Libye: les forces pro-Haftar resserrent l’étau autour de Derna
L’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par l’homme fort de l’est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, a indiqué mercredi qu’elle resserrait l’étau autour des jihadistes à Derna, faisant état d’une percée dans les banlieues de la ville. Le maréchal Haftar a lancé le 7 mai une offensive pour « libérer » Derna, ville côtière de 150.000 habitants située à 1.000 km à l’est de Tripoli et sous la coupe de groupes islamistes et jihadistes depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. « Les forces de l’Armée (ANL) avancent à pas sûrs vers Derna pour la libérer de l’emprise des groupes terroristes », a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’ANL, le général Ahmad al-Mesmari. TV5
«A Agadez, on est passé de 350 migrants par jour à 100 par semaine»
Journée spéciale sur RFI ce 23 mai. La radio mondiale propose des reportages et des interviews sur Agadez, la grande ville-carrefour du Nord-Niger, qui tente de tourner le dos à l’émigration clandestine. Notre reporter, Bineta Diagne essaie notamment de savoir si les quelque 5 000 à 6 000 passeurs, transporteurs et rabatteurs, qui vivent du trafic des migrants, sont en mesure de se reconvertir. Au Niger, Mohamed Bazoum est ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. En ligne de Niamey, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. Burundi: la coalition d’Agathon Rwasa muselée par la nouvelle Constitution? RFI
Burundi : avec la nouvelle Constitution, Pierre Nkurunziza s’alloue les pleins pouvoirs
Un référendum sans surprise. Ce lundi, les Burundais ont largement approuvé une réforme de la Constitution qui pourrait permettre au président Pierre Nkurunziza de rester en poste jusqu’en 2034, selon les résultats provisoires. Le oui en faveur de cette révision constitutionnelle a obtenu 73,2 % des voix contre 19,3 % au non, a indiqué le président de la Commission électorale (Ceni), Pierre-Claver Ndayicariye. Ces chiffres n’incluent pas la diaspora, mais celle-ci ne représente que 0,27 % des votants. Les chiffres définitifs doivent par ailleurs être validés dans un délai de neuf jours par la Cour constitutionnelle. Si les résultats jouent clairement en faveur de Pierre Nkurunziza, le contexte dans lequel ils ont été obtenus le discréditent. L’opposition estime ainsi que le référendum s’est tenu dans un climat de peur et a été marqué par des fraudes. Elle s’est également indignée du temps mis par la Ceni pour publier les résultats, y voyant la preuve d’une manipulation de certains chiffres. Le Point
Burundi: la coalition d’Agathon Rwasa muselée par la nouvelle Constitution?
Le Burundi a adopté jeudi 17 mai un projet de Constitution contesté, qui va acter la mort de l’Accord de paix signé en 2000 à Arusha qui a ouvert la voie à la fin de la guerre civile qui a fait plus de 300 000 morts au tournant des années 2000. La nouvelle Constitution du Burundi devrait permettre au président Pierre Nkurunziza de rester au pouvoir jusqu’en 2034 en concentrant désormais tous les pouvoirs entre ses mains et ceux de son parti, à côté d’autres changements radicaux qu’elle va introduire. Finie par exemple l’obligation faite au parti majoritaire de partager le pouvoir avec tous les partis ou coalitions d’indépendants ayant obtenu 5% aux législatives, ce qui avait alors poussé le président Pierre Nkurunziza a tout faire pour avoir son principal opposant Agathon Rwasa et sa coalition Amizero y’Abarundi dans les institutions. RFI
France: visite du président rwandais Paul Kagame sous le signe de l’apaisement
Trois ans qu’il n’est pas revenu en France. Paul Kagame à Paris ce mercredi 23 mai pour une visite de deux jours. Le président rwandais participera jeudi au salon Viva technologies, un rendez-vous international consacré au numérique. Avant cela, il sera reçu ce mercredi à l’Elysée, d’abord pour un déjeuner avec des acteurs du numérique, puis pour un entretien avec son homologue français. Emmanuel Macron et Paul Kagame tiendront ensuite une conférence de presse commune. Signe que le réchauffement s’accélère entre Paris et Kigali, alors que les relations sont tendues entre les deux capitales depuis 1994 et le génocide rwandais. RFI
Au moins 27 morts dans l’épidemie d’Ebola en RDC
Une personne contaminée par le virus Ebola est décédée à Mbandaka, portant à 27 le nombre total des morts depuis le début de l’épidémie déclarée il y a deux semaines en République démocratique du Congo. Nous avons enregistré « un décès d’un cas confirmé à Wangata » dans Mbandaka, ville de 1,2 million d’habitants située à 700 km de Kinshasa, a indiqué le ministère de la Santé congolais dans un communiqué. Le bilan total de l’épidémie d’Ebola dans le nord-ouest de la RDC à la date du 20 mai est de 27 morts, sur 51 cas confirmés ou suspects, détaille le document. VOA
RDC : Des habitants en colère contre l’armée après un nouveau massacre de civils
Dix civils ont été tués à Beni dans une attaque attribuée aux rebelles ougandais ADF, près d’une position de l’armée, un nouveau massacre qui suscite lundi la colère des habitants reprochant aux militaires de ne pas assurer leur sécurité dans cette région déchirée de l’est de la République démocratique du Congo. Dans la nuit de dimanche à lundi, « les ADF ont attaqué la cité de Mbau (…), dix civils ont été tués par balle et 2 autres blessés », a déclaré à l’AFP Jonas Kibwana, administrateur du territoire de Beni où est situé Mbau dans la province du Nord-Kivu (est). Les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) « ont fait incursion à Magboko, ils ont pillé les pharmacies et boutiques. Quand ils ont vu nos éléments s’approcher pour riposter, ils ont commencé à tirer. Ce matin, nous déplorons la mort de 10 civils », a déclaré à l’AFP le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l’armée dans le région. Slate
Côte d’Ivoire : « Guerre froide » Bédié-Duncan au PDCI ?
L’annulation par Henri Konan Bédié d’un meeting prévu samedi 26 mai à Daoukro, reporté sine die, est un signe de plus de la tension sans cesse croissante au sein du PDCI autour de la question du parti unifié, dans la perspective de la présidentielle 2020. Un communiqué reportant une rencontre prévue ce samedi 26 mai, initiée par Daniel Kablan Duncan, est venu dévoiler une crise latente entre deux importantes personnalités du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, membre de la mouvance présidentielle) : Henri Konan Bédié, président dudit parti et Daniel Kablan Duncan, vice-président de la République et premier vice-président du PDCI. Jeune Afrique
Burkina : trois jihadistes présumés et un gendarme tués dans une opération à Ouagadougou
Les forces spéciales de la gendarmerie nationale sont intervenues cette nuit contre des jihadistes présumés retranchés dans une villa en périphérie de Ouagadougou. Le bilan de cette opération antiterroriste est de trois individus et un gendarme tués. Leur cache, une villa de Karpala, un quartier périphérique au sud-est de Ouaga, avait été localisée par les services de renseignement burkinabè. Dans la nuit du 21 au 22 mai, l’unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN) a donc mené une opération pour tenter d’arrêter ces jihadistes présumés. À leur arrivée vers 3h du matin, les gendarmes ont rapidement été visés par des tirs, qui ont duré une partie de la nuit. Jeune Afrique
Egypte: un journaliste condamné à dix ans de prison
Le journaliste et chercheur spécialiste du mouvement jihadiste dans le Sinaï Ismail Alexandrani a été condamné à dix ans de prison par une cour militaire égyptienne, a affirmé mardi son avocat. Alexandrani, arrêté en novembre 2015, est accusé de faire partie des Frères Musulmans, la confrérie panislamique déclarée organisation terroriste par l’Egypte en 2013, ainsi que d’avoir publié des secrets militaires, a expliqué Me Tarek Abdel Aal à l’AFP. Il a également été accusé de diffuser des informations susceptibles de nuire à la sécurité nationale dans ses entretiens et ses articles, a ajouté le conseil qui a également assuré qu’il ferait appel. TV5
Troubles au Cameroun anglophone: l’ambassadeur des Etats-Unis convoqué
L’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun a été convoqué mardi au ministère des Affaires étrangères à Yaoundé après avoir dénoncé des exactions dans les zones anglophones du pays, a appris mercredi l’AFP de sources gouvernementale et diplomatique. La teneur des entretiens entre l’ambassadeur, Peter Henry Barlerin,et le ministre des Affaires étrangères, Lejeune Mbella Mbella, n’a pas été révélée. Le diplomate américain avait affirmé vendredi dans un communiqué qu' »il y a eu des assassinats ciblés (…) et des incendies (ainsi que) des pillages de villages » dans les régions anglophones, commises par les forces gouvernementales. TV5
Zimbabwe: Mugabe ignore une convocation du Parlement, audition reportée à lundi
L’ancien président du Zimbabwe Robert Mugabe a ignoré mercredi une convocation du Parlement, qui comptait l’entendre sur la « disparition » de milliards de dollars de revenus tirés de la vente de diamants et a décidé de reporter son audition à lundi. La commission parlementaire des Mines et de l’Energie tient à interroger M. Mugabe sur des propos tenus en 2016, dans lesquels il regrettait la perte par son pays de 15 milliards de dollars de revenus diamantifères à cause de la corruption et de l’évasion des capitaux pratiquée par les compagnies étrangères. Une convocation lui avait été adressée « la semaine dernière » pour ce mercredi, avait indiqué le président de la commission, Temba Mliswa, député indépendant. Mais il ne s’est pas présenté mercredi matin à 09H00 (07H00 GMT) au parlement. TV5
Menaces sur le pluralisme politique au Sénégal
A neuf mois de la présidentielle sénégalaise, le libéral Macky Sall n’a jamais été aussi sûr d’être réélu. Six ans de règne lui auront suffi pour morceler une opposition qui l’accuse de démanteler l’une des démocraties les plus fortes d’Afrique de l’Ouest à coups d’arrestations de dirigeants politiques et de mesures anticonstitutionnelles. Des critiques auxquelles il oppose une confiance tranquille, promettant « une victoire dès le premier tour » au scrutin du 24 février 2019. Son assurance frôle parfois l’arrogance, comme ce soir du jeudi 19 avril, où il a profité d’une visite de courtoisie en France auprès de son homologue Emmanuel Macron pour battre campagne et se féliciter devant ses soutiens de l’adoption d’une loi très contestée par l’Assemblée nationale. Le texte, qui introduit un système de parrainage, vise à freiner l’inflation de candidatures dans un pays qui recensait, en 2016, 272 formations politiques. La mesure, perçue comme discriminatoire par les petits partis et les candidats indépendants, a été adoptée à l’unanimité dans un hémicycle boycotté par l’opposition. Le Monde