Revue de Presse du 23 novembre 2016

Boko Haram :  »6 soldats camerounais tués »
Au moins six soldats camerounais, y compris leur commandant, ont été tués lundi soir après que des jihadistes nigérians de Boko Haram ont saccagé un village dans le nord du pays qui borde le Nigeria, ont indiqué des résidents. Plusieurs personnes ont quitté la zone et un des agresseurs aurait été arrêté. Dans la région de l’extrême-Nord, l’armée camerounaise est en guerre contre Boko Haram depuis 2014.
Le territoire fait face à une série d’attentats-suicides de la secte jihadiste depuis juillet 2015. BBC

Cameroun : le français divise à Bamenda
À Bamenda, dans le nord-ouest du Cameroun, l’atmosphère est toujours électrique suite aux violences qui ont éclaté lundi. Les enseignants protestent contre l’introduction du français dans les écoles. Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles réelles contre des manifestants anti-gouvernementaux, qui accusent les autorités de marginaliser les régions anglophones. La plus grande partie du Cameroun est francophone. Les violences ont fait au moins 4 victimes selon plusieurs sources. Depuis lundi, la plupart des magasins sont toujours fermés. BBC

La Côte d’Ivoire entame un recensement des réfugiés présents sur son sol
En Côte d’Ivoire, le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le gouvernement ivoirien ont lancé ce mardi 22 novembre, à Abidjan, une opération de recensement des réfugiés vivant sur le territoire ivoirien, à travers le Service d’aide et assistance aux réfugiés et apatrides (Saara). Ces derniers sont pour la plupart originaires du Liberia, de la Sierra Leone, du Nigeria, ou encore de la Libye. C’est une opération dite de vérification dans le but de collecter des données fiables sur les réfugiés en Côte d’Ivoire. Selon Dr Lacina Kouakou Kouamé, coordonnateur du Service d’aide et assistance aux réfugiés et apatrides (Saara), cette opération permettra une meilleure prise en charge des refugiés vivant dans le pays. RFI

Censure des réseaux sociaux: le cas africain
Les réseaux sociaux sont de plus en plus surveillés partout dans le monde par les autorités, voire censurés: c’est la conclusion d’une étude de l’ONG américaine Freedom House, menée dans une soixantaine de pays. En tête de ce triste classement: la Chine, la Syrie, l’Iran. L’Afrique n’est pas épargnée. En plus des réseaux classiques, type Facebook ou Twitter, les applications de messagerie sont de plus en plus restreintes. C’est le cas notamment de WhatsApp, messagerie instantanée, gratuite, adoptée par de nombreux Africains. Les réseaux sociaux sont souvent les uniques alternatives pour s’exprimer et communiquer. Ils sont donc dans le collimateur de certains gouvernements. RFI

Plusieurs « défaillances de sécurité » à l’origine de la catastrophe ferroviaire au Cameroun
« Plusieurs défaillances de sécurité » sont à l’origine du déraillement du train Yaoundé-Douala qui a fait 79 morts et quelque 600 blessés le 21 octobre au Cameroun. Il s’agit d’une catastrophe « largement prévisible », selonla chaîne de télévision française France 24. Le 21 octobre, un train bondé parti de Yaoundé pour la métropole portuaire de Douala avait déraillé à hauteur de la ville d’Eséka (centre). « Le matin même du drame, une inspection sur le train faisait déjà état d’un manque de freinage sur la locomotive et d’une usure complète des semelles de frein », ajoute France 24. VOA

Tchad: Mercure – Il faut sauver le soldat Déby
Le président tchadien, Idriss Déby Itno, doit avoir le sommeil léger, vu le contexte socioéconomique difficile dans lequel se trouve actuellement son pays. Tout semble s’écrouler sur la tête de l’homme fort de N’Djamena, qui fait pourtant bonne figure dans la lutte contre le terrorisme en Afrique. Il est mis en difficulté par une série de grèves des fonctionnaires et des étudiants, très remontés contre les mesures d’austérité décidées, fin août dernier, par l’exécutif. Privés de salaires depuis trois à quatre mois, les agents publics, enseignants, magistrats et autres broient du noir, et cela paralyse l’administration. Les étudiants, dont les bourses ont été coupées, ont perdu le nord. La sérénité n’est plus de mise dans les universités et les écoles publiques. On redoute une année blanche, ce qui aurait des conséquences fâcheuses. Le climat social est explosif au Tchad, et ça craint pour le régime d’Idriss Déby Itno. allAfrica

La peur d’une guerre inter-ethnique en RCA
Selon les informations que la Deutsche Welle a recueillies, c’est l’attaque, le 15 novembre dernier du village de Kalaga, à 45 km de Bria, par des éléments de l’UPC du général Ali Ndarassa, des Peuls, contre ceux du FPRC du général Nourredine Adam, des Goula qui a mis le feu aux poudres. Pourtant, après l’escarmouche, un accord a été trouvé entre les deux parties, grâce à la médiation de la MINUSCA, la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique. Mais l’accord a volé en éclat. Joint par  Deutsche Welle, le ministre-Conseiller spécial, coordonnateur du DDR, Jean Willybiro-Sako, n’a pas souhaité réagir aux événements de Bria. Il affirme ne pas disposer d’assez d’éléments pour apprécier la situation. Deutsche Welle

Algérie – Ali Benflis : « Nous vivons dans une démocratie d’apparat »
Président du parti Talaie El Hurriyet, Ali Benflis est depuis dix ans le principal opposant au président Bouteflika dont il a été le Premier ministre de 2000 à 2003. Candidat à la présidentielle algérienne en 2004 et en 2014, il a, à chaque fois, terminé deuxième du scrutin, avec 6,42 % des voix la première fois, et 12,18 %, la seconde fois. Dénonçant une fraude à grande échelle, Ali Benflis a les deux fois contesté les scores qui lui ont été attribués. Alors que le président Bouteflika est hospitalisé à Grenoble et que certains s’interrogent sur sa capacité actuelle à réellement diriger le pays, Ali Benflis s’est confié au Point Afrique. Le Point

Maroc : après l’Éthiopie, Mohammed VI poursuit sa quête d’alliances africaines à Madagascar

Arrivé samedi à Antananarivo, le roi du Maroc marche dans les pas de sa famille, exilée en 1954 dans la Grande Île par les autorités françaises. Une histoire commune sur laquelle il entend capitaliser pour consolider ses amitiés africaines dans la perspective du retour du royaume au sein de l’UA. Pas de répit pour Mohammed VI et la délégation marocaine qui l’accompagne dans ses voyages en Afrique. Alors que le rideau n’était pas encore tombé sur la COP22, l’avion royal s’est envolé jeudi 17 novembre pour l’Éthiopie et, trois jours plus tard, pour Madagascar où le roi du Maroc devrait participer au sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) qui se tient du 22 au 27 novembre à Antananarivo. Jeune Afrique

RDC : les soutiens de Kabila bientôt sous le coup de nouvelles sanctions américaines ?
Si Washington continue à plaider pour un compromis politique plus large en RD Congo, les autorités américaines brandissent aussi la menace de sanctions contre les personnalités civiles du régime du président Kabila qui, selon elles « sapent le processus démocratique ». Les ultimes tractations se poursuivent à Kinshasa. La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) s’évertue depuis plusieurs semaines à trouver un terrain d’entente entre le camp du président Joseph Kabila et le Rassemblement, principale coalition de l’opposition congolaise, rangé derrière Étienne Tshisekedi et Moïse Katumbi. Objectif : aboutir à un accord politique plus inclusif, celui conclu le 18 octobre ne concernant qu’une frange de l’opposition. Jeune Afrique

Nigeria : avec les communautés du Delta, qui disent ne pas voir la couleur de l’or noir
Au Nigeria, les installations pétrolières sont régulièrement la cible d’attaques et de sabotages par le groupe islamiste Boko Haram, mais aussi par des groupes rebelles. Ces derniers dénoncent l’absence de retombées positives sur les populations locales de la manne pétrolière. Notre correspondant s’est rendu dans l’État du Delta, dans le sud du Nigeria, à la rencontre de ces communautés qui vivent sur ces territoires riches en pétrole. France 24

Le Maroc quitte le sommet Afrique et Monde arabe à Malabo
Le Maroc et plusieurs pays arabes ont quitté le sommet Afrique/Monde arabe qui se tenait mercredi à Malabo en Guinée équatoriale pour protester contre la présence d’une délégation du Front Polisario, ont indiqué plusieurs médias. Gros investisseur en Afrique, le Maroc a quitté le quatrième sommet Afrique/Monde arabe sur le thème de la coopération économique avec sept autre pays arabes (Arabie Saoudite, Emirats Arabes unis, Bahrein, Qatar, Sultanat d’Oman, Jordanie, Yémen) ainsi que la Somalie. La délégation marocaine a pris cette décision pour protester contre « la présence de l’emblème d’une entité fantoche dans les salles de réunions », a indiqué le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération (MAEC) cité par l’agence de presse marocaine MAP. TV5

Guinée équatoriale : la nostalgie de la Françafrique
Exaspéré par les affaires qui se succèdent (immobilisation d’un avion à Lyon et auditions à La Haye en octobre, ouverture d’une information judiciaire et saisie de véhicules à Genève en novembre…), Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le président équato-guinéen, hésite à se rendre au sommet de l’OIF (à Madagascar, les 26 et 27 novembre) et au sommet Afrique-France (à Bamako, en janvier). « Du temps de la Françafrique, nous avions des interlocuteurs pour régler en toute discrétion ce genre d’affaires », remarque un diplomate équato-guinéen, manifestement déçu par la teneur des relations de son pays avec la cellule africaine de François Hollande. « Chez Les Républicains, au moins, nous ne sommes pas dénigrés. Nicolas Sarkozy et François Fillon ont tous deux rendu visite au président, à l’hôtel Bristol, lors de la COP21 de Paris », poursuit-il. Un message pour 2017 ? Jeune Afrique

Chômage record en Afrique du Sud
Le taux de chômage a augmenté en Afrique du Sud au troisième trimestre de cette année pour atteindre 27,1 % de la population active, son plus haut niveau depuis 2003, a annoncé mardi l’Agence nationale des statistiques (StatsSA). Quelque 5,9 millions de Sud-Africains étaient officiellement à la recherche d’un emploi, auxquels doivent s’ajouter 2,2 millions « d’actifs découragés », la formule consacrée pour les chômeurs qui ont renoncé à rechercher un emploi, selon StatsSA. Le Monde

Le Maroc veut bâtir une ville entièrement nouvelle avec l’argent de la Chine
C’est un projet pharaonique. Le Maroc prévoit la construction ex-nihilo d’une ville industrielle de 300.000 habitants sur le littoral dans la région de Tanger. Un projet dont le coût serait proche de 10 milliards de dollars et qui serait développé par le groupe chinois Haite, selon le site Quartz. Le roi Mohammed VI, qui s’est personnellement impliqué dans les négociations de ce projet en rencontrant le président chinois Xi Jinping à Pékin lors d’une visite officielle en mai 2016, veut imiter le modèle des zones économiques spéciales chinoises, comme Shenzhen, qui ont vu le jour à la fin des années 1980. Les entreprises qui s’installent bénéficient de taxes fortement réduites dont l’effet attendu est l’implantation de multinationales et l’embauche d’une main-d’oeuvre locale.  Slate