Revue de Presse du 23 mars 2016

Niger: le président Mahamadou Issoufou réélu avec 92,49% des voix, selon des résultats officiels
Le chef d’Etat nigérien sortant Mahamadou Issoufou, 64 ans, a été réélu avec 92,49% des voix pour un deuxième quinquennat lors du second tour de la présidentielle de dimanche, un scrutin boycotté par l’opposition, a annoncé mardi la Commission électorale indépendante. Son adversaire, l’opposant Hama Amadou, 66 ans, en détention depuis novembre et qui a été évacué de sa prison vers un hôpital parisien le 16 mars, a recueilli 7,51% des suffrages. Le taux de participation, principal enjeu du scrutin en raison du boycott, a atteint 59,79%, contre 66,8% au premier tour, selon la Céni. TV5

Présidentielle au Congo : Sassou en tête avec 67% des voix, selon les résultats partiels
Denis Sassou Nguesso à réuni 67,02% des suffrages au premier tour de la présidentielle, selon une estimation partielle de la Commission national électorale indépendante (CNEI) portant sur environ 59% du corps électoral. « Ces résultats ne comprennent pas ceux de Pointe-Noire, la capitale économique du pays et bastion de l’opposition », a déclaré le président de la CNEI, Henri Bouka. Selon ces résultats, Guy-Brice Parfait Kolelas est présentement en deuxième position avec 16,81 % des voix, loin devant le général Jean-Marie Michel Mokoko, crédité de 7,5 % des suffrages. La participation s’élèverait à 65,74 %. VOA

Lionel Zinsou: «Le peuple béninois a, très sereinement, choisi une rupture plus radicale»
Le candidat malheureux à la présidentielle béninoise, Lionel Zinsou, est notreInvité Afrique ce mercredi 23 mars. Il a été crédité de 34,61% des suffrages, selon les tendances publiées lundi par la commission électorale. Avant toute annonce offcielle, Lionel Zinsou avait téléphoné dans la nuit de dimanche à lundi pour féliciter le vainqueur Patrice Talon, coupant court aux spéculations, aux rumeurs et donc à la tension qui commençait à monter dans le pays. Lionel Zinsou répond aux questions de notre envoyée spéciale au Bénin, Carine Frenk. RFI

Burundi : assassinat du lieutenant-colonel Darius Ikurature, accusé d’être impliqué dans la répression
Le lieutenant-colonel Darius Ikurature, accusé d’être impliqué dans la répression des opposants au régime de Pierre Nkurunziza, a été tué ce mardi à Bujumbura, selon des sources militaires. Le lieutenant-colonel Darius Ikurature, commandant du bataillon de génie de Muzinda, situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Bujumbura, a été assassiné par balles ce mardi alors qu’il se trouvait dans l’enceinte de l’état-major général de l’armée, au cœur de la capitale burundaise, a appris l’AFP de sources militaires concordantes, le 22 mars. Son nom, régulièrement cité dans des cas de disparitions forcées ou de torture, effrayait tout le monde dans les quartiers contestataires de Bujumbura. Jeune Afrique

Au moins 5 morts dans la résurgence d’Ebola en Guinée, le Liberia ferme sa frontière
Cinq morts d’Ebola ont été recensés en Guinée depuis la réapparition du virus dans le pays, a déclaré mardi à l’AFP un porte-parole de la Coordination nationale de lutte contre Ebola à la suite de deux décès ces derniers jours. « Depuis la résurgence de la maladie, nous avons enregistré cinq cas de décès, dont trois probables (inhumés avant d’être testés au virus, NDLR) et deux cas confirmés », a affirmé le responsable de la communication de la Coordination, Fodé Tass Sylla, précisant que 961 personnes ayant pu être en contact avec ces cas avaient été identifiées. Deux personnes d’une même famille ont été testées positives au virus à Koropara (sud), près de la frontière avec le Liberia, après le décès de deux de leurs proches, les premiers cas signalés dans ce pays depuis que la fin de l’épidémie y a été proclamée le 29 décembre, avaient annoncé les autorités le 17 mars. TV5

L’ONU ferme le bureau de liaison militaire de la Minurso
L’ONU a procédé à la fermeture du bureau de liaison militaire  de la Minurso comme l’avait réclamé  le Maroc le 21 juin.  Selon l’agence de presse Reuters, qui cite le porte-parole de l’ONU Farhan Haq, une douzaine de membres du staff de la mission onusienne  ont quitté le Maroc.  « Les trois observateurs militaires ont été déplacés vers la base d’Asward » selon Haq. Selon le porte-parole de l’ONU, le bureau de liaison militaire partait à la rencontre des Forces armées royales et se chargeait des discussions portant sur le cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario mis en place en avril 1991. Lors de son intervention, le responsable onusien a également fait référence à la déception de Ban Ki-Moon  suite au « manque de réponse du Conseil de sécurité » concernant les tensions entre le secrétaire général et le Maroc. « L’absence de réponse peut être interprétée comme une réponse », a déclaré le porte-parole de l’ONU. Telquel

Nigeria : comprendre les enjeux de cette réhabilitation du Nord Est
Le président Muhammadu Buhari avait fixé comme date limite le 31 décembre 2015 pour battre Boko Haram. Le groupe ouest-africain affilié à l’Etat islamique semble encore loin d’être complètement vaincu. Les attaques et les attentats suicides continuent de frapper les populations civiles dans le nord-est du Nigeria. Le leader des insurgés, Abubakar Shekau a refusé les mains tendues par Abuja, pour négocier. Néanmoins, durant ces récents mois, l’armée nigériane a repris le contrôle de 90% de territoire du nord-est du Nigeria. Le président Buhari encourage le retour chez eux des déplacés nigérians ayant fui Boko Haram.   RFI

Ouganda: l’opposant Kizza Besigye reste assigné à résidence
En Ouganda, la Haute Cour de justice devait se prononcer ce mardi sur le cas de l’opposant Kizza Besigye, assigné à résidence depuis plus d’un moins maintenant. L’audience a finalement été annulée et l’étude du dossier reportée au mois de mai à la demande du parquet. Après avoir mis en cause la crédibilité des résultats du scrutin du 18 février qui a vu la réélection pour un cinquième mandat du président Yoweri Museveni, Kizza Besigye a été arrêté à de nombreuses reprises avant d’être assigné à résidence. RFI

Surveillance renforcée au Ghana?
Dans le sillage des récentes attaques terroristes en Afrique de l’Ouest, le gouvernement ghanéen a mis en place un projet de loi de sécurité controversée au Parlement. L’interception des colis postaux et des messages de télécommunication est décrite par les opposants comme un «projet de loi d’espionnage». Selon le texte, cette loi permettrait aux agences de sécurité de surveiller les textes, les messages téléphoniques et les emails. Le gouvernement justifie que ce projet va cibler des messages relatifs au terrorisme, au blanchiment d’argent, au trafic des stupéfiants et au vol d’identité. BBC

La candidature de Paul Biya contestée
Les jeunes de ce cercle de Réflexions ne veulent pas voir le président Paul Biya présenter sa candidature lors des prochaines élections. « Le constat est simple. C’est une gérontocratie qui est au pouvoir. Ce sont les gens qui bénéficient des largesses du régime qui appellent à la candidature de Paul Biya mais nous voulons un changement de régime. Paul Biya doit renoncer à se représenter « , déclare Denis Emilien Atangana, un jeune homme politique farouchement opposé au régime en place.  BBC

Nigeria: Instabilité dans le continent – Obasanjo pointe du doigt certains dirigeants africains
Le 5ème Forum de Tana de haut niveau aura lieu les 16 et 17 Avril 2016 à Bahir Dar en Ethiopie. Le thème du Forum de Tana de cette année est «l’Afrique dans l’agenda sécuritaire mondial». Lors de la conférence de presse préparatoire Olusegun Obasanjo n’a pas raté certains dirigeants africains. Pour l’ancien président nigérian certains dirigeants africains sont responsables de l’instabilité sur le continent parce qu’ils ont échoué dans la gestion de la diversité dans leurs pays. De même, Olusegun Obasanjo a fait remarquer que l’ingérence de l’extérieur dans les affaires de l’Afrique a été la cause de conflits, citant les frappes aériennes de l’OTAN en Libye en 2011 qui ont conduit à l’éviction du pouvoir du colonel Mouammar Kadhafi.  allAfrica

Tchad: Manifestations contre le 5e mandat de Déby – Une tempête dans un verre d’eau
Le 21 mars dernier, Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’Homme, et porte-parole de la coalition des associations et syndicats de la société civile anti-cinquième mandat de Déby, a été arrêté par la police tchadienne et gardé à vue. Pendant ce temps, l’un de ses camarades de lutte, en l’occurrence Nadjo Kaïna, un des porte-parole d’une coalition jumelle dont l’appellation « Lyina » signifie « nous sommes fatigués » en langue arabe, était activement recherché par les services de sécurité, après avoir manqué de répondre à une convocation. Les raisons de ces interpellations semblent avoir un lien avec les manifestations que ces associations comptaient organiser contre la candidature du chef de l’Etat tchadien Idriss Déby Itno, notamment à travers une marche pacifique hier 22 mars et une autre prévue une semaine plus tard, alors que l’on est en pleine campagne électorale pour la présidentielle du 10 avril prochain. Le Pays

Ban Ki-moon veut « empêcher le scénario » du Burundi en RDC
Dans la nuit du 21 au 22, le Conseil de sécurité s’est penché sur la situation qui prévaut dans les Grands Lacs africains, où l’instabilité semble s’installer durablement. A l’occasion, le secrétaire général de l’ONU a appelé à préserver la stabilité en RDC. Cela en créant un environnement propice à la tenue d’élections dans les délais constitutionnels afin de trouver une issue rapide à l’impasse actuelle. Il s’agit, selon Ban Ki-moon, d’« empêcher » la reproduction au pays de Joseph Kabila du scénario burundais. La République démocratique du Congo ne doit pas sombrer dans la violence aveugle comme cela se vit au Burundi, après un troisième mandat controversé du président Pierre Nkurunziza. Lors de son passage en février à Kinshasa, le secrétaire général de l’ONU avait identifié l’éventualité d’un troisième mandat du président Kabila, comme la principale source des « tensions » enregistrées au pays. allAfrica

Sénégal : les plages en état d’alerte
Après l’attaque jihadiste contre la station balnéaire de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, les autorités sénégalaises vont renforcer le dispositif sécuritaire mis en place à proximité des plages fréquentées par les touristes étrangers. De manière générale, si la sécurisation de Dakar a été sensiblement renforcée depuis l’attentat de Ouagadougou, le 15 janvier, celle des sites balnéaires laisse à désirer. Les mesures adoptées sont peu visibles, voire « minimales », estime un diplomate occidental. « Les plages étant désormais des cibles au même titre que les cafés, les restaurants ou les hôtels, nous avons adapté notre dispositif en conséquence », confie une source à la présidence. Jeune Afrique

Attentat de Grand-Bassam : le FBI débarque en Côte d’Ivoire
Lors d’une conférence de presse, mardi à Abidjan, les autorités ivoiriennes ont fait le point sur l’enquête concernant l’attaque terroriste de Grand-Bassam, qui a fait 19 morts et 33 blessés le 13 mars dernier. Plus de dix jours après l’attentat terroriste qui a frappé le 13 mars la ville balnéaire de Grand-Bassam, Hamed Bakayoko, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a animé, mardi 22 mars, une conférence de presse conjointe avec Christophe Richard Adou, le procureur de la République près du Tribunal de première instance d’Abidjan, compétente pour l’instruction de l’enquête. Jeune Afrique

La Tunisie prolonge l’état d’urgence et mobilise les voisins de la Libye
La Tunisie a prolongé mardi de trois mois l’état d’urgence instauré après la série d’attentats de 2015, tout en tentant de mobiliser les autres pays voisins de la Libye, où le chaos constitue une « source d’inquiétude extrême » selon Tunis. Le chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi « a décidé, après consultations, (…) de prolonger l’état d’urgence pour une période de trois mois à compter du 23 mars », a indiqué la présidence de la République. Il s’agit de la troisième prolongation depuis que la mesure a été réinstaurée le 24 novembre, au soir de l’attentat perpétré en plein Tunis contre un bus de la sécurité présidentielle (12 agents tués). TV5

François Soudan, journaliste et bel ami des présidents africains
Le 16 octobre, un étrange ballet a eu lieu devant le siège du magazine Jeune Afrique à Paris. Trois fourgonnettes de policiers ont pris position, rue d’Auteuil, pour parer d’éventuels débordements à la suite d’un appel à manifester lancé par des mouvements d’opposition congolais. L’objet de leur courroux ? Un sujet plutôt : François Soudan, le directeur de la rédaction, coupable à leurs yeux d’avoir approuvé le référendum convoqué par le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, pour tenter de conserver un pouvoir qu’il détient sans discontinuer depuis 1997. C’est un drôle de privilège que de pouvoir susciter une telle colère. On la retrouve sur Internet, où le journaliste, à l’instar du protagoniste de Maupassant dans Bel-Ami, est accusé pêle-mêle d’être « en service commandé d’un régime en fin de cycle », d’être une « plume barbouzarde » ou encore un « publireporter de luxe ». Cela fait beaucoup pour un seul homme, lequel affecte de prendre cela avec détachement : « Nombreux sont les journalistes couvrant l’Afrique à faire l’objet d’insultes », élude-t-il. Certes, mais François Soudan peut prétendre à une place sur le podium des journalistes les plus vilipendés pour ses écrits, sur le continent mais aussi en France. Le Monde