-delà des délais constitutionnels, l’atmosphère est devenue irrespirable, tellement elle est chargée de soufre. Bien malin celui qui dira avec exactitude quand elle va se dissiper. Tout indique que Joseph Kabila est disposé à aller jusqu’au bout de sa logique de confiscation du pouvoir, et advienne que pourra. Il n’a aucun scrupule face aux morts qui sont en train de s’accumuler dans les morgues de Kinshasa et aux corps calcinés qui jonchent les rues. Courrier International
La RD Congo n’est pas un « département d’Outre-mer » français, répond Kinshasa à Hollande
Kinshasa s’est dit choquée par les propos de François Hollande accusant le gouvernement congolais d’ »exactions » contre son peuple. Des affrontements survenus lundi et mardi entre policiers et opposants ont fait au moins 17 morts. « Comme à l’accoutumée, nous avons eu droit à des injonctions comminatoires. » Le gouvernement congolais s’est dit, jeudi 22 septembre, par la voix de son porte-parole Lambert Mende, choqué par les propos de François Hollande. Le président français avait accusé mardi l’État congolais d’ »exactions » contre son peuple après que la manifestation de lundi a été marquée par la mort d’au moins 17 personnes. France
Gabon: «Si Jean Ping franchit la ligne rouge, il en répondra personnellement»
Le Gabon retient son souffle puisque c’est vendredi au plus tard que la Cour constitutionnelle doit valider ou non l’élection contestée d’Ali Bongo. Ce mercredi, les ministres de la Défense, de l’Intérieur, de la Justice et de la communication ont donné une conférence de presse conjointe pour mettre en garde Jean Ping et les responsables de l’opposition avec ce message : le gouvernement et les forces de défense et de sécurité ne tolèreront pas une quelconque tentative de déstabilisation des institutions après la proclamation des résultats définitifs. RFI
Gabon : les bulletins de vote brûlés avant le recomptage
Avant les résultats du recomptage des votes par la Cour Constitutionnelle du Gabon, dont l’annonce est prévu avant vendredi 23 septembre 2016, le gouvernement du Président Ali Bongo a annoncé que tous les bulletins de vote des élections présidentielles du 27 août au Gabon ont déjà été brûlés. x Dans une interview avec Foreign Policy, ce mercredi 21 septembre 2016 au soir, l’Ambassadeur du Président Ali Bongo aux Etats-Unis, Michael Moussa-Adamo, a confirmé que tous les bulletins de vote ont été immédiatement brûlés après le vote, précisant qu’il s’agit « plutôt un examen et une tabulation qu’un vrai recomptage ». L’Ambassadeur Moussa-Adamo a réitéré la menace lancé plus tôt dans la journée par le porte-parole du Président Ali Bongo, Alain-Claude Bilie, que « si Jean Ping franchit la ligne, il sera arrêté ». Dans l’interview, l’Ambassadeur Moussa-Adamo a également confirmé les informations faisant état que la délégation de l’Union Africaine a été refusé d’accès pour observer le recomptage de la Cour. Afrik
Hackers séquestrés, secret d’Etat, appli « pirate »… Polar au Gabon
Depuis près d’un mois, deux jeunes Ivoiriens – un petit génie de l’informatique et un entrepreneur (un peu trop) opportuniste – sont gardés au secret par le gouvernement gabonais. Leurs téléphones sont confisqués. Le régime d’Ali Bongo n’a jamais communiqué sur leur sort. Ils ne sont pas officiellement mis en examen. Un avocat commis par certains de leurs proches a été fermement empêché de les voir. Ce sont les prisonniers les plus invisibles d’Afrique centrale. Leur crime ? Avoir accepté de travailler, dans le cadre de l’élection présidentielle du 27 août dernier, pour le candidat… Ali Bongo, président sortant. Vous avez dit bizarre ? Pas tout à fait. Nouvel Obs
Boko Haram : l’ONU encore sollicitée
Le président du Nigeria a de nouveau invité l’ONU à négocier avec Boko Haram la fin de l’insurrection menée depuis sept dans le nord de son pays par ce groupe djihadiste. Muhammadu Buhari a encore sollicité l’aide des Nations unies pour la libération de plus de 200 lycéennes enlevées par Boko Haram à Chibok, dans le nord du Nigeria, depuis deux ans et demi. S’exprimant en marge de la 71e assemblée générale de l’ONU, à New York, le président nigérian a dit qu’il était prêt à faire libérer des combattants du groupe djihadiste placés en détention, en échange de la libération des filles enlevées. BBC
En Afrique, Daech se heurte à al-Qaida
En grande difficulté en Libye, l’État islamique ne parvient pas à exercer une influence déterminante sur Boko Haram au Nigeria. Son rival, al-Qaida, reste en revanche bien implanté dans le Sahel et dans la Corne de l’Afrique. Il y a dix jours, trois femmes s’infiltraient dans le commissariat central dans Mombasa, le grand port du Kenya du Sud. Les militantes parvenaient à poignarder un policier, à mettre le feu à une partie du bâtiment, avant d’être abattues. Peu après, Amaq, l’organe de communication de l’État islamique (EI), revendiquait cet attentat, assurant que les djihadistes avaient obéi à leur ordre. Ce raid, s’il reste très flou, est le premier jamais revendiqué par Daech au Kenya et l’un des premiers en Afrique subsaharienne. Dans la foulée, un groupe baptisé Jahba East Africa annonçait son affiliation au calife al-Baghdadi. Le Figaro
Burundi : manifestation contre l’ONU
Des dizaines de Burundais ont protesté ce jeudi 22 septembre contre les Nations unies, à Bujumbura, la capitale du Burundi, dénonçant un rapport de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans le pays. Les manifestants, parmi lesquels il y avait des Tutsis et des Hutus, les principales ethnies du pays, ont qualifié de « mensonger » le récent rapport de l’ONU mettant en garde contre un « génocide » au Burundi. « Non à la manipulation », « Il n’y a pas de génocide au Burundi » faisaient partie des slogans des manifestants. « Nous sommes venus manifester notre colère contre le rapport des Nations unis affirmant qu’un génocide est en cours ici, au Burundi. Cette enquête est une aberration », a dénoncé l’un des manifestants. BBC
Togo : 5 ans de prison pour un opposant
L’opposant togolais Alberto Olympio a été condamné à cinq ans de prison ferme par la justice de son pays, pour détournement de six milliards de francs CFA. Le verdict du procès du leader du Parti des Togolais a été prononcé mercredi 21 septembre par le tribunal correctionnel de Lomé. L’affaire porte sur un litige commercial qui l’opposait à un groupe spécialisé dans l’informatique et les télécommunications, selon des responsables de son parti. Alberto Olympio n’était pas présent à l’audience. Il doit rembourser 5,9 milliards de francs CFA à ses anciens partenaires et payer 885 millions de francs CFA pour dommages et intérêts. BBC
Que vont devenir les Sud-Soudanais réfugiés en RDC?
Plusieurs centaines de Sud-Soudanais ont été secourus ces dernières semaines par la mission onusienne en République démocratique du Congo. Il s’agit de soutiens de l’ancien vice-président, Riek Machar, passé dans l’opposition armée. En juillet dernier, après des combats à l’arme lourde qui les avaient opposés aux troupes gouvernementales à Juba, Riek Machar et ses partisans avaient fui de l’autre côté de la frontière, en RDC. Depuis, la Monusco les a pris en charge. Se pose à présent la question de leur avenir. RFI
Plus de 80 tonnes de haschich saisies depuis début 2016 au Maroc
Les autorités marocaines ont saisi plus de 80 tonnes de haschich depuis le début 2016 aux frontières du pays, un chiffre en nette augmentation par rapport à la même période en 2015, a-t-on indiqué jeudi de source officielle. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé dans un communiqué avoir saisi depuis le 1er janvier « 80,140 tonnes de haschich, 316 kg de cocaïne et 14,96 kg d’héroïne, ainsi que 617.439 comprimés psychotropes et 476.812 comprimés d’ecstasy ». Ces chiffres « démontrent une hausse très importante des quantités de drogues saisies par rapport à la même période l’année dernière » (60 tonnes de haschich), conséquence notamment de « l’intensification de la lutte » contre le trafic et « du renforcement des procédures » aux frontières, toujours selon la DGSN. VOA
Afrique du Sud: manifestations violentes sur les campus
Le gouvernement sud-africain a dénoncé jeudi « l’intensification des manifestations violentes » dans les universités et promis de mettre fin à ces actes de « hooliganisme », en ébullition après l’annonce de l’augmentation des frais de scolarité pour 2017. Dans un communiqué, le ministre sud-africain de l’Enseignement supérieur Blade Nzimande s’est dit « inquiet de l’intensification des manifestations violentes, en particulier à l’université de Witwatersrand (à Johannesburg), par des éléments marginaux et solitaires qui exploitent la situation en se livrant à des actes de hooliganisme et des actes criminels ». Mardi et mercredi, des heurts ont opposé des étudiants à la police et aux agents de sécurité à Johannesburg. Des bâtiments universitaires ont été endommagés. TV5
Trafics illicites : l’Afrique sans défense ?
C’est l’un des pires fléaux de l’Afrique. La contrefaçon et les trafics illicites qui l’accompagnent gangrènent le continent. En 2013, une opération douanière a permis de récupérer plus d’un milliard de produits prohibés, dont la moitié de faux médicaments d’une valeur estimée à plus de 275 millions de dollars. Pierre Delval, président de l’ONG internationale « Waito », est notre invité. France 24